Dictionnaire anatomie

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ÉPILEPSIE
Dysfonctionnement cérébral chronique, caractérisé par la répétition de crises épileptiques ou de convulsions. Les crises épileptiques se définissent comme un ensemble de manifestations cliniques provoquées par une décharge excessive des neurones au niveau cérébral. Elles consistent en des phénomènes anormaux brusques et transitoires, qui mélangent des altérations de la conscience et de la fonction motrice, sensitive et autonomique et/ou psychologique, perçus par le patient ou par un observateur.
Elles sont classées dans deux catégories :
  • crises partielles ou focales, dont les manifestations dépendent de l'activation neuronale d'une zone déterminée du cortex cérébral ;
  • crises généralisées, pour lesquelles la symptomatologie répond à l'activation des deux hémisphères cérébraux.

Selon les cas, les crises peuvent être simples, s'il n'y a pas d'altération de la conscience, ou complètes lorsqu'une altération du niveau de conscience se produit.
Les causes de l'épilepsie varient avec l'âge. Les plus fréquentes sont l'hypoxie cérébrale (diminution de l'apport en oxygène), des malformations congénitales, un traumatisme crânien, des tumeurs cérébrales primaires et des métastases, des infections (méningite, encéphalite, etc.), des troubles du métabolisme (hypoglycémie, hypocalcémie etc.), alcoolisme, des substances toxiques (plomb, mercure, etc.) et les suites d'un accident vasculaire cérébral. Parfois, l'origine de la maladie est idiopathique (sans cause connue).
Des facteurs déclenchants comme le manque de sommeil, des stimuli lumineux ou acoustiques intenses, l'alcool, les menstruations, le stress et les médicaments (antidépresseurs tricycliques, barbituriques, etc.) ont été observés.
? Symptomatologie
Les crises épileptiques se présentent sous différentes formes.
Les crises généralisées typiques se manifestent par une brusque perte de connaissance, une contraction musculaire et une raideur, suivies d'une période de contraction et de relâchement musculaire rythmique et violent qui implique la musculature des extrémités et du visage (convulsions tonicocloniques généralisées, ou convulsion de grand mal). Une incontinence urinaire et des difficultés respiratoires peuvent également survenir. Ensuite, le patient présente une amnésie de l'épisode, ainsi qu'un état de somnolence et de confusion.
Les convulsions du petit mal, ou crises d'absence, surviennent plus fréquemment entre 6 et 14 ans. Elles se manifestent sous la forme de brefs épisodes (quelques secondes) de perte de conscience, sans perte de tonus postural ni chute sur le sol. En règle générale, les crises surviennent plusieurs fois dans la journée et se poursuivent par une amnésie de l'épisode.
Les convulsions partielles simples peuvent se présenter sous la forme de contractions musculaires qui touchent un côté du corps ou un groupe musculaire, de mouvements complexes sans but précis (saisir les vêtements, mastiquer, etc.), d'une sensibilité altérée (fourmillements), d'hallucinations visuelles, tactiles ou olfactives, de douleurs abdominales, de crises de sudation et de rougeurs ou de troubles émotionnels. Les crises partielles simples peuvent se généraliser.
? Diagnostic
Le diagnostic est établi simplement à partir d'un interrogatoire et d'un examen clinique.
À l'aide d'une série d'électrodes posées sur le cuir chevelu, l'électro-encéphalogramme détecte et fait apparaître des schémas d'activité électrique cérébrale. Il est utile pour démontrer la présence d'une décharge neuronale anormale au cours d'une crise, même si environ 15% de la population normale présentent, sur l'encéphalogramme, un tracé compatible avec celui de l'épilepsie.
L'étude des images (tomographie axiale assistée par ordinateur et IRM - imagerie par résonance magnétique) permet de détecter les lésions structurelles au niveau du système nerveux central.
La tomographie par émission monophotonique et la tomographie par émission de positrons permettent d'analyser respectivement la perfusion et le métabolisme cérébral, et peuvent être utiles pour déterminer la région cérébrale à l'origine de la décharge.
? Traitement
* Dans la plupart des cas, les convulsions prennent fin en quelques minutes.
* Face à un tableau aigu, l'objectif principal est d'écarter le risque que le patient se blesse avec les meubles ou les objets tranchants qui l'entourent. Il est conseillé de desserrer les vêtements du patient et de lui mettre la tête sur le côté pour éviter qu'il aspire ce qu'il vomit. Il est important de ne pas déplacer le patient et de ne pas essayer de lui introduire un objet quelconque dans la bouche.
