Dictionnaire anatomie
- GLANDE COMPOSÉE TUBULAIRE
- Glandes qui déversent leur sécrétion dans des canaux ramifiés présentant une structure tubulaire de calibre uniforme. Les glandes de la muqueuse duodénale en sont un exemple.
- GLANDE COMPOSÉE TUBULO-ALVÉOLAIRE
- Glandes constituées à la fois de structures sécrétrices tubulaires et alvéolaires. Les glandes salivaires en sont un exemple.
- GLANDE DE BOWMAN
- Ensemble de glandes réparties parmi les cellules olfactives de la muqueuse nasale, qui produisent une sécrétion de mucus.
- GLANDE DE L'INTESTIN GRÊLE
- L'intestin grêle présente plusieurs types de glandes : les glandes de Lieberkühn, localisées dans la muqueuse de tout l'intestin grêle et qui sécrètent le suc intestinal, et les glandes duodénales, situées au niveau de la sous-muqueuse duodénale et chargées de sécréter des substances muqueuses protégeant l'intestin grêle de l'action corrosive de l'acide chlorhydrique issu du duodénum. Il existe également des glandes caliciformes productrices de mucus.
- GLANDE DE VON EBNER
- Voir : GLANDE LINGUALE (OU DE VON EBNER)
- GLANDE DU GROS INTESTIN
- Glandes caliciformes productrices de mucus, se trouvant en grande quantité dans la muqueuse de l'intestin grêle, dans la lumière duquel elles déversent leurs sécrétions. Elles contribuent à la formation du bol fécal et protègent la muqueuse.
- GLANDE ECCRINE
- Petites glandes réparties sur l'ensemble du corps, sécrétant une sueur très aqueuse.
- GLANDE ENDOCRINE
- Avec le système nerveux, elles régulent le fonctionnement des différents organes, appareils et systèmes. Il s'agit d'un ensemble de structures sécrétrices appelées glandes, qui, grâce aux hormones qu'elles sécrètent, stimulent ou freinent l'activité des organes, selon les besoins de l'ensemble du corps. Les principales glandes endocrines de l'organisme sont le corps pinéal, l'hypophyse, la glande thyroïde, la glande parathyroïde, le thymus, les surrénales, le pancréas, les ovaires (chez la femme) et les testicules (chez l'homme).
- GLANDE GASTRIQUE
- Elles sont très nombreuses (on en compte plusieurs millions) et se trouvent dans la zone chorionique de la muqueuse. Les glandes gastriques se divisent en deux catégories : les glandes fundiques, localisées dans le fundus et le corps de l'estomac, et les glandes pyloriques. Ces glandes produisent des enzymes digestives, de l'acide chlorhydrique, du bicarbonate, de l'eau et des substances muqueuses qui permettent de mener à bien la digestion gastrique des aliments.
- GLANDE HOLOCRINE
- Glandes dont les cellules doivent se rompre pour déverser leur sécrétion (qui contient des restes de cellule) dans le tubule ou l'alvéole correspondant. Ces cellules doivent donc être constamment renouvelées. Les glandes sébacées en sont un exemple typique.
- GLANDE LACRYMALE
- Glandes présentant une structure en grappe, situées dans la partie supéro-externe de la cavité orbitaire, qui déversent leurs sécrétions, les larmes, sur la conjonctive par l'intermédiaire de petits conduits sécréteurs, humidifiant ainsi toute la surface externe du bulbe de l'il.
- GLANDE LINGUALE (OU DE VON EBNER)
- Au fond du sillon entourant le mamelon des papilles circumvallées (ou caliciformes), s'ouvrent les conduits excréteurs de nombreuses glandes séreuses, connues sous le nom de glandes linguales séreuses (ou de Von Ebner), qui sont des glandes salivaires mineures.
- GLANDE MAMMAIRE
- Système glandulaire composé de lobules, qui produit le lait maternel après l'accouchement et qui, par une série de canaux, le transporte vers l'extérieur.
- GLANDE MÉROCRINE
- Glandes dont les cellules déversent le produit de leur sécrétion dans le tubule ou l'alvéole correspondant grâce à un mécanisme d'exocytose : juste après avoir été synthétisée, la substance fabriquée passe à travers la membrane cellulaire au niveau du pôle apical. Ce type de glandes est notamment celui des glandes salivaires et sudoripares.
