Le pas de deux et les portés occupent en danse une place essentielle qui implique un engagement considérable, à la fois moral et physique. Leur maîtrise suppose toutefois une bonne connaissance de quelques principes de base et une méthode d'apprentissage rigoureuse mais progressive, indispensables pour éviter des accidents parfois dramatiques et pour mettre en valeur, sans danger, le talent individuel des partenaires, l'harmonie et l'élégance du couple. Un ouvrage qui aborde non seulement l'histoire deux pas de deux mais aussi des aspects proprioceptifs, biomécaniques, physiologiques, nutritionnels, techniques.
Le pas de deux et les portés occupent en danse une place essentielle qui implique un engagement considérable, à la fois moral et physique. Leur maîtrise suppose toutefois une bonne connaissance de quelques principes de base et une méthode d'apprentissage rigoureuse mais progressive, indispensables pour éviter des accidents parfois dramatiques et pour mettre en valeur, sans danger, le talent individuel des partenaires, l'harmonie et l'élégance du couple. L'auteur de ce très beau livre, Gilbert Serres, qui fut soliste, premier danseur et danseur étoile, maître de ballet et choré-graphe, a également une grande expérience pédagogique. Depuis 1982, il est professeur de danse clas-sique et de la technique du pas de deux et des portés (amateur, enseignement secondaire, universitaire et profeSSionnel). Toutes ces compétences sont mises au profit d'un ouvrage qui aborde, non seulement l'histoire du pas de deux, mais aussi ses aspects pro-prioceptifs, bioméca-niques, physiologiques, nutritionnels, techniques, etc .. Enseignants, élèves et danseurs trouveront donc ici toute la matière indis-pensable pour maîtriser le pas de deux et les portés. Vigilant pour ses inter-prètes, Gilbert Serres, à travers ce manuel, sait aussi faire partager sa pas-sion de la danse et de la pédagogie.
Le Pas de deux et les Portés occupent en danse une place essentielle qui implique un engagement considérable, à la fois moral et physique. Leur maîtrise suppose toutefois une bonne connaissance de quelques principes de base et une méthode d'apprentissage rigoureuse mais progressive, indispensables pour éviter des accidents parfois dramatiques et pour mettre en valeur, sans danger, le talent individuel des partenaires, l'harmonie et l'élégance du couple. Soliste, premier danseur et danseur étoile, maître de ballet et chorégraphe, Gilbert Serres a également une grande expérience pédagogique -autant de compétences mises au profit d'un ouvrage qui aborde non seulement l'histoire du pas de deux mais aussi ses aspects proprioceptifs, biomécaniques, physiologiques, nutritionnels, techniques, etc. Enseignants, élèves et danseurs trouveront donc ici toute la matière indispensable pour maîtriser le pas de deux et les portés. Vigilant pour ses interprètes, Gilbert Serres, à travers ce manuel, sait aussi nous faire partager sa passion de la danse et de la pédagogie. Magnifique ouvrage au format 19/27, relié en imitlin gravé au fer, dos rond, avec tranchefile, comporte 256 pages et plus de 260 photographies dont 160 en couleurs et 100 en noir et sépia sur papier couché de 100 .
Pédagogue, danseur, chorégraphe et grand expérimentateur des pas de deux, Gilbert Serres s'adresse avec cet ouvrage aux pédagogues avant tout. Il propose d'ailleurs un apprentissage selon un point de vue bien précis: celui du développe-ment de la sensibilité proprioceptive des différentes parties du corps avec l'aide entre autres d'exercices spécifiques et dans l'objectif entre autres d'éviter les blessures et les accidents. Mais ce qui semble être pour l'auteur au cœur de cet apprentissage difficile, ne représente curieusement qu'un chapitre de neuf pages, intitulé d'ailleurs Manuel de péda-gogie directive du pas de deux, même si d'autres chapitres vont indirectement amener le lecteur à cette conscience parti-culière. C'est que cet ouvrage est bien plus qu'un manuel d'apprentissage. Il appartient d'ailleurs à la catégorie "beau livre". On y trouve en effet dans l'ordre Un petit historique du Pas de Deux et des portés de Rina Barbier largement illustré, suivi d'un carnet d'une quarantaine de photos du Ballet royal de Flandres -exclusivement dans des portés, bien sûr -, puis un chapitre sur les aspects physique, physiologique, nutritionnel et comportemental qui concerne davantage l'apprentissage général de la danse que celui des portés à proprement parler et dont on ne comprend pas bien qui en est l'auteur. Le chapitre suivant, intitulé Biomécanique, motricité, postJ(rologie, mêle de manière assez confuse des synthèses de certains passages du livre de Lawrence Goldfarb: Articuler le changement -La Méthode Feldenkrais pour l'éducation du mouvement et d'autres extraits, citations, traductions... ponctués par des souvenirs ou des expériences de l'auteur. Suit une série d'exercices pour la préparation des cours de portés dont on regrettera qu'ils ne soient pas accompagnés de petits croquis. Par contre, dans le dernier chapitre, l'explication et la description en mots et en photos des portés les plus courants sont proposées par catégorie de difficultés et par classes d'âges. Quelques textes font, pour terminer, la promotion du Koninklijk Ballet van Vlaanderen, de son école et de l'Académie de Danse Fontys à Tilburg. Un ouvrage d'un intérêt certain par son sujet, peu traité -on n'y mentionne d'ailleurs pas de bibliographie -, semble-t-il, mais dont le contenu présente des inégalités.
La pédagogie de la danse classique est au cœur des préoccupations de Gilbert Serre, danseur et pédagogue au Ballet d'Anvers et à l'Académie de Tilburg, qui a d'ailleurs publié récemment un ouvrage sur l'enseignement du pas de deux (Compte rendu dans le NDDlnfo nO 22-hiver 2003). Dans le présent livre, au conte-nu atypique et au sous-titre parlant ,"cahier de jeux et questionnaires", il s'adresse à un autre public: les enfants et jeunes adolescents de sept à quatorze ans. Qu'y trouve-t-on? Un va-et-vient constant entre la théorie et la pratique, entre l'histoire et la technique, entre' des textes de contenu et des questions de réflexion et de connaissance. Tout ceci entrecoupé de jeux créatifs (allant des collages, coloriages, découpages et construction de puzzles à des mots croisés et jeux de chiffres et lettres). Si l'on y apprend les jalons et les références incontournables de l'histoire de la danse classique et de ce qui s'y associe (les costumes, la musique), c'est néanmoins la technique qui constitue la colonne vertébrale de l'ouvrage, que l'on pourrait d'ailleurs qualifier de manuel d'accompagnement du cours de danse. Car c'est bien à des enfants qui pratiquent déjà la Clanse et qui voudraient mieux la connaître et la comprendre que ce livre s'adresse, de même qu'aux enseignants désireux d'aller plus loin avec leurs élèves et voulant aborder leur cours sous un autre biais. Ceux-ci pourront en effet y approfondir ou conforter leurs connaissances du vocabulaire technique et comprendre comment se sont élaborés les différents pas et mouvements qu'ils apprennent, leurs finalités... Nous regrettons toutefois que les petits textes de contenu ne soient pas agrémentés d'illustrations. Néanmoins, la forme du livre a été pensée de manière originale: feuilles à détacher, réponses à la fin à découvrir dans un miroir ... Un ouvrage ludique et hors du commun, donc.
Psychologies magazineRédigé le Vendredi 1 octobre 2004
Psychologies magazine
Maître ès arts martiaux de-puis une quarantaine d'an-nées, le Japonais Kenji Tokitsu s'est lancé depuis vingt ans dans la recherche de l'énergie, le ki de la tradition orientale. Dans cet ouvrage parfaitement accessible aux non-initiés, il raconte son parcours, ses expériences, les rencontres qu'il a pu faire en Chine, en France, au Japon. Un chemin de vie qu'il nous invite à partager.
"Très tôt, j'ai pratiqué avec passion les arts martiaux de combat, explique l'auteur. Jeune, débordant d'énergie, je me suis totalement investi dans le développement de ma force physique et le perfectionnement des techniques de combat. Cependant, arrivé à la maîtrise de ces techniques, j'ai pris conscience qu'une dimension fondamentale manquait à ma pratique: la durée. La force physique pure n'a qu'un temps. Ma réflexion sur le sens des arts martiaux et de ce que signifie bien vivre aujourd'hui, s'est alors orientée vers la recherche du ki. j'ai alors entrepris un travail interne sur mon corps et intégré cette nouvelle dimension aux techniques de combat. Le ki est une notion méconnue en Occident. Cet ouvrage représente une première somme du savoir théorique, ainsi que des enseignements issus de la pratique quotidienne du ki. Il montre comment la maîtrise du ki peut améliorer le bien-être, la santé et l'efficacité en arts martiaux. Pour continuer à progresser, il faut pouvoir pratiquer son art durant toute la vie. Mais il ne suffit pas que la pratique d'une méthode soit compatible avec la santé: elle doit aussi la renforcer. C'est la clé de ma méthode." explique l'auteur, Kenji Tokitsu, ge dan et maître d'arts martiaux.