* La définition de l'épilepsie implique la récurrence des crises. C'est la raison pour laquelle il existe une controverse par rapport au début du traitement : faut-il ou non commencer avant la première crise épileptique ?
* En règle générale, le traitement pharmacologique commence après l'apparition de deux crises ou plus, non provoquées. En cas de lésions cérébrales structurelles (tumeurs, accident vasculaire cérébral, etc.), le traitement commence avec la survenue de la première crise.
* Les crises tonico-cloniques généralisées se traitent avec de l'acide valproïque (traitement de première intention), de la phénytoïne, de la carbamazépine ou du phénobarbital.
* En cas de crise partielle, le traitement de première intention est la carbamazépine.
* Pour les crises d'absence, l'éthosuximide et l'acide valproïque sont préférables.
* Le traitement chirurgical est indiqué chez les patients dont les crises sont mal contrôlées et qui ne répondent pas à un traitement pharmacologique adapté. Il existe différentes techniques chirurgicales : ablation de la région épileptogène, déconnexion de la région épileptogène (callosotomie) ou encore stimulation chronique du nerf vague.
ÉPIMYSIUM
Membrane de tissu conjonctif enveloppant la surface du muscle et qui se prolonge à ses extrémités en constituant une partie des tendons. Cette membrane et ses prolongements internes, le périmysium et l'endomysium, assurent la cohérence des fibres musculaires entre elles et la transmission du mouvement des unes aux autres.
ÉPINE DE L'OMOPLATE
Voir : ÉPINE DE LA SCAPULA (OU DE DE L'OMOPLATE)
ÉPINE DE LA SCAPULA (OU DE DE L'OMOPLATE)
Saillie qui s'élève perpendiculairement à la face postérieure de la scapula, divisant cette zone en deux fosses : supra-épineuse et infra-épineuse. Elle constitue le point d'insertion des muscles deltoïde et trapèze. Sa partie la plus externe présente une proéminence appelée acromion.
ÉPINE DE SPIX
Voir : LINGULA (OU ÉPINE DE SPIX)
ÉPINE DU PUBIS
Saillie osseuse située à l'extrémité du pecten du pubis et sur laquelle se fixe la partie inférieure du ligament inguinal (ou arcade crurale).
ÉPINE ILIAQUE ANTÉRO-INFÉRIEURE
Saillie arrondie située sur le bord antérieur de l'os coxal et sur laquelle se fixent certains muscles qui descendent jusqu'à la cuisse.
ÉPINE ILIAQUE ANTÉRO-SUPÉRIEURE
Proéminence osseuse terminant la partie externe de la crête iliaque. Elle correspond à la saillie osseuse palpable à travers la peau de la hanche. Elle donne insertion au ligament inguinal (ou arcade crurale).
ÉPINE ILIAQUE POSTÉRO-INFÉRIEURE
Saillie osseuse située sur le bord postérieur de l'ilium, séparée de l'épine postéro-supérieure par une petite échancrure. Elle donne insertion à certains muscles et ligaments.
ÉPINE ILIAQUE POSTÉRO-SUPÉRIEURE
Saillie arrondie située sur l'extrémité interne de la crête iliaque, donnant insertion à certains muscles et ligaments de cette zone.
ÉPINE ISCHIATIQUE (OU SCIATIQUE)
Saillie située au-dessous de la grande incisure ischiatique et au-dessus de la petite incisure ischiatique. Certains ligaments reliant l'os coxal au sacrum, ainsi que quelques muscles et ligaments du plancher pelvien, s'insèrent sur l'épine ischiatique.
ÉPINE NASALE ANTÉRIEURE
Prolongement antérieur des os maxillaires, en forme de pointe, situé au centre de l'incisure nasale, dans la zone supérieure de l'union des os maxillaires. L'épine nasale antérieure se dirige vers l'avant depuis la partie antérieure du processus palatin, dans la zone d'union des deux processus. Elle sert d'articulation avec les os propres du nez.
ÉPINE SCIATIQUE
Voir : ÉPINE ISCHIATIQUE (OU SCIATIQUE)
ÉPINÈVRE
Couche de tissu conjonctif dense formant la paroi externe du nerf.
ÉPIPHYSE
Extrémité distale de l'os, par laquelle celui-ci s'articule avec les os voisins.
