Dictionnaire anatomie
- CANAL CENTRAL (OU DE L'ÉPENDYME)
- Étroit conduit central parcourant verticalement la moelle spinale sur toute sa longueur. Le canal central est un prolongement des ventricules situés dans le pont et la moelle allongée et contient comme eux du liquide cérébrospinal.
- CANAL CONDYLAIRE
- Orifice situé dans la partie latérale du foramen magnum, en arrière du condyle, dans la fosse condylaire, et par lequel passe une veine émissaire.
- CANAL DE HAVERS
- Conduit central des ostéons, parcouru par des terminaisons vasculaires et nerveuses.
- CANAL DE L'ÉPENDYME
- Voir : CANAL CENTRAL (OU DE L'ÉPENDYME)
- CANAL DE SANTORINI
- Voir : CONDUIT PANCRÉATIQUE ACCESSOIRE (OU CANAL DE SANTORINI)
- CANAL DE STENON
- Voir : CONDUIT PAROTIDIEN (OU CANAL DE STENON)
- CANAL DE VOLKMANN
- Canal transversal faisant communiquer entre eux les canaux centraux des différents ostéons.
- CANAL DE WHARTON
- Voir : CANAL SUB-MANDIBULAIRE (OU CANAL DE WHARTON)
- CANAL DE WIRSUNG
- Voir : CONDUIT PANCRÉATIQUE (OU CANAL DE WIRSUNG)
- CANAL DU NERF HYPOGLOSSE
- Orifice situé sur le rebord antérieur, ou zone condylienne, du foramen magnum, dans la fossette condylienne antérieure. Le nerf hypoglosse (XIIe paire crânienne) sort du crâne par ce canal.
- CANAL GRAND PALATIN
- Canal parcourant verticalement la face externe de la lame perpendiculaire (ou verticale) de l'os palatin. En contact avec un canal similaire situé sur l'os maxillaire, il forme un véritable conduit.
- CANAL INCISIF
- Dépression s'étendant de haut en bas du bord interne du processus palatin, en arrière de l'épine nasale antérieure et qui délimite, avec la dépression controlatérale, un canal par lequel passent le nerf naso-palatin et l'artère sphéno-palatine.
- CANAL INGUINAL
- Espace situé entre les fascias des muscles de la région inféro-interne de l'abdomen et par lequel passent le cordon spermatique chez l'homme et le ligament rond chez la femme. Il est situé entre les fascias des muscles obliques externe et interne de l'abdomen et le fascia transversalis, qui sépare les structures de cette zone du péritoine.
- CANAL OBTURATEUR
- Canal délimité, en haut, par la branche horizontale du pubis et, en bas, par la membrane obturatrice. Il est traversé par le nerf obturateur et l'artère et la veine obturatrices.
- CANAL OPTIQUE
- Canal reliant les deux foramens optiques.
- CANAL PTÉRYGOÏDIEN
- Canal creusé entre les deux racines du processus ptérygoïde. Il laisse passer le nerf et les vaisseaux du canal ptérygoïdien.
- CANAL RADICULAIRE
- Conduit logé à l'intérieur de la racine dentaire et par lequel les vaisseaux sanguins et les nerfs qui maintiennent la dent en vie atteignent la pulpe dentaire.
- CANAL SACRÉ
- Conduit parcourant l'intérieur du sacrum et constituant un prolongement du canal spinal. Il laisse passer la partie terminale de la moelle spinale, ou filum terminale, ainsi que les nerfs formant la queue de cheval.
- CANAL SPHÉNO-VOMÉRIEN
- Cannelure parcourant le bord postéro-supérieur, ou sphénoïdal, de l'os vomer. En s'articulant à une structure comparable située sur la crête inférieure du corps de l'os sphénoïde, le canal sphéno-vomérien délimite un conduit emprunté par des vaisseaux sanguins.
- CANAL SUB-MANDIBULAIRE (OU CANAL DE WHARTON)
- Conduit sortant de la face interne de la glande sub-mandibulaire et qui passe entre les muscles hyo-glosse et mylo-hyoïdien pour déboucher dans la muqueuse buccale, à proximité du frein de la langue.
- CANALICULE (OS)
- Petits canaux parcourant les lamelles osseuses qui forment l'ostéon et à l'intérieur desquels se trouvent les ostéocytes, cellules formant le tissu osseux.
- CANALICULE LACRYMAL
- Les canalicules lacrymaux sont de fins canaux partant des points lacrymaux, qui se prolongent vers l'intérieur et débouchent dans le sac lacrymal. Ils permettent aux larmes de sortir du sac conjonctival et d'être évacuées par les fosses nasales en drainant les éventuels corps étrangers ou impuretés susceptibles de s'y trouver.