Zen simple assise -Philippe Coupey -Ed. désiris Avec Zen simple assise, le moine zen Reiryu Philippe Coupey nous offre l'un des commentaires les plus précis jamais faits du Fukanzazengi, « guide universel sur la voie du zazen ». Ce texte, écrit par Je maître Eihei Dôgen en 1227, est l'un des textes fondateurs du zen japonais; il nous explique, dans les moindres détails, comment et pourquoi pratiquer la méditation assise. Un livre indispensable à lire par ceux qui sont avec nous sur la Voie du Ch'an
Les golfeurs ont une obsession : abaisser leur score et tous les moyens sont bons pour y arriver!
Un professionnel ou un golfeur expérimenté vous dira certaine-ment que la meilleure recette de-meure l'entraînement, autant que possible supervisé par un "pro". Pour les débutants, il est inconcevable de commencer à jouer sans suivre d~s cours. N'y-a-t-il pas un sport plus technique? Cette chronique suscite beaucoup d'intérêt, au point où des spécialistes nous font des suggestions. Ainsi, le livre "Golf, la vallée secrète du swing parfait", de Maurice Duhamel, vient d'être publié aux éditions Désiris. Il s'agit d'un document très valable et bien illustré. M. Duhamel est membre de l'Association des golfeurs professionnels du Québec (AGPQ) et œuv.re à Cowansville.
Frédéric Brigaud, Ostéopathe.DO, consultant en biomécanique humaine, plus particulièrement auprès de sportifs de haut niveau, a conçu les principes posturo-dynamiques d'Empilement Articulaire Dynamique (EADconcept) pour l'organisation et la gestion du corps dans le mouvement dans un soucis de performance et de préservation. L'ouvrage qu'il propose s'adresse principalement aux sportifs, aux préparateurs physique, aux physiothérapeutes, kinésithérapeute, médecins et ostéopathes,... Son travail vous permettra d'aborder une approche pratique de la biomécanique, globaliste et immédiatement applicable, puisqu'il vous dévoilera l'intéraction entre les différents éléments osseux qui interviennent dans la marche, la course et la pratique de nombreux sport.
La compréhension et la maitrise du déroulement du geste est fondamentale pour assurer des performances optimales, pour préserver son corps des lésions possibles et ceci quelque soit la discipline sportive. MAINS Libres vous recommande chaleureusement la lecture de cet ouvrage. »
En tant qu'ostéopathe que recherches-tu quand tu testes des chaussures ?
Lorsque je teste des chaussures ce que je recherche en premier lieu c'est une interface la plus neutre poxssible, c'est-a-dire des chaussures qui ne modifient pas la statique de mes pieds exactement comme si j'étais entrain de courir pieds nus.
Que faut il savoir avant de commencer la pratique du barefoot ?
Ce qu'il faut savoir avant de commencer c'est que c'est une discipline totalement différente de la
course à pied traditionnelle, c'est comme si vous commenciez un nouveau sport De ce fait vous ne pouvez l'aborder n'importe comment. L'ensemble du corps aura besoin de s'adapter à cette nouvelle pratique et si vous pensez pouvoir courir en barefoot de la même façon qu'en course à pied traditionnelle vous foncez droit à la catastrophe. Vous allez générer des pathologies aux seins de votre système musoulo-squelettique.
Pourquoi limiter les premières sorties à 20 minutes ?
Je dirais beaucoup moins de 20 minutes, c'est 3 x 10 minutes par semaine et cela pendant 6 mois pour que l'appareil museulo-squelettique al le temps de s'haMuer à ces nouvelles contraintes. Ce qui ne vous empêche pas de courir de façon plus classique c'est-à-dire que dans votre course à p.ed tradibonnelle vous intégrez 10 min de barefoot.
Quelle est la zone d'appuis idéale ?
On ne parle pas de zone d'appuis Idéale mais de zone d 'appuis tout simplement parce que dés que l'on commence â décoller le talon on va vénir prendre appuis sur la zone antérieure du pied, la tête des métatarsiens c'est cette zone là qui va rentrer en contact puis oeta va plus ou moins s'entendre vers l'arrière en fonction du dégré d'inclinaison du pied par rapport au sol.
Peut on poser le talon tl la fin de chaque foulée et si oui pourquoi est-ce intéressant ?
Oui, il est tout tl fait possible de poser le talon à la fin de chaque foulêe, parce que cela permet de limiter les contraintes au niveau de l'avant du pied. C'est donc une méthode que l'on préconise pour les débutants ou bien lorsque l'on est fatigué.
Ce précis d'anatomie, associé à un guide pratique pour apprendre à développer la mobilité du bassin et un récapitulatif illustré des positions possibles lors de l'accouchement, n'est pas une lecture très glamour mais c'est une mine d'infos utiles!
La Nef février 2012Rédigé le Mercredi 1 février 2012
La Nef février 2012
Voilà l'un des textes les plus forts écrit en faveur du dimanche.
Après avoir démonté le faux argument de la liberté, l'auteur propose "une synthèse objective du
fondement, du sens et de l'influence" du dimanche (Mgr Rey dans sa préface).
Blog de l'auteure : NutriveigRédigé le Lundi 15 octobre 2012
Blog de l'auteure : Nutriveig
Et voici le dernier né chez Béatrice Vigot-Lagandré, rédactrice assidue du site Nutriveig.fr ! Elle vous propose de découvrir le tofu ferme et le tofu soyeux dans une soixantaine de recettes toujours aussi simples et efficaces, comme elle sait très bien le faire. Vous allez vous régaler et alléger ainsi vos préparations car le tofu se glisse partout. En effet, il a l’intérêt de remplacer des ingrédients classiques trop gras (crème par exemple) et peut se fondre dans diverses recettes classiques ou originales tout en restant discret. J’ai aussi mis mon « grain de sel » dans cet ouvrage, afin de présenter cet aliment millénaire d’origine asiatique arrivé depuis une dizaine d’années sur nos tables. J’avoue préférer la version soyeuse dans mes propres recettes, mais celles de Béatrice, avec le tofu sous différentes formes et intégré de l’entrée au dessert, sont bluffantes ! Je vous laisse les découvrir dans ce petit livre joliment illustré par Virginie Mouls.
Non, le tofu n’est pas réservé aux tables des végétariens ! Et oui, il peut être savoureux. Vous en doutez encore ? Gageons que ce livre saura vous convaincre des bienfaits de cet aliment. Certes, proposé tel quel, il faut bien avouer que le tofu est un peu fade, voire insipide. Mais cet inconvénient peut rapidement se transformer en atout. Véritable caméléon, le tofu s’imprègne de la saveur des aliments avec lesquels il est cuisiné. Il apporte alors une texture originale (goûtez au tofu soyeux pour vous en convaincre!), des saveurs nouvelles, le tout avec peu de calories. Car le tofu est bourré de bienfaits nutritionnels : léger, il est exempt de graisses, et apporte des protéines végétales de bonne qualité. Vous trouverez dans ce livre 70 recettes d’entrées, de plats et de desserts, simples (mais forcément savoureuses!) et judicieusement commentées par Solveig Darrigo, nutritionniste.
De la quiche au tofu et petits légumes au curry au tofu et patates douces, en passant par la mousse soyeuse au chocolat, ces recettes sauront, je l’espère, conquérir vos papilles. Alors, osez le tofu !
Blog Thierry SavatierRédigé le Lundi 17 octobre 2011
Blog Thierry Savatier
Qui, hors de la communauté scientifique, sait qu’il existe au Liban d’extraordinaires ressources de fossiles marins ? Pourtant, dans les montagnes qui surplombent la ville de Byblos (aujourd’huiJbeil, à 38 km au nord de Beyrouth), s’étendent plusieurs carrières de pierre calcaire qui renferment ce que les paléontologues appellent un « gisement à conservation exceptionnelle » – l’un des plus riches au monde.
Acteur incontournable de ce domaine, Pierre Abi Saad maîtrise parfaitement son sujet. Ce scientifique sympathique explique depuis des années aux visiteurs de sa boutique-musée (située près de la citadelle) l’histoire géologique de la région, raconte la découverte, par son grand-père, des carrières dont sa famille est devenue propriétaire et présente les pièces les plus rares de sa collection.