ÉPIPHYSIOLYSE FÉMORALE SUPÉRIEURE
Glissement généralement progressif entre le col et l'épiphyse proximale fémorale, provoqué par une pathologie antérieure du cartilage de croissance, et dans laquelle l'épiphyse paraît glisser en arrière et en bas par rapport au col.
C'est la cause la plus fréquente de douleur et d'altération de la mobilité de la hanche au moment de l'adolescence.
? Symptomatologie
D'un point de vue clinique, on observe des douleurs au niveau de la hanche, des difficultés à marcher, une rotation latérale (externe) du membre, une limitation de la rotation médiale (interne) et une impossibilité de plier la hanche, à moins d'effectuer simultanément une rotation latérale. La maladie peut se manifester sous forme aiguë ou chronique avec des poussées actives.
? Diagnostic
La radiographie permet d'évaluer le degré de déplacement.
? Traitement
* Le traitement consiste à procéder à une épiphysiodèse avec pose d'une vis.
* Les cas avancés peuvent nécessiter une ostéotomie.
* L'autre hanche peut être fixée de manière prophylactique chez les patients qui souffrent d'endocrinopathies.
ÉPIPLOON GASTRO-COLIQUE
Voir : GRAND OMENTUM (OU GRAND ÉPIPLOON, OU ÉPIPLOON GASTRO-COLIQUE)
ÉPIPLOON GASTRO-HÉPATIQUE
Voir : PETIT OMENTUM (OU PETIT ÉPIPLOON, OU ÉPIPLOON GASTRO-HÉPATIQUE)
ÉPITHÉLIOMA BASOCELLULAIRE
Tumeur maligne de la peau la plus fréquente.
Le principal facteur de risque est l'exposition solaire chronique.
Dérive des cellules de la couche basale de l'épiderme.
? Symptomatologie
L'épithélioma basocellulaire apparaît généralement après 40 ans sur le visage, le cou, les membres supérieurs et le tronc.
Il se présente comme une papule d'aspect blanchâtre, brillant perlé, qui croît progressivement. Il peut s'ulcérer au centre.
Il présente un risque de métastases extrêmement faible, bien que hautement invasif et destructeur au niveau local.
? Diagnostic
La méthode la plus adaptée pour confirmer le diagnostic consiste à réaliser une biopsie.
? Traitement
* Le traitement le plus utilisé est le curetage-électrocoagulation.
* Selon la taille et les caractéristiques de la tumeur, on peut pratiquer une exérèse simple, une chirurgie de Mohs (exérèse sous contrôle per-opératoire des marges de la lésion), une cryochirurgie, avoir recours à la radiothérapie, à l'interféron intralésionnel ou aux rétinoïdes, avec des pourcentages élevés de guérison.
ÉPITHÉLIOMA SPINOCELLULAIRE
Voir : CARCINOME ÉPIDERMOÏDE (ÉPITHÉLIOMA SPINOCELLULAIRE)
ÉPITHÉLIUM CUBIQUE BISTRATIFIÉ
Voir : COUCHE INTERNE DE LA GLANDE SUDORIPARE (OU ÉPITHÉLIUM CUBIQUE BISTRATIFIÉ)
ÉPITHÉLIUM DU TUBULE SÉMINIFÈRE
Couche externe de tissu conjonctif qui recouvre les tubules séminifères.
ÉPITHÉLIUM GERMINAL
Voir : ZONE CORTICALE (OU ÉPITHÉLIUM GERMINAL)
ÉPITHÉLIUM OVARIEN
Couche de tissu épithélial recouvrant, à l'extérieur, la surface de l'ovaire.
ÉPITHÉLIUM PIGMENTÉ
Couche de cellules de la rétine qui produisent un pigment appelé mélanine. Celle-ci est chargée de protéger et d'isoler les cellules photoréceptrices en plus d'exercer une fonction nutritive et une activité phagocytaire.
ÉPITROCHLÉE DE L'HUMÉRUS
Voir : ÉPICONDYLE MÉDIAL (OU ÉPITROCHLÉE) DE L'HUMÉRUS
ÉPITROCHLÉITE (COUDE DU GOLFEUR)
Inflammation de l'insertion commune proximale des muscles fléchisseurs et pronateurs de l'avant-bras.
? Symptomatologie
Douleur dans le coude lorsque l'on fait le geste de dévisser.
? Diagnostic
Le tableau clinique est suffisamment caractéristique.
? Traitement
* Repos en évitant toute activité qui provoque la douleur, anti-inflammatoires, cryothérapie et orthèse.
* Il est parfois nécessaire d'avoir recours à la chirurgie.
