Dictionnaire anatomie
- LIGNE OBLIQUE EXTERNE
- Saillie linéaire croisant diagonalement la face externe du corps de la mandibule. Elle donne insertion à certains muscles de la face.
- LIGNE OBLIQUE INTERNE
- Voir : LIGNE MYLO-HYOÏDIENNE (OU OBLIQUE INTERNE)
- LIGNE PECTINÉALE
- Voir : PECTEN DU PUBIS (OU LIGNE PECTINÉALE)
- LIGNE SOLÉAIRE
- Crête rugueuse située sur la partie postéro-supérieure du corps du tibia, donnant insertion à certains muscles de cette zone.
- LIGNE TEMPORALE
- Deux saillies linéaires dessinant deux courbes parallèles à concavité inférieure, donnant insertion au fascia qui recouvre le muscle temporal et à la masse musculaire de celui-ci.
- LIGNE TRANSVERSE
- Saillies osseuses parcourant horizontalement la face antérieure du sacrum et correspondant aux articulations des corps des cinq vertèbres qui forment le sacrum.
- LIMAÇON
- Voir : COCHLÉE (OU LIMAÇON)
- LIMAÇON MEMBRANEUX
- Voir : CONDUIT COCHLÉAIRE (OU COCHLÉE MEMBRANEUSE, OU LIMAÇON MEMBRANEUX)
- LIMBE UNGUÉAL
- Voir : CORPS DE L'ONGLE (OU TABLETTE UNGUÉALE, OU LIMBE UNGUÉAL)
- LIMBUS
- Rebord osseux entourant l'acétabulum et présentant de petites échancrures qui marquent la jonction de l'ilium avec le pubis et avec l'ischium, ainsi que la jonction de l'ischium avec le pubis, qui est la plus marquée des trois. Cette dernière échancrure laisse passer les vaisseaux sanguins destinés à la tête fémorale.
- LINGULA (OU ÉPINE DE SPIX)
- Saillie triangulaire située sur la face interne de la branche de la mandibule et sous laquelle s'ouvre l'orifice supérieur du foramen mandibulaire. Elle donne insertion au ligament sphéno-mandibulaire.
- LIPOÏDOSE
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Ensemble de maladies qui ont pour origine un trouble du métabolisme des lipides, provoquant l'accumulation de ceux-ci dans les cellules.
Elles sont dues à différents déficits enzymatiques, qui entraînent diverses maladies : sphingomyélinase (maladie de Niemann-Pick), bêtaglucosidase (maladie de Gaucher), etc.
? Symptomatologie
Il existe différentes formes de ces maladies. Les plus graves, qui se manifestent pendant l'enfance, provoquent des troubles neurologiques progressifs et des altérations du foie, de la rate, du système respiratoire et des yeux, ces dernières pouvant conduire à la cécité.
D'autres formes, moins graves, se manifestent lors d'étapes postérieures de la vie, et provoquent des atteintes neurologiques moins importantes.
Dans le cas de la maladie de Gaucher, il existe également une forme très grave, qui apparaît au cours de l'enfance.
? Diagnostic
Pour les formes infantiles graves de la maladie de Niemann-Pick, la détection d'une tâche rouge typique lors de l'examen du fond d'il est caractéristique.
Dans le cas de la maladie de Gaucher, la présence de lipides (cellules de Gaucher) dans la moelle osseuse et dans les cellules sanguines est typique.
L'activité enzymatique déficitaire dans les leucocytes peut également être déterminée.
Il est possible d'effectuer un dépistage prénatal.
? Traitement
* Il n'existe aucun traitement particulier pour ces maladies mais, à l'avenir, il sera sans doute possible de mettre en place un traitement substitutif.
* Un traitement substitutif enzymatique existe pour la maladie de Gaucher. - LIQUIDE AMNIOTIQUE
- À l'intérieur de l'utérus, le ftus est entouré par la poche amniotique, qui contient le liquide amniotique. Celui-ci est essentiellement composé d'eau mais il contient également des cellules épithéliales, de l'urine ftale, des sels, des enzymes, etc. Il a pour fonction de protéger le ftus des lésions externes, des changements de température et d'autres agressions éventuelles.
- LIQUIDE INTERSTITIEL
- Liquide entourant les cellules, principalement composé d'eau, dans lequel se trouvent les électrolytes et les composés organiques nécessaires à la nutrition et au fonctionnement de la cellule. Il existe des échanges permanents entre ce liquide et le contenu de la cellule, via la membrane plasmique ou cellulaire, par le biais de différents mécanismes (osmotiques, hydrostatiques, transport actif, etc.).