- CANCER
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Multiplication non contrôlée d'une population hétérogène de cellules anormales.
Le cancer se déclenche lorsqu'une cellule échappe au contrôle du cycle cellulaire et commence à proliférer de manière désordonnée. Il existe des gènes régulateurs du cycle cellulaire, appelés oncogènes, qui, à cause d'une altération de leur code génétique, sont capables de déclencher la transformation maligne d'une cellule.
L'étiologie et la pathogénie des tumeurs restent obscures. Cependant, les observations cliniques, épidémiologiques et expérimentales permettent de confirmer que l'origine de nombreux cancers provient essentiellement de l'exposition à des facteurs environnementaux déterminés, en rapport avec le mode de vie et le travail ou liés à une contamination.
Un des exemples les plus incontestables est la relation établie entre le cancer des poumons et le tabagisme.
Dans le monde occidental, les cancers les plus fréquents sont le cancer de la prostate, des poumons, du côlon, du rectum et des voies urinaires chez les hommes et le cancer du sein, des poumons, du côlon, du rectum et de l'utérus chez les femmes.
À la différence des cellules normales, les cellules cancérogènes ou néoplasiques présentent une croissance exagérée, une inhibition du mécanisme qui limite la division cellulaire, une altération des gangliosides (type de phospholipide) de la membrane, une désagrégation du cytosquelette, une altération de la relation noyau-cytoplasme, des mutations génétiques, la capacité de produire des vaisseaux sanguins (angiogenèse), d'envahir les structures voisines et de se disséminer dans des parties du corps différentes de celles où la tumeur trouve son origine, provoquant ainsi le développement d'un cancer de type secondaire (métastases).
En fonction de la souche de la cellule d'origine, différents types de cancer surviennent. On peut notamment citer les types suivants : carcinomes - qui commencent dans les épithéliums et les glandes (adénocarcinome) -, sarcomes - lorsque les cellules proviennent des tissus conjonctifs -, lymphomes (lymphocytes et nuds lymphatiques), leucémies (moelle osseuse), mélanomes (mélanocyte), gliomes (système nerveux central), etc.
En règle générale, les cancers apparaissent sous la forme d'une masse localisée qui altère la structure normale de l'organe.
Les symptômes peuvent se manifester par infiltration de l'organe touché et des structures voisines ou par des métastases.
De plus, des symptômes qui affectent l'état général de l'organisme peuvent survenir, comme une perte de poids, une perte de l'appétit, un état de faiblesse, etc.
Généralement, les métastases se produisent par voie sanguine (cancer du foie, des poumons, des reins ou de la prostate) ou par voie lymphatique (cancer de la thyroïde, du col de l'utérus ou du sein).
Certaines tumeurs sont en mesure de produire des symptômes à distance en rapport avec la production de substances, d'hormones, et remplacent les syndromes paranéoplasiques.
La plupart du temps, la confirmation du diagnostic nécessite l'examen anatomopathologique d'un fragment de tissu (biopsie). Dans certains cas (cancer de la vessie ou de l'utérus), il peut être confirmé par une analyse des cellules desquamées (cytologie).
Le traitement à suivre, la réponse à donner au cancer ainsi que le pronostic à long terme dépendent du type de tumeur, de l'organe touché, du degré d'invasivité, des métastases et de la sensibilité au traitement de la souche de la cellule. Le fait de détecter la maladie à temps est essentiel.
À l'heure actuelle, l'arsenal thérapeutique de lutte contre le cancer comprend la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie, la thérapie hormonale et l'immunothérapie. Selon les cas, ces méthodes peuvent être utilisées seules ou combinées entre elles. - CANCER DE L'ENDOMÈTRE
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En règle générale, il s'agit d'adénocarcinomes. C'est le plus courant des cancers de l'utérus.
Une relation est établie avec la nulliparité (absence de grossesse), des altérations du cycle menstruel (apparition précoce des règles, ménopause tardive, syndrome des ovaires polykystiques, ou SOPK, etc.), l'obésité, l'augmentation des strogènes et un traitement à base de tamoxifène (anti-strogène prescrit en cas de cancer du sein).
L'incidence des contraceptifs oraux et du tabagisme est relativement faible.
La tumeur se dissémine par voie lymphatique et hématogène (par la circulation sanguine), ainsi que par l'invasion des organes voisins.
? Symptomatologie
Il survient le plus souvent chez les patientes âgées de 50 à 70 ans.
