Dictionnaire anatomie
- SUEUR
- Sécrétion produite par les glandes sudoripares, composée essentiellement d'eau et de sels minéraux dissous en grandes quantités. Par son évaporation, elle joue un rôle important dans la thermorégulation.
- SURFACE ARTICULAIRE CARPIENNE DU RADIUS
- Deux surfaces articulaires situées à la base de l'extrémité inférieure du radius, répondant au lunatum et au scaphoïde du carpe. Elles sont recouvertes d'une couche fibrocartilagineuse dont le bord interne rejoint la base du triangle que forme le disque articulaire.
- SURFACE ARTICULAIRE DE L'ACROMION
- Petite facette articulaire, de forme ovale, située sur la partie antéro-interne de l'acromion, destinée à la clavicule.
- SURFACE ARTICULAIRE DE L'INCUS AVEC LE MALLÉUS
- Surface située sur la face antérieure du corps de l'incus, dont la forme s'adapte parfaitement à la surface articulaire située sur la face postérieure de la tête du malléus, avec laquelle elle s'articule.
- SURFACE ARTICULAIRE DE LA MALLÉOLE LATÉRALE ET FOSSE MALLÉOLAIRE
- Surface articulaire située sur l'extrémité inférieure de la fibula, répondant à la face latérale du talus. En arrière de la surface articulaire, se trouve une petite dépression, la fosse malléolaire.
- SURFACE ARTICULAIRE DE LA TÊTE (FIBULA)
- Surface concave répondant à la surface articulaire fibulaire, située au-dessous du condyle latéral du tibia.
- SURFACE ARTICULAIRE DE LA TÊTE DU MALLÉUS AVEC L'INCUS
- Face concave de forme elliptique, située à l'arrière de la tête du malléus, sur laquelle l'incus vient s'articuler. Un cartilage articulaire se trouve entre les deux surfaces.
- SURFACE ARTICULAIRE DES ÉPIPHYSES
- Zones des épiphyses s'articulant avec les structures voisines. Elles sont dépourvues de périoste et généralement recouvertes d'une couche cartilagineuse, ou cartilage articulaire.
- SURFACE ARTICULAIRE DU RADIUS
- Deux surfaces articulaires situées sur la base de l'extrémité inférieure du radius, répondant au lunatum et au scaphoïde du carpe.
- SURFACE ARTICULAIRE FIBULAIRE
- Surface articulaire située au-dessous du condyle latéral et répondant à la fibula.
- SURFACE ARTICULAIRE INFÉRIEURE DE L'AXIS
- Surface articulaire située sur la partie inférieure de la base de chacun des processus transverses, destinée aux surfaces articulaires supérieures de la 3e vertèbre cervicale.
- SURFACE ARTICULAIRE INFÉRIEURE DU TIBIA
- Surface située sur la base de l'extrémité inférieure du tibia. Elle est légèrement concave et présente une crête médiane. Elle répond à la poulie du talus, avec lequel elle forme l'articulation tibio-talienne.
- SURFACE ARTICULAIRE LOMBO-SACRALE
- Elle correspond à la face supérieure du corps de la première des vertèbres formant le sacrum. Elle s'articule avec la 5e vertèbre lombale.
- SURFACE ARTICULAIRE SUPÉRIEURE (VERTÈBRE CERVICALE)
- Surface située sur les processus articulaires supérieurs et répondant à une surface comparable située sur le processus articulaire de la vertèbre voisine.
- SURFACE ARTICULAIRE SUPÉRIEURE DE L'AXIS
- Surface articulaire située sur la partie supérieure de la base du processus transverse, destinée à l'atlas.
- SURFACE ARTICULAIRE SUPÉRIEURE DE LA MASSE LATÉRALE DE L'ATLAS POUR LE CONDYLE OCCIPITAL
- Surface articulaire située sur la partie supérieure de la masse latérale de l'atlas et s'articulant avec le condyle occipital.
- SURFACE ARTICULAIRE SUPÉRIEURE DU TIBIA
- Deux surfaces articulaires situées sur la partie supérieure du tibia, s'articulant, par l'intermédiaire des ménisques, avec les condyles fémoraux. Leur forme est légèrement concave et elles sont séparées par l'éminence intercondylaire.
- SURFACE AURICULAIRE (POUR LE SACRUM)
- Surface rugueuse qui doit son nom à sa forme, s'articulant avec une surface correspondante située sur la partie externe du sacrum.
- SURFACE PATELLAIRE, OU TROCHLÉE
- Surface articulaire en forme de poulie, comportant une échancrure ou gorge centrale. Elle s'étend d'avant en arrière à l'extrémité inférieure du fémur et s'articule avec la partie supérieure du tibia.