- LIT UNGUÉAL
- Zone cutanée sur laquelle repose l'ongle et qui lui sert de base.
- LITHIASE BILIAIRE
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Formation de calculs dans les voies biliaires, habituellement au niveau de la vésicule.
Les calculs sont formés essentiellement par le cholestérol, la bilirubine, le calcium et les protéines.
L'obésité, les strogènes, la résection iléale et l'âge sont des facteurs prédisposants. Les femmes sont généralement plus touchées.
? Symptomatologie
La maladie peut être asymptomatique.
La présentation clinique typique d'une lithiase biliaire est la colique biliaire : douleurs de type colique au niveau de l'hypocondre droit, accompagnées de nausées et de vomissements bilieux (jaunâtres).
? Traitement
* L'échographie est le moyen le plus utilisé pour établir le diagnostic.
* Les calculs peuvent être éliminés par chirurgie ouverte ou par laparoscopie (de préférence), dissolution provoquée par l'administration de médicaments, ou destruction par ultrasons (lithotripsie, ou lithotritie, biliaire extracorporelle). - LITHIASE RÉNALE. UROLITHIASE
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Formation de calculs (masses dures comme de la pierre) dans une partie quelconque des voies urinaires.
Ces calculs se forment en raison de la saturation de l'urine en sels.
Les patients présentent généralement des troubles du métabolisme ou de l'excrétion de la substance concernée ou des substances qui inhibent la formation de calculs, comme le magnésium et l'acide citrique, ou une modification de l'acidité de l'urine.
Le composant le plus fréquent des calculs est l'oxalate de calcium, suivi par le phosphate calcique, l'acide urique et ceux produits par les infections.
Les calculs peuvent également se former à partir de phosphates non calciques, d'acides aminés (cystine), de carbonate de calcium, etc.
? Symptomatologie
Classiquement, la lithiase rénale se manifeste sous forme de coliques néphrétiques, avec des douleurs intenses dans la région lombaire, provoquées par la distension des voies urinaires et qui s'étendent au flanc, à l'aine et aux organes génitaux.
Le patient est inquiet car la douleur ne cède pas au repos et est parfois accompagnée de nausées, de vomissements et de sueurs.
Lorsque le calcul se situe dans la vessie, on observe une pollakiurie (augmentation de la fréquence mictionnelle et faible quantité), une dysurie (brûlure ou douleur mictionnelle) et un ténesme vésical (sensation constante de devoir vider la vessie).
Les calculs d'origine infectieuse composés de struvite croissent en prenant comme moule le pelvis et les calices rénaux (lithiase coralliforme) et donnent des symptômes d'infections urinaires à répétition ou une hématurie (globules rouges dans l'urine).
Chez 40% des patients, de nouveaux calculs se forment dans un délai de 2 à 3 ans (récidive).
? Diagnostic
L'analyse d'urine permet de déterminer le composant principal du calcul par l'observation des cristaux présents dans les sédiments (analyse des éléments en suspension dans l'urine après sa centrifugation).
Le calcul peut être localisé grâce à une radiographie de l'abdomen (90% des calculs possèdent des composants opaques aux rayons X), à une échographie rénale, à une urographie intraveineuse ou à la tomodensitométrie hélicoïdale.
Selon la composition du calcul, on pratiquera un examen métabolique pour écarter des troubles prédisposants ou associés et éviter les récidives (répétition de l'épisode).
? Traitement
* La douleur doit tout d'abord être contrôlée par des anti-inflammatoires.
* Les calculs qui ne sont pas expulsés spontanément doivent être extraits chirurgicalement ou fragmentés pour permettre leur expulsion.
* L'endoscopie des voies urinaires permet l'extraction directe du calcul, au moyen de pinces ou de paniers, ou sa fragmentation par l'application directe d'ultrasons ou de laser.
* La lithotritie extra-corporelle consiste à appliquer des ondes de choc à travers un milieu liquide (patient immergé dans une baignoire), qui provoquent la fragmentation du calcul et son élimination spontanée ultérieure.
* Pour les calculs de grande taille ou lorsque les autres procédés échouent, il est nécessaire de recourir à la chirurgie ouverte. - LOBE FRONTAL
- Les lobes frontaux correspondent à la portion antérieure du cerveau. Ils sont logés dans la partie concave de l'os frontal, au-dessus des cavités orbitaires. Ils sont délimités à l'arrière par le sillon central (ou scissure de Rolando) et par le sillon latéral (ou scissure de Sylvius). La plupart des activités intellectuelles de l'être humain ont lieu dans leur zone corticale, les activités motrices étant localisées au niveau des gyrus pré-centraux.