- GLANDE OeSOPHAGIENNE
- Nombreuses glandes situées sur la couche sous-muqueuse de l'sophage. Elles sécrètent des substances muqueuses qu'elles déversent dans la lumière de l'sophage à travers la muqueuse. Elles ont pour fonction de lubrifier les aliments et de favoriser leur progression. Il existe également des glandes dans la muqueuse sophagienne proprement dite, appelées glandes superficielles ou cardiales. Celles-ci se trouvent dans la région inférieure de l'sophage, à la périphérie du cardia.
- GLANDE PAROTIDE
- Deux formations lobulaires situées à l'extérieur de la cavité orale et sur la face externe des branches de la mandibule, entre la peau et le muscle masséter. Elles sécrètent la salive, substance essentielle à la digestion des aliments, et la déversent dans la bouche par l'intermédiaire d'un large canal appelé conduit parotidien, qui débouche sur la partie interne des deux joues. La glande parotide est traversée par le nerf facial et reçoit également le nerf auriculo-temporal ainsi que certaines branches du tronc sympathique et du plexus cervical.
- GLANDE SALIVAIRE
- Formations en grappe situées à l'intérieur des parois buccales, dans lesquelles elles débouchent par de petits conduits. Elles ont pour fonction de sécréter la salive qui facilite la mastication et intervient également dans la digestion des aliments.
- GLANDE SÉBACÉE
- Glande en forme de grappe déversant à l'intérieur du follicule pilo-sébacé une sécrétion muqueuse et grasse, le sébum, qui recouvre et humidifie le poil et sort de l'épiderme. Certaines glandes sébacées déversent leur contenu directement sur l'épiderme, sans passer par le follicule pilo-sébacé.
- GLANDE SIMPLE
- Glandes dont les cellules sont regroupées autour d'un canal central unique, dans lequel passent leurs sécrétions. Elles peuvent être de type tubulaire ou alvéolaire.
- GLANDE SIMPLE ALVÉOLAIRE
- Glandes dont les cellules sécrétrices sont regroupées autour d'un sac, ou alvéole, d'où part le canal par lequel est excrété leur produit. Les glandes sébacées de la peau en sont un exemple.
- GLANDE SIMPLE TUBULAIRE
- Glandes dont le canal central est une structure tubulaire de calibre uniforme pouvant être droite (cas des glandes intestinales), en spirale (glandes sudoripares) ou de forme ramifiée simple (glandes gastriques).
- GLANDE SUB-LINGUALE
- Petite formation glandulaire située dans le plancher de la bouche et qui déverse la salive dans la cavité orale par le conduit sub-lingual majeur.
- GLANDE SUB-MANDIBULAIRE
- Formation en grappe, située contre la partie interne du corps de la mandibule, au-dessous du plancher de la bouche. La glande sub-mandibulaire communique avec la bouche par de fins conduits dénommés conduits sub-mandibulaires. Elle sécrète la salive, liquide lubrifiant et digestif qui intervient dans la mastication et la digestion des aliments.
- GLANDE SUDORIPARE
- Structure glandulaire, de forme tubulaire, enroulée en spirale et spécialisée dans la sécrétion de la sueur. Elle est située à l'intérieur du derme et déverse sa sécrétion à l'extérieur par un conduit débouchant sur l'épiderme à travers les pores.
- GLANDE THYROÏDE
- Glande située dans la région cervicale, au-dessous du larynx et en avant de la trachée. Elle est divisée en deux lobes, droit et gauche, reliés entre eux par une zone étroite appelée isthme thyroïdien.
- GLAUCOME
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Augmentation de la pression intra-oculaire à l'origine de lésions du nerf optique et d'une perte progressive de la vue.
La pression intra-oculaire dépend de l'humeur aqueuse, liquide transparent contenu dans les chambres antérieure et postérieure de l'il.
L'humeur aqueuse est sécrétée par les processus ciliaires dans la chambre postérieure, à partir de laquelle elle rejoint la chambre antérieure en passant à travers la pupille. Elle est évacuée par l'angle irido-cornéen ou de la chambre antérieure, en passant par le trabécule (ou réseau trabéculaire), puis est drainée dans le conduit veineux de la sclère (ou canal de Schlemm), pour être enfin évacuée dans le système veineux.
Même si le glaucome peut être dû à une augmentation de la production d'humeur aqueuse, dans la majorité des cas, il est provoqué par une baisse de l'évacuation de celle-ci.