- SURFACE POPLITÉE
- Surface triangulaire située sur la partie postéro-inférieure du fémur, au niveau de la bifurcation de la ligne âpre.
- SURFACE SEMI-LUNAIRE
- Surface lisse en forme de demi-lune, occupant la majeure partie de l'acétabulum et entrant en contact avec la tête du fémur. Elle est donc considérée comme la surface articulaire de l'acétabulum. Elle présente deux cornes, une antérieure et une postérieure, qui se terminent au niveau de l'incisure acétabulaire (ou échancrure ischio-pubienne).
- SURRÉNALE
- Deux formations pyramidales situées sur le pôle supérieur des reins, dans la cavité abdominale. Elles sont de couleur grisâtre et s'adaptent à la convexité des pôles supérieurs des reins. À l'intérieur, on peut distinguer deux zones : une zone périphérique, ou corticosurrénale, et une zone centrale, ou médullosurrénale. La corticosurrénale produit des minéralocorticoïdes, qui maintiennent l'équilibre entre les liquides et les différents minéraux de l'organisme : des glucocorticoïdes, qui régulent le métabolisme du glucose, des lipides et des protéines, et de petites quantités d'hormones sexuelles. La médullosurrénale fabrique l'adrénaline et la noradrénaline, qui agissent sur le système nerveux et le système cardiovasculaire et permettent l'adaptation de celui-ci aux situations de stress.
- SUTURE CORONALE (OU FRONTO-PARIÉTALE)
- Articulation réunissant le bord postérieur de l'os frontal et les bords antérieurs des os pariétaux. Il s'agit d'une articulation immobile, de type synarthrose, comme toutes les articulations des os crâniens.
- SUTURE FRONTO-PARIÉTALE
- Voir : SUTURE CORONALE (OU FRONTO-PARIÉTALE)
- SUTURE FRONTO-SPHÉNOÏDALE
- Ligne de jonction de l'os frontal avec la grande aile de l'os sphénoïde.
- SUTURE LAMBDOÏDE
- Articulation entre le bord postérieur des os pariétaux et l'os occipital.
- SUTURE PALATINE MÉDIANE
- Ligne centrale marquant la jonction des processus palatins des deux os maxillaires.
- SUTURE SAGITTALE
- Ligne de jonction des os pariétaux, parcourant la calvaria d'avant en arrière.
- SUTURE TEMPORO-PARIÉTALE
- Articulation fixe entre la partie squameuse de l'os temporal et l'os pariétal.
- SYMPHYSE MENTONNIÈRE
- Ligne située sur la zone centrale du corps de la mandibule. Elle correspond à la réunion, au cours de la vie ftale, des deux zones latérales qui forment primitivement cet os.
- SYMPHYSE PUBIENNE
- Articulation réunissant les pubis des deux os coxaux dans la partie antérieure de la ceinture pelvienne. Cette articulation fait partie des amphiarthroses et n'autorise qu'une mobilité très faible. Elle est renforcée par un ligament interosseux comparable à un cartilage, situé entre les deux surfaces articulaires, et par quatre ligaments périphériques minces qui recouvrent l'articulation : un supérieur, un inférieur, un antérieur et un postérieur.
- SYNAPSE
- Les axones d'un neurone sont reliés aux autres neurones par les synapses. Celles-ci ne constituent pas seulement un système de contact physique, mais aussi un moyen de connexion grâce à des médiateurs chimiques. Le petit espace qui sépare les zones de contact de deux neurones reçoit l'appellation d'espace synaptique. Dans ce type de liaison, l'information est toujours transférée dans le même sens, autrement dit, la transmission n'est pas réversible.
- SYNARTHROSE
- Articulations non mobiles ayant un rôle de fixation des os entre eux, mais n'autorisant aucune mobilité. Elles sont formées de surfaces osseuses qui s'emboîtent les unes dans les autres grâce à une substance intercalaire tantôt fibreuse, tantôt cartilagineuse. Les synarthroses ne possèdent pas de ligaments. Les articulations des os du crâne entre eux sont des exemples types de synarthroses.
- SYNDROME COMPARTIMENTAL SYNDROME DE COMPRESSION DES LOGES
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Complication d'une fracture qui consiste en l'augmentation de la pression tissulaire, ce qui a pour effet de bloquer la circulation capillaire à l'intérieur d'un compartiment délimité par les fascias musculaires.
Ce syndrome peut être provoqué par un dème consécutif à un traumatisme, un hématome développé à partir d'un foyer de fracture ou un plâtre mal posé et trop serré.
