Dictionnaire anatomie
- CROHN (MALADIE DE)
- Voir : MALADIE INFLAMMATOIRE CHRONIQUE INTESTINALE (MICI)
- CRYPTE DE LA TONSILLE LINGUALE
- Dépressions situées entre les mamelons qui forment les tonsilles linguales et dans lesquelles se déversent les conduits des glandes qui les entourent.
- CRYPTE INTESTINALE
- Profondes dépressions creusant la muqueuse de l'intestin grêle et entourant les villosités intestinales.
- CRYPTORCHIDIE
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Absence d'un testicule (ou des deux) dans le scrotum parce qu'il n'est pas descendu.
Au cours du développement embryonnaire, les testicules, dont la localisation est, à l'origine, intra-abdominale, descendent jusqu'au scrotum à travers la région inguinale, mais ils peuvent rester en position abdominale ou inguinale. Cela peut concerner un des testicules ou les deux. La maladie est plus fréquente chez les enfants prématurés.
La cryptorchidie a été identifiée comme étant un des facteurs de risque du cancer du testicule.
Souvent, le testicule est remonté mais descend facilement jusqu'au scrotum. Cette situation, fréquente chez les enfants âgés de 6 mois à 13 ans, est appelée testicule rétractile ou testicule ascenseur.
? Symptomatologie
En règle générale, la maladie est asymptomatique. On observe, tout au plus, au moment de la puberté, un grossissement supra-inguinal et une douleur. Le scrotum est vide.
Chez l'adulte, la maladie peut évoluer vers la stérilité.
? Diagnostic
La plupart du temps, l'examen clinique suffit pour établir le diagnostic. Une échographie peut être nécessaire pour détecter la présence du testicule dans le canal inguinal.
La laparoscopie (exploration de la cavité abdominale à l'aide d'un appareil à fibre optique) est utile pour examiner les testicules intra-abdominaux.
? Traitement
* Une descente spontanée au cours de la première année de vie est possible.
* L'efficacité du traitement hormonal basé sur l'administration de gonadotrophine chorionique humaine (HCG) ou de testostérone avant 18 mois est minime.
* Le traitement de première intention est la correction chirurgicale entre 12 et 18 mois.
* Dans le cas des testicules ascenseurs, un suivi est recommandé. - CUBOÏDE
- Os situé en avant du calcanéus, avec lequel il s'articule par sa partie postérieure. Il répond en avant aux 4e et 5e métatarsiens et, en dedans, au naviculaire et au cunéiforme latéral. Sa face inférieure est parcourue par le sillon du tendon du long fibulaire.
- CUIR CHEVELU
- Zone de peau occupant les parties supérieure, latérale et postérieure de la tête. Le crâne est recouvert de cheveux qui s'étendent jusqu'au front sur la partie antérieure, jusqu'à la région péri-auriculaire sur la partie latérale et jusqu'à la nuque sur la partie postérieure.
- CUISSE
- Segment supérieur des membres inférieurs, allant de l'aine jusqu'au genou.
- CUL-DE SAC DE DOUGLAS
- Voir : CUL-DE-SAC RECTO-VÉSICAL (OU CUL-DE-SAC DE DOUGLAS)
- CUL-DE-SAC RECTO-UTÉRIN
- La couche pariétale du péritoine recouvre la paroi postéro-supérieure de la vessie. Lorsqu'elle y parvient, elle se replie pour remonter le long de la paroi postérieure de l'abdomen et former un cul-de-sac entre l'utérus et le rectum.
- CUL-DE-SAC RECTO-VÉSICAL (OU CUL-DE-SAC DE DOUGLAS)
- La couche pariétale du péritoine recouvre la paroi postéro-supérieure de la vessie. Lorsqu'elle y parvient, elle se replie pour remonter le long de la paroi postérieure de l'abdomen et former un cul-de-sac entre la vessie et le rectum.
- CUL-DE-SAC VAGINAL
- Repli ou cul-de-sac déterminé par la saillie que forme le col de l'utérus dans sa jonction avec le vagin.
- CUPULE RADIALE
- Voir : FOVÉA (OU CUPULE) RADIALE
- CUSHING
- Voir : SYNDROME DE CUSHING
- CUSPIDE DE LA VALVE MITRALE
- La valve mitrale est composée de deux lames fibreuses (antérieure et postérieure), reliées d'un côté aux parois du cur et se prolongeant de l'autre (le côté libre) par des cordages tendineux qui les fixent aux muscles papillaires, ou piliers du cur.
- CUSPIDE DE LA VALVE TRICUSPIDE
- Trois lames fibreuses (antérieure, postérieure et septale) formant la valve tricuspide, reliées d'un côté aux parois du cur et se prolongeant de l'autre (le côté libre) par des cordages tendineux qui les fixent aux muscles papillaires, ou piliers du cur.
- CUSPIDE SEMI-LUNAIRE AORTIQUE (OU SIGMOÏDE)
- Trois cuspides (droite, gauche et postérieure) ou replis fibreux qui, lorsqu'elles se replient sur la paroi aortique, laissent passer le sang vers l'aorte et, lorsqu'elles se détendent, lui en bloquent l'accès.
- CUSPIDE SEMI-LUNAIRE SIGMOÏDE
- Voir : CUSPIDE SEMI-LUNAIRE AORTIQUE (OU SIGMOÏDE)
- CUTICULE
- Couche membraneuse souple, de couleur blanchâtre, bordant la base du corps unguéal dans la zone de la lunule et qui la sépare de la peau environnante.
