Dictionnaire anatomie

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OTITE EXTERNE MALIGNE OTITE EXTERNE NÉCROSANTE
Infection grave de l'oreille, provoqué par le Pseudomonas aeruginosa (ou bacille pyocyanique).
Au début, elle se manifeste par une inflammation du méat acoustique externe. Ensuite, on constate une invasion des tissus mous, des cartilages et de l'os adjacent au niveau de la partie pétreuse de l'os temporal. Son évolution peut porter atteinte aux nerfs crâniens, généralement aux paires VII (nerf facial), IX (nerf glosso-pharyngien), X (nerf vague) et XI (nerf accessoire).
Le taux de mortalité avoisine les 50%.
Certains facteurs, tels que l'âge avancé, le diabète sucré, la radiothérapie sur l'os temporal et l'immunodéficience, sont connus comme étant des facteurs prédisposants.
? Symptomatologie
Elle se manifeste par une otalgie (douleur dans l'oreille) et une otorrhée (sécrétions dans l'oreille) fétide, d'évolution insidieuse, accompagnées d'une atteinte de l'état général du patient.
On peut constater une paralysie faciale due à une lésion du nerf facial ou un syndrome du foramen jugulaire avec une dysphagie (difficulté à avaler), une dysphonie, une paralysie du palais mou, une anesthésie pharyngée et une incapacité de tourner la tête et à lever les épaules, à cause d'une lésion des paires IX et XI.
? Diagnostic
Le diagnostic s'effectue par l'étude du tableau clinique et un examen otoscopique.
L'examen peut être complété par une tomographie axiale assistée par ordinateur et une scintigraphie, afin de détecter une éventuelle infection de l'os adjacent au niveau de la partie pétreuse de l'os temporal.
? Traitement
* On a recours à un traitement à base d'antibiotiques devant être administrés par voie intraveineuse.
OTITE EXTERNE NÉCROSANTE
Voir : OTITE EXTERNE MALIGNE OTITE EXTERNE NÉCROSANTE
OTITE MOYENNE
Infection aiguë de la muqueuse de l'oreille moyenne. L'oreille moyenne est composée de la trompe auditive, de la cavité tympanique et du processus mastoïde.
En règle générale, elle est d'origine bactérienne (Streptococcus pneumoniae, Hæmophilus influenzae, Moraxella catarrhalis, etc.), secondaire à une infection des voies respiratoires supérieures qui atteignent l'oreille moyenne à travers la trompe auditive.
L'obstruction de la trompe auditive, les allergies, les climats froids et une exposition aiguë à la fumée du tabac sont des facteurs prédisposants.
? Symptomatologie
Elle touche plus fréquemment les enfants entre 6 mois et 3 ans.
Le principal symptôme est une otalgie (douleur dans l'oreille), qui se manifeste brusquement, généralement la nuit.
Chez les enfants, elle s'accompagne de fièvre, de pleurs, d'une irritabilité, de difficultés à s'alimenter et de vomissements. En général, on leur demande de lever la main du côté où ils ont mal.
Une otorrhée (sécrétions dans l'oreille) apparaît lorsque la perforation du tympan a eu lieu.
? Diagnostic
Le diagnostic est effectué par une otoscopie.
? Traitement
* Les antibiotiques sont préconisés.
* Dans certains cas, l'ouverture chirurgicale du tympan peut être nécessaire afin de permettre le drainage du matériel purulent (myringotomie).
* Dans le cas de tableaux récurrents, on a recours à une adénoïdectomie (ablation des végétations adénoïdes).
OTITE MOYENNE CHRONIQUE
Inflammation chronique de l'oreille moyenne. L'oreille moyenne est composée de la trompe auditive, de la cavité tympanique et du processus mastoïde.
L'otite moyenne chronique, simple ou bénigne, est une inflammation chronique et récurrente sans lésion de l'os adjacent au niveau de la partie pétreuse de l'os temporal. En règle générale, il existe une perforation tympanique antérieure associée à un dysfonctionnement de la trompe auditive.
Le cholestéatome, ou otite moyenne chronique cholestéatomateuse, survient avec l'érosion de la paroi de l'oreille moyenne (aspect pseudotumoral).
? Symptomatologie
Les patients présentent une otorrhée (sécrétions dans l'oreille) chronique, fétide et persistante, et une hypoacousie (baisse de l'acuité auditive).