Il peut également apparaître comme la conséquence d'une brûlure, d'une perfusion accidentelle de liquide, d'une suture en tension, etc.
On l'observe le plus souvent sur les fractures du tibia, de l'avant-bras ou du coude.
La contracture (ou rétraction) musculaire ischémique de Volkman est une séquelle du syndrome compartimental antérieur profond de l'avant-bras.
? Symptomatologie
La compression des vaisseaux et des nerfs provoque des symptômes d'ischémie musculaire et nerveuse.
La maladie se manifeste d'abord par une douleur musculaire intense, qui augmente avec l'étirement passif des muscles du compartiment.
Ensuite, des altérations de la sensibilité apparaissent.
? Diagnostic
En cas de syndrome compartimental, la pression intra-compartimentale mesurée directement à l'aide d'une aiguille doit être supérieure à 40 mmHg ou alors la différence entre la pression intra-compartimentale et la pression diastolique doit être inférieure à 30 mmHg.
? Traitement
* Les bandages ou les plâtres doivent être contrôlés régulièrement.
* En cas de suspicion clinique, l'ouverture du plâtre est nécessaire.
* Si les symptômes ne disparaissent pas, l'ouverture chirurgicale du compartiment au moyen d'une aponévrotomie s'impose.
* Si le diagnostic est tardif, le syndrome peut se manifester sous sa forme aiguë. Une nécrose musculaire et une insuffisance rénale aiguë peuvent alors apparaître, en plus de lésions permanentes du nerf et d'une perte de la fonction musculaire. - SYNDROME CONFUSIONNEL AIGU
- Voir : DÉMENCE
- SYNDROME D'EDWARDS
- Voir : PATHOLOGIE GÉNÉTIQUE
- SYNDROME D'IMMUNODÉFICIENCE ACQUISE (SIDA)
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Affection due au virus de l'immunodéficience humaine (VIH).
Le VIH est un virus contenant l'ARN et un groupe d'enzymes (transcriptase inverse et intégrase) qui permettent la formation de l'ADN à partir de l'ARN virale dans le cytoplasme de la cellule infectée. Cet ADN se mélange au matériel génétique nucléaire de la cellule.
Le virus affecte principalement les lymphocytes T helper ou collaborateurs (lymphocytes T-CD4) et les cellules phagocytaires (monocytes, macrophages et leurs dérivés). La cellule infectée finit par être détruite, libérant ainsi de nouvelles particules virales.
Les lymphocytes T collaborateurs sont chargés d'activer et de coordonner les autres cellules de la réponse immune, comme les lymphocytes B et les lymphocytes T cytotoxiques. C'est pourquoi leur destruction provoque de graves troubles du système immunitaire.
Deux virus responsables du sida ont été identifiés : le VIH-1 et le VIH-2. Le VIH-1 est le plus fréquent. Il se subdivise en deux groupes, le groupe M, plus fréquent dans le monde occidental, et le groupe O, plus courant en Afrique.
La transmission s'opère par contact sexuel, par voie sanguine (y compris lors d'échanges de seringues entre drogués contaminés), lors de transfusions sanguines ou de produits dérivés contaminés et de la mère à l'enfant lors de la grossesse (à travers le placenta), au moment de l'accouchement ou par le lait maternel.
? Symptomatologie
Il existe différentes phases :
* La primo infection clinique se manifeste entre 3 et 6 semaines après la contamination et coïncide avec une charge virale (particules dans le sang) élevée et une diminution du nombre de lymphocytes CD4. Au cours de cette phase, des manifestations non spécifiques, telles que de la fièvre, des céphalées, une pharyngite, une faiblesse, des douleurs musculaires et articulaires et des adénopathies (augmentation du volume des ganglions lymphatiques) peuvent être constatées. Ces symptômes disparaissent spontanément.
* Ensuite, une récupération partielle du nombre de lymphocytes CD4, associée à une diminution de la charge virale, intervient. Le patient entre alors dans une phase asymptomatique dont la durée peut varier (dix ans en moyenne). La lymphadénopathie généralisée persistante est définie comme la présence d'adénopathies supérieures à 1 cm pendant plus de trois mois, sans autre cause pouvant justifier leur apparition. Elle exprime les efforts du système immunitaire pour contenir le virus à l'intérieur des ganglions lymphatiques.
* Lors de la phase avancée, la diminution des lymphocytes CD4 et l'augmentation de la charge virale se produisent de manière accélérée. Au cours de cette phase, surviennent les infections dites opportunistes (infections déclenchées par des micro-organismes qui ne provoquent aucune maladie chez les personnes dont le système immunitaire est normal) et les néoplasies.