- CYSTINURIE
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Maladie génétique caractérisée par un défaut du transport de certains acides aminés dibasiques (cystine, lysine, arginine et ornithine) à travers la membrane cellulaire. Ce trouble est à l'origine de l'accumulation des acides aminés à l'intérieur de la cellule, plus précisément dans les lysosomes, ce qui entraîne des altérations du tissu rénal, oculaire, osseux, lymphatique et sanguin.
? Symptomatologie
Les manifestations les plus graves de cette maladie sont les anomalies du fonctionnement rénal qui, au cours de l'enfance, peuvent être extrêmement graves et être à l'origine de rachitisme et de retard de croissance. Elles peuvent également conduire à l'insuffisance rénale. Il existe des formes plus bénignes dans lesquelles prédominent les altérations de la cornée ou les calculs rénaux dus au dépôt de cystine.
? Diagnostic
Le diagnostic se base sur la détermination du taux d'acides aminés concernés contenus dans les urines et sur la présence de cristaux de cystine dans les tissus où elle s'accumule (rein, cornée, cellules sanguines, etc.).
Il est possible d'effectuer un dépistage prénatal.
? Traitement
* Il n'existe pas de traitement curatif de cette maladie. La thérapeutique, exclusivement symptomatique, consiste à compenser les altérations provoquées par le dysfonctionnement rénal.
* En cas d'insuffisance rénale grave, il est possible de recourir à la transplantation rénale. - CYTOCINÈSE
- Les fuseaux mitotiques du cytoplasme cellulaire disparaissent et la membrane cellulaire commence à subir un étirement progressif dans son plan équatorial, appelé sillon de segmentation, qui se termine avec la scission de la cellule mère en deux cellules filles identiques. À l'intérieur de la nouvelle membrane nucléaire, apparaissent les nucléoles. À la fin de la division, chaque cellule connaîtra de nouveau une interphase, ou période de non-reproduction.
- CYTOPATHIE MITOCHONDRIALE
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Les cytopathies, ou maladies mitochondriales, désignent un groupe de maladies qui affectent le fonctionnement des mitochondries, éléments essentiels du processus de création d'énergie - et donc fondamental pour l'ensemble de l'organisme, et plus spécialement des tissus dont les besoins en énergie sont élevés, comme par exemple le système nerveux et le système musculaire.
Ces maladies se manifestent sous différentes formes, mais surviennent presque toujours à un âge précoce, généralement avant 15-20 ans.
Une des formes cliniques est l'association d'altérations oculaires et d'altérations cardiaques et cérébelleuses.
Une autre se traduit par des convulsions, une faiblesse musculaire et des troubles de l'équilibre.
Une troisième forme se manifeste par un retard de croissance et des convulsions.
L'apparition d'altérations métaboliques dans le sang, de type acidose lactique, est caractéristique de ces maladies.
Le diagnostic peut être confirmé au moyen d'une biopsie musculaire, d'un électromyogramme et d'études moléculaires et biochimiques.
Il n'existe aucun traitement curatif pour les cytopathies mitochondriales. Même si certaines thérapeutiques ont été utilisées (vitamines, glucocorticoïdes, etc.), aucune d'entre elles n'a montré une réelle efficacité. - CYTOPLASME (OU PROTOPLASME)
- Fluide occupant l'intérieur du corps de la cellule, composé d'eau, de protéines, de lipides, de glucides, de vitamines, de minéraux, etc. Il contient les différents organites cellulaires, qui ont chacun une fonction bien spécifique.
- CYTOSQUELETTE
- Réseau intra-cellulaire composé de longues fibres d'actine, comportant des structures nommées microtubules et des filaments intermédiaires. Ces structures, qui sont souvent reliées aux protéines intégrales, peuvent être comparées à des rails sur lesquels ces protéines se déplacent dans la membrane cellulaire. Elles jouent un rôle déterminant dans les changements de forme et les déplacements de la cellule.
- CÆCUM
- Partie initiale du côlon ascendant située au niveau de la fosse iliaque droite, qui se projette vers l'extérieur sur la partie inférieure droite de la paroi abdominale antérieure. L'inflammation de l'appendice vermiforme, connue sous le nom d'appendicite, déclenche une vive douleur dans cette région.
- DACRYOADÉNITE
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Inflammation de la glande lacrymale.
Les formes aiguës sont provoquées par des processus infectieux comme la parotidite, la rougeole, la grippe ou l'érysipèle.
Les dacryoadénites chroniques sont associées à des maladies systémiques comme la sarcoïdose, les lymphomes ou les leucémies.
Elle peut évoluer vers une atrophie glandulaire.
? Symptomatologie
Dans le cas des formes aiguës, la glande lacrymale présente un plus gros volume et est dure et douloureuse à la palpation. On constate un dème (accumulation de liquide), une blépharoptose (affaissement de la paupière) et une augmentation du volume des nuds lymphatiques régionaux.
Les formes chroniques peuvent évoluer sans pour autant être douloureuses.
? Diagnostic
Le diagnostic est effectué par un examen ophtalmologique.
? Traitement
* Le traitement requiert des anti-inflammatoires non-stéroïdiens locaux. En cas d'infection bactérienne, on y associe des antibiotiques. Dans certains cas, un drainage de la glande peut être nécessaire. Il est important de traiter le processus causal. - DACRYOCYSTITE
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Inflammation du sac lacrymal.
Elle peut se présenter sous une forme aiguë (provoquée par une infection due à des germes tels que le Staphylococcus aureus) ou être chronique. On peut la rencontrer chez le nouveau-né en cas d'absence de perforation du conduit lacrymo-nasal.
? Symptomatologie
Dans les formes aiguës