Une pression intra-oculaire élevée compromet l'irrigation du nerf optique, ce qui provoque l'atrophie et la destruction progressive des fibres nerveuses et conduit à la cécité.
Le glaucome à angle ouvert, ou glaucome chronique simple, est la forme la plus courante et une des principales causes de cécité au niveau de la population mondiale. Il est dû au rétrécissement progressif des canaux du réseau trabéculaire. La myopie et le diabète sucré représentent des facteurs de risque.
Le glaucome à angle fermé, ou glaucome aigu, apparaît chez les patients qui présentent dès la naissance une étroitesse de l'angle irido-cornéen. L'iris peut alors glisser vers l'avant et entrer en contact avec la cornée, provoquant ainsi une occlusion brutale de l'angle par lequel l'évacuation de l'humeur aqueuse s'effectue, ce qui a pour effet de déclencher une crise aiguë de glaucome.
Le glaucome congénital est dû à une malformation du bulbe de l'il pendant la grossesse. En règle générale, il évolue vers une cécité irréversible.
Le glaucome secondaire est une complication d'autres pathologies, comme une luxation du cristallin, une uvéite antérieure, un traumatisme oculaire, l'administration prolongée de corticoïdes, des gouttes ophtalmiques qui provoquent une dilatation de la pupille (mydriatiques) chez les personnes qui présentent un angle étroit, etc.
? Symptomatologie
Le glaucome chronique simple est caractérisé par une altération progressive du champ visuel. Il commence par toucher la zone de vision périphérique et la zone péri-maculaire. La vision centrale est atteinte dans les stades avancés. Son évolution est indolore.
Sans traitement, il évolue vers la cécité.
La crise aiguë de glaucome survient chez les patients présentant un angle irido-cornéen étroit. Une brusque augmentation de la pression intra-oculaire se produit. Elle provoque un dème cornéen de la vision avec des halos de couleur, une douleur intense, une baisse de l'acuité visuelle, un blépharospasme (contraction excessive et involontaire des paupières due à un spasme du muscle orbiculaire de l'il), un larmoiement, une rougeur oculaire et des symptômes plus généraux comme la bradycardie, des nausées, des vomissements et de l'hypotension. Si les pressions constatées sont très élevées, une ischémie et une atrophie de la rétine peuvent se produire.
Le glaucome congénital doit être suspecté chez les enfants souffrant de photophobie (augmentation de la sensibilité à la lumière), de larmoiement et de blépharospasme.
? Diagnostic
Il est fondamental d'établir un diagnostic précoce.
La pression intra-oculaire peut être évaluée au cours d'un examen ophtalmologique conventionnel, par tonométrie.
Les valeurs inférieures ou égales à 21 mm Hg sont considérées comme normales, même s'il existe des variations de la tolérance de l'il à la pression en fonction des individus. Une pression intra-oculaire supérieure à 24 mm Hg est pathologique.
Il existe un rythme circadien de la pression oculaire, avec des valeurs maximales dans les premières heures du jour et des valeurs minimales aux environs de minuit.
La papille (qui unit le nerf optique à la rétine) peut être examinée lors de l'examen du fond d'il.
Le champ visuel est la zone dans laquelle un individu peut voir un objet situé à la périphérie alors que l'il est focalisé sur un point central. On l'étudie grâce à la campimétrie.
La gonioscopie permet d'évaluer l'étroitesse de l'angle irido-cornéen.
L'anatomie du nerf optique et la papille peuvent être étudiées à l'aide d'une tomographie axiale assistée par ordinateur du nerf optique.
? Traitement
* Dans le cas du glaucome chronique, on a recours à un traitement médical à base de médicaments qui bloquent les récepteurs bêta-adrénergiques (bêta-bloquants), inhibiteurs de l'anhydrase carbonique et agonistes alpha-2 adrénergiques, qui diminuent la production d'humeur aqueuse, ou analogues de la prostaglandine et de la pilocarpine, qui augmentent son évacuation.
* Dans les cas sévères, un traitement chirurgical avec ouverture d'une voie de drainage artificielle (trabéculoplastie ou trabéculectomie) est indiqué.
* En cas de crise aiguë, on utilise des diurétiques qui accélèrent l'élimination de l'humeur aqueuse, des corticoïdes locaux pour endiguer l'aspect inflammatoire et des myotiques (médicaments qui réduisent le diamètre pupillaire).