Des complications comme une mastoïdite (infection du processus mastoïde), une pétrosite (mastoïdite avec obstruction de la pointe de la partie pétreuse de l'os temporal), des fistules de l'oreille interne, etc.
? Diagnostic
Le diagnostic est effectué par une otoscopie.
La radiographie simple et la tomographie axiale assistée par ordinateur sont utiles pour évaluer l'atteinte osseuse et la présence de complications.
? Traitement
* L'otite moyenne chronique simple se traite avec des antibiotiques. On effectue parfois une tympanoplastie (réparation chirurgicale du tympan perforé).
* Le cholestéatome nécessite toujours un traitement chirurgical avec une tympanoplastie et une mastoïdectomie (ablation des cellules mastoïdiennes).
OTOSPONGIOSE
Ostéodystrophie (croissance osseuse anormale) de l'oreille moyenne affectant la mobilité des os de l'oreille, à l'origine d'une perte progressive de l'acuité auditive. Dans la majeure partie des cas, on observe un blocage de la fonction du stapes.
Elle est fréquente chez les jeunes adultes et chez les femmes de race blanche et s'aggrave à l'occasion des grossesses.
On estime qu'il s'agit d'une maladie héréditaire.
? Symptomatologie
Elle se manifeste par une hypoacousie (baisse de l'acuité auditive) progressive et des acouphènes, ou tintements (sensation de bourdonnement dans les oreilles).
On observe parfois une instabilité due à l'atteinte de l'appareil vestibulaire.
? Diagnostic
Le diagnostic est effectué par l'acoumétrie (test de Weber, ou test du diapason), de l'audiométrie et de l'impédancemétrie, qui permettent d'évaluer la capacité d'entendre des sons, tant au niveau quantitatif que qualitatif.
La tomographie axiale assistée par ordinateur est utilisée pour détecter une ossification anormale.
? Traitement
* Le traitement de première intention est la chirurgie. On procède à l'ablation du stapes et à son remplacement par une prothèse (stapédectomie).
* Dans les cas où la solution chirurgicale n'est pas retenue, on peut essayer un traitement à base de fluorure par voie orale et de vitamine D, combiné à l'utilisation de prothèses auditives (audiophones).
OURAQUE
Cordon fibreux qui relie la vessie à la paroi antérieure de l'abdomen, se fixant à celle-ci à la hauteur de la région ombilicale. Il correspond aux vestiges d'un conduit embryonnaire qui, pendant la période fœtale, possède une fonction excrétrice.
OUVERTURE EXTERNE DE L'AQUEDUC DU VESTIBULE
Elle correspond à l'orifice de l'aqueduc par lequel le conduit endolymphatique du vestibule communique avec l'intérieur du crâne.
OVAIRE
Les ovaires sont deux glandes de forme ovoïde et de couleur rosée, situées de chaque côté de la cavité pelvienne de la femme. Ce sont les glandes sexuelles féminines. Leur activité commence à la puberté et cesse à la ménopause. Cette activité est double : produire les ovules, qui sont les cellules sexuelles féminines, ainsi que les hormones propres à la femme.
OVAIRE
Voir : CANCER DE L'OVAIRE
OVARITE
Voir : MALADIE INFLAMMATOIRE PELVIENNE (MIP)
OVULE
Grande cellule produite par les ovaires, destinée à être fécondée par le spermatozoïde qui, pour cela, doit traverser son enveloppe, ou corona radiata.
OZÈNE
Voir : RHINITE
PAIRE CRÂNIENNE I
Voir : NERF OLFACTIF (Iere PAIRE CRÂNIENNE)
PAIRE CRÂNIENNE II
Voir : NERF OPTIQUE (IIe PAIRE CRÂNIENNE)
PAIRE CRÂNIENNE III
Voir : BRANCHE INFÉRIEURE DU NERF OCULOMOTEUR
PAIRE CRÂNIENNE IV
Voir : NERF PATHÉTIQUE
PAIRE CRÂNIENNE IX
Voir : ANASTOMOSE AVEC LE NERF GLOSSO-PHARYNGIEN
PAIRE CRÂNIENNE V
Voir : NERF TRIJUMEAU (Ve PAIRE CRÂNIENNE)
PAIRE CRÂNIENNE VI
Voir : NERF ABDUCENS (OU MOTEUR OCULAIRE EXTERNE) (VIe PAIRE CRÂNIENNE)
PAIRE CRÂNIENNE VII
Voir : BRANCHE TEMPORO-FACIALE DU NERF FACIAL
PAIRE CRÂNIENNE VII À XII
Les VIIe (nerfs facial et intermédiaire), VIIIe (nerf vestibulo-cochléaire), IXe (nerf glosso-pharyngien), Xe (nerf vague) et XIIe (nerf hypoglosse) paires crâniennes sont issues des parois latérales de la moelle allongée et du sillon qui sépare celle-ci du pont.