* Il est possible de procéder localement à des infiltrations de corticoïdes dans les cas les plus sévères.
EPSTEIN-BARR (VIRUS D')
Voir : MONONUCLÉOSE INFECTIEUSE
ÉPURATION HÉPATIQUE
L'artère hépatique et la veine porte acheminent vers le foie le sang artériel de l'aorte et le sang veineux chargé des substances absorbées à partir du tube digestif. Le foie a une fonction de stockage énergétique, mais également d'autres fonctions, comme celles de capter la bilirubine du sang qui provient de la destruction continue des globules rouges, de l'utiliser pour fabriquer la bile, et, grâce aux cellules de Kupffer, d'agir comme filtre pour éliminer les bactéries et les autres éléments étrangers susceptibles d'arriver du tube digestif. Une fois purifié, le sang ressort par les veines sus-hépatiques et entre dans la veine cave.
ÉPURATION RÉNALE
Les artères rénales, issues de l'aorte, acheminent le sang artériel vers les reins où il est soumis à un processus d'épuration ou de filtration se terminant par l'élimination des substances résiduelles via l'urine. Une fois purifié, le sang ressort par les veines rénales et rejoint le circuit sanguin par la veine cave.
ÉRYTHÈME NOUEUX
Lésions nodulaires érythémateuses (rougeâtres) siégeant sur la face antérieure des jambes, dont l'involution est spontanée.
L'érythème noueux constitue généralement une réponse immunologique à une infection, à une maladie systémique (sarcoïdose, colite ulcéreuse, néoplasies) ou à des médicaments (contraceptifs oraux, sulfamides, etc.).
? Symptomatologie
Affecte de manière prédominante les femmes jeunes. Les lésions guérissent après 4 à 6 semaines sans laisser de cicatrices.
? Diagnostic
Le diagnostic doit être confirmé par une biopsie de la lésion.
? Traitement
* Repos alité et traitement de l'agent causal s'il est identifié.
* Les anti-inflammatoires non stéroïdiens et l'iodure de potassium sont utiles.
ÉRYTHÈME PERNIO (ENGELURES)
Nécrose de la peau par exposition au froid survenant chez des patients sensibles.
L'érythème pernio est dû à un spasme et à une prolifération de l'endothélium au niveau des artérioles et des petites artères.
? Symptomatologie
Les engelures se manifestent par l'apparition de lésions surélevées, érythémateuses, prurigineuses sur les jambes, les chevilles, les pieds, les mains, le nez et les oreilles.
Elles peuvent évoluer vers une ulcération pour cicatriser ensuite spontanément.
? Diagnostic
Anamnèse et examen clinique.
? Traitement
* Protection contre le froid.
ÉRYTHRÉMIE
Voir : MALADIE OU SYNDROME DE VAQUEZ. POLYCYTHÉMIE VRAIE. ÉRYTHRÉMIE
ÉRYTHROBLASTE BASOPHILE
Cellule issue de la première transformation du pro-érythroblaste, dans laquelle commence déjà la synthétisation de l'hémoglobine.
ÉRYTHROBLASTE ORTHOCHROMATIQUE
Dès lors que la concentration en hémoglobine augmente dans le cytoplasme, le noyau s'autodétruit.
ÉRYTHROBLASTE POLYCHROMATOPHILE
Cette cellule doit son nom au mélange de matière basophile et d'hémoglobine rouge qu'elle contient.
ÉRYTHROCYTE
Également appelées globules rouges ou hématies, ces très petites cellules ne possèdent ni noyau ni organites cytoplasmiques. Elles sont spécialisées dans le transport de l'oxygène.
ÉRYTHROPOÏÈSE
Processus se déroulant à l'intérieur de la moelle osseuse et par lequel vont se former les érythrocytes (hématies, ou globules rouges) à partir d'une cellule souche polyvalente. L'intensité avec laquelle la moelle osseuse produit les érythrocytes est régulée par les besoins en oxygène de l'organisme, via la production d'une hormone, l'érythropoïétine (EPO), au niveau de différents tissus. Cette hormone a un effet stimulant sur l'érythropoïèse.
ESPACE AXILLAIRE LATÉRAL
Trou quadrangulaire délimité par le chef long du triceps brachial, le muscle grand rond, le col de l'humérus et la tête de l'humérus. Des vaisseaux sanguins et des nerfs importants passent par cet espace pour atteindre le bras.
ESPACE INTERDIGITAL
Partie de peau située entre chaque orteil.