Les infections opportunistes typiques incluent les infections dues à des champignons, tels que la candidose (affection des muqueuses orale, vaginale, pharyngée) ou la méningite cryptococcale (due au Cryptococcus neoformans), à des parasites comme le Toxoplasma gondii (abcès cérébral) ou à des parasites intestinaux ou bactériens, comme la Salmonella, la Shigella, le Campylobacter (diarrhée prolongée), le Mycobacterium tuberculosis (tuberculose pulmonaire ou disséminée), à des virus comme le Cytomégalovirus (méningites, rétinites), l'Herpes, le virus Varicelle-zona, le virus Epstein-Barr, etc.
L'infection par le VIH est également associée à certains cancers comme les lymphomes, les tumeurs solides du col de l'utérus et de l'anus et le sarcome de Kaposi (lésions dues à la prolifération vasculaire sur la peau et les organes internes).
Le VIH peut produire directement des symptômes au niveau du système nerveux central, tels que des convulsions et un tableau de démence appelée encéphalopathie du VIH.
? Diagnostic
Le diagnostic est effectué au moyen de la détection d'anticorps contre le VIH. La technique Elisa (Enzyme-Linked Immunosorbent Assay, méthode de dosage immuno-enzymatique) permet de détecter les anticorps contre les antigènes du virus. Cette technique est utilisée comme premier test car, dans certains cas, elle peut donner un résultat positif en présence d'anticorps contre d'autres agents infectieux (faux positifs). Elle doit donc toujours être confirmée par un test plus spécifique tel que le test de Western Blot, qui permet de détecter les anticorps spécifiques du VIH.
Au cours de la période fenêtre, qui dure de quatre à huit semaines après la contamination, le patient infecté ne fabrique pas d'anticorps contre le VIH. Les tests précités donnent alors des résultats négatifs.
Dans ces cas-là, tout comme dans le cas de l'infection du nouveau-né, des tests permettant de détecter les antigènes viraux sont nécessaires, comme les techniques de PCR (réaction de polymérase en chaîne), qui permettent de détecter des séquences d'ADN viral présent dans les cellules mononucléaires du patient, et la technique de la charge virale, qui permet la détection de l'ARN viral dans le sang.
? Traitement
* En ce qui concerne le traitement spécifique contre l'infection par le VIH, on utilise des médicaments appelés antirétroviraux.
* À l'heure actuelle, on dispose de trois groupes de médicaments antirétroviraux qui agissent en interférant avec la formation de l'ADN viral, en activant ses enzymes ou en bloquant sa multiplication.
* Tous les médicaments ont des effets secondaires qui influent sur la tolérance du patient.
* Le traitement est défini lorsque le diagnostic est effectué au cours de la phase de primo infection, dans les cas d'exposition accidentelle du personnel de santé, de patients avec une infection symptomatique, présentant un nombre de lymphocytes T-CD4 inférieur à 500/ml ou une charge virale supérieure à 5 000 à 10 000 copies/ml.
* Le premier traitement consiste à associer les trois médicaments rétroviraux. L'objectif est de faire en sorte que la charge virale soit indétectable lors de la mesure des niveaux de l'ARN viral dans le sang.
* Les mesures générales incluent la vaccination contre le pneumocoque, la prophylaxie antituberculeuse et surtout la prophylaxie contre les infections opportunistes. - SYNDROME DE COAGULATION INTRAVASCULAIRE DISSÉMINÉE
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Dysfonctionnement provoqué par l'activation excessive de la coagulation sanguine à l'origine de la formation de caillots dans le système circulatoire et par une consommation excessive de facteurs de coagulation et de plaquettes qui engendre des hémorragies généralisées.
De plus, la formation de caillots dans la microcirculation aboutit à la destruction des globules rouges (hémolyse). Elle peut être consécutive à des affections graves, à des pathologies obstétriques (rétention de ftus mort, avortement septique, etc.), à un cancer ou à des traumatismes sévères.
? Symptomatologie
Le symptôme principal est l'hémorragie. Elle peut se présenter sous la forme d'hématomes, de pétéchies (taches rouges violacées dont la taille varie d'une tête d'épingle à une lentille, qui apparaissent sur la peau suite à une hémorragie cutanée), de purpuras (taches provoquées par une hémorragie cutanée, dont la dimension peut atteindre 1 cm de diamètre), d'hémorragies au niveau des points de ponction veineux, d'hémorragies muqueuses, buccales, nasales, gastro-intestinales, etc.
Les phénomènes thrombotiques (formation de caillots) sont à l'origine de dysfonctionnements du système nerveux central, du foie, des reins, etc.