PAIRE CRÂNIENNE VIII
Voir : NERF VESTIBULO-COCHLÉAIRE (OU AUDITIF) (VIIIe PAIRE CRÂNIENNE)
PAIRE CRÂNIENNE X
Voir : ANASTOMOSE AVEC LE NERF VAGUE (OU PNEUMOGASTRIQUE)
PAIRE CRÂNIENNE XI
Voir : NERF ACCESSOIRE (OU SPINAL) (XIe PAIRE CRÂNIENNE)
PAIRE CRÂNIENNE XII
Voir : BRANCHE DESCENDANTE DU NERF HYPOGLOSSE
PALAIS MOU
Partie postérieure du toit, ou plafond, de la cavité orale, ne comportant aucun support osseux. Le palais mou se caractérise par une structure musculomembraneuse.
PALAIS OSSEUX
Partie antérieure du palais, comportant un support osseux qui fait partie du maxillaire. Il forme la partie antérieure du plafond de la bouche.
PALUDISME MALARIA
Infection des globules rouges provoquée par des parasites du genre Plasmodium. Le vecteur de transmission est un moustique appelé anophèle.
Quatre espèces de parasites sont responsables de la maladie chez l'homme : le Plasmodium vivax, le Plasmodium ovale, le Plasmodium malariae et le Plasmodium falciparum. En piquant l'homme, le moustique infecté lui inocule le parasite par sa salive, sous la forme de sporozoïte. Celui-ci infecte les cellules hépatiques (hépatocytes) dans lesquelles il se transforme en mérozoïtes. Lorsque la rupture des hépatocytes se produit, les mérozoïtes sont libérés et envahissent alors les globules rouges, qui se transforment en trophozoïtes. Dans un délai qui varie de 48 à 72 heures, les globules rouges sont détruits et libèrent de nouveaux mérozoïtes, issus de la maturation des trophozoïtes, et qui envahissent d'autres globules rouges. En même temps que l'invasion des globules rouges, certains mérozoïtes peuvent affecter des cellules hépatiques, provoquant ainsi une rechute de la maladie, à l'exception toutefois du Plasmodium falciparum et du Plasmodium malariae, qui ne possèdent pas cette propriété. Le Plasmodium falciparum peut adhérer à la paroi vasculaire, provoquant des dysfonctionnements au niveau de la circulation cérébrale et cardiaque.
? Symptomatologie
La maladie est fréquente dans les régions tropicales. Selon les espèces, la période d'incubation varie de 8 à 40 jours. Au cours de cette période, des symptômes non spécifiques comme de la fièvre, des céphalées, des douleurs musculaires ou des diarrhées peuvent se manifester. L'accès palustre consiste en l'apparition périodique de crises de fièvre, précédées de frissons et de tremblements. Il peut être combiné avec des céphalées violentes. La crise dure entre 2 et 6 heures et est suivie d'une étape de sudation intense. Le patient ne présente aucun symptôme jusqu'à la crise suivante.
En cas d'infection par le Plasmodium vivax, le Plasmodium ovale et le Plasmodium falciparum, les crises se répètent toutes les 48 heures alors que, dans le cas de l'infection par le Plasmodium malariae, elles surviennent toutes les 72 heures et coïncident avec la rupture des globules rouges. Souvent, une anémie et une hépatosplénomégalie (augmentation du volume du foie et de la rate) surviennent. L'infection par Plasmodium falciparum peut être à l'origine d'un dysfonctionnement du système nerveux central, d'une hypoglycémie (diminution du taux de glucose dans le sang) et d'une insuffisance rénale.
? Diagnostic
Le diagnostic est confirmé par l'observation directe du parasite dans un échantillon de sang coloré du patient.
? Traitement
* En règle générale, l'infection répond à un traitement à la chloroquine ou primaquine.
* Certaines souches de Plasmodium falciparum sont résistantes à la chloroquine et nécessitent un traitement à base de quinine et d'autres antibiotiques.