En règle générale, les symptômes apparaissent tardivement. Le plus fréquent est la métrorragie post-ménopausique.
Lorsque les organes voisins sont touchés, on observe également des symptômes digestifs ou urinaires.
? Diagnostic
Le diagnostic est effectué au moyen de l'analyse anatomopathologique d'une biopsie endométriale obtenue par hystéroscopie (examen de la cavité utérine à l'aide d'un appareil optique appelé hystéroscope).
L'extension de la maladie est évaluée à l'aide de l'étude des images obtenues, d'une échographie transvaginale et de la résonance magnétique nucléaire (RMN), même si l'évaluation définitive du degré d'extension se fait au moyen de l'examen anatomopathologique de la pièce chirurgicale.
? Traitement
* Dans les cas de détection précoce de la maladie, lorsque la tumeur est localisée au niveau de la cavité utérine, le traitement est basé sur la chirurgie. On procède alors à une hystérectomie totale (ablation de l'utérus), associée à l'ablation des ovaires (annexectomie) et des nuds lymphatiques pelviens, avec ou sans radiothérapie en complément. À l'heure actuelle, cette intervention est réalisée par voie vaginale associée à une laparoscopie (exploration de la cavité abdominale à l'aide d'un appareil à fibre optique).
* Dans les cas avancés, le recours à la chirurgie n'est pas recommandé.
* Un traitement à base de radiothérapie, de thérapie hormonale avec acétate de médroxyprogestérone et chimiothérapie est alors préconisé. - CANCER DE L'OeSOPHAGE
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Presque 90% des tumeurs malignes de l'sophage sont des carcinomes épidermoïdes.
Le cancer de l'sophage touche plus fréquemment les hommes de plus de 60 ans, dont le niveau socio-économique est faible. Différents facteurs de risque comme le tabagisme, l'alcoolisme, des maladies thyroïdiennes, la consommation d'opiacés, d'aliments très chauds et de substances caustiques ont été associés avec une forte probabilité de développer un carcinome épidermoïde.
L'adénocarcinome de l'sophage survient seulement dans 10% des cas. Cependant, sa fréquence a augmenté ces dernières années.
En règle générale, il se développe à partir de l'endobrachysophage (EBO), ou sophage de Barrett, et est associé à la consommation de tabac et d'alcool.
? Symptomatologie
Généralement, le carcinome épidermoïde est localisé au niveau du tiers moyen de l'sophage.
La plupart du temps, le patient souffre d'une dysphagie (difficulté à avaler) progressive et d'une perte de poids.
Il peut en plus présenter une odynophagie (douleur lors de la déglutition), des douleurs thoraciques, des vomissements, un hoquet et un enrouement.
L'adénocarcinome se présente généralement comme une ulcération. La dysphagie est alors moins fréquemment observée.
? Diagnostic
Un examen endoscopique de l'sophage et de l'estomac avec brossage des lésions et biopsie est indispensable.
La tomographie axiale assistée par ordinateur est utile pour évaluer l'extension locale et les métastases, même si la meilleure méthode pour l'évaluation de l'extension locale de la maladie reste l'ultrasonographie endoscopique (USE).
? Traitement
* En règle générale, la survie à cinq ans des patients susceptibles de bénéficier d'un traitement définitif varie de 5% à 30%.
* Dans la mesure du possible, en cas de carcinome épidermoïde, il est préférable de procéder à la résection de l'sophage (sophagectomie). La continuité du tube digestif est rétablie par la remontée de l'estomac et l'anastomose avec la partie supérieure de l'sophage (sophago-gastrostomie).
* Dans le cas de l'adénocarcinome, on effectue une sophago-gastrectomie.
* Si la résection n'est pas possible, on peut alors avoir recours à des procédés chirurgicaux ou endoscopiques palliatifs ou à la radiothérapie. - CANCER DE L'OVAIRE
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Les tumeurs de l'ovaire peuvent être générées à partir des cellules de l'épithélium superficiel, des cellules germinales, des cellules du stroma ovarien, ou des cordons sexuels (structures embryonnaires) et des stromas (mixtes).
90% des tumeurs malignes de l'ovaire sont d'origine épithéliale. Une relation a été établie avec des microtraumatismes de la capsule ovarienne au cours de l'ovulation, la nulliparité (absence de grossesse) et des facteurs génétiques.
À l'inverse, la prise de contraceptifs oraux, la multiparité, l'hystérectomie et la ligature des trompes utérines semblent être des facteurs de protection.