Que l’on ne s’y trompe pas, son enthousiasme n’est pas celui d’un bateleur qui ferait sans scrupule commerce du patrimoine national. C’est celui d’un passionné qui, avec rigueur, conserve systématiquement au Liban les dix plus beaux spécimens de chaque espèce qu’il exhume avec ses équipes ; seuls les autres pourront être vendus aux musées étrangers ou aux collectionneurs. En outre, Pierre Abi Saad passe une grande partie de l’année à accueillir des missions scientifiques du monde entier (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, etc.), venues effectuer des fouilles et identifier les espèces présentes. D’ailleurs, le jour où il m’a conduit sur le gisement d’Haqil, situé dans une zone d’accès difficile, à environ 700 mètres d’altitude, nous étions accompagnés d’un professeur et d’un doctorant du Muséum d’Histoire naturelle de Paris ainsi que de deux archéologues.
Les fossiles libanais ont une histoire déjà ancienne. Lorsqu’au IVe siècle, l’évêque Eusèbe de Césarée découvrit que des poissons fossilisés se trouvaient dans ces montagnes, il y vit une preuve irréfutable du Déluge. Durant les Croisades, le Sire de Joinville, qui fit le même constat, en tira des conclusions similaires. Depuis, la légende biblique s’est effacée devant les progrès de la science. Celle-ci nous explique qu’au Crétacé – et très exactement au Cénomanien (il y a 93 à 99 millions d’années) – des pluies particulièrement abondantes précipitèrent dans la mer (alors appelée Téthys) assez d’alluvions pour que le plancton et les micro-algues se développent de manière exponentielle, au point de capter tout l’oxygène contenu dans l’eau, provoquant la mort massive de la faune marine. Poissons, crustacés, invertébrés se déposèrent ainsi sur le fond, par couches successives, chacune recouverte de sédiments. Des conditions particulières au lieu facilitèrent une vitesse de sédimentation rapide, ce qui permit un mode de conservation excellent. 50 millions d’années plus tard, la tectonique des plaques souleva le fond marin et forma les montagnes au cœur desquelles les gisements de fossiles se trouvent aujourd’hui.
Contrairement à d’autres gisements, ceux du Liban ne recèlent pas d’animaux de taille spectaculaire (la plus grande pièce, un requin, mesure toutefois 3,80 m) ; en revanche, ils se distinguent par une biodiversité exceptionnellement riche. Pas moins de 400 espèces de poissons et 50 de crustacés ont ainsi été identifiées, sans compter quelques pieuvres et calamars, voire des tortues parfaitement conservées. Certaines espèces existent toujours (notamment le célèbre cœlacanthe), la majorité a disparu, comme ces extraordinaires raies-soleil, particulièrement décoratives. Et beaucoup d’autres sont régulièrement mises à jour. Ainsi, les deux scientifiques français rencontrés sur place avaient-ils découvert, en deux semaines de recherches, 15 types inconnus de crustacés dans ce « Jurassic Park » minéral.
En dépit de l’abondance de la faune, extraire les fossiles des strates de calcaire demande un réel savoir-faire. Sans doute faut-il maîtriser la précision du geste du marteau et du burin afin de séparer les strates de calcaire et dégager les spécimens sans les détériorer. Mais il faut aussi de l’intuition car, selon la géométrie des pierres et les infimes taches brunes qu’elles comportent, le spécialiste devinera la présence d’un fossile là où le néophyte ne distinguera rien. La chance, finalement, n’a que peu de place dans cette pêche miraculeuse. Pierre Abi Saad le reconnaît : « Des mois, parfois des années sont nécessaires pour acquérir une telle expérience. » Et, lorsqu’une pièce apparaît, tout, ou presque, reste à faire pour la rendre présentable, scientifiquement exploitable. « Une journée de fouille représente un mois de traitement en atelier », précise-t-il. En effet, les fossiles – empreinte et contre-empreinte – doivent être minutieusement dégagés – un travail de haute précision qui occupe toute une équipe aguérie à cet exercice. Car certaines plaques peuvent contenir des bancs entiers de poissons de petite taille et d’autres un seul, mais si bien préservé que l’on distingue, une fois la tâche de nettoyage réalisée, arrêtes, dents et écailles. Dans le corps de certains prédateurs, on parvient même à distinguer la proie qu’il venait d’avaler avant de mourir.
Comme pour la majeure partie du patrimoine culturel libanais, la mise en valeur des ressources fossiles doit très peu à l’Etat. Sans des initiatives privées, telle celle de la famille Abi Saad, il est probable que la communauté scientifique ne pourrait étudier ces gisements avec une telle facilité et que les touristes ne pourraient voir la collection qu’elle a constituée (le site Internet de son entreprise,Mémoire du temps, est consultable en suivantce lien).
Pour celles et ceux qui souhaiteraient aller plus loin dans cette découverte, signalons enfin l’ouvrage de Mireille Gayet, Anne Belouze, Arlette Armand, Olivier Gaudant et Pierre Abi Saad,Les Poissons fossiles(Desiris, 157 pages, 39,50 €). Bien qu’écrit par une équipe de scientifiques, cet essai abondamment illustré demeure accessibles à tous.
Ce livre est une réédition revue et complétée d’un précédent ouvrage (Liban mémoire du temps. Les poissons fossiles) de 158 pages, paru en 2003. Il me serait facile de reprendre quasiment in extenso ma précédente analyse1 qui mettait en valeur les qualités et l’intérêt du livre, mais ce serait manquer de souligner les importantes améliorations effectuées par les auteurs aussi bien dans la présentation que dans le contenu.
Il faut rappeler ici que les gisements fossilifères qui sont à la base de l’ouvrage correspondent à des secteurs sédimentaires qui étaient éloignés des terres et qu’ils ont essentiellement fourni des “poissons” et des non-vertébrés aquatiques ; en 2003, le seul tétrapode mentionné dans l’ouvrage était une tortue. Toutefois, les nouvelles fouilles de l’un des quatre gisements qui était manifestement plus proche du secteur continental a livré de nouveaux tétrapodes : plusieurs tortues, un ptérosaure et une plume d’oiseau. En revanche, avec l’abondante ichtyofaune bien conservée c’est tout un ensemble aquatique riche en espèces qui s’offre au lecteur avec la revue des fossiles de poissons.
Avec plus de 500 espèces décrites (soit plus de 200 genres), règnes végétal et animal confondus, le Liban est un véritable “hotspot” fossile du Globe pour la période -100 à -85 millions d’années (Crétacé supérieur). La description des espèces de poissons qui suit la phylogénie des différents ensembles est précédée de différents textes formant une solide introduction à perspectives didactiques.
Ainsi, une première partie est un historique de la découverte des gisements fossiles, le tout agrémenté de citations faisant référence à Hérodote (-450), Eusèbe de Césarée (iiie siècle), du Sire de Joinville, le compagnon de Saint-Louis (1268), J.J. Scheuchzer (1708), L. Bourguet (1742), J.E. Guettard (1786) ou encore C.F. Volney (1787). Il ne faut pas oublier que ces sites fossilifères du Liban sont probablement parmi les premiers qui ont retenu l’attention des hommes ; ceux-ci ont cherché une explication à cette présence de poissons pétrifiés loin des côtes de la Méditerranée. C’est ce qui a conduit certains peuples au mythe diluvien. L’interprétation rationnelle de faunes disparues a demandé beaucoup de temps, comme le montrent les textes des différents auteurs cités ci-dessus. Les pouvoirs religieux du Moyen Âge n’ont certes pas facilité les timides avancées scientifiques dans ce domaine des fossiles. Il faut attendre le xvie siècle puis les avancées du siècle des Lumières pour que s’ouvre progressivement le carcan dogmatique du déluge biblique et les 6 000 ans d’histoire du Monde. On ne peut qu’être confondu par cette lenteur de la compréhension rationnelle de ces restes figés d’êtres vivants au regard de celle du peuple Maya. Effectivement, si l’on traverse l’Atlantique pour observer cette société amérindienne, on s’aperçoit que le peuple Maya fut, il y a 3000 ans, une des sociétés les plus avancées du monde américain préhispanique. Dans la cosmogonie Maya, le monde sort d’un océan primordial et les fossiles sont vus comme des reliques d’un monde ancien ; ils sont clairement interprétés comme des formes vivantes éteintes. Les Maya évaluent l’âge de leurs fossiles à 1 million d’années ! La description scientifique des espèces libanaises commence réellement au début du xixe siècle et elle s’est poursuivie régulièrement
par la suite. Ces gisements du Liban, d’abord laissés en accès libre, ouvrant ainsi la voie à de nombreux pillages, bénéficient aujourd’hui de mesures de conservation protégeant ce patrimoine biologique historique. Ceci permet d’enrichir les connaissances scientifiques sur ces biotopes du Crétacé supérieur. La structure lithologique des calcaires de ces gisements permet une extraction aisée des fossiles qui sont dans un état de conservation exceptionnel autorisant des études d’une grande précision. Un 5e gisement plus nordique (Kousba) a été “redécouvert” récemment mais semble moins riche que les quatre autres : Hgula, Haqil, En Nammoura et Sahel Alma.