* L'angle étroit aigu peut être traité chirurgicalement au moyen d'une iridotomie. - GLIOBLASTOME
- Voir : TUMEUR CÉRÉBRALE
- GLIOME
- Voir : CANCER
- GLOBULE ROUGE
- Voir : ÉRYTHROCYTE
- GLOMÉRULE OLFACTIF
- Structure unissant les nerfs olfactifs (Ière paire crânienne) avec les cellules mitrales, dont les axones se prolongent par le bulbe olfactif et constituent les fibres nerveuses des tractus olfactifs (ou bandelettes olfactives).
- GLOMÉRULE RÉNAL
- Ensemble de petits vaisseaux sanguins regroupés en forme de pelote, qui constituent la partie centrale du corpuscule de Malpighi. Le sang arrive au glomérule rénal pour y être filtré à travers la membrane basale de ces vaisseaux. Les protéines, les cellules sanguines et les autres substances utilisables par l'organisme sont retenues (filtration glomérulaire).
- GLOMÉRULONÉPHRITE
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Ce nom regroupe plusieurs maladies d'étiologie immunitaire qui produisent une inflammation des glomérules.
La lésion glomérulaire peut être focale, si elle affecte moins de 80% des glomérules, ou diffuse, dans le cas contraire. De même, elle peut être segmentaire, si elle affecte une partie du glomérule, ou globale, si elle l'affecte dans sa totalité.
Généralement, ces maladies sont associées à un dépôt d'anticorps à l'intérieur du glomérule, qui joue le rôle de filtre.
La lésion peut être déclenchée par une réponse inflammatoire, une réaction contre des molécules de l'organisme qui possèdent une structure semblable à l'antigène qui leur a donné naissance, ou par la production d'auto-anticorps (dirigés contre des molécules de l'organisme).
? Symptomatologie
Les patients peuvent présenter un syndrome néphritique, un syndrome néphrotique ou une insuffisance rénale aiguë d'évolution rapide.
? Diagnostic
Généralement, une biopsie rénale est nécessaire pour établir un diagnostic certain.
? Traitement
* Le traitement varie en fonction de la cause sous-jacente.
* Les médicaments supprimant l'immunité (immunosuppresseurs) sont utiles dans certains cas.
* La plasmaphérèse, procédé permettant d'extraire le plasma du patient en éliminant les antigènes et les anticorps à l'origine de la maladie, peut également être efficace. - GLOMÉRULONÉPHRITE AIGUË POST-STREPTOCOCCIQUE
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Affection rénale d'apparition aiguë faisant suite à une infection streptococcique. Elle provoque une protéinurie/hématurie, une hypertension artérielle et un certain degré d'insuffisance rénale.
? Symptomatologie
Elle apparaît surtout au cours de l'enfance, généralement après une infection streptococcique. Elle commence par des dèmes, une hématurie macroscopique, une protéinurie et la diminution de la quantité d'urine. Généralement, une hypertension artérielle apparaît également. Dans certains cas, elle peut être associée à des céphalées, à des vomissements et à des convulsions.
? Diagnostic
Devant des antécédents d'infection des tonsilles, le tableau clinique est suffisant pour faire suspecter le diagnostic, qui est confirmé lorsque le streptocoque est retrouvé dans la culture du prélèvement de gorge. La biopsie rénale permet de poser un diagnostic certain.
? Traitement
* L'infection par streptocoque doit être traitée par antibiotiques. Il est possible d'avoir recours à des diurétiques, à un régime pauvre en sel, à l'absorption de liquides et au repos. - GLYCOCALYX
- Partie périphérique de la membrane cellulaire, constituée d'oligosaccharides dont l'association avec les phospholipides et les protéines situés sur la face externe de la membrane produit respectivement les glycolipides et les glycoprotéines.
- GLYCOLIPIDE
- Substances résultant de l'association d'un oligosaccharide et des phospholipides présents sur la face externe de la membrane cellulaire.
- GLYCOPROTÉINE
- Substances constituées d'un oligosaccharide lié à certaines protéines de la face externe de la membrane cellulaire.
- GOITRE SIMPLE
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Augmentation du volume de la glande thyroïde avec maintien d'une fonction thyroïdienne normale.
Lorsque la production d'hormones thyroïdiennes est anormale, la glande est plus sensible à la thyréostimuline ou thyrotrophine (TSH). Elle augmente de volume et compense la situation.