Ce syndrome peut évoluer vers un collapsus hémodynamique (choc).
Les symptômes du processus pathologique sous-jacent viennent s'ajouter à ces manifestations.
? Diagnostic
En plus du tableau clinique, les analyses effectuées en laboratoire font apparaître une thrombocytopénie, ou thrombopénie (diminution du nombre de plaquettes), un allongement du temps de thromboplastine partielle activée et du temps de prothrombine (ces deux tests permettent d'évaluer la baisse de la coagulation), une diminution de tous les facteurs de coagulation, etc.
? Traitement
* Il est indispensable de traiter la cause sous-jacente. Afin d'éviter les complications thrombotiques, l'utilisation de médicaments anticoagulants s'impose.
* En cas d'hémorragie, ou si la consommation de facteurs de coagulation est importante, l'administration de plasma est recommandée. - SYNDROME DE COMPRESSION DES LOGES
- Voir : SYNDROME COMPARTIMENTAL SYNDROME DE COMPRESSION DES LOGES
- SYNDROME DE CUSHING
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Ensemble de signes et de symptômes résultant d'une production excessive de cortisol. Le syndrome de Cushing peut être dû à une augmentation de la production des corticosurrénales (syndrome de Cushing endogène) ou à des traitements médicaux prolongés par des glucocorticoïdes comme la prednisone ou la dexaméthasone (syndrome de Cushing exogène).
Le cortisol joue un rôle essentiel dans la réponse de l'organisme au stress, il augmente la glycémie, active les réserves de tissu adipeux et possède des fonctions anti-inflammatoires.
Le syndrome de Cushing endogène peut être dû à une tumeur de l'hypophyse produisant de la corticotrophine (ACTH). L'ACTH stimule la sécrétion de cortisol par les corticosurrénales. Cette pathologie se nomme maladie de Cushing.
Les autres causes du syndrome endogène sont les tumeurs non hypophysaires productrices d'ACTH (comme les tumeurs carcinoïdes du poumon, du thymus, du pancréas, etc.) ou les tumeurs des glandes surrénales (adénomes ou carcinomes) qui produisent du cortisol.
? Symptomatologie
Les patients présentent une augmentation de poids avec obésité centrale, un visage lunaire, une hypertension artérielle, de l'acné, un hirsutisme (apparition, chez la femme, de poils sur le visage, la poitrine, le dos, etc.), des vergetures, des troubles menstruels, des hématomes, de l'ostéoporose, un retard de cicatrisation des plaies et des troubles musculaires.
? Diagnostic
Augmentation de la concentration plasmatique et urinaire de cortisol et augmentation de la concentration des métabolites du cortisol dans l'urine, outre l'absence de rythme circadien de sécrétion (normalement, la sécrétion de cortisol est importante le matin et faible le soir).
L'excrétion du cortisol dans les urines de 24 heures est augmentée et les tests de suppression à la dexaméthasone font apparaître une absence de suppression de la sécrétion de cortisol (dans des conditions normales, de faibles doses de dexaméthasone inhibent la sécrétion de cortisol).
La concentration d'ACTH est élevée, dans le cas d'une tumeur de l'hypophyse ou d'autres tumeurs productrices d'ACTH, ou diminuée, dans le cas d'une tumeur surrénalienne.
Des techniques comme la résonance magnétique nucléaire ou la tomodensitométrie permettent de localiser les tumeurs.
Le dosage de l'ACTH dans les veines des sinus pétreux inférieurs (situés sur le bord inférieur de la partie pétreuse, ceux-ci reçoivent le sang veineux de la selle turcique) permet d'orienter le diagnostic vers une tumeur localisée dans l'hypophyse.
? Traitement
* Les adénomes surrénaliens répondent au traitement chirurgical. Dans le cas des carcinomes, une intervention chirurgicale et un traitement par inhibiteurs de la synthèse du cortisol sont nécessaires.
* L'ablation chirurgicale des tumeurs hypophysaires productrices d'ACTH peut être pratiquée par voie trans-sphénoïdale (à travers l'os sphénoïde).
* Lorsque la cause est une tumeur non hypophysaire, le traitement est celui de la néoplasie.
* Il peut être utile d'administrer des médicaments inhibiteurs de la synthèse du cortisol, comme le kétoconazole, l'aminoglutéthimide ou le mitotane.
* Il est parfois nécessaire de pratiquer une surrénalectomie bilatérale (ablation des deux glandes surrénales) et d'administrer ensuite un traitement substitutif à base de glucocorticoïdes et de minéralocorticoïdes.