Pour ce qui concerne les améliorations, j’ai noté la présence d’un sommaire paginé ce qui permet d’accéder très rapidement aux grands ensembles de taxons (au niveau de l’ordre ou, dans certains cas, de la famille) et le transfert du tableau de la liste des espèces et des genres de téléostéens avec leur localisation sur les quatre sites fossilifères au début de l’ouvrage et non plus à la fin. Dans les textes de présentation sont discutées certaines notions fondamentales comme la signification actuelle en systématique des termes de “poissons” et “reptiles”. Par ailleurs le bestiaire s’est enrichi de nouvelles formes parmi les crustacés, les échinodermes et les mollusques pour les “non-vertébrés”, les Pycnodontiformes et les Coelacanthes pour les Ostéichthyens. De nouveaux taxons de poissons ont été découverts et décrits : Halécomorphes et Pachyrhizodontidés. Il faut remarquer dans cet ensemble ichtyologique l’absence d’espèces à écailles ganoïdes ce qui confirme un âge post-jurassique pour ces gisements. Les très nombreux clichés qui illustrent le texte ont été particulièrement soignés si bien que l’ouvrage est devenu un véritable musée à domicile. C’est donc un ouvrage à faire rentrer dans les bibliothèques personnelles.
François J. Meunier
Histoire de l'éducationRédigé le Jeudi 1 novembre 2012
Histoire de l'éducation
• Ainsi, Père et Mère, vous voyez l'obligation indispensable que vous avez de prendre très grand soin de vos enfants •. En ouvrant le superbe ouvrage de Rémi Jimenez, on découvre dans la double page de garde la reproduction agrandie, blanc sur fond noir, d'une planche en • caractères de civilité •. Datée de 1742, elle provient de chez Claude Lamesle, fondeur de caractères et on apprend avec surprise que cette typographie imitant la cursive gothique ne prend ce nom que vers 1740: choisie par J.-B. de La Salle pour Les règles de la bienséance et de la civilité chrétienne, c'est seulement après s'être répandue dans toutes les écoles des Frères que son nom se banalise. Dès lors, les impri-més antérieurs de même facture seront désignés sous ce nom. De quand date-t-elle? Inventée à Lyon par Granjon en 1557, elle se nomme à l'époque • Lettre française d'art de main •. à cause de sa proximité inégalée avec l'écriture manuscrite (ligatures, boucles, effets de traîne). Destinée à concurrencer les • écritures italiques •. elle est protégée par un privilège royal et les graveurs vendent des poinçons dans toute la France et dans l'Europe du Nord (Allemagne, Angleterre, Flandres, Pays-Bas, Suisse). pour des éditions poétiques, musicales, les traductions en français (vis-à-vis de l'original en romain) et, bien sûr, des livres scolaires : la Civilité puérile adaptée d'Érasme, les Quatrains de Pibrac, les Quatre Livres de Caton, le Catéchisme latinjrançais de Calvin.
Pourtant, le succès de cette cursive imprimée est bref : les caractères gothiques reculent devant les romains et les manuscrits des actes officiels se mettent à suivre les nouveaux modèles d'écriture proposés par les Italiens. En 1633, les seules écritures manuscrites autorisées par le roi sont la ronde (française) et la bâtarde (italienne). Les caractères de civilité sont alors abandonnés. Pourquoi J.-B. de La Salle va-t-illes faire renaître soixante-dix ans plus tard ?
Pour Rémi Jimenez, la raison est de stricte commodité : les caractères de civilité, difficiles à déchiffrer pour qui a appris à lire en lettres romaines, ont l'avantage de présenter aux élèves l'écriture imprimée qui se rapproche le plus de la ronde qu'ils ont à écrire. C'est donc au moment où ils sont mis à la plume que les Frères donnent à lire la Civilité, répertoire de modèles à imiter autant que livre de lecture. Cette étape prépare à la • lecture des registres » (les véritables manuscrits). L'usage lassallien déborde les écoles chrétiennes et nourrit l'édition populaire des livrets de colportage. Les fontes anciennes, parfois un peu modernisées, sont donc consacrées aux Civilités et à elles seules, si bien que les typographes troyens conservent les planches composées, s'épargnant la peine et le temps d'une nouvelle composition (nombre d'errata persistent d'une édition à l'autre). Des milliers de livrets sont ainsi rapidement réimprimés, réapprovisionnant à bas prix les libraires et les colporteurs. Lorsque les maîtres abandonnent l'écriture la ronde pour • la coulée •. puis pour • l'anglaise » qui s'impose au XIXe siècle dans le commerce et l'administration, les caractères de civilité disparaissent définitivement. Richement illustré et précisément annoté, le livre de Rémi Jimenez, pour qui les écritures manuscrites ou imprimées n'ont pas de secret, documente ainsi avec précision et clarté la pédagogie populaire de l'Ancien Régime. Grâce à lui, nous rendrons à La Salle ce que les vulgates attribuaient à Érasme : pour l'histoire de l'école, ce n'est pas rien.
Histoire de l'éducationRédigé le Dimanche 1 janvier 2012
Histoire de l'éducation
• Ainsi, Père et Mère, vous voyez l'obligation indispensable que vous avez de prendre très grand soin de vos enfants ' · En ouvrant le superbe ouvrage de Rémi Jimenez, on découvre dans la double page de garde la reproduction agrandie, blanc sur fond noir, d'une planche en • caractères de civilité •. Datée de 1742, elle provient de chez Claude Lamesle, fondeur de caractères et on apprend avec surprise que cette typographie imitant la cursive gothique ne prend ce nom que vers 1740 : choisie par J .-B. de La Salle pour Les règles de la bienséance et de la civilité chrétienne, c'est seulement après s'être répandue dans toutes les écoles des Frères que son nom se banalise. Dès lors, les imprimés antérieurs de même facture seront désignés sous ce nom. De quand date-t-elle? Inventée à Lyon par Granjon en 1557, elle se nomme à l'époque • Lettre française d'art de main •. à cause de sa proximité inégalée avec l'écriture manuscrite (ligatures, boucles, effets de traîne) . Destinée à concurrencer les • écritures italiques •. elle est protégée par un privilège royal et les graveurs vendent des poinçons dans toute la France et dans l'Europe du Nord (Allemagne, Angleterre, Flandres, Pays-Bas, Suisse), pour des éditions poétiques, musicales, les traductions en français (vis-à-vis de l'original en romain) et, bien sûr, des livres scolaires : la Civilité puérile adaptée d'Érasme, les Quatrains de Pibrac, les Quatre Livres de Caton, le Catéchisme latin : français de Calvin.
Pourtant, le succès de cette cursive imprimée est bref : les caractères gothiques reculent devant les romains et les manuscrits des actes officiels se mettent à suivre les nouveaux modèles d'écriture proposés par les Italiens. En 1633, les seules écritures manuscrites autorisées par le roi sont la ronde (française) et la bâtarde (italienne). Les caractères de civilité sont alors abandonnés. Pourquoi J.-B. de La Salle va-t-il les faire renaître soixante-dix ans plus tard? Pour Rémi Jimenez, la raison est de strtcte commodité : les caractères de civilité, difficiles à déchiffrer pour qui a appris à lire en lettres romaines, ont l'avantage de présenter aux élèves l'écriture imprimée qui se rapproche le plus de la ronde qu'ils ont à écrire. C'est donc au moment où ils sont mis à la plume que les Frères donnent à lire la Civilité, répertoire de modèles à Imiter autant que livre de lecture. Cette étape prépare à la • lecture des registres • (les véritables manuscrits). L'usage lassallien déborde les écoles chrétiennes et nourrit l'édition populaire des livrets de colportage. Les fontes anciennes, parfois un peu modernisées, sont donc consacrées aux Civilités et à elles seules, si bien que les typographes troyens conservent les planches composées, s'épargnant la peine et le temps d'une nouvelle composition (nombre d'errata persistent d'une édition à l'autre). Des milliers de livrets sont ainsi rapidement réimprimés, réapprovisionnant à bas prix les libraires et les colporteurs. Lorsque les maîtres abandonnent l'écriture la ronde pour • la coulée •. puis pour • l'anglaise • qui s'impose au XIX' siècle dans le commerce et l'administration, les caractères de civilité disparaissent définitivement. Richement Illustré et précisément annoté, le livre de Rémi Jimenez, pour qui les écritures manuscrites ou Imprimées n'ont pas de secret, documente ainsi avec précision et clarté la pédagogie populaire de l'Ancien Régime. Grâce à lui, nous rendrons à La Salle ce que les vulgates attribuaient à Érasme : pour l'histoire de l'école, ce n'est pas rien.