* Les personnes qui voyagent dans des régions du monde où le paludisme est endémique doivent prendre les précautions nécessaires contre les piqûres de moustiques.
* Des traitements prophylactiques à base de médicaments antipaludéens existent, même s'ils ne sont pas totalement fiables. Ils doivent être administrés une semaine avant l'exposition et jusqu'à quatre semaines après.
PANCRÉAS
Organe glandulaire situé dans la partie supérieure de la cavité abdominale, au-dessous du foie et en arrière de l'estomac. Par un fin canal appelé conduit pancréatique, le pancréas déverse ses sécrétions dans le duodénum. Il a pour fonction de produire divers sucs digestifs contenant des enzymes qui contribuent de façon décisive à la digestion des aliments. Outre son rôle digestif, le pancréas remplit également d'autres fonctions puisqu'il participe, via la sécrétion d'insuline, au métabolisme des hydrates de carbone (sucres).
PANCRÉAS
Voir : CANCER DU PANCRÉAS
PANCRÉATITE
Inflammation du pancréas
Dans la plupart des cas, elle est due à une obstruction des voies biliaires par des calculs ou à l'alcoolisme.
Elle peut également être provoquée par une microlithiase, des médicaments, un virus, un traumatisme abdominal grave, etc.
? Symptomatologie
Les symptômes les plus fréquents sont des douleurs abdominales sévères et des vomissements.
Dans les cas les plus graves, une insuffisance rénale, une insuffisance cardiaque ou un choc peuvent également être observés.
? Diagnostic
On constate une augmentation du taux d'enzymes pancréatiques dans le sang (amylase, lipase, trypsine) et les urines (trypsinogène).
L'examen est complété par une échographie et une tomographie axiale assistée par ordinateur de l'abdomen.
? Traitement
* Le traitement initial consiste en une diète absolue et la prise d'analgésiques.
* Dans les cas de pancréatites aiguës graves lithiasiques, on procède à une papillotomie endoscopique au cours des premières 72 heures.
* Un drainage des abcès, par voie chirurgicale ou par tomographie axiale assistée par ordinateur, doit être effectué.
PANNICULE ADIPEUX (FEMME)
Sous l'effet des hormones féminines, le corps de la femme présente - à la différence de celui de l'homme - une accumulation de graisse dans ces deux zones.
PANNICULE ADIPEUX SOUS-CUTANÉ
Tissu gras se déposant sous la peau, entre l'épiderme et les gaines des muscles de cette zone.
PAPILLE CALICIFORME
Voir : PAPILLE CIRCUMVALLÉE (OU CALICIFORME)
PAPILLE CIRCUMVALLÉE (OU CALICIFORME)
Peu nombreuses, dix au maximum, elles sont réparties en avant du sillon terminal de la langue et respectent une distribution en V. Très volumineuses, elles sont caractérisées par la dépression, ou fosse, entourant leur mamelon central. Elles renferment une grande quantité de calicules (ou bourgeons) gustatifs, situés au niveau de la paroi latérale du mamelon.
PAPILLE DE VATER
Voir : PAPILLE DUODÉNALE MAJEURE (OU PAPILLE DE VATER)
PAPILLE DU DERME
Ensemble de reliefs mamillaires, présentant un profil d'aspect très accidenté et formant la partie supérieure du derme.
PAPILLE DUODÉNALE MAJEURE (OU PAPILLE DE VATER)
Mamelon ou saillie dont le sommet présente un orifice, par lequel le conduit pancréatique (ou canal de Wirsung) et le conduit cholédoque (provenant du foie) débouchent dans le duodénum. La partie terminale de ces deux conduits est dotée d'un anneau musculaire qui crée un petit élargissement et agit à la manière d'un sphincter, d'où l'appellation sphincter de l'ampoule hépatopancréatique. Les deux conduits se rejoignent dans leur partie finale en formant une petite poche nommée ampoule hépatopancréatique.
PAPILLE DUODÉNALE MINEURE
Petite saillie dont le sommet présente un orifice étroit, par lequel le conduit pancréatique accessoire (ou canal de Santorini) débouche dans le duodénum.
PAPILLE FILIFORME
Très nombreuses, elles sont réparties sur les deux tiers antérieurs de la surface de la langue. Ce sont les plus petites des papilles gustatives. Elles se présentent sous la forme de petites saillies coniques de l'épithélium de la muqueuse linguale.