Le goitre peut être endémique (présent dans une communauté donnée, au sein de laquelle il existe une carence en iode) ou sporadique.
La cause du goitre sporadique est inconnue dans la plupart des cas, bien qu'on l'ait associé à des médicaments comme le lithium.
? Symptomatologie
L'augmentation du volume de la glande thyroïde provoque une tuméfaction locale et une dysphagie (gêne ou douleur lors de la déglutition).
La congestion du visage qui se produit lorsque le patient lève les bras, en raison de la compression des vaisseaux du cou par la glande, est connue sous le nom de signe de Pemberton.
? Diagnostic
L'examen physique permet de palper la glande hypertrophiée.
L'échographie thyroïdienne permet d'apprécier l'anatomie de la glande et ses rapports avec les organes voisins.
La gammagraphie thyroïdienne utilise de l'iode radioactif, qui est capté par la glande et renseigne sur sa taille et sa situation, ainsi que sur la présence de nodules.
? Traitement
* Le traitement consiste à administrer de la lévothyroxine (hormone thyroïdienne), dans le but d'inhiber la libération de TSH.
* La chirurgie (thyroïdectomie subtotale) est indiquée en présence de symptômes de compression. - GONADE
- Les hormones HL et FSH agissent directement sur le testicule et l'ovaire, en déclenchant la production de testostérone (par le premier) et celle d'strogènes et de progestérone (par le second).
- GONARTHROSE
- Voir : ARTHROSE. OSTÉOARTHRITE
- GONORRHÉE
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Maladie sexuellement transmissible provoquée par la bactérie Neisseria gonorrhea, communément appelée gonocoque.
Chez les hommes, elle touche l'urètre (urétrite) et peut s'étendre à l'épididyme (épididymite) ou à la prostate (prostatite).
Chez les femmes, elle provoque une urétrite ou une cervicite (inflammation du col de l'utérus). À partir du col de l'utérus, elle peut atteindre l'endomètre et les trompes utérines, et évoluer en maladie inflammatoire pelvienne.
C'est la cause la plus fréquente d'arthrite (inflammation articulaire) chez les personnes jeunes.
Elle peut également être à l'origine d'infections de l'anus, du rectum et de l'oropharynx.
Lors de l'accouchement, l'infection provoque une conjonctivite chez le nouveau-né.
? Symptomatologie
La période d'incubation est de 2 à 5 jours après le premier contact sexuel avec une personne infectée.
Chez les hommes, l'urétrite se manifeste par une sécrétion blanchâtre ou purulente émise par l'urètre et par une dysurie (douleur ou brûlure lors de l'expulsion de l'urine). Les femmes présentent une dysurie et d'autres symptômes d'infection urinaire.
Le symptôme le plus fréquent de la maladie inflammatoire pelvienne est l'apparition de douleurs en bas de l'abdomen.
L'infection gonococcique disséminée provoque de la fièvre, une ténosynovite (inflammation simultanée d'un tendon et de sa gaine synoviale), de l'arthralgie (douleurs articulaires) et des lésions cutanées disséminées.
Généralement, l'arthrite gonococcique ne touche qu'une seule articulation, le plus souvent le genou, la cheville ou le poignet.
Environ 20% des femmes et 5 à 10% des hommes sont porteurs asymptomatiques de la maladie, ce qui perpétue sa transmission.
? Diagnostic
On effectue des prélèvements de sécrétions au niveau de l'urètre, de l'anus, du col de l'utérus, du pharynx, etc.
Le germe peut être observé directement dans la cellule ou être isolé à des fins d'étude de sa croissance à l'aide de moyens de culture spéciaux.
Il convient de déterminer l'infection associée par Treponema pallidum (syphilis) ou d'autres maladies sexuellement transmissibles, comme l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (HIV).
? Traitement
* Le traitement est basé sur la prise d'antibiotiques. Le plus souvent, la molécule administrée est la ceftriaxone.
* Il est indispensable de traiter simultanément l'infection par Chlamydia trachomatis, puisqu'en règle générale elle est associée au gonocoque mais se manifeste à l'issue d'une période d'incubation plus longue.
* Il est important d'informer le patient sur la nécessité de suivre le traitement complet jusqu'au bout, même si les symptômes disparaissent, de faire contrôler et traiter le partenaire sexuel et de s'abstenir de toute relation sexuelle jusqu'à la guérison complète de la maladie.