Alors que de nombreux pratiquants connaissent les katas, il n'est pas certains que tous connaissent la dimension philosophique de cette forme de Karaté. Ce n'est pourtant que l'une des nombreuses facettes des katas explorées par Kenji Tokitsu dans son livre, qui livre une réflexion et un éclairage sur cette tradition ancestrale, liées à de nombreuses valeurs du Japon.
Tout à la fois philosophie, technique, enseignement, objectif et moyen, les katas éclairent toutes les démarches liées à l'idée de perfection. A partir d'exemples historiques et concrets mais aussi à partir de son expérience personnelle en kararé, l'aureur cerne cette norion tout à fait essentielle dans un pays qui rente, parfois désespérément, de concilier tradition et modernité, en particulier dans les arts martiaux
Tout à la fois philosophie, technique, enseignement, objectif et moyen, les katas éclairent toutes les démarches liées à l'idée de perfection. À partir d'exemples historiques et concrets mais aussi à partir de son expérience personnelle en Karaté, l'auteur cerne cette notion essentielle dans un pays qui tente parfois désespéremment de concilier tradition et modernité en particulier dans les arts martiaux. Cet ouvrage nous livre une réflexion approfondie enracinée dans l'histoire du Japon et qui donne tout leur sens aux valeurs de ce pays.
A la fois philosophie, technique, enseignement, objectif et moyen, la notion de kata éclaire toute démarche liée à l'idée de perfection, de la cérémonie du thé aux arts martiaux, de la mort par seppuku à l'ikebana.
Recommandations du VaticanRédigé le Mardi 11 juillet 2006
Recommandations du Vatican
(...) Une lecture attentive porte à constater avec satisfaction le bien-fondé de votre réflexion scientifique. Vous montrez l'exigence d'une démarche raisonnée et rationnelle, qui puisse orienter le regard vers Dieu, horizon ultime de la compréhension de l'univers. Vous invitez le lecteur à dépasser une vision binaire de "acte de foi. qui serait pour certains de J'ordre du don de la grâce, et pour d'autres, de la raison. Vous démontrez avec l'aide de la métaphysique qu;e la foi est en même temps un acte surnaturel, raisonnable et volontaire. Votre pensée s'inscrit ainsi dans la perspective de la Constitution {( Dei Filius» du Concile Vatican l, sur la Révélation, qui développe les rapports profonds entre la foi et la raison. Plus récemment, comme vous le savez, le Pape Jean-Paul II nous a invités à approfondir ces relations entre l'ordre de la nature et celui de la grâce, dans son encyclique « Fides et Ratio ».(...)
L'auteur souhaite sensibiliser le public à la gestion de l'arbre Dans le cadre du festival du paysage, Jean Laugier, qui travaille à l'Office national des forêts depuis 1 981, est venu présenter son ouvrage "L'âme forestière. Trois siècles d'idéal et d'expérience du corps forestier français". Son ouvrage est une compilation de plusieurs notices, dont le fil conducteur est le déroulement de l'histoire des forestiers. Il y développe deux idées maîtresses : exposer les idées reçues sur le métier (au nombre desquelles on trouve que le forestier est ou productiviste ou protectionniste) afin de pouvoir s'en dégager, et que la forêt est le lieu de compréhension de l'inconscient. "Le forestier est en fait à la fois productiviste et protectionniste, on ne peut dissocier les deux pratiques, il cherche à produire en protégeant, en pérennisant. D'autre part, le forestier a souvent du mal à communiquer, or la forêt a donné jour à beaucoup de réflexions de personnes lambda qui expriment notre inconscient collectif ou individuel, explique le forestier. Mon ouvrage essaie de trouver des pistes, d'émettre des hypothèses, de faire surgir des questionnements. L 'homme est pa if ois trop brutal dans sa relation avec la forêt. .. d'autant plus qu'on se rend compte que sans lui, le système fonctionne." Le forestier aiderait donc à trouver un juste équilibre entre l'homme et le milieu forestier. Juge et arbitre Toutes ces réflexions émanent de sa longue expérience et il œuvre depuis toutes ces années toujours avec le même désir de faire vivre une prospérité rurale tant au niveau fmancier qu'au niveau pratique. "La forêt est aujourd'hui multifonctionnelle : elle est un lieu de ressourcement oit les randonneurs et les chasseurs aiment venir, un lieu où la biodiversité est un enjeu.... Il y a beaucoup de monde en forêt. Le forestier est à la fois juge et arbitre et c'est un véritable exercice acrobatique d'exercer ce métier", ajoute le professionnel de la forêt. "Il faut renouer des relations, faire renaître une économie rurale nécessaire". Tel est son cheval de bataille et le fruit de ses réflexions que l'on peut trouver dans son ouvrage paru aux éditions "Le Sureau".
Energies Octobre 2010Rédigé le Vendredi 1 octobre 2010
Energies Octobre 2010
Pour connaître les origines de cet art martial et de santé que l'auteur, expert japonais bien connu des budokas, rapproche avec sa liberté d'esprit habituelle de Yichuan chinois...
Terres de Cognac n°83 juillet/aout 2011Rédigé le Vendredi 1 juillet 2011
Terres de Cognac n°83 juillet/aout 2011
Pour tout savoir de cette légumineuse souvent cantonnée à agrémenter le couscous, ce petit traité nous livre les origines et l'implantation du pois chiche, autour d'une centaine de recettes de l'entrée au dessert.
Régal septembre-octobre 2012Rédigé le Samedi 1 septembre 2012
Régal septembre-octobre 2012
En fait de petit traité, c'est à une saga du pois chiche que vous convie ce livre drôle et bien documenté. De la passion, de l'humour et des recettes: tout pour plaire.
Écrire un livre, même petit, sur le pois chiche est déjà une idée pour le moins saugrenue mais le lire de surcroît révèle chez le lecteur une approche de l’existence en général et de la nourriture en particulier qui frôle l’inconscience. Le pois chiche ! Un monde à lui tout seul, d’ailleurs, n’a-il pas la forme du globe terrestre ? On a un certain mérite à l’aimer car l’approche n’est pas facile. Il n’est pas d’une beauté transcendante, un peu sec dans les rapports, il faut s’en occuper comme un bébé, le tremper, le mouiller, le sécher, le cuire longtemps, l’assaisonner, le réduire en purée, ou que sais-je encore. Pierre-Brice Lebrun lui, sait. Il aime le pois chiche au point de s’identifier à lui et d’écrire son livre à la première personne. Il se prend donc pour un pois chiche, ce qui est un cas médical rare ! Mais quelle récompense ! Ils sont manifestement fait l’un pour l’autre et le livre est une véritable histoire d’amour entre un homme et un pois chiche. Pas évident sexuellement, mais pour le reste c’est un régal. L’histoire, des origines au fond du Moyen-Orient à nos jours dans le Lauragais, est un panorama gourmand des cuisines du pourtour méditerranéen où le pois chiche a été, est, et sera un des éléments essentiels. Les recettes du livre illustrent parfaitement l’importance de ce Pisum, un fabacée de la famille des Fabeae, dans les tajines, chorba, soupes, falafels, houmous et autres soccas niçoises ou panisses marseillais, mais aussi dans des préparations moins connues mais fort appétissantes. À vous de goûter. Un livre unique dû au talent de conteur, aux connaissances, à la passion et à l’humour décalé de l’auteur. Plus qu’un livre de recettes, c’est un livre de culture et de civilisation. Le pois chiche ne serait-il d’ailleurs pas le meilleur lien de toutes les cultures méditerranéennes ? Un aliment en commun est déjà le début de la compréhension et donc…Faisons un rêve.
Pierre-Brice Lebrun s'intéresse au pois chiche et à son histoire. Cette légumineuse millénaire a été injustement cantonnée à la couscoussière selon lui mais peut être cuisinée de l'entrée au dessert. Ce récit porte sur les origines, l'exode et le déracinement du pois chiche et s'accompagne d'une centaine de recettes de tous les horizons.
4 saisons jardin bioRédigé le Jeudi 10 novembre 2011
4 saisons jardin bio
Injustement cantonné à la couscoussière, le modeste pois chiche bénéficie enfin d'un traité gourmand, illustré d'une centaine de recettes issues de tous les horizons.
C’est le grand retour des légumes oubliés dans nos assiettes, et plus précisément des légumes « racines » ou tubercules : topinambours, panais, rutabagas…
Les consommateurs sont en quête d’authenticité et de naturalité, ils ont la nostalgie des légumes qui ont du goût, comme dans les légumes « racines » (qui poussent donc dans la terre). C’est le cas de la betterave, mais chaque légume apporte son petit goût caractéristique : noisette pour le topinambour, sucré pour les crosnes, piquant pour le radis noir…
Ils ont également de drôles de formes, de couleurs et il existe bien plus de variétés qu’on ne l’imagine : une cinquantaine de variétés a refait surface ! Prenons l’exemple de la betterave : le plus souvent on consomme la betterave rouge cuite. Or, il existe de la betterave jaune, blanche, la crapaudine allongée, soit plus de 5 variétés !