- LOBE HÉPATIQUE DROIT
- Le foie est divisé en deux segments, ou lobes, dont le plus volumineux et le plus externe est situé du côté droit, dans la zone abdominale appelée hypochondre droit.
- LOBE HÉPATIQUE GAUCHE
- Bien que la majeure partie du foie se situe dans la moitié droite de l'abdomen, une partie de son lobe gauche s'étend vers la gauche, devant et au-dessus de l'estomac.
- LOBE HÉPATIQUE GAUCHE
- Des deux segments, ou lobes, constituant le foie, le lobe gauche est le plus petit et le plus interne. Il est situé au-dessus et devant l'estomac.
- LOBE OCCIPITAL
- Il occupe la partie postérieure des hémisphères cérébraux et jouxte le lobe frontal par l'incisure pré-occipitale, ainsi que le lobe pariétal par le sillon pariéto-occipital, ou scissure perpendiculaire interne. Son cortex contient les centres récepteurs des sensations visuelles.
- LOBE PARIÉTAL
- Lobe situé dans la partie supérieure et centrale des hémisphères cérébraux. Il est séparé du lobe frontal par le sillon central (ou scissure de Rolando) et du lobe occipital par le sillon pariéto-occipital. Sa région post-rolandique abrite les centres récepteurs des sensations provenant de tout le corps.
- LOBE TEMPORAL
- Lobe situé dans la région inféro-latérale de chacun des deux hémisphères. Il est séparé du lobe frontal par le sillon latéral (ou scissure de Sylvius), du lobe occipital par l'incisure pré-occipitale, puis se prolonge dans sa région postéro-supérieure par le lobe pariétal. Sa zone corticale abrite les centres récepteurs auditifs.
- LOBE THYROÏDIEN
- La thyroïde est divisée en deux lobes, droit et gauche, qui constituent la plus grande partie de la glande. Ils sont reliés par une zone étroite appelée isthme.
- LOBULE DE L'OREILLE
- Portion charnue située sur la partie inférieure du pavillon de l'oreille (ou auricule). Sa consistance est molle car, à la différence d'autres parties du pavillon de l'oreille, il est dépourvu de cartilage.
- LOBULE DU TESTICULE
- Nombreux lobules fonctionnant de manière indépendante, qui structurent le tissu testiculaire et où se trouvent les tubules séminifères.
- LOBULE HÉPATIQUE
- Le foie est constitué par de minuscules structures, de forme hexagonale et de diamètre inférieur à 1 mm, appelées lobules hépatiques, formées par des cellules hépatiques (hépatocytes) regroupées autour d'une veine centrale. Ces lobules constituent les unités fonctionnelles du foie : ils filtrent le sang provenant de la veine porte, fabriquent la bile, sécrétion destinée à l'intestin, et participent également au processus digestif.
- LOBULE MAMMAIRE
- La glande mammaire est divisée en lobules, qui constituent ses unités fonctionnelles.
- LOMBES
- Région postérieure de l'abdomen, située sous la ceinture et faisant partie du dos. Sous la puissante musculature de cette zone, se trouvent les reins.
- LOMBOSCIATALGIE
- Voir : LOMBOSCIATIQUE. LOMBOSCIATALGIE
- LOMBOSCIATIQUE. LOMBOSCIATALGIE
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Douleur dans la région lombale, qui irradie le membre inférieur, dans les environs du nerf sciatique.
En règle générale, elle est consécutive à la compression de la racine du nerf et à l'étirement des racines nerveuses.
La cause la plus fréquente est la hernie ou la protrusion du noyau pulpeux du disque intervertébral au niveau des vertèbres lombales (L4 ou L5) ou de la première vertèbre sacrale (S1). Elle peut être due à une pathologie dégénérative du disque intervertébral, à une surcharge ou à un traumatisme.
? Symptomatologie
En règle générale, une douleur associée à une contracture des muscles paravertébraux apparaît dans la région lombale. La douleur s'intensifie lors de la flexion de la colonne et la manuvre de Valsalva (expiration forcée avec la glotte fermée), ainsi qu'avec la toux et la défécation.
La douleur irradie le membre inférieur, plus fréquemment au niveau de la face postérieure.
La manuvre de Lasègue et le test de Bragard déclenchent une douleur en provoquant l'étirement des fibres nerveuses.
Des symptômes par compression des racines sensorielles comme une hypoesthésie (diminution de la sensibilité) ou une paresthésie (sensation de fourmillements) peuvent également apparaître.
