Dictionnaire anatomie

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FOSSE MANDIBULAIRE
Dépression profonde située à la base de la partie squameuse de l'os temporal, au-dessous de la racine du processus zygomatique, entre les tubercules articulaires antérieur et postérieur, là où s'articule le processus condylien de la mandibule pour former l'articulation temporo-mandibulaire. Celle-ci est composée, d'une part, de la partie tympanique de l'os temporal et, d'autre part, de la partie squameuse de l'os temporal.
FOSSE OCCIPITALE
Concavité interne de l'os occipital dans laquelle se loge la partie supérieure du lobe occipital du cerveau.
FOSSE OLÉCRÂNIENNE
Cavité située sur la face postérieure de l'humérus, au-dessus de la trochlée. Elle reçoit l'olécrâne, ou partie supérieure de l'extrémité articulaire de l'ulna, lorsque l'articulation est en extension.
FOSSE OVALE
Dépression située au centre du septum interauriculaire, au niveau de laquelle celui-ci est très mince, presque membraneux, car il s'agit de l'endroit où les deux atriums communiquaient durant la vie fœtale.
FOSSE PARIÉTALE
Concavité de la face interne de l'os pariétal, recouvrant le lobe pariétal de l'encéphale.
FOSSE POPLITÉE (OU CREUX POPLITÉ)
Face postérieure de l'articulation du genou formant une dépression.
FOSSE PTÉRYGOÏDIENNE
Dépression située sur la partie postérieure du processus ptérygoïde, dans laquelle s'insèrent certains muscles de cette zone.
FOSSE SUB-SCAPULAIRE
Dépression occupant la totalité de la face antérieure de la scapula, dans laquelle se loge le muscle sub-scapulaire.
FOSSE SUPRA-ÉPINEUSE
La plus haute des deux fosses de la face postérieure de la scapula, dans laquelle s'insère le muscle supra-épineux.
FOSSE TEMPORALE
Dépression osseuse située sur la face latérale du crâne, formée par la grande aile de l'os sphénoïde et la partie squameuse de l'os temporal. Le muscle temporal possède une insertion étendue dans la fosse temporale.
FOSSE TRIANGULAIRE
Petite dépression du pavillon de l'oreille (ou auricule) située entre l'hélix et l'anthélix.
FOSSETTE MENTONNIÈRE
Fossette située au centre du menton, qui correspond à la légère dépression que présente dans la même zone la mandibule.
FOSSETTE POUR LA DENT
Cavité articulaire située sur la face postérieure de l'arc antérieur de l'atlas, dans laquelle s'encastre la dent de l'axis.
FOVÉA (OU CUPULE) RADIALE
Surface articulaire concave, formant le toit de la tête radiale et s'articulant avec le capitulum de l'humérus.
FRACTURE
On appelle fracture l'interruption de la continuité d'un os.
Elle peut être la conséquence d'un traumatisme d'intensité supérieure à ce qu'un os sain peut supporter ou être consécutive à des traumatismes de faible intensité sur un os déjà fragilisé par des processus pathologiques (ostéoporose, maladie osseuse de Paget, ostéomalacie, tumeur osseuse, métastase, myélome multiple, etc.).
? Symptomatologie
D'un point de vue clinique, on observe des douleurs (diffuses au niveau de la zone touchée mais intenses et localisées au niveau du foyer de fracture), une tuméfaction, une déformation, une perte de l'axe du membre et une impotence fonctionnelle.
Les signes pathognomoniques (ou caractéristiques) sont une crépitation osseuse (sensation tactile ou auditive provoquée par le frottement réciproque des fragments d'un os fracturé) et une mobilité anormale de la région touchée.
? Diagnostic
Même si un bon interrogatoire et un examen clinique du patient permettent de suspecter le diagnostic, dans la plupart des cas, l'examen radiologique est indispensable pour confirmer l'existence de la fracture, observer les caractéristiques anatomiques de sa ligne et détecter les lésions non suspectées.