Mais faute de rendement suffisant, certaines variétés ont été négligées, comme les crosnes. On a privilégié des variétés plus faciles à cultiver, plus productives, plus homogènes dans la forme, la texture et la saveur.
D’autres légumes ont été abandonnés, tel le rutabaga par exemple, car il est lié à de douloureux souvenirs liés (pendant la guerre où on en mangeait beaucoup !). D’autres, il faut le reconnaître, demandent une préparation culinaire longue et fastidieuse, comme éplucher les topinambours ! Il y a aussi des désagréments digestifs en raison de leur richesse en fibres (un peu comme les légumineuses type haricots secs).
Côté nutritif, ces légumes n’ont pas d’atouts supplémentaires, ils sont complémentaires aux traditionnels poireaux, carottes, choux et légumineuses (type lentilles, haricots secs…). L’idée est surtout de profiter de leur pleine saison, automne-hiver, où ils offrent leur meilleur potentiel (fibres, vitamines, sels minéraux, glucides)! Ce n’est pas le cas d’une tomate ou d’une courgette vendue avant l’été, qui s’avère très peu nourrissante (du fait d’une culture sans soleil sous serre). Ensuite, chaque légume racine présente une composition différente et des atouts nutritionnels différents. Seule indicateur visuel : chaque couleur indique une famille d’antioxydants (substance bénéfique pour la santé). Alors variez les couleurs dans votre assiette !
Quelques idées pour se régaler …
Tous ces légumes racines peuvent se cuisiner simplement ou de façon plus gastronomique. D’ailleurs de plus en plus de grands chefs étoilés les ont remis à la carte ! Je vous conseille de démarrer par des légumes proches de ceux que vous connaissez : le panais s’apparente à la carotte, il suffit de le peler ou de le brosser et de l’ajouter dans une soupe, dans un gratin de légumes (avec carotte ou potiron…). Les autres variétés de betteraves se mangent crues en carpaccio ou râpées dans une salade de crudités.
Et pour vous donner plus d’idées voici deux livres très différents :
« Légumes oubliés je vous aime… »(...) : il propose plus de 60 recettes familiales simples à glisser dans nos menus du quotidien (velouté de topinambours, gratin de panais, pot-au-feu de légumes anciens, crosnes aux noisettes…) avec plein d’astuces pratiques (frotter les crosnes dans du gros sel pour éliminer leur peau)
Témoignage de Pauline MacabiesRédigé le Lundi 20 mai 2013
Témoignage de Pauline Macabies
Témoignage de Pauline Macabies (Equipe de France de Biathlon) autour des résultats des techniques proposées dans La course :
J'ai commencé ma collaboration avec Fred au printemps dernier (2012). Mon objectif était d'optimiser mes appuis pour pouvoir augmenter la fréquence de mes pas en ski de fond.
Après avoir évalué ma course pieds nus sur stade, il est apparu une différence entre mes appuis jambe droite/jambe gauche, ainsi que des imperfections globalement dans ma posture. Suite à cela nous avons mis en place une série d'exercices posturo-dynamiques spécifiques à effectuer régulièrement incluant de la course à pied avec une prise d’appui avant-pied. Nous avons travaillé principalement à distance, avec des retours vidéo, photos, et téléphone pour échanger sur les sensations. Les exercices ont évolué au fur et à mesure de ma progression. Lorsqu'un exercice était compris et intégré, il était soit complexifié, soit remplacé.
J'ai d'abord travaillé à pied, puis en skis à roulettes. Dès mes premières séances sur skis à roulettes j'ai vu des changements dans mes placements, dans mes appuis, au niveau des pieds jusqu’à mes poussées de bras. Durant l'été le travail a continué à évoluer en gardant à la fois des exercices à pied et sur skis à roulettes. J'ai ressenti une grosse progression, surtout dans les montées lors des courses estivales. J'arrivai à enchaîner mes pas plus vite sans être plus essoufflée, et sur les plats toute mon énergie était consacrée à mettre de la puissance dans mon ski, et non à chercher mon équilibre avant de pouvoir pousser sur mes jambes.
A l'automne, j'ai rechaussé les skis de fond sur neige. La transition a été plus délicate car je passai d'un support dur (la route) à des conditions de neige variantes et souvent beaucoup plus « molles » qui nécessitaient des ajustements au niveau des appuis. J'ai malgré tout retrouvé les progrès acquis durant la préparation sur goudron, que j'ai pu mettre en pratique lors de mes courses de l'hiver.
Durant la saison d'hiver, mon objectif n'était plus de progresser mais de mettre en application pendant les compétitions le travail effectué à l'entraînement. Mes objectifs techniques ont été atteints ; et j'ai encore une belle marge de progression devant moi !
Au delà du travail purement technique, ma collaboration avec Fred m'a apporté deux autres choses essentielles pour moi.
Le résultat est une conséquence. Les points techniques travaillés m'ont permis durant les compétitions de ne plus penser au résultat mais seulement à la manière de skier en me concentrant sur un ou deux points précis.
Au lieu de me dire « je dois aller le plus vite possible » je me suis dit « je dois ramener ma jambe de telle façon et écarter les bras ». J'ai ainsi gagné en relâchement, en effectuant un geste "propre", et du coup le chrono était meilleur.
Cela m'a servi encore plus sur les courses longues distances, où le geste à tendance à se dégrader au fil des km. En plus d'avoir un ski efficace, j'ai pu économiser de l’énergie tout au long du parcours.
L’implication et le plaisir par le fait de comprendre et de maitriser sa gestuelle. Arrivé à un certain niveau, il est de plus en plus difficile de progresser techniquement. La routine s'installe petit à petit, l’entraînement devient lassant, on regarde sa montre pour « faire ses heures »... Découvrir le système EAD m'a permis d'apprendre beaucoup, d'abord sur le corps humain et la course à pied avant-pied. Ensuite, adapter ces nouvelles connaissances à mon sport a été une source de motivation énorme qui m'a aidé à m'impliquer encore plus dans mon entraînement en prenant du plaisir dans chacune de mes séances.
LA DRACHME PERDUE. L'ANTHROPOLOGIE "CORPS, AME, ESPRIT" EXPLIQUEE de Michel Fromaget. C'est le livre par lequel commencer si l'on veut comprendre l'œuvre de Michel Fromaget et l'anthropologie ternaire. L'auteur apporte un éclairage sur la façon dontles pères de l'Église et saint Irénée de Lyon ont présenté l'homme en trois dimensions. Il effectue aussi le lien entre cette approche et celle des grandes traditions spirituelles.
Voilà un bouquin sympa qui a l'énorme avantage d'être disponible en papier. Ou, tout de suite, en PDF (...et donc lisible sur un Mac ou un iPad).
Que les choses soient claires, je ne suis pas un fan des typos de Roger Excoffon pour la bonne raison que je ne les connaissais pas en détail, pas réellement séduit par leur graphie, leur architecture. Mais le gros apport d'un tel bouquin est de faire tomber tous les a priori...
C'est en discutant avec Brice You qui est un fanatique intégral de ce typographe que j'ai commencé à jeter un oeil sur ces typos. C'est Brice à nouveau qui m'avait signalé le premier livre en PDF de David Rault, Guide pratique de choix typographique (voir cette chronique sur urbanbike) qui m'a permis de mieux cerner le personnage parmi tant d'autres créateurs.
Aujourd'hui, je ne suis pas encore passé à l'acte (utiliser du Excoffon dans mes propres missions) mais, à tout le moins, je le découvre plus encore et la sortie de ce livre, Roger Excoffon, Le gentleman de la typographie, vient agréablement compléter le peu que je savais sur ce personnage.
Ce bouquin a une singularité, celle de faire parler pas mal de personnes qui l'ont connu dont Yves Perrousseaux (qui vient juste de le rejoindre pour, je leur souhaite, continuer leurs longues discussions), Robert Massin et bien d'autres.
D'ailleurs, Jean-François Porchez écrit exactement, je le confesse, ma perception d'il y a encore quelques mois...!
À mes débuts, alors étudiant, durant la fin des années 1980, les Mistral, Banco et Choc étaient dans le panier des alphabets ringards qu'il ne fallait pas employer pour autre chose que de s'amuser à reproduire la vitrine provinciale d'une boucherie, d'un boulanger ou d'un coiffeur. C'était en tout cas le message des graphistes en vue de l'époque, des professeurs de graphisme, des journalistes, etc. Pour reprendre un discours léger, mais bien rodé dans le milieu des agences et des studios de l'époque : les alphabets d'Excoffon n'étaient pas modernes.