? Diagnostic
La technique la plus utile est l'IRM (imagerie par résonance magnétique), qui permet de déterminer les caractéristiques anatomiques de la hernie ou la présence d'autres pathologies du canal de la moelle spinale.
L'électromyogramme permet d'évaluer la capacité du muscle de répondre aux stimuli nerveux et ainsi d'estimer le degré de lésion radiculaire.
? Traitement
* Le traitement est d'abord conservateur et basé sur du repos, la prise d'analgésiques, d'anti-inflammatoires et de myorelaxants.
* Si une perte de force du pied ou des troubles au niveau des sphincters apparaissent, ou si le traitement conservateur ne permet pas d'obtenir une réponse satisfaisante, la chirurgie est alors indiquée (discectomie ou microdiscectomie). - LUETTE
- Appendice central qui pend de la partie postérieure du voile du palais, ou palais mou.
- LUMIÈRE DU TUBULE SÉMINIFÈRE
- Conduit central du tubule séminifère, où arrivent les spermatozoïdes lors de la phase finale de maturation. De là, ils rejoignent l'épididyme, où ils terminent leur maturation.
- LUNATUM
- Os en forme de demi-lune, situé à la partie médiane de la rangée proximale du carpe. Le lunatum s'articule par sa face supérieure avec le radius, par sa face inférieure avec le capitatum et le hamatum, par sa face externe avec le scaphoïde et par sa face interne avec le triquétrum.
- LUNULE
- Zone plus claire possédant un bord semi-circulaire, située à la base du corps de l'ongle.
- LUPUS DISCOÏDE
- Voir : LUPUS ÉRYTHÉMATEUX SYSTÉMIQUE
- LUPUS ÉRYTHÉMATEUX
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Maladie inflammatoire chronique affectant la peau et les organes internes. Sa cause est inconnue, mais on soupçonne un dysfonctionnement génétique qui conditionnerait le fonctionnement anormal des mécanismes immunitaires. Il existe des facteurs déclenchants, comme la lumière solaire, l'action de certaines hormones, certains médicaments, les infections virales et bien d'autres. Le lupus érythémateux est plus fréquent chez la femme.
? Symptomatologie
Les manifestations cutanées peuvent revêtir l'une des formes suivantes :
Des plaques rouges sur le nez et les joues, en ailes de papillon, qui évoluent de manière aiguë et dont l'apparition est déclenchée par l'exposition solaire.
Des papules squameuses réparties sur les épaules, les membres et le thorax, et qui ont tendance à se rejoindre.
Des lésions rougeâtres, épaisses et squameuses, localisées sur le visage et le cuir chevelu et qui évoluent de manière chronique, avec un épaississement de la peau et des cicatrices finales caractéristiques.
Outre les manifestations cutanées, cette maladie peut provoquer des douleurs musculaires et articulaires, de la fatigue, de la fièvre, de l'arthrite et, dans près de 50% des cas, des atteintes pulmonaires (pleurite), cardiaques (péricardite), sanguines (anémie), rénales, digestives, ainsi qu'une hypertension artérielle, etc.
? Diagnostic
Les lésions cutanées, la sensibilité aux rayons solaires et la présence de troubles articulaires, pulmonaires, cardiaques, etc., sont des éléments très suggestifs pour le diagnostic de cette maladie.
L'analyse de sang, outre une anémie et une augmentation de la vitesse de sédimentation, fait apparaître des anticorps dirigés contre les tissus de l'organisme (auto-anticorps). Pendant la grossesse, les auto-anticorps peuvent traverser le placenta et provoquer chez le nouveau-né un lupus néonatal transitoire.
Actuellement, on accorde moins d'importance à la présence de cellules appelées cellules LE, en raison de la complexité du processus d'identification.
? Traitement
* Les facteurs déclenchants, comme l'exposition au soleil et certains médicaments, doivent être évités avec un soin particulier.
* Les corticostéroïdes et autres anti-inflammatoires peuvent améliorer certains symptômes, mais ne permettent pas de guérir la maladie. - LUPUS ÉRYTHÉMATEUX SYSTÉMIQUE
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Maladie auto-immune, inflammatoire et chronique, qui touche de nombreux organes.
Par maladies auto-immunes, ou maladies du tissu conjonctif, on désigne les causes d'une attaque du système immunitaire contre ses propres tissus. En temps normal, le système immunitaire est capable de différencier ses propres tissus des autres. Une agression auto-immune apparaît lorsque le contrôle inhibiteur de l'action des lymphocytes, exercé par les lymphocytes T suppresseurs contre les tissus normaux, n'existe plus, ou lorsqu'il existe une altération d'un tissu qui devrait être reconnu comme propre.