Les tumeurs des cellules germinales sont plus fréquentes au cours de l'enfance et de l'adolescence.
En règle générale, les tumeurs des cordons sexuels et du stroma produisent des hormones stéroïdes (androgènes ou strogènes).
La carcinomatose péritonéale est la forme de dissémination la plus importante. Les cellules tumorales viables viennent s'implanter dans le péritoine, au niveau de la membrane séreuse des organes pelviens et intra-abdominaux et sur la face abdominale du diaphragme. Elles peuvent générer des métastases par voie lymphatique et, plus rarement, par voie sanguine.
? Symptomatologie
Les symptômes les plus fréquents sont une distension et des douleurs abdominales.
Des ascites (présence de liquide dans la cavité abdominale), un état de faiblesse, une perte de poids, etc., peuvent également apparaître.
? Diagnostic
L'échographie transvaginale avec doppler permet de détecter la tumeur, de déterminer ses caractéristiques anatomiques et de démontrer la présence de vaisseaux sanguins intratumoraux (néoformation de vaisseaux).
Les cancers épithéliaux provoquent une augmentation des marqueurs tumoraux suivants dans le sang : CA 125, si l'origine est séreuse, et CA 19-9, si l'origine est muqueuse.
Le diagnostic de certitude est établi grâce à l'analyse anatomopathologique de la pièce chirurgicale, qui peut être effectuée au cours même de l'acte chirurgical.
? Traitement
* Le traitement est chirurgical.
* On procède à une hystérectomie totale avec annexectomie bilatérale (ablation de l'utérus, des trompes et des ovaires), aspiration du liquide péritonéal à des fins de biopsie, ablation de l'omentum (omentectomie) et des nuds lymphatiques régionaux.
* Dans les stades avancés, la chirurgie s'accompagne presque toujours d'une chimiothérapie. - CANCER DE LA THYROÏDE
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La plupart des tumeurs primitives de la thyroïde dérivent de cellules épithéliales (carcinomes). Le lymphome thyroïdien est moins fréquent.
Le plus fréquent est le carcinome papillaire de la thyroïde. Il apparaît habituellement chez des femmes de 30 à 50 ans, mais on l'observe également chez des sujets jeunes et des enfants. Il peut envahir les parties molles du cou et se disséminer vers les ganglions lymphatiques régionaux.
Le carcinome folliculaire touche les personnes âgées. Il est généralement encapsulé (recouvert d'une capsule de tissu cicatriciel) et peut donner des métastases pulmonaires, osseuses et cérébrales par voie sanguine.
Le carcinome anaplasique touche les personnes de plus de 60 ans. C'est une tumeur à croissance rapide qui peut donner des métastases par voie sanguine et envahir les tissus voisins.
Le carcinome médullaire a pour origine les cellules parafolliculaires (cellules C), productrices de calcitonine. Il se dissémine par voie sanguine et lymphatique.
? Symptomatologie
Il se présente en général comme un nodule thyroïdien, bien que 20% seulement de ces nodules soient de nature maligne.
Le patient peut présenter des symptômes non spécifiques, comme une douleur à la déglutition, une adénopathie, etc.
Le carcinome médullaire peut être sporadique ou familial.
Lorsqu'il est sporadique, il touche des patients dont l'âge est compris entre 40 et 60 ans et il est généralement unilatéral.
Lorsqu'il est familial, il touche des sujets jeunes dont l'âge est compris entre 15 et 20 ans et il s'associe à d'autres tumeurs du système endocrinien.
? Diagnostic
À l'examen physique, la présence d'un nodule thyroïdien d'un diamètre supérieur à 4 cm, de croissance rapide, fixe par rapport aux structures voisines, ou l'observation d'adénopathies (augmentation du volume des ganglions lymphatiques) suggèrent l'existence d'un processus malin.
La ponction-aspiration à l'aiguille fine du nodule permet d'extraire des cellules en vue d'un examen anatomopathologique.
La gammagraphie thyroïdienne à l'iode radioactif démontre la présence de nodules froids, ou hypofonctionnels, qui suggèrent un carcinome.
À l'échographie, les nodules cancéreux ont généralement un aspect solide.
? Traitement
* Le traitement initial est chirurgical. On pratique généralement une exérèse totale de la glande (thyroïdectomie totale). Dans certains cas, il est possible de réaliser une exérèse partielle.
* Ultérieurement, on administre de l'iode radioactif (I-131), pour éliminer les éventuels restes thyroïdiens, et un traitement par hormone thyroïdienne (lévothyroxine) est prescrit à vie. - CANCER DE LA VULVE
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En règle générale, il se présente sous la forme d'un carcinome épidermoïde.
Le plus souvent, il est localisé au niveau des grandes lèvres. Il se dissémine par voie lymphatique.
Les facteurs de risque associés à ce cancer sont le papillomavirus humain (HPV) et la dystrophie vulvaire.
? Symptomatologie
Il apparaît chez les femmes âgées de 65 à 75 ans.
Le symptôme le plus fréquent est le prurit vulvaire.
? Diagnostic
Le diagnostic est effectué au moyen d'une biopsie et de l'examen anatomopathologique de la lésion.
? Traitement
* Le traitement est basé sur la chirurgie (vulvectomie radicale), associée à une radiothérapie.
* L'association de la radiothérapie et de la chimiothérapie est réservée aux stades avancés inopérables, comme traitement palliatif. - CANCER DU COL DE L'UTÉRUS
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Dans la majeure partie des cas, il s'agit d'un carcinome de type épidermoïde.
Différents facteurs de risque sont identifiés, comme des relations sexuelles précoces, la promiscuité sexuelle, une maternité précoce, des infections par des virus comme le papillomavirus humain (HPV) ou l'herpès simplex de type II, les situations de baisse de l'immunité, le tabagisme et la présence d'une dysplasie du col de l'utérus de haut grade (SIL/Squamous Intraepithelial Lesions, lésions pavimenteuses intra-épithéliales de haut grade).
Il se dissémine par extension locale, par voie lymphatique et, plus rarement, par voie hématogène (par la circulation sanguine).
? Symptomatologie
Il touche plus fréquemment les femmes entre 40 et 55 ans.
L'hémorragie postcoïtale (saignement survenant après un rapport sexuel) est un des principaux symptômes.
Une métrorragie abondante (saignement utérin survenant en dehors des menstruations) est susceptible de se produire dans les cas avancés.
? Diagnostic
Le diagnostic peut être effectué au moyen d'un frottis vaginal (ou PAP test), consistant à prélever des cellules du col de l'utérus à l'aide d'une spatule et d'une curette endo-cervicale (ou brosse), afin de les analyser, et ainsi de détecter la présence de cellules dysplasiques.
Cet examen doit être effectué régulièrement chez toutes les femmes ayant une activité sexuelle et a pour objectif de diagnostiquer une dysplasie cervicale (équivalente à un état pré-cancéreux) avant qu'elle ne se transforme en cancer invasif.
La colposcopie (examen du col avec un microscope) permet de grossir 10 à 15 fois la taille du col de l'utérus et d'effectuer des prélèvements dans les zones suspectes. Pour procéder à un test de Schiller, on applique une solution iodée (soluté de Lugol) sur le col de l'utérus au cours de la colposcopie. Les régions qui n'absorbent pas la solution iodée doivent être considérées comme suspectes.
Le curetage endocervical (ou curetage de l'endocervix) est utilisé en cas de doute.
L'examen anatomopathologique de la lésion confirme le diagnostic.
? Traitement
* Si le diagnostic est effectué en phase pré-invasive, la conisation cervicale (ablation du col utérin, qui doit son nom au fait que la partie prélevée se présente sous la forme d'un cône) peut être suffisante, à condition que les marges de la résection soient correctes (de 3 à 5 mm).
* L'hystérectomie totale (ablation de l'utérus et de la collerette vaginale), associée à l'ablation des nuds lymphatiques pelviens (hystérectomie totale élargie de Wertheim-Meigs), est utilisée dans les cas les plus avancés.
* Si la tumeur a envahi les ligaments utéro-sacraux et cardinaux, ou si sa taille est supérieure à 4 cm, la radiothérapie et la chimiothérapie sont alors conseillées.
* Dans les cas sévères, et en cas de dissémination de la maladie, la radiothérapie et la chimiothérapie sont préconisées. - CANCER DU LARYNX
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La plus fréquente des tumeurs de la tête et du cou.
En règle générale, il s'agit d'un carcinome épidermoïde. Il existe des formes végétantes, ulcérées et infiltrantes.
Il est plus fréquent chez les hommes et est en relation directe avec le tabagisme et la consommation d'alcool.
? Symptomatologie
La plupart du temps, il est localisé sur les plis vocaux, ce qui provoque une dysphonie persistante (supérieure à deux ou trois semaines).
Il peut également provoquer une sensation de fourmillement dans le pharynx ou une dyspnée (sensation de manque d'air).
? Diagnostic
En cas de doute clinique, on effectue une laryngoscopie avec biopsie.
? Traitement
* Si le diagnostic est effectué à un stade précoce de la maladie, le traitement est alors basé sur la chirurgie ou la radiothérapie. Lorsque les plis vocaux sont atteints, il est préférable d'opter pour la radiothérapie qui, en règle générale, permet de préserver le ton normal de la voix.
* Si la maladie a atteint un stade plus avancé, il est nécessaire de procéder à l'ablation totale ou partielle du larynx (laryngectomie totale ou partielle) et à des séances de radiothérapie. - CANCER DU PANCRÉAS
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Le type le plus fréquent est l'adénocarcinome canalaire.
La plupart du temps, il est situé au niveau de la tête du pancréas.
Il s'étend localement aux structures voisines et développe des métastases dans les nuds lymphatiques, le foie, le péritoine et les poumons.
? Symptomatologie
Il se manifeste par des douleurs épigastriques sourdes et constantes, associées à une perte de poids.
Les patients atteints d'un cancer de la tête du pancréas peuvent également présenter un ictère.
? Diagnostic
La tomographie axiale assistée par ordinateur et la résonance magnétique nucléaire permettent de visualiser la masse tumorale et d'évaluer son étendue.
La cholangiographie rétrograde par voie endoscopique permet d'examiner les caractéristiques des cellules du suc pancréatique.
? Traitement
* La résection chirurgicale n'est possible que dans 20% des cas.
* En règle générale, on a recours à un traitement palliatif au moyen de dérivations chirurgicales, d'infiltrations des nerfs locaux afin de calmer la douleur, de radiothérapie et de chimiothérapie. - CANCER DU POUMON
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La première cause de mort par cancer.
Quatre types fondamentaux sont identifiés : le carcinome à petites cellules, l'adénocarcinome, le carcinome squameux et le carcinome à grandes cellules.
Il existe une relation évdente avec le tabagisme. Le risque encouru est 10 fois plus important chez les fumeurs et 1,5 fois plus important chez les fumeurs passifs.
Chez les non-fumeurs, l'adénocarcinome est le plus fréquent.
La survie au-delà de 5 ans après le diagnostic est inférieure à 50% si la maladie est localisée et à 25% si elle s'est étendue.
? Symptomatologie
Les symptômes peuvent rester silencieux pendant des mois.
Les tumeurs dont la localisation est centrale apparaissent comme des masses tumorales qui affectent les bronches principales. Sur le plan clinique, elles peuvent provoquer des toux à expectoration hémoptoïque (expectoration sanguinolente).
Les tumeurs de plus grandes dimensions peuvent être à l'origine d'une atélectasie par obstruction de la lumière bronchique.
Les tumeurs périphériques provoquent généralement des symptômes de phase avancée, le plus souvent un épanchement pleural malin.
Si les structures voisines sont touchées, cela peut provoquer une obstruction trachéale, une dysphagie, une dysphonie par compression du nerf laryngé récurrent, une paralysie du nerf phrénique, un syndrome de la veine cave supérieure, etc.
Les métastases par voie sanguine et les syndromes paranéoplasiques sont fréquents.
? Diagnostic
Le diagnostic s'effectue au moyen de l'analyse anatomopathologique d'un échantillon de tissu prélevé par fibrobronchoscopie.
On évalue l'étendue de la maladie par tomographie axiale assistée par ordinateur, résonance magnétique nucléaire, scintigraphie osseuse, médiastinoscopie, médiastinotomie et thoracoscopie.
? Traitement
* Si la néoplasie n'est pas de type à petites cellules, on a alors recours à la chirurgie, à condition toutefois que soient respectés certains critères précis de détermination du stade de la tumeur (degré de dissémination), de résécabilité (possibilité de retirer la totalité de la tumeur) et d'opérabilité (évaluation de la capacité du patient à résister à la chirurgie et à ses conséquences).
* La présence de métastases à distance, l'atteinte du nerf phrénique, l'envahissement trachéal, un épanchement pleural malin sont quelques critères de non-résécabilité qui peuvent être évalués par le médecin traitant.
* La chimiothérapie est la base du traitement des cancers à petites cellules.
* Dans certains cas, elle est associée à la chirurgie ou à une radiothérapie. - CANCER DU SEIN
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Tumeur maligne la plus fréquente chez la femme, pour laquelle le taux de mortalité reste malgré tout élevé.
Le plus souvent, il s'agit de carcinomes générés à partir de l'épithélium des canaux qui arrivent au mamelon (carcinome ductal) ou dans les glandes (carcinome lobulaire in situ).
Plusieurs facteurs de risques sont identifiés. Le plus important est la présence d'antécédents familiaux de cancer du sein. De plus, il est associé à l'historique des maladies mammaires antérieures, à une ménopause tardive, à l'apparition précoce des règles, à la nulliparité, à un niveau socio-économique élevé, à une interruption de la lactation, etc.
Dans les cas où il touche les hommes (1%), le pronostic vital est extrêmement pessimiste.
La dissémination se produit principalement par voie lymphatique, par les nuds lymphatiques axillaires ou par la chaîne mammaire interne, en fonction de la localisation de la tumeur. Des métastases par voie sanguine peuvent également se disséminer au niveau des poumons, des os, du foie, du cerveau et des glandes surrénales.
? Symptomatologie
Au stade précoce, il est asymptomatique.
La première manifestation est généralement la présence dans le sein d'une masse, d'une tumeur ou d'une induration, indolore et de consistance solide.
Un certain pourcentage de patientes présente des troubles au niveau de la peau du sein et du mamelon, comme des sécrétions ou la rétractation du mamelon.
? Diagnostic
L'autopalpation mensuelle des seins est conseillée après les règles.
L'examen médical comprend la palpation des seins et des zones lymphatiques.
La mammographie est la méthode la plus utilisée pour établir un diagnostic précoce du cancer du sein. La présence de nodules denses à contours irréguliers, des microcalcifications, une distorsion anatomique mammaire, etc., sont autant d'éléments considérés comme des signes de malignité.
Une mammographie de référence est conseillée entre 35 et 40 ans, puis tous les 2 ans entre 40 et 50 ans et, enfin, chaque année au-delà de 50 ans.
L'échographie permet de faire la distinction entre une tumeur solide et un kyste à contenu liquide. Elle est utile chez les femmes jeunes qui présentent une densité plus importante du tissu mammaire.
Une ponction avec aspiration au moyen d'une aiguille fine permet d'obtenir du matériel destiné à l'analyse anatomopathologique.
La biopsie chirurgicale permet d'établir le diagnostic de certitude.
? Traitement
* Tumeur inférieure à 2 cm. Tumorectomie et ablation du nud lymphatique sentinelle (premier nud de la chaîne ganglionnaire paraissant affecté et mis en évidence à l'aide des techniques de médecine nucléaire). Si l'analyse du nud lymphatique sentinelle est positive, on procède alors à l'ablation de tous les nuds lymphatiques de l'aisselle concernée. La radiothérapie au niveau du sein et, en cas d'analyse positive d'un des nuds lymphatiques, la chimiothérapie, viennent compléter le traitement.
* Tumeur supérieure à 2 cm. Avant tout autre traitement, une chimiothérapie doit être entreprise afin de réduire la taille de la tumeur. Un traitement conventionnel suivra si la réaction à la chimiothérapie est celle attendue.
* Tumeur double sur le même sein ou tumeur ne réagissant pas à la chimiothérapie. Mastectomie radicale (ablation de la totalité du sein et des nuds lymphatiques de l'aisselle). Dans certains cas, elle peut être accompagnée d'une reconstruction mammaire immédiate. - CANCER DU TESTICULE
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C'est le deuxième cancer parmi les tumeurs qui touchent les hommes jeunes, juste derrière les leucémies. Les cancers du testicule sont classés en fonction de leur localisation d'origine : dans les cellules germinales ou reproductrices (les plus fréquents) ou dans les cellules de support ou le stroma.
Les cancers dérivés des cellules germinales se divisent en séminomes (40%) - très fréquents chez les hommes jeunes -, qui peuvent générer des métastases au niveau des nuds lymphatiques, et en cancers non-séminomateux comme le carcinome embryonnaire, le choriocarcinome, les tumeurs du sac vitellin ou les tératomes.
Les cancers dérivés des cellules du stroma peuvent être des tumeurs des cellules de Leydig, de Sertoli ou des tumeurs à cellules granuleuses.
En règle générale, elles se disséminent par voie lymphatique sur les nuds lymphatiques régionaux, à l'exception du choriocarcinome, qui envahit rapidement le flux sanguin.
Les métastases surviennent le plus souvent au niveau du poumon, du foie, des os et du cerveau.
Des facteurs de risque tels que la cryptorchidie (descente incomplète des testicules par le canal inguinal), les hernies inguinales infantiles ou encore l'exposition chronique à des radiations, à des sources de chaleur et à des teintures pour le cuir ont été identifiés.
? Symptomatologie
Le plus souvent, il se présente comme une masse ou une tumeur scrotale.
Certaines tumeurs, produisant des hormones, peuvent provoquer une gynécomastie (augmentation du volume de la glande mammaire chez les hommes) ou une puberté précoce.
La présence de métastases fait également partie des symptômes.
? Diagnostic
L'échographie testiculaire permet de déterminer les caractéristiques anatomiques et histologiques de la tumeur.
Il est important de détecter la présence dans le sang de substances produites par les cellules tumorales.
L'alphaftoprotéine est une protéine ftale produite par les cellules du sac vitellin. Par conséquent, elle est présente en grande quantité dans le cas de tumeurs du sac vitellin et de carcinome embryonnaire, mais pas en cas de séminome.
La gonadotrophine chorionique humaine ou HCG (hormone qui joue un rôle pendant les premiers mois de la grossesse) est présente en quantité plus importante dans le choriocarcinome.
Lorsque le diagnostic ne peut être établi par une autre méthode, on procède alors à une exploration chirurgicale et à une biopsie du testicule par abord inguinal (et non par abord scrotal).
La dissémination de la maladie par voie lymphatique ou à distance (métastases) est évaluée à l'aide d'une tomographie axiale assistée par ordinateur.
? Traitement
* En règle générale, qu'il s'agisse d'un séminome ou d'un cancer non-séminomateux, on a recours au traitement chirurgical avec orchidectomie (ablation du testicule) et lymphadénectomie (ablation des chaînes lymphatiques régionales).
* Les séminomes sont généralement très sensibles à la radiation, c'est pourquoi celle-ci est appliquée à l'issue du traitement chirurgical.
* Dans le cas des tumeurs non-séminomateuses de stade avancé, on a recours à la chimiothérapie. - CANDIDOSE
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Infection de la peau et des muqueuses due à des mycoses appartenant à la famille des levures du genre Candida (généralement Candida albicans).
Il existe des facteurs prédisposants reconnus, comme l'immunodépression, l'humidité, l'antibiothérapie prolongée, la grossesse et les contraceptifs.
? Symptomatologie
Lorsque les grands plis sont touchés (intertrigo), il se forme une plaque érythémateuse (rougeâtre) présentant des fissures et des papules périphériques.
L'infection des ongles (onychomycose) débute par une atteinte de la naissance de l'ongle et une inflammation péri-unguéale (périonyxis).
La candidose peut également prendre la forme d'une vulvo-vaginite accompagnée d'une leucorrhée (sécrétions blanchâtres et épaisses, associées à un prurit).
Le muguet (infection de la muqueuse buccale) atteint les nourrissons et les personnes immunodéprimées. On observe des membranes blanchâtres, grumeleuses, qui se détachent lorsqu'on les gratte.
Chez les héroïnomanes par voie parentérale, c'est-à-dire intraveineuse, on observe fréquemment des lésions pustuleuses du cuir chevelu et de la barbe (folliculite à candida).
? Diagnostic
L'examen clinique est assez caractéristique. Des éléments mycosiques sont visibles au microscope optique.
La mise en culture permet de poser un diagnostic définitif.
? Traitement
* La peau doit être gardée au sec, l'humidité favorisant le développement de la mycose.
* Lorsque l'infection est légère, un traitement par antifongique topique suffit généralement. Les cas plus graves peuvent nécessiter un traitement par voie orale ou intraveineuse. - CANINE
- Dents situées à côté des incisives, dotées d'une racine unique et d'une couronne de forme conique et pointue. On distingue deux canines supérieures et deux inférieures. Ces dents permettent de mordre et de déchiqueter les aliments.
- CAPILLAIRE ARTÉRIEL
- Ramifications microscopiques des artères, à travers lesquelles le sang artériel parvient jusqu'aux moindres recoins de l'organisme et qui facilitent l'échange entre le sang oxygéné et le sang veineux. À leur extrémité, les capillaires artériels rejoignent les capillaires veineux qui recueillent le sang pauvre en oxygène et le transportent jusqu'au système veineux.
- CAPILLAIRE INTRA-OSSEUX
- Terminaison vasculaire suivant le canal central de l'ostéon et apportant le sang artériel à tous ses éléments.
- CAPILLAIRE LYMPHATIQUE
- Petits conduits semblables aux capillaires veineux, prenant naissance dans tous les tissus de l'organisme et recueillant la lymphe pour l'emmener vers les vaisseaux lymphatiques de calibre plus important.
- CAPILLAIRE SANGUIN (GLANDE SUDORIPARE)
- Capillaires sanguins artériels et veineux transportant le sang de la base de la partie sécrétrice de la glande.