C'est tout l'intérêt du livre de David Rault, remettre dans son jus, son époque le travail de cet autodidacte, le restituer et nous le faire découvrir...
Bref, je ne vais pas en dire plus.
Si vous êtes graphiste, ce second opus de David Rault doit impérativement rejoindre son Guide pratique de choix typographique -- que vous avez, rassurez-moi, à portée de clavier ou de main...!
Seul petit point auquel on s'habitue très vite, le livre est en anglais et français et il vous faudra parfois sauter une page pour poursuivre votre lecture...
Revue Prescrire Mai 2011 n°331 : Bouger en accouchant
Ecrit par une kInésithérapeute et une psychomotricienne, cet
ouvrage d'anatomle en rapport avec le mouvement" montre comment le
bassin de la femme bouge et se transforme, notamment lors de
l'accouchement, en fonction des positions et des mouvements
(mouvements du rachis et des membres Inférieurs en particulier)
(1)
Les premiers chapitres font cheminer le lecteur pas à pas dans
la compréhension de l'anatomie du bassin, statique et en mouvement
Les nombreux dessins anatomiques du bassin sont souvent replaces
par "transparence" sur le dessin du corps de la femme, ce qui
permet d'intégrer d une façon concrète les notions exposées Dans
les chapitres suivants, les auteures intègrent la descente du fœtus
dans le bassin, puis l'analyse des diverses positions
d'accouchement. Enfin, les différents mouvements que la femme peut
effectuer pendant le travail et l'accouchement sont envisagés, avec
la description de leurs conséquences sur le bassin. Des
propositions concrètes de postures sont présentées, sans néanmoins
être dogmatiques.
Tout au long de cet ouvrage, les illustrations, principalement
des dessins réalises par l'une des deux auteures, sont claires et
précises. Des propositions pratiques afin de repérer les éléments d
anatomie sur soi-même, les imaginer ou expérimenter l'effet de
positions sur la configuration du bassin, sont ajoutées a maintes
reprises. Un Index des mots utilisés renvoyant a leur définition
est placé en fin d'ouvrage, suivi d'une page de bibliographie.
Cet ouvrage précis et facile à lire peut être utile aux
professionnels de la naissance. Ils peuvent aussi mieux comprendre
et expliquer l'anatomie en rapport avec les mouvements du bassin,
dont les notions sont difficiles a bien percevoir Les futurs
parents peuvent aussi y trouver des conseils et des Informations
pour mieux connaître le corps de la femme et mieux se préparer à
l'accouchement.
Question Parents
Cet ouvrage aborde toutes les aspects, physiologiques et pratiques du chant prénatal. Il en explique le pourquoi et le comment, à chaque étape de la grossesse. Les ateliers de chant prénatal proposent des exercices originaux basés sur la voix et la respiration qui permettent aux femmes enceintes de s'approprier pleinement de leur grossesse et cet événement majeur et unique qu'est l'accouchement.
Graphos (blog)
Les éditions Atelier Perrousseaux, qui nous ont déjà gratifiés de deux superbes volumes d’une Histoire Typographique qui est devenu un ouvrage de référence incontournable sur le sujet, viennent de faire paraître un nouvel ouvrage sur un sujet fort peu traité par les historiens de la typographie, j’ai nommé la « lettre française d'art de main » ou « lettre façon d'écriture », plus connue sous le nom de « lettre de civilité ». À la frontière de la typographie et de la calligraphie, ces lettres sont calquées sur une des cursives de l’époque et servaient à imprimer notamment des manuels éducatifs. On les composait dans ce caractère bien particulier en se disant qu’il était plus facilement lisible à l’âge où l’on apprend à lire et à écrire justement cette cursive scolaire. En dehors de l’ardu problème typographique qui consiste à rendre par des rectangles de plomb toutes les subtilités d’une cursive avec ligatures, trait continu et caetera, ces lettres sont très esthétiques et loin, dans leurs formes, des caractères romains et italiques auxquels une typographie plus classique nous a habitués et plus proches d'une cursive gothique que nous étudierons bientôt chez Graphos.
Découvrez donc dans cet ouvrage les liens qui ont perduré tardivement entre typographie et calligraphie, les influences réciproques (si, si) entre ces deux modes de production du texte écrit, cela vous donnera bien des idées et des modèles desquels vous inspirer pour calligraphier ce caractère un peu oublié du corpus calligraphique habituel. Les nombreuses illustrations sont accompagnées d’un texte remarquable de Rémi Jimenes qui met parfaitement en valeur à la fois la naissance, l'évolution et l’utilisation typographique de ce caractère mais aussi les influences de et sur la calligraphie de cette cursive, bien loin des modes d'inspirations qu’y puiseront plus tard Hermann Zapf ou Alan Blackman.
Bref, pour une fois un ouvrage qui met en lumière les nombreuses interrelations entre typographie et calligraphie et une bien belle source d’inspiration pour nous autres scribes.
>[Sylvie Litté]
La sortie du beau livre de Rémi Jimenes sur les caractères de civilité était attendue avec impatience par de nombreux bibliophiles. Il vient heureusement compléter la série d’ouvrages d’Yves Perrousseaux sur l’histoire de la typographie.
La tâche était ambitieuse, aucun ouvrage en langue française de cette ampleur n’avait encore couvert le sujet, un comble pour un art typiquement français !
Sa lecture est un vrai plaisir ; on y apprend des tas de choses sur les « lettres françaises d’art de main », des origines à ses développements successifs (je dirais même ses mutations) jusqu’au XIXe siècle. On savait le style de ces caractères dérivé des écritures de chancellerie. Une nostalgie de copiste, pourriez-vous penser, que nenni ! Il s’agissait, au contraire, d’une volonté délibérée des humanistes de la Renaissance de « faire moderne » et d’affirmer la grâce et le caractère (c’est le cas de le dire !) des lettres françaises sur les italiennes.
Si Geoffroy Tory, le précurseur, défend la langue française, qui n’a rien à envier en beauté à la latine, c’est pourtant aux caractères romains qu’il s’attache à fixer les justes proportions. Il avait bien envisagé de traiter en parallèle des lettres françaises: « Si j’eusse pu trouver mention par écrit de nos susdites lettres de forme et bâtardes … je les eusse mis en ordre selon leur due proportion ». Et oui, seulement, il ne risquait pas d’en trouver en 1529, le bougre, puisque c’est Robert Granjon, en 1557, qui, le premier, publia un ouvrage en cursive gothique !
A l’origine de toute typographie il y a une écriture manuscrite que le graveur prend pour modèle, le style italique de Griffo des éditions aldines cherchait aussi à se rapprocher de l’art inimitable de la main. Mais les caractères de civilité se rapprochent plus fidèlement encore de la souplesse des lettres cursives ; à l’origine, ce sont des variantes de la gothique bâtarde (ce qui est plutôt paradoxale car l’écriture gothique n’était plus à la mode depuis quelques décennies, au point que Pétrarque écrivait déjà qu’elle avait été inventée pour autre chose que pour être lue !). Ensuite, il faut un modèle, les Maitres d’écriture royaux sont de bons candidats ; Pierre Habert, calligraphe et valet de chambre du Roi, a pu inspirer Granjon, tandis que Pierre Hamon, calligraphe réputé, a inspiré Philippe Danfrie.
Il faut avoir l’œil exercé pour distinguer tel type à tel autre, mais comme les autres ouvrages de la série, celui-ci est très pédagogique et il vous donne l’inventaire des différents types, comme ceux de Granjon, par exemple : les capitales, les bas de casse, les ligatures, les finales. Voilà l’art de main décodé !
Cette nouvelle typographie sera contrefaite malgré le privilège dont bénéficie Granjon pour 10 ans, et se diffusera rapidement, en France mais aussi à l’étranger, notamment dans les pays du Nord. Pourtant, le caractère de civilité ne parviendra jamais à supplanter les lettres romaines. Il est d’un usage plus difficile pour l’imprimeur, et le crénage des types les rend fragiles à la presse.
Ce que le livre de Rémi Jimenes montre bien c’est la fortune en dent de scie de cette typographie. A la mode de 1560 à 1620, elle disparait presque complètement au XVIIe siècle, pour revenir en force au début du XVIIIe siècle. Seule exception confirmant la règle, le météore Pierre Moreau, qui invente une nouvelle typographie tirée des arts de la main, selon une démarche proche de celle de Robert Granjon. Mais il appartient à la corporation des Maitres-écrivains et non à celle des imprimeurs et son expérience sera vite brisée par ces derniers.
Le gothique cursif s’offre donc un come back tonitruant dans les années 1730 grâce à Jean Baptiste de la Salle, le fondateur des Ecoles Chrétiennes, qui publie en 1703 Les Règles de la Bienséance et de la Civilité Chrétienne. Cette fois le pli est pris, il deviendra difficile ensuite de publier un livre de civilité qui ne soit pas composé avec ces caractères, sauf bien plus tard, lorsque les éditeurs ne verront plus de motifs à suivre un style que plus personne n’utilise et ne lit facilement. C’est l’âge d’or de la civilité, plus de 200 ouvrages ont été comptabilisés entre 1703 et 1863 !