Des radiographies sur au minimum deux plans (généralement antéro-postérieur et latéral) sont nécessaires et au moins une des deux articulations de l'os fracturé doit apparaître sur la radio.
En cas de fracture spécifique de l'humérus, du pelvis, de l'acétabulum (os coxal), du calcanéus ou des corps vertébraux, provoquée par leur constitution anatomique complexe, une tomographie axiale assistée par ordinateur peut être nécessaire.
Il est indispensable de contrôler la fonction neurovasculaire de la région touchée.
? Traitement
* L'objectif du traitement d'une fracture est de parvenir à un maximum de récupération fonctionnelle de la région touchée, en facilitant les processus naturels de consolidation.
* Il existe deux manières de soigner les fractures : le traitement orthopédique (ou conservateur) et le traitement chirurgical.
* En fonction du type de fractures, le traitement orthopédique peut consister en du repos (fracture costale isolée), en la stabilisation de la fracture au moyen d'un cerclage ou de la solidarisation (blocage du doigt fracturé avec le doigt adjacent avec des bandes élastiques adhésives), ou en la pose d'une attelle ou d'un plâtre.
* Autre possibilité de traitement orthopédique : la traction cutanée ou squelettique, qui consiste à appliquer un poids sur la peau ou à mettre une broche traversant l'os, et qui permet d'aligner les fragments osseux. En règle générale, elle est utilisée comme traitement de transition.
* Le traitement chirurgical suppose la stabilisation de la fracture au moyen d'une fixation externe ou interne.
* La fixation externe consiste à insérer des clous dans l'os en différents points, loin du foyer de fracture, clous qui sont reliés entre eux au moyen de barres latérales.
FRACTURE D'HUTCHINSON
Voir : FRACTURE DU RADIUS DISTAL (POIGNET)
FRACTURE DE GALEAZZI
Voir : FRACTURE DE L'AVANT-BRAS
FRACTURE DE GOYRAND-SMITH
Voir : FRACTURE DU RADIUS DISTAL (POIGNET)
FRACTURE DE JEFFERSON
Voir : FRACTURE DU RACHIS CERVICAL
FRACTURE DE L'AVANT-BRAS
Ce type de fractures est généralement provoqué par un mécanisme indirect (chute sur la main, par exemple).
Lorsqu'une fracture d'un des os de l'avant-bras se produit, une fracture de l'autre os ou une luxation de l'articulation proximale ou distale peut également survenir.
La fracture isolée de la diaphyse ulnaire se produit généralement lorsque l'on cherche à se protéger d'un coup dirigé vers la tête.
? Symptomatologie
On observe les symptômes classiques de fracture décrits précédemment : douleur, tuméfaction, déformation, perte de l'axe du membre, impotence fonctionnelle, crépitation osseuse et mobilité anormale de la zone touchée.
? Diagnostic
L'examen radiologique sur deux plans doit comprendre l'articulation du coude et le poignet, afin d'écarter les lésions associées.
La fracture de Monteggia compromet la diaphyse ulnaire associée à la luxation de la tête du radius (articulation radio-ulnaire proximale).
La fracture de Galeazzi est une fracture de la diaphyse radiaire associée à la luxation de l'ulna au niveau de l'articulation radio-ulnaire distale.
? Traitement
* Chez l'enfant, le traitement de première intention est orthopédique (immobilisation par la pose d'un plâtre) alors que, chez l'adulte, le traitement chirurgical est préférable.
FRACTURE DE L'HUMÉRUS (DIAPHYSE)
La fracture de la diaphyse de l'humérus survient essentiellement chez l'adulte. En règle générale, elle est provoquée par un traumatisme direct sur le bras. Elle se produit fréquemment dans le cadre d'activités sportives, d'accidents de la circulation, suite à une chute en bicyclette, etc.
? Symptomatologie
On observe les symptômes classiques de fracture : douleur, tuméfaction, déformation, perte de l'axe du membre, impotence fonctionnelle, crépitation osseuse et mobilité anormale de la zone touchée.
Une lésion transitoire du nerf radial peut survenir.
? Diagnostic
Le diagnostic est établi sur la base de l'examen clinique et radiologique.
Les signes de lésion du nerf radial sont : chute de la main, perte de la supination de la main, perte de l'extension des doigts des articulations métacarpo-phalangiennes et du poignet, associées à une diminution de la sensibilité radiale de la main.
? Traitement
* En fonction du trait et de la stabilité de la fracture, le traitement est soit orthopédique (ou conservateur), soit chirurgical.
* Quatre à douze semaines peuvent être nécessaires avant que la lésion du nerf radial ne guérisse.
FRACTURE DE L'HUMÉRUS (EXTRÉMITÉ PROXIMALE DE L'HUMÉRUS)
Ce type de fractures comprend les fractures du col de l'humérus, du grand tubercule et de la tête de l'humérus. Les fractures de la tête de l'humérus sont relativement rares.
Le grand tubercule de l'humérus est une tubérosité dans laquelle le muscle supra-épineux vient s'insérer. Les fractures surviennent par traumatisme direct lors d'une chute sur le côté. Elles peuvent présenter plusieurs fragments (fractures comminutives).
Elles peuvent également être déplacées à cause de la traction du muscle supra-épineux.
Les fractures du col de l'humérus surviennent plus fréquemment chez les personnes d'âge avancé.
La plupart du temps, elles sont consécutives à une chute au cours de laquelle le patient prend brusquement appui avec le membre supérieur tendu, le bras ayant un effet de levier sur l'articulation de l'épaule, combiné à une torsion interne ou externe du bras. La luxation de la tête de l'humérus peut également se produire (fracture luxation). Lorsque la fracture isole la tête de l'humérus, une nécrose avasculaire peut alors survenir.
? Symptomatologie
Ce type de fractures est généralement accompagné de douleurs et d'une limitation de l'abduction, c'est-à-dire d'une impossibilité d'éloigner le membre de l'axe central, du plan médian ou du plan sagittal, même si les mouvements d'extension antérieure et postérieure restent possibles. C'est la raison pour laquelle certains patients tardent à consulter le médecin.
Des ecchymoses tardives peuvent apparaître sur la face interne du bras.
? Diagnostic
Une anamnèse, un examen clinique et une radiographie permettent d'établir le diagnostic. En cas de fracture comminutive (qui comporte plusieurs fragments), il est indispensable de pratiquer une tomographie axiale assistée par ordinateur.
? Traitement
* Les fractures du grand tubercule ou col de l'humérus sans déplacement nécessitent un traitement orthopédique (ou conservateur) qui consiste à immobiliser l'épaule à l'aide de bandages ou d'un plâtre.
* Pour les fractures qui présentent un déplacement prononcé ou une angulation importante de l'axe céphalo-diaphysaire, le traitement chirurgical doit être envisagé, surtout chez les patients jeunes.
* Il est essentiel de commencer la rééducation le plus tôt possible afin d'éviter que la mobilité articulaire ne soit limitée.
FRACTURE DE L'OLÉCRÂNE
Ce type de fractures peut être provoqué par deux mécanismes : une contusion directe suite à une chute sur le coude et une traction violente du triceps.
? Symptomatologie
Les principaux symptômes sont des douleurs et une altération au niveau de l'extension du coude.
? Diagnostic
Le diagnostic est établi par une anamnèse, un examen clinique et une radiographie.
? Traitement
* En règle générale, le traitement chirurgical s'impose, car il est nécessaire de conserver les mouvements de flexion et d'extension du coude, interrompus par la fracture.
FRACTURE DE LA CHEVILLE
Les fractures de la cheville sont, sans aucun doute, le type de fractures le plus fréquent.
Elles peuvent être provoquées par un traumatisme axial ou être la conséquence d'un mécanisme indirect par rotation.
? Symptomatologie
On observe une augmentation du volume de la cheville et une douleur intense qui s'amplifie si le patient fait des mouvements ou essaye de marcher.
Des ecchymoses tardives peuvent également survenir.
? Diagnostic
La possibilité d'une subluxation du talus doit toujours être envisagée.
Le déplacement de l'os de la cheville (talus) peut être réduit spontanément, mais avec un dommage articulaire.
Des radiographies sur au minimum trois plans, antéro-postérieur, latéral et oblique, sont nécessaires. En cas de doute, une tomographie axiale assistée par ordinateur peut être utile.
? Traitement
* En règle générale, les fractures déplacées nécessitent une réduction chirurgicale et une ostéosynthèse.
* Pour les fractures sans déplacement, le traitement orthopédique (ou conservateur) est parfaitement adapté.
FRACTURE DE LA CLAVICULE
Dans la majeure partie des cas, les fractures de la clavicule sont provoquées par un mécanisme indirect comme une chute de côté sur l'épaule contre un plan dur. Le plus souvent, elles sont localisées au niveau du tiers moyen.
On les observe généralement chez les adolescents ou les jeunes adultes, ou chez les nouveau-nés, auquel cas elles sont la conséquence de manœuvres obstétriques.
Elles peuvent également être la conséquence d'activités sportives (cyclisme, moto, équitation, patinage, etc.).
? Symptomatologie
Les symptômes sont des douleurs et une incapacité fonctionnelle de l'épaule et du membre supérieur du côté touché.
? Diagnostic
L'épaule du côté touché est plus basse que l'autre et des ecchymoses peuvent être constatées au niveau de la fosse sub-clavière.
Il est possible de palper le relief dur de l'os touché et ainsi d'observer une baisse de la mobilité et une crépitation osseuse des fragments de la clavicule.
Une radiographie permet de confirmer le diagnostic.
? Traitement
* Dans la plupart des cas, le traitement est orthopédique (ou conservateur). On pose un bandage en huit si le déplacement est important, ou un bandage Velpeau si la fracture est peu déplacée.
* En cas de fracture ouverte ou de lésion vasculaire associée, le traitement chirurgical peut être préconisé.
FRACTURE DE LA DIAPHYSE DU FÉMUR
Voir : FRACTURE DU FÉMUR (DIAPHYSE)
FRACTURE DE LA HANCHE (EXTRÉMITÉ PROXIMALE DU FÉMUR)
Les fractures au niveau de la hanche comprennent : les fractures de la tête du fémur et du col du fémur, les fractures pertrochantériennes (qui traversent le massif trochantérien en diagonal, depuis le grand trochanter jusqu'au petit trochanter) et les fractures sous-trochantériennes (localisées sur un plan immédiatement inférieur au petit trochanter).
Plus le trait de fracture est proche de la tête, plus le risque d'atteinte de la vascularisation et de nécrose de la tête du fémur est élevé.
Les fractures de l'extrémité proximale du fémur sont probablement celles le plus souvent observées par les médecins.
Elles surviennent généralement chez les patients d'âge avancé, plus particulièrement chez les femmes.
Elles sont souvent la conséquence d'une chute et, parfois, d'une forme spontanée d'ostéoporose sévère.
? Symptomatologie
Le traumatisme est généralement de faible importance, disproportionné par rapport aux dommages osseux.
La fracture provoque une douleur qui irradie la face interne de la cuisse et est à l'origine d'une impotence fonctionnelle, le plus souvent absolue.
Lors de l'examen clinique, le membre touché apparaît raccourci, en abduction et en position de rotation latérale (externe).
Le fait de ne pas pouvoir soulever le talon est caractéristique de cette fracture.
? Diagnostic
Associées à une anamnèse et à un examen clinique, des radiographies de la tête du fémur et du pelvis avec rotation médiale (interne) de la hanche saine sont nécessaires pour évaluer la longueur du col du fémur.
? Traitement
* En règle générale, le traitement chirurgical s'impose.
* En cas de fracture pertrochantérienne et sous-trochantérienne, l'ostéosynthèse (pose d'une vis-plaque dynamique au niveau de la hanche, clou intra-médullaire) est proposée.
* Pour les fractures du col du fémur, il est possible d'opter soit pour une ostéosynthèse avec des vis (en cas de fracture non déplacée ou chez les patients jeunes), soit pour une prothèse de substitution (en cas de fracture déplacée ou chez les patients d'âge avancé).
* En raison du fort pourcentage de complications consécutives à un repos prolongé, l'objectif principal du traitement est la déambulation précoce.
FRACTURE DE LA MAIN
Les os métacarpiens et les phalanges subissent fréquemment des traumatismes provoqués lors d'accidents du travail, d'accidents domestiques ou survenus lors de pratiques sportives.
? Symptomatologie
Les fractures des os métacarpiens surviennent généralement suite à des traumatismes indirects ou à un coup de poing.
On observe une douleur diffuse dans toute la main et une douleur localisée au niveau du foyer de fracture. Dans la plupart des cas, la main présente rapidement un œdème.
La fracture de Bennet touche la base du 1er os métacarpien (pouce) et l'articulation trapézo-métacarpienne avec déplacement.
En règle générale, le col du 5e métacarpien est fracturé par un coup de poing donné (fracture du boxeur).
? Diagnostic
Le diagnostic est établi par une anamnèse, l'étude des signes cliniques et une radiographie.
? Traitement
* Dans la plupart des cas, le traitement des fractures des os métacarpiens et des phalanges est orthopédique (ou conservateur). La fracture de Bennet nécessite généralement une réduction chirurgicale et une ostéosynthèse.
FRACTURE DE LA PATELLA
Les fractures de la patella sont assez fréquentes et sont la conséquence d'un traumatisme direct sur le genou ou d'un traumatisme indirect provoqué par une traction violente exercée par le quadriceps.
? Symptomatologie
On observe des douleurs, une augmentation du volume (gonflement) du genou et une impossibilité de tendre la jambe. La séparation des fragments rotuliens est palpable.
? Diagnostic
Le diagnostic est établi à partir d'une radiographie sur deux plans, antéro-postérieur et latéral.
? Traitement
* Si la fracture n'est pas déplacée, le traitement orthopédique (ou conservateur) est suffisant.
* En cas de fracture avec déplacement, le traitement chirurgical est préférable.
FRACTURE DE MONTEGGIA
Voir : FRACTURE DE L'AVANT-BRAS
FRACTURE DE POUTEAU-COLLES
Voir : FRACTURE DU RADIUS DISTAL (POIGNET)
FRACTURE DE RHEA BARTON
Voir : FRACTURE DU RADIUS DISTAL (POIGNET)
FRACTURE DU CALCANÉUS
Dans la plupart des cas, les fractures du calcanéus sont provoquées par une chute d'une certaine hauteur, lors de laquelle le talon heurte violemment et directement le sol.
C'est la raison pour laquelle elles sont souvent associées à des fractures de la surface articulaire proximale de l'ulna et de la colonne vertébrale (ou rachis).
? Symptomatologie
Une augmentation de volume et une douleur intense sont observées au niveau du talon, de la région tarsienne et du genou. Un œdème et des ecchymoses plantaires tardives peuvent apparaître.
Une douleur intense est présente à l'endroit où le talon a percuté le sol.
? Diagnostic
L'examen radiologique doit inclure des radiographies sur au moins trois plans.
En raison de la multiplicité des traits de fracture et de la possibilité que ceux-ci passent inaperçus, la tomographie axiale assistée par ordinateur reste la méthode de diagnostic la plus appropriée pour ce type de fractures.
? Traitement
* En règle générale, un traitement chirurgical s'impose.
FRACTURE DU CONDYLE LATÉRAL
Voir : FRACTURE DU COUDE (EXTRÉMITÉ DISTALE DE L'HUMÉRUS)
FRACTURE DU CONDYLE MÉDIAL
Voir : FRACTURE DU COUDE (EXTRÉMITÉ DISTALE DE L'HUMÉRUS)
FRACTURE DU COUDE (EXTRÉMITÉ DISTALE DE L'HUMÉRUS)
Les fractures du coude sont classées en trois catégories : les fractures supra-condyliennes, les fractures du condyle latéral et les fractures du condyle médial.
Les fractures supra-condyliennes font partie des lésions traumatiques du coude les plus courantes chez les enfants et chez les adolescents. Elles sont généralement provoquées par une chute vers l'avant lors de laquelle les mains prennent brutalement appui sur le sol.
Elles sont considérées comme des fractures très graves en raison de la complexité de leur traitement, du risque de complications vasculaires et nerveuses et des séquelles éventuelles au niveau du bon fonctionnement de l'articulation.
Les fractures du condyle latéral et du condyle médial sont également observées plus fréquemment chez les enfants.
? Symptomatologie
Le patient fait état de douleurs. On observe également une augmentation du volume et une déformation du coude, associées à une impotence fonctionnelle.
? Diagnostic
Une radiographie des deux coudes en position antéro-postérieure, latérale et oblique, est indispensable pour établir le diagnostic.
La tomographie axiale assistée par ordinateur est utile en cas de fracture du condyle latéral du coude.
Le risque d'atteinte vasculaire (lésion de l'artère brachiale) et nerveuse (tronc du nerf médian, ulnaire ou radial) doit impérativement être écarté.
? Traitement
* Chez les enfants, les fractures supra-condyliennes se traitent généralement par une réduction orthopédique et une fixation à l'aide de broches percutanées de Kirschner.
* Des complications aiguës, comme une lésion de l'artère humérale (contracture ischémique de Volkmann), une lésion du nerf médian, ulnaire ou radial, un syndrome compartimental, ou syndrome de compression des loges, peuvent survenir. Plus tard, une déformation du coude, comme un varus ou un valgus résiduel, une raideur articulaire et une myosite ossifiante peuvent apparaître.
Les fractures du condyle latéral peuvent être traitées par une réduction manuelle et la pose d'une attelle et d'un plâtre. Si le fragment osseux est trop déplacé, ou si la manœuvre de réduction manuelle échoue, alors le traitement chirurgical s'impose.
Les fractures du condyle médial peuvent également être soignées par des traitements orthopédiques (ou conservateurs), excepté en cas de luxation de l'épicondyle médial.
FRACTURE DU COUDE (FRACTURE DE LA TÊTE DU RADIUS)
Ce type de fractures touche principalement les adultes. La fracture de la tête du radius survient généralement suite à une chute lors de laquelle les mains prennent brutalement appui sur le sol avec le coude en extension.
Dans la plupart des cas, le condyle latéral de l'humérus est touché ou le cartilage articulaire est également fracturé.
? Symptomatologie
Ce type de fractures doit être suspecté chez les patients qui font état d'une douleur, essentiellement lors des mouvements de pronation et de supination, et lors de la compression de la tête du radius.
? Diagnostic
Un examen radiographique sur au moins deux plans est indispensable pour établir le diagnostic.
? Traitement
* En cas de fracture sans déplacement, ou avec un déplacement léger, il est préférable d'opter pour un traitement orthopédique (ou conservateur).
* Si la fracture est comminutive (si elle comporte plusieurs fragments), alors la résection de la tête du radius est nécessaire.
* En cas d'instabilité et de lésion concomitante de l'articulation radio-ulnaire distale (lésion d'Essex-Lopresti), il convient de tenter une ostéosynthèse afin de conserver la tête du radius.
FRACTURE DU FÉMUR (DIAPHYSE)
La fracture de la diaphyse du fémur survient généralement chez les enfants ou les jeunes adultes.
Étant donné la grande force nécessaire pour provoquer ce type de fractures, elles sont généralement associées à des lésions graves des tissus mous, à un déplacement des fragments osseux et à des lésions vasculaires ou nerveuses.
? Symptomatologie
On observe un traumatisme violent, des douleurs et une déformation de la cuisse, associés aux autres signes classiques de fracture.
? Diagnostic
Ce type de fractures est souvent la conséquence d'un accident de la circulation. Il convient d'évaluer le risque de lésions associées, comme les lésions des vaisseaux fémoraux, qui peuvent être à l'origine d'une perte de sang importante (500 à 800 ml). La perte de sensibilité au niveau du nerf sciatique doit également être évaluée.
? Traitement
* Chez l'enfant, le traitement orthopédique (ou conservateur) est préférable.
* Chez l'adulte, le traitement initial consiste à immobiliser la fracture au moyen d'une traction continue transosseuse.
* On procède ensuite à un traitement chirurgical.
FRACTURE DU PELVIS
Les fractures du pelvis peuvent être dues à une avulsion (arrachement) provoquée par la contraction violente des grands muscles qui viennent s'y insérer (muscle sartorius au niveau de l'épine iliaque antéro-supérieure, muscle droit de la cuisse au niveau de l'épine iliaque antéro-inférieure, muscle ischio-jambier au niveau de la tubérosité ischiatique) ou par un traumatisme direct.
Les fractures provoquées par un traumatisme peuvent être stables, si elles interrompent l'anneau pelvien en un point unique (fracture isolée de l'aile iliaque, de la branche supérieure du pubis ou de la branche ischiatique du même os), ou instables, si elles sont multiples.
? Symptomatologie
Les lésions provoquées par une avulsion (arrachement) sont fréquentes chez les adolescents sportifs, alors que les lésions de la branche pelvienne s'observent surtout chez les patients d'âge avancé, suite à une chute.
Les principaux symptômes sont une douleur intense et localisée, associée à une impotence fonctionnelle.
En règle générale, les fractures provoquées par un traumatisme direct, qui surviennent chez les jeunes lors d'accidents de la circulation, par exemple, sont instables. Des symptômes comme une lésion des organes intra-pelviens, une hémorragie rétro-péritonéale et un choc hypovolémique peuvent être constatés.
? Diagnostic
La connaissance des antécédents, le tableau clinique et un examen radiologique facilitent le diagnostic.
En cas de fracture à haute énergie, instable, il est indispensable de rechercher la lésion des structures intra-pelviennes : vaisseaux iliaques, plexus lombosacré, rectum, vagin, vessie et urètre.
Il est important d'évaluer les risques d'hémorragie rétro-péritonéale chez les patients qui présentent une hypotension sans signes d'hémorragie évidente.
Dans la mesure du possible, il est préférable de réaliser une échographie abdominale, une tomographie axiale assistée par ordinateur et une cystographie.
? Traitement
* Les fractures stables, provoquées par une avulsion et celles de la branche du pubis, nécessitent un traitement orthopédique (ou conservateur).
* En cas de fractures instables, il est préférable d'opter pour une immobilisation avec fixation externe. Les fractures très graves, qui présentent un déplacement important, peuvent nécessiter une réduction chirurgicale.
FRACTURE DU POIGNET FRACTURE DU SCAPHOÏDE (CARPE)
Les fractures du scaphoïde surviennent généralement suite à une chute sur le talon de la main qui a pour conséquence de forcer l'extension du poignet. On les observe fréquemment chez les jeunes adultes.
? Symptomatologie
Cette fracture doit être suspectée si le patient présente des douleurs spontanées au niveau de la partie radiale du poignet, une douleur intense lors de la palpation de la tabatière anatomique, une légère limitation des mouvements de flexion-extension du poignet ou des douleurs et une perte de la capacité de préhension du pouce contre l'index.
? Diagnostic
Ce type de fractures est difficile à diagnostiquer. C'est pourquoi il est indispensable d'effectuer des radiographies du poignet sur au moins trois plans différents.
? Traitement
* Une immobilisation à l'aide d'un plâtre antébrachiopalmaire est indispensable.
* Deux à trois mois sont nécessaires pour une consolidation complète.
* Les principales complications sont l'absence de consolidation, qui nécessite alors un traitement chirurgical, et la nécrose ischémique du pôle proximal du scaphoïde (carpe).