Les causes précises de la maladie sont inconnues, même si l'on y associe des facteurs génétiques, les UV, des médicaments et des facteurs hormonaux (strogènes). Chez les patients atteints de lupus, on observe une diminution des lymphocytes T suppresseurs, avec une forte production d'anticorps contre les tissus propres de la part des lymphocytes B.
? Symptomatologie
L'évolution clinique de cette maladie est variable. On constate généralement des périodes d'activité en alternance avec des périodes de rémission. Certains organes peuvent être affectés.
De nombreux patients présentent des manifestations non spécifiques, telles que de la fièvre, une asthénie (faiblesse), une anorexie (perte de l'appétit) et une perte de poids.
Des symptômes musculaires, tels que des myalgies (douleurs musculaires) ou des troubles du squelette comme l'arthralgie (douleurs articulaires), l'arthrite (inflammation articulaire), la synovite (inflammation de la synovie) et un relâchement ligamentaire, sont fréquents.
L'atteinte cutanée est habituelle. L'érythème « en ailes de papillon » est une lésion aiguë, érythémateuse (rougeâtre) qui apparaît sur les joues et le dos du nez. Dans les formes suraiguës, on constate des lésions érythémateuses confluentes sur les parties exposées au soleil. La photosensibilité et la présence d'ulcères sur les muqueuses orales et pharyngées sont des symptômes fréquents.
Le lupus discoïde est une affection cutanée qui évolue rarement vers le lupus érythémateux systémique.
Plus de la moitié des patients présentent une affection du système nerveux. Les symptômes sont variables. Cependant, les convulsions et la psychose sont caractéristiques. L'altération cognitive légère reste le symptôme le plus fréquent.
La majeure partie des malades présente une forme de lésion rénale. En règle générale, la présence d'une glomérulonéphrite conditionne l'évolution vers l'insuffisance rénale et influe sur le pronostic.
Des manifestations pulmonaires (pleurésie, pneumonite, hémorragie alvéolaire), cardiovasculaires (péricardite, myocardite, endocardite) et gastro-intestinales peuvent également apparaître.
? Diagnostic
L'établissement du diagnostic implique la présence d'au moins quatre des symptômes suivants : érythème « en ailes de papillon », lupus discoïde, photosensibilité, ulcère oral ou naso-pharyngé, arthrite, sérosite (pleurésie ou péricardite), maladie rénale, psychose ou convulsions, anomalies au niveau de l'examen sanguin (diminution de la quantité de globules blancs, lymphocytes, plaquettes et globules rouges), détection d'anticorps antinucléaires (ANA) et détection d'anticorps anti-ADN et anti-Sm (anticorps contre des composants antigéniques du noyau cellulaire).
? Traitement
* En règle générale, on a recours aux corticoïdes en essayant d'ajuster les doses en fonction de la gravité des manifestations cliniques. Chez les patients plus gravement atteints, qui ne réagissent pas à ce traitement, les médicaments immunosuppresseurs tels que le cyclophosphamide peuvent être utiles.
* Les anti-inflammatoires non stéroïdiens et l'hydroxychloroquine (médicament antipaludéen) sont indiqués pour agir sur les manifestations moins graves de la maladie (articulaires et cutanées). - LUXATION
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Perte totale du contact normal entre deux surfaces articulaires.
Elle est différente de la subluxation, dans laquelle la perte de contact entre les surfaces articulaires n'est pas complète.
Elle se produit lorsqu'une force physique appliquée sur l'articulation a raison de la résistance normale des moyens de contention (capsules articulaires, ligaments et muscles) et provoque le déplacement des extrémités osseuses.
? Symptomatologie
On observe des douleurs intenses, qui augmentent à chaque tentative de bouger l'articulation, ainsi qu'une déformation et une perte de l'axe de la zone touchée.
Une contracture musculaire réflexe intense rend impossible toute tentative de réduction et est à l'origine d'une impotence fonctionnelle totale.
? Diagnostic
Même si le diagnostic clinique est évident, une radiographie est indispensable afin de déterminer les lésions osseuses secondaires.
Les lésions vasculaires et nerveuses associées doivent également être identifiées rapidement.
? Traitement
* En règle générale, une réduction urgente sous anesthésie s'impose afin d'éviter des complications telles qu'une raideur articulaire ou une myosite ossifiante, ainsi que des lésions vasculaires et neurologiques irréversibles.