Les lettres sages et bien alignées de Granjon et de ses suiveurs étaient principalement réservées aux textes officiels, aux ordonnances, privilèges et autres épitres dédicatoires, mais le Gothic Revival de la période suivante touchera surtout les éditions populaires et la production de colportage : mauvais papier, souvent manipulés par les enfants, reliures modestes (si on excepte le maroquin bleu de Duru pour l’exemplaire du Baron Pichon des Règles de la Bienséance !). Ces manuels faisaient coup double, celui d’enseigner les règles de savoir-vivre en même temps que l’écriture manuscrite. L’ouvrage montre bien les cousinages entre la typographie de civilité et les manuels de calligraphie destinés à enseigner l’art de bien former les lettres, la ronde et la bâtarde.
On regrette juste que cette partie consacrée aux productions proprement calligraphiques des Maitres-écrivains, les Louis Senault, les Honoré-Sébastien Roillet, etc, ne soit pas plus développée. Sans doute par ce que leurs ouvrages étaient plus souvent gravés que typographiés.
A la fin de l’ouvrage un appendice donne un inventaire utile des principales éditions de livres scolaires rédigés avec des caractères de civilité, depuis les Règles de la Bienséance de JB de la Salle, pour qui voudrait commencer une collection de ces impressions pittoresques.
Impossible de traiter sur une seule page, fut-elle internet, de toute la richesse du livre de Rémi Jimenes, Le mieux reste de le lire. Bon, je vous laisse, et j’y retourne…
Il est bien trop rare que les éditeurs modernes –entendons, les éditeurs d’aujourd'hui– accordent suffisamment d’importance à la «mise en livre» des manuscrits qui leur sont confiés. Pourtant, les travaux d’histoire du livre montrent bien non seulement que le texte ne saurait exister seul, mais que le livre en tant qu’objet apporte au lecteur, par les dispositifs matériels qu’il met en œuvre, bien autre chose que le seul texte. «Mettre en livre» avec compétence et élégance un livre qui traite précisément d’un aspect de la «mise en livre», à savoir l’histoire du caractère typographiques, est tout particulièrement bien venu.
On ne peut par conséquent qu’être reconnaissant à l’éditeur Atelier Perrousseaux de l’ouvrage que Rémi Jimenes a consacré aux Caractères de civilité d’avoir réussi à nous offrir un livre dont l’élégance formelle se combine avec un contenu textuel de qualité. L’étude de la typographie et des caractères reste trop peu développée en France, et encore mal intégrée aux travaux d’histoire générale du livre –une exception remarquable étant bien évidemment celle du Musée de l’imprimerie dirigé par Alan Marshall à Lyon. L’exposition d’Écouen sur Geoffroy Tory et son Champfleury constitue aussi, en ce moment même, une excellente occasion d’approcher ce domaine.
Rémi Jimenes, doctorant au CESR de Tours, définit les caractères de civilité, alias lettre française d’art de main, comme « une typographie gothique reproduisant l’écriture cursive qu’employaient les hommes de plume français au milieu du XVIe siècle » (p. 10). Histoire et civilisation du livre donnera de cet élégant volume un compte rendu circonstancié, mais le sommaire que nous publions ci-dessous donne une bonne image d’un contenu présenté à la manière d’une pièce de théâtre classique.
Les diverses éditions des Jeux Olympiques d'hiver ont été le décor privilégié de nombreux athlètes pour inscrire leurs plus belles performances dans la légende du sport hivernal. C'est ce que nous rappelle ici Eric Monnin, professeur français d'éducation physique à l'Université technologique de Belfort-Montbéliard et ancien champion de judo, au fil des chapitres de son histoire des Jeux Olympiques d'hiver. Il décrit la place essentielle de cette compétition sur la scène sportive internationale, de la première édition tenue en 1924 à Chamonix jusqu'à nos jours. Tout en privilégiant une approche historique, l'auteur n'en néglige pas pour autant l'aspect émotionnel indissociable à la compréhension de toute compétition sportive. En effet, les pages vous font vivre le bonheur et le désarroi des athlètes au cours des diverses éditions des Jeux. Richement documenté par des images d'archives du Comité International Olympique, De Chamonix à Vancouver: un siècle d'Olympisme d'hiver est une lecture qui s'adresse aux curieux, mais également aux passionnés souhaitant parfaire leurs connaissances des sports et des Jeux Olympiques d'hiver.
Article paru dans Le Point n°2009 du 17 mars 2011 !
Article dans la revue Plume mars-mai 2011
Madame Vigot-Lagandré présentée par le journal l'Indépendant ! Honneur aussi aux légumes !
Article de "La Marseillaise"
Le Pays de Forcalquier-Montagne de Lure est ancré dans l'histoire de la typographie. Le village de Lurs y accueille «Les Rencontres Internationales de Lure», créées en 1952 par MaximilienVox et, plus récemment, la Communauté de Communes a été labellisée «Pays du Livre et de l'écriture», dans le but de fédérer les professionnels du livre et de leur donner les moyens d'exercer leur activité. Après avoir habité Forcalquier, YvesPerrousseaux est maintenant installé à Reillanne: «Actuellement à la retraite, j'occupe mon temps, avec un plaisir certain,à réaliser une Histoire de l'écriture typographique, en plusieurs tomes, de Gutenberg ou 20' siècle». Le Bas-Alpin explique qu'«une telle démarche n'avait pas été réalisée depuis les travaux de FrancisThibaudeau au début des années 1920. Je veux transmettre, d'une façon didactique, ce patrimoine culturel mal connu, en France du moins,qui a fixé à travers les époques,les modes et l'évolution des techniques, la pensée de l'homme dans le livre et d'une façon plus générale dans l'imprimé». L'ensemble de cette Histoire de l'écriture typographique, en plusieurs volumes,est conçu pour proposer une vision générale et complète du sujet. C'est en quelque sorte une véritable encyclopédie de la typographie,et c'est une première dans le monde.«De gros problèmes de santé m'ont fait perdre plus de deux ans,continue YvesPerrousseaux. Mais que les lecteurs se rassurent : le troisième volume vient de paraître, le quatrième est en préparation,il sera consacré au 19e siècle...»
L'atelier Perrousseaux l'éditeur vient de s'offrir une cure de jouvence et arbore, désormais un nouveau logo, remis à jour de la première livrée créée par YvesPerrousseaux à la fin des années 1960,dans le que l'on retrouve toujours le hibou,vénérable emblème de la maison. Ce changement n'est pas uniquement cosmétique, puisqu'il préfigure la nouvelle ligne éditoriale de Perrousseaux pour 2011. En effet,outre les ouvrages de typographie et de graphisme qui continuent d'être le cœur de la collection, l'année qui vient verra arriver également deux nouvelles sous-catégories au sein du catalogue: Bandes dessinées et Internet. La collection Bandes dessinées présentera des ouvrages d'analyse et de réflexion autour du 9"art, point de convergence logique des thèmes chers à l'atelier Perrousseaux (l'image et le langage) ; les deux premiers titres,Entre l'élite et la plèbe de Jean-NoelLafargue et L'espace blanc entre les cases de StéphaneDeschamps, sortiront en fin d'année 2011. L'autre nouveauté, la collection Internet, aura pour but d'éditer des ouvrages de typographie adaptés et destinés aux développeursWeb, répondant clairement à des problématique en perpétuelle évolution. Les deux premiers titres, qui traiteront de la Lisibilité de la typographie sur Internet et des Grilles & de la macro-typographie de la page Web, signés respectivement par AurélienFoutoyet et Anne-SophieFradier, seront publiés à la fin 2011.
Topoguide du corps humain
Article paru dans "Décision santé" du mois de décembre 2010
LE LIVRE DU MOIS
Comment palper le corps
Loin des traités anatomiques à la française, voici un ouvrage d'un nouveau genre. Il ne vise pas l'exhaustivité. L'objectif pédagogique est plutôt d'apprendre au lecteur à repérer, puis à palper les différentes structures. L'ensemble des viscères et organes sont donc écartés. En revanche, le lecteur est conduit peu à peu à reconnaître les différents systèmes musculaires et squelettiques.
À la manière des sentiers de randonnées, il s'agit ici d'explorer le corps humain à la manière d'un territoire inconnu. Au-delà de nombreuses astuces pédagogiques, la lecture est largement aidée par 1200 dessins. Si l'ouvrage est destiné en priorité à des ostéopathes et autres massothérapeutes, il sera utile à de nombreux soignants curieux de ces nouvelles thérapies.