Dictionnaire anatomie
- SYNDROME DE DÉTRESSE RESPIRATOIRE DE L'ADULTE (SDRA)
- Voir : SYNDROME RESPIRATOIRE AIGU SÉVÈRE (SYNDROME DE DÉTRESSE RESPIRATOIRE DE L'ADULTE, OU SDRA)
- SYNDROME DE DOWN
- Voir : PATHOLOGIE GÉNÉTIQUE
- SYNDROME DE GUILLAIN-BARRÉ
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Dysfonctionnement des nerfs périphériques, caractérisé par une inflammation, une démyélinisation (décomposition de la gaine de myéline qui recouvre les nerfs) et une dégénérescence des axones.
C'est une polyneuropathie démyélinisante aiguë, qui touche les adultes jeunes.
La démyélinisation est à l'origine d'un ralentissement de la conduction des stimuli nerveux, alors que la dégénérescence des axones provoque une interruption des stimuli.
Elle est provoquée par un mécanisme auto-immun (le système immunitaire réagit en fabriquant des anticorps contre ses propres molécules). Dans 75% des cas, des antécédents d'infection virale respiratoire ou gastro-intestinale sont observés.
? Symptomatologie
D'un point de vue clinique, le patient présente une faiblesse musculaire et une paralysie qui remonte de manière symétrique depuis les pieds (tétraparésie flasque avec aréflexie). Dans les cas sévères, les muscles respiratoires, phonatoires et de la déglutition sont touchés.
La faiblesse musculaire générale progresse rapidement et atteint son maximum aux environs de la quatrième semaine. La récupération peut nécessiter plusieurs mois.
90% des patients n'ont aucune séquelle.
? Diagnostic
Le diagnostic est effectué au moyen d'un examen neurologique, d'une analyse du liquide cérébrospinal et d'études neurophysiologiques de la vitesse de conduction nerveuse et de l'électromyogramme (qui permet d'évaluer l'activité électrique neuromusculaire).
? Traitement
* Le traitement est basé sur la préservation des fonctions vitales (respiration, alimentation, etc.) et la prévention des infections.
* La plasmaphérèse consiste à remplacer le plasma du patient par du plasma sans anticorps et peut contribuer à atténuer la sévérité des symptômes. L'injection d'immunoglobulines intraveineuses est également efficace pour réduire la sévérité et la durée des symptômes. - SYNDROME DE LA SÉCRÉTION INAPPROPRIÉE D'HORMONE ANTIDIURÉTIQUE (SIADH)
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Altération de l'équilibre entre eau et électrolytes, résultant de la sécrétion excessive d'hormone antidiurétique, ou vasopressine (ADH).
L'ADH est l'hormone chargée de retenir l'eau filtrée par les reins par le biais de la concentration de l'urine. Elle est produite dans l'hypothalamus et stockée dans le lobe postérieur de l'hypophyse. Sa libération répond à des variations de la concentration des solutés plasmatiques, à une diminution du volume plasmatique, à une hypotension artérielle et à des stimuli nerveux.
Son excès provoque une augmentation de la réabsorption d'eau dans le rein et une hyponatrémie de dilution (diminution de la concentration de sodium).
Le SIADH peut être secondaire à un cancer du poumon producteur d'ADH, à une tuberculose, à une bronchopneumopathie chronique obstructive, à une encéphalite, à une méningite, à la prise de médicaments (opiacés, cyclophosphamide, antidépresseurs), à une hypothyroïdie, etc.
? Symptomatologie
Les symptômes dépendent de l'importance de la baisse de la natrémie.
Des manifestations neurologiques telles qu'une agitation, une irritabilité, un coma et des convulsions apparaissent lors d'hyponatrémies graves et d'installation soudaine.
Dans les cas légers, une anorexie, des nausées et des vomissements apparaissent.
? Diagnostic
Les patients présentent une baisse de la concentration plasmatique en sodium (hyponatrémie), une diminution de l'osmolarité plasmatique (mesure de la proportion de solutés et d'eau dans les liquides corporels) et une augmentation de l'osmolarité urinaire.
L'épreuve de surcharge hydrique permet d'évaluer la réponse de l'organisme à l'administration rapide de 1,5 litre d'eau. Normalement, 80% de l'eau ingérée doit être éliminée dans les 5 heures suivantes.
? Traitement
* Il convient de tenter de corriger la cause primaire.
* L'hyponatrémie aiguë et symptomatique nécessite un apport de sodium par voie intraveineuse.
* Les cas chroniques sont traités par restriction de liquides, apport de sel dans le régime alimentaire et administration de diurétiques qui augmentent l'élimination de l'eau. - SYNDROME DE MÉNIÈRE
- Voir : VERTIGE
- SYNDROME DE MORRIS
- Voir : AMÉNORRHÉE
- SYNDROME DE PATAU
- Voir : PATHOLOGIE GÉNÉTIQUE
- SYNDROME DE POLYPOSE FAMILIALE
- Voir : ADÉNOCARCINOME COLORECTAL
- SYNDROME DE REYE
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Altération neurologique associée à une atteinte hépatique grave, qui apparaît généralement après une infection virale au cours de l'enfance.
La cause exacte de la maladie reste inconnue mais il semble que certains virus, comme celui de la varicelle, puissent être des facteurs déclenchants.
Des facteurs pharmacologiques (acide acétylsalicylique) sont également possibles.
? Symptomatologie
Quelques jours après la survenue du tableau viral initial, apparaissent des symptômes tels que des vomissements, une détérioration de l'état de conscience, une léthargie et un coma, auxquels des convulsions peuvent être associées.
? Diagnostic
En plus du tableau clinique progressif, des signes analytiques de lésions hépatiques graves associés à des données indiquant une atteinte métabolique sévère, sont observés.
En règle générale, une biopsie hépatique permet d'établir un diagnostic définitif.
? Traitement
* Le traitement est symptomatique et son objectif est d'éviter les dommages hépatiques et cérébraux. Le plus souvent, une hospitalisation en soins intensifs avec assistance respiratoire est nécessaire. - SYNDROME DE ROKITANSKY-KÜSTER-HAUSER
- Voir : AMÉNORRHÉE
- SYNDROME DE SJÖGREN
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Maladie auto-immune des glandes exocrines (glandes de sécrétion externe) d'origine idiopathique.
Elle est caractérisée par l'infiltration glandulaire par les lymphocytes T-CD4.
Les glandes les plus fréquemment touchées sont les glandes salivaires et les glandes lacrymales.
Ce syndrome touche plus souvent les femmes.
? Symptomatologie
Les infections des glandes salivaires provoquent la xérostomie ou sécheresse buccale. La bouche est sèche et poisseuse. Les personnes atteintes de la maladie ont des difficultés pour mastiquer les aliments secs et sont plus souvent sujettes aux caries.
La xérophtalmie, ou sécheresse oculaire, survient en présence d'une infiltration des glandes lacrymales et provoque des symptômes de kératoconjonctivite sèche (picotements, rougeurs et brûlures oculaires).
Les patients peuvent également présenter des manifestations extra-glandulaires au niveau des articulations, des poumons, des reins, des vaisseaux sanguins et du système nerveux.
? Diagnostic
L'examen sanguin peut révéler une anémie, une augmentation de la vitesse de sédimentation des globules rouges (VSG) et la présence d'anticorps antinucléaires.
La biopsie de la glande salivaire montre une infiltration inflammatoire.
L'examen ophtalmologique permet de détecter une kératoconjonctivite sèche.
? Traitement
* Le traitement est symptomatique. Le patient utilise des larmes artificielles et consomme beaucoup d'aliments liquides.
* En cas de manifestation extra-glandulaire sévère, des corticoïdes peuvent être conseillés. - SYNDROME DE STEIN-LEVENTHAL
- Voir : SYNDROME DES OVAIRES POLYKYSTIQUES (SOPK) SYNDROME DE STEIN-LEVENTHAL DYSTROPHIE SCLÉROKYSTIQUE DES OVAIRES
- SYNDROME DE TURNER
- Voir : AMÉNORRHÉE
- SYNDROME DE VAQUEZ
- Voir : MALADIE OU SYNDROME DE VAQUEZ. POLYCYTHÉMIE VRAIE. ÉRYTHRÉMIE
- SYNDROME DE ZOLLINGER-ELLISON
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Syndrome provoqué par un gastrinome, tumeur qui produit de la gastrine, à l'origine d'une augmentation de la sécrétion d'acide et de pepsine dans le tube digestif, ce qui peut aboutir à la formation d'ulcères peptiques.
Il s'agit d'une petite tumeur située dans la paroi du duodénum ou du pancréas.
? Symptomatologie
Les patients souffrent de douleurs abdominales et de diarrhées.
Le diagnostic doit également être suspecté chez les patients asymptomatiques qui présentent une ulcération sévère au niveau de l'estomac et de l'intestin grêle.
25% des cas sont associés à des tumeurs au niveau de la glande pituitaire et des glandes parathyroïdes. Il s'agit alors d'un syndrome de néoplasie endocrinienne multiple.
? Diagnostic
Le diagnostic consiste à détecter les niveaux anormalement élevés de gastrine associés à une augmentation de la sécrétion d'acide gastrique.
La tumeur est localisée au moyen d'une tomographie axiale assistée par ordinateur, d'une échographie, d'une angiographie et d'une endoscopie.
? Traitement
* Le traitement chirurgical est conseillé (ablation de la tumeur).
* L'hypersécrétion acide peut être traitée à l'aide de médicaments inhibiteurs. - SYNDROME DES OVAIRES POLYKYSTIQUES (SOPK) SYNDROME DE STEIN-LEVENTHAL DYSTROPHIE SCLÉROKYSTIQUE DES OVAIRES
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Maladie caractérisée par la présence de kystes multiples sur les ovaires, générés par des follicules dont le développement est incomplet.
L'origine exacte de la maladie est inconnue, même si une corrélation avec une augmentation du taux d'hormone lutéinisante (LH), provoquant une hyperplasie de la thèque (couche du follicule producteur d'androgènes) et une surproduction d'androgènes, a été établie. De plus, on observe une augmentation de la sécrétion d'androgènes par la glande surrénale.
Les ovaires augmentent de volume et comportent une grande quantité de kystes.
? Symptomatologie
Le symptôme le plus fréquent est la stérilité provoquée par l'absence d'ovulation.
Après une période de menstruations normales, une aménorrhée ou une oligoménorrhée (menstruations irrégulières et peu abondantes) survient.
L'hirsutisme (présence excessive de poils sur le visage, la poitrine, l'abdomen ou le dos) et l'obésité sont fréquemment observés.
? Diagnostic
L'analyse sanguine fait ressortir une augmentation du taux d'hormone lutéinisante (LH) et une altération du rapport entre la LH et la FSH (hormone folliculostimulante). Les androgènes d'origine ovarienne (androstènedione) augmentent également.
L'échographie transvaginale permet de confirmer la présence de follicules multiples de petite taille.
La laparoscopie (exploration de la cavité abdominale à l'aide d'un appareil à fibre optique) est utile pour examiner l'anatomie de l'ovaire et effectuer des prélèvements de tissu.
Le diagnostic de certitude est obtenu grâce à l'examen anatomopathologique et à l'étude en laboratoire.
? Traitement
* Induction de l'ovulation à l'aide de citrate de clomiphène, de l'hormone folliculostimulante (FSH) ou de la destruction partielle de l'ovaire par voie laparoscopique.
* Pour le traitement des symptômes de l'hirsutisme, la prise de contraceptifs oraux, associés ou non à des anti-androgènes, est indiquée.
* En ce qui concerne l'obésité, il est important de mettre un régime en place. - SYNDROME DU CHROMOSOME X FRAGILE
- Voir : PATHOLOGIE GÉNÉTIQUE
- SYNDROME DU CÔLON IRRITABLE
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Trouble de la motilité intestinale en l'absence d'altérations structurelles démontrables.
C'est une des maladies gastro-intestinales les plus fréquentes.
Aucune altération biochimique, microbiologique ou pathologique, qui permettrait d'expliquer la symptomatologie, n'a été démontrée chez les patients atteints de ce syndrome.
? Symptomatologie
En règle générale, ce syndrome se manifeste par des douleurs abdominales associées à une constipation ou à des diarrhées, ou aux deux en alternance.
On observe fréquemment du mucus dans les selles.
Les autres symptômes sont une distension abdominale, des flatulences, des nausées, des maux de tête, la fatigue, une dépression, de l'anxiété et des difficultés pour se concentrer.
Les symptômes sont généralement exacerbés à cause du stress et de certains aliments.
? Diagnostic
Étant donné qu'il n'existe aucune caractéristique pathologique qui permette de faire le diagnostic, celui-ci est établi sur la base des observations cliniques.
De plus, un bilan sanguin complet, une évaluation de la fonction thyroïdienne ainsi qu'un examen et une culture des selles sont recommandés.
Dans les cas suspects, une endoscopie digestive et un examen radiologique avec injection de produit de contraste sont effectués.
? Traitement
* Le traitement des symptômes est basé sur l'administration d'anticholinergiques comme la mébévérine ou la teinture de belladone par voie orale. - SYNDROME HÉMOLYTIQUE ET URÉMIQUE (SHU) ET PURPURA THROMBOTIQUE THROMBOCYTOPÉNIQUE (PTT)
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Une thrombocytopénie, ou thrombopénie, est la diminution du nombre de plaquettes en dessous de 100 000 unités par millimètre cube de sang. Les valeurs inférieures à 20 000 unités sont à l'origine d'hémorragies spontanées.
Le purpura thrombotique thrombocytopénique et le syndrome urémique hémolytique sont deux expressions différentes d'un même processus, caractérisé par une thrombocytopénie, en rapport avec une lésion de l'endothélium des vaisseaux sanguins, qui a pour effet de faciliter l'adhésion des plaquettes sur l'endothélium et qui se traduit par la formation de thrombus (caillots) sur les tissus. La formation exagérée de thrombus est à l'origine d'une consommation excessive de plaquettes et d'hémorragies. La cause de la maladie peut être inconnue, ou être la conséquence d'une infection par Shigella, Salmonella, ou Escherichia coli entérohémorragique O-157, etc. Elle peut également être provoquée par l'administration de médicaments, un lupus, une sclérodermie ou encore une grossesse.
? Symptomatologie
Le syndrome hémolytique et urémique épidémique infantile survient essentiellement chez les enfants âgés de 6 mois à 4 ans.
Le purpura thrombotique thrombocytopénique touche plus fréquemment les femmes jeunes.
En règle générale, la maladie survient brusquement. Elle est caractérisée par de la fièvre, une anémie hémolytique, une thrombocytopénie et une atteinte neurologique et rénale.
La thrombocytopénie provoque des symptômes dus à des hémorragies.
La formation de thrombus dans le système nerveux central est à l'origine de symptômes neurologiques transitoires et fluctuants, comme une désorientation, un état de confusion, des convulsions et un coma. Un ictère (coloration jaune de la peau et des uqueuses) et un dysfonctionnement rénal peuvent également survenir.
? Diagnostic
Le bilan sanguin fait apparaître une thrombocytopénie et une anémie hémolytique.
Une biopsie de la peau, des gencives ou des muscles, ainsi qu'une biopsie médullaire, qui confirment la présence de thrombus dans les artérioles ou les capillaires, peuvent également être utiles.
? Traitement
* Le traitement de première intention est la plasmaphérèse, thérapie de purification plasmatique qui permet de séparer le plasma des cellules sanguines au moyen de filtres spéciaux. Le plasma extrait est ensuite remplacé par le plasma d'un donneur ou par d'autres fluides. Cette technique permet d'éliminer les molécules à l'origine de l'adhésion plaquettaire.
* Il semble qu'elle soit plus efficace dans le cas du purpura thrombotique thrombocytopénique que du syndrome hémolytique et urémique. Si une insuffisance rénale survient, il convient alors d'avoir recours à la dialyse ou à une greffe. - SYNDROME MÉTABOLIQUE OU SYNDROME X
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Ensemble d'altérations métaboliques caractérisé par la diminution de la réponse des tissus à l'action de l'insuline (résistance à l'insuline).
Le syndrome X associe hypertension artérielle, intolérance au glucose, augmentation des triglycérides plasmatiques, diminution du cholestérol lié aux lipoprotéines de haute densité (cholestérol HDL) et obésité tronculaire.
Il est lié à la surcharge pondérale, à la sédentarité et à une prédisposition génétique.
Il fait partie des pathologies qui progressent le plus rapidement dans les pays industrialisés.
? Symptomatologie
Il peut être asymptomatique ou se manifester par des symptômes d'hypertension, d'obésité, d'hyperactivité sympathique, etc.
Son importance réside dans le fait qu'il est associé à un risque élevé de morbidité et de mortalité cardiovasculaire.
D'autre part, la résistance à l'insuline représente l'un des facteurs d'apparition du diabète sucré de type 2.
? Diagnostic
Il existe différents critères permettant d'établir le diagnostic de syndrome métabolique.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le syndrome métabolique est défini par l'existence d'une hyperinsulinémie (augmentation de la concentration d'insuline dans le plasma) ou d'une glycémie à jeun supérieure à 110 mg/dl, ainsi qu'au moins deux des critères suivants : obésité abdominale (indice de masse corporelle supérieur à 30 kg/m2), dyslipidémie (triglycérides élevés ou cholestérol HDL diminué) ou hypertension artérielle.
? Traitement
L'objectif du traitement consiste à modifier les facteurs associés à la résistance à l'insuline, en réduisant le poids et en augmentant l'activité physique.
Il est recommandé de réduire l'ingestion de graisses saturées, de cholestérol et de calories, et de pratiquer régulièrement et fréquemment une activité physique de type aérobie (30 à 45 minutes par jour, au moins 5 jours par semaine).
Le traitement pharmacologique est celui indiqué dans les cas d'hypertension artérielle, de dyslipidémie ou d'obésité. - SYNDROME MYÉLOPROLIFÉRATIF
- Voir : MALADIE OU SYNDROME DE VAQUEZ. POLYCYTHÉMIE VRAIE. ÉRYTHRÉMIE
- SYNDROME NÉPHRITIQUE
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Existence d'une hématurie (présence de globules rouges dans l'urine), d'une protéinurie (présence de protéines dans l'urine) et d'une insuffisance rénale aiguë.
Le syndrome néphritique peut être associé à une rétention d'eau et de sel. Il résulte d'une inflammation aiguë et généralement auto-limitée des glomérules.
La lésion de la paroi glomérulaire permet le passage de substances que l'on ne trouve pas normalement dans l'urine, comme les globules rouges et les protéines.
Les causes les plus fréquentes de ce syndrome sont les glomérulonéphrites (le plus souvent secondaires à une infection par streptocoque) et les maladies auto-immunes avec atteinte rénale (lupus, syndrome de Goodpasture, etc.).
? Symptomatologie
La rétention d'eau et de sel peut produire des dèmes (gonflements) du visage, des paupières et des membres, une hypertension artérielle, une diminution du volume de l'urine (oligurie) et une insuffisance rénale.
? Diagnostic
L'examen clinique et l'analyse biochimique d'un échantillon d'urine dans lequel on observe la présence de globules rouges et de protéines permettent d'établir le diagnostic.
Au niveau sanguin, la détection d'une anémie, d'une lymphopénie (diminution du nombre de globules blancs) ou d'anticorps spécifiques peut expliquer l'étiologie.
? Traitement
* Le traitement est le même que celui de l'insuffisance rénale aiguë. L'hémodialyse peut s'avérer nécessaire. - SYNDROME NÉPHROTIQUE
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Syndrome caractérisé par l'existence d'une protéinurie massive (plus de 3 ou 3,5 g par jour de protéines dans l'urine), une hypoprotéinémie (diminution des protéines dans le sang), une augmentation du cholestérol et des triglycérides dans le sang et une rétention de liquides.
Il est généralement dû à une lésion du glomérule, qui permet le passage vers l'urine de grosses molécules, comme les protéines. Il s'observe principalement dans certaines glomérulonéphrites, dans la néphropathie diabétique et dans l'amyloïdose.
? Symptomatologie
Cliniquement, le syndrome néphrotique se manifeste par des dèmes sur le visage et les membres inférieurs, qui peuvent prendre la forme d'une anasarque (dème généralisé), par une tendance à la thrombose vasculaire due à des phénomènes d'hypercoagulabilité, par une augmentation de la sensibilité aux infections, par un risque plus élevé d'infarctus aigu du myocarde et d'accident vasculaire cérébral (en raison de l'hypercoagulabilité et de l'augmentation du cholestérol), par une pâleur cutanée et une fragilité des capillaires.
? Diagnostic
Le tableau clinique, complété par une analyse de sang et d'urine, permet d'identifier ce syndrome et, dans une grande partie des cas, sa cause.
Dans certains cas, une biopsie rénale est nécessaire.
? Traitement
* Les mesures d'ordre général sont le repos et la restriction en sel et en liquides. Le régime alimentaire doit être riche en protéines, à moins qu'il n'existe une insuffisance rénale concomitante.
* La pression artérielle et les troubles lipidiques doivent être contrôlés par des médicaments antihypertenseurs et hypolipidémiants (qui font baisser le cholestérol sanguin).
* Les diurétiques doivent être administrés avec précaution. - SYNDROME PARANÉOPLASIQUE
- Voir : CANCER
- SYNDROME POLYMALFORMATIF
- Voir : CRANIOSYNOSTOSE. CRANIOSTÉNOSE
- SYNDROME RESPIRATOIRE AIGU SÉVÈRE (SYNDROME DE DÉTRESSE RESPIRATOIRE DE L'ADULTE, OU SDRA)
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Tableau d'insuffisance respiratoire aiguë à évolution rapide, associé à l'apparition d'infiltrats alvéolo-interstitiels bilatéraux sur la radiographie du thorax.
La cause la plus fréquente est la sepsis, même si on peut l'observer suite à des traumatismes thoraciques, à une aspiration bronchique, à l'inhalation de toxines, à la consommation d'opiacés, etc.
Le syndrome survient suite à une altération de la perméabilité de la membrane alvéolocapillaire en réponse à une lésion qui conduit à un dysfonctionnement des pneumocytes de type II, à une diminution de la synthèse du surfactant et au collapsus alvéolaire. Si la situation perdure, elle peut aboutir à la fibrose pulmonaire.
? Symptomatologie
Les symptômes les plus fréquents sont une tachypnée (augmentation importante de la fréquence respiratoire) et une dyspnée (sensation de manque d'air). Ils sont associés aux symptômes de la cause à l'origine de la maladie.
? Diagnostic
Le diagnostic est établi par l'étude du tableau clinique, une radiographie du thorax et l'analyse des gaz (oxygène et dioxyde de carbone) contenus dans le sang périphérique, qui montre principalement une diminution importante de la pression partielle de l'oxygène dans le sang (anoxémie).
? Traitement
* Le traitement est avant tout celui de la cause déclenchante.
* Le traitement spécifique consiste en l'administration d'oxygène.
* Étant donné que l'oxygénothérapie conventionnelle concourt généralement à corriger l'anoxémie, il est impératif d'avoir recours à la ventilation mécanique. - SYNDROME X
- Voir : SYNDROME MÉTABOLIQUE OU SYNDROME X
- SYNOVITE AIGUË TRANSITOIRE DE HANCHE. RHUME DE HANCHE
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Inflammation aiguë de la synovie de l'articulation de la hanche.
Elle est connue comme la cause la plus fréquente de douleurs et de claudication chez les enfants âgés de 3 à 10 ans.
? Symptomatologie
L'enfant se présente avec une douleur aiguë caractéristique, qui démarre brutalement, associée à une claudication et à des difficultés pour porter des objets lourds. Des contractures peuvent apparaître lors de la flexion de la hanche (signe de Thomas).
? Diagnostic
Le diagnostic est établi par élimination, une fois écartés des processus tels que l'arthrite septique, la tuberculose, l'ostéomyélite, la maladie de Pick Legg-Calve-Perthes, etc.
? Traitement
* En règle générale, la maladie disparaît spontanément, sans séquelles, au bout de 3 ou 4 semaines.
* Le traitement est basé sur l'observation de l'évolution, la prise d'analgésiques et le repos de l'articulation. - SYPHILIS
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Maladie sexuellement transmissible provoquée par le Treponema pallidum, bactérie appartenant à la famille des spirochètes.
Elle se transmet essentiellement par contact sexuel, mais peut également être transmise au ftus à travers le placenta.
? Symptomatologie
La période d'incubation est de 21 jours après le premier contact et, d'un point de vue clinique, la maladie évolue par étapes.
La syphilis primaire est caractérisée par la présence d'un chancre d'inoculation, lésion ulcérée, surélevée et indolore, survenant au niveau du point de contact avec le germe (pénis, vagin, anus ou bouche) et disparaissant spontanément dans un délai qui varie entre 2 et 6 semaines.
La syphilis secondaire apparaît au bout de 8 à 12 semaines, chez environ un tiers des patients non traités. Elle est associée à de la fièvre, des adénopathies (augmentation du volume des nuds lymphatiques), une inflammation des méninges et des articulations, une hépatite, une névrite, etc., et à des lésions sur la peau. Elle est caractérisée par l'apparition d'un condylome plat, lésion cutanée se présentant sous la forme de plaques au niveau des plis. Elle dure entre un et quatre ans.
La syphilis tertiaire apparaît au bout de 20 à 30 ans d'infection, chez les patients non traités. L'apparition de gomme syphilitique, lésion granulomateuse destructrice capable de toucher n'importe quel organe, est caractéristique à ce stade de la maladie. On observe également une atteinte du système cardiovasculaire (anévrisme de l'aorte) et du système nerveux central (neurosyphilis).
La neurosyphilis peut se présenter sous la forme d'une myélopathie syphilitique, avec des lésions des nerfs de la moelle spinale, ou sous la forme d'une paralysie générale progressive, caractérisée par une dégénérescence du système nerveux central avec des troubles psychiatriques et moteurs, et une atteinte du système végétatif.
? Diagnostic
Il est possible d'identifier directement le Treponema pallidum sur le matériel issu de lésions comme le chancre ou le condylome plat, à l'aide d'un simple examen effectué avec un microscope à fond noir.
Différents tests permettant de détecter la présence d'anticorps anti-Treponema pallidum (ou anticorps anti-tréponémiques) dans le sang du patient, tels que le VDRL, le FTA-ABS et le RPR, sont également utiles.
Le VDRL (Venereal Disease Research Laboratory, Laboratoire de recherche des maladies vénériennes) et le RPR (Rapid Plasma Reagin, test rapide de la réagine plasmatique) sont deux tests permettant de détecter la présence d'anticorps réaginiques ou non spécifiques. S'ils sont positifs, il est alors obligatoire de procéder à une confirmation au moyen d'un test FTA-ABS (Fluorescent Treponema Antibody absorption technic,technique de recherche des anticorps par immunofluorescence absorbée), permettant de détecter la présence d'anticorps spécifiques.
? Traitement
* Quelle que soit la phase concernée, le traitement est toujours basé sur l'administration de pénicilline. En cas d'allergie, on a recours l'érythromycine. - SYSTÈME IMMUNITAIRE
- Mode de défense principal du corps humain, il est formé d'un réseau complexe interne chargé de protéger l'organisme contre les éventuels éléments étrangers qui auraient réussi à déjouer l'action de la barrière cutanée, en passant par des blessures ou par les orifices naturels. Ce système est capable d'identifier n'importe quel élément étranger qui aurait pu s'introduire dans l'organisme, et de procéder ensuite à sa neutralisation. Il déclenche un ensemble de mécanismes dits non spécifiques, qui se mettent en marche quel que soit le type d'élément étranger détecté, et de mécanismes spécifiques, destinés à neutraliser de façon ciblée chacun de ces éléments. Il est formé des nuds lymphatiques, de la rate, du thymus et de la moelle osseuse, qui fabriquent certains des éléments figurés du sang participant aux tâches de défense, tels que les leucocytes.
- SYSTÈME LYMPHATIQUE
- Voie accessoire de transport de liquides et de substances dissoutes dans ceux-ci, en particulier des protéines provenant des tissus de l'organisme. Complémentaire des systèmes artériel et veineux, le système lymphatique a ses propres voies de communication et transporte le liquide lymphatique, ou lymphe, qui est ensuite déversé dans le sang.
- SYSTÈME NERVEUX
- Système de contrôle suprême de l'organisme, chargé de coordonner le fonctionnement de chacun des autres systèmes (nutritifs, défensifs, régulateurs, etc.) en fonction des différentes situations, des stimuli externes, etc. Il se compose d'un système nerveux central, formé du cerveau, du cervelet, du mésencéphale, du pont, de la moelle allongée et de la moelle spinale, et d'un système nerveux périphérique, réseau formé par les nerfs somatiques, crâniens et spinaux. Il existe en outre un système nerveux autonome ou végétatif, l'hypothalamus, dont les noyaux centraux se trouvent dans le cerveau, qui régule et contrôle les fonctions vitales et involontaires, telles que la respiration, la circulation sanguine, le fonctionnement digestif ou rénal, etc.
- SYSTÈME NERVEUX (ORGANISATION)
- Le système nerveux est composé d'un ensemble d'organes interconnectés, dont le fonctionnement complexe permet de contrôler les autres systèmes de l'organisme. Il existe un système nerveux central, constitué de l'encéphale (cerveau, cervelet, tronc cérébral - qui inclut le mésencéphale, le pont et la moelle allongée) et de la moelle spinale, ainsi qu'un système nerveux périphérique, formé par les ganglions spinaux et les nerfs.
- SYSTÈME NERVEUX AUTONOME (OU VÉGÉTATIF)
- Partie du système nerveux qui régule l'activité interne de l'organisme, en contrôlant le fonctionnement d'éléments tels que le cur, les vaisseaux sanguins, l'intestin, les reins, les différentes glandes, ou tout autre organe dont le fonctionnement est vital et totalement indépendant de la volonté consciente de l'individu. Le système nerveux autonome comprend deux parties : le système sympathique et le système parasympathique. Le premier a pour fonction de préparer l'organisme aux situations de stress nécessitant un état d'alerte.
- SYSTÈME PORTE HYPOTHALAMO-HYPOPHYSAIRE
- L'hypophyse possède un réseau vasculaire dense provenant de l'hypothalamus qui, en traversant ce réseau, se charge de neurosécrétions. Une fois parvenues à l'hypophyse, ces neurosécrétions stimulent les cellules glandulaires et les incitent à produire des hormones.
- SYSTÈME T
- Les systèmes T, ou tubules, sont des invaginations internes du sarcolemme, ou membrane musculaire, qui sont dirigées vers les myofibrilles présentes à l'intérieur des fibres musculaires et qui délimitent les unités de myofibrilles appelées sarcomères. Ils contribuent à la contraction uniforme de chaque myofibrille.
- SYSTÈME VÉGÉTATIF
- Voir : SYSTÈME NERVEUX AUTONOME (OU VÉGÉTATIF)
- SYSTÈME VEINEUX DES MEMBRES INFÉRIEURS
- Les membres inférieurs sont dotés d'un système de retour veineux double : superficiel et profond. Le système veineux profond est un réseau parallèle au réseau artériel, dont les ramifications ont des appellations et un parcours identiques à ce dernier. Il se caractérise par le fait qu'à chaque artère correspondent deux veines. Aussi, nous n'avons pas jugé nécessaire de décrire ce système dans ce chapitre. Le système veineux superficiel, en revanche, présente une nomenclature et un parcours différents, et dessert les zones les plus superficielles de la jambe et de la cuisse, bien qu'il débouche à proximité du système veineux profond.
- SYSTÈME VEINEUX DES MEMBRES SUPÉRIEURS
- Les membres supérieurs sont dotés d'un système de retour veineux double : superficiel et profond. Le système veineux profond est un réseau parallèle au réseau artériel, dont les ramifications ont des appellations et un parcours identiques à ce dernier. Il se caractérise par le fait qu'à chaque artère correspondent deux veines. Aussi, nous n'avons pas jugé nécessaire de décrire ce système dans ce chapitre. Le système veineux superficiel, en revanche, présente une nomenclature et un parcours différents, et dessert les zones les plus superficielles du bras et de l'avant-bras, bien qu'il débouche à proximité du système veineux profond.
- SYSTÈME VEINEUX DORSAL
- Réseau veineux superficiel vers lequel confluent les veines métacarpiennes dorsales superficielles. Il constitue le point de départ des branches qui se dirigent vers les veines du dos de l'avant-bras, et se prolonge par la veine céphalique dans la partie externe et par la veine basilique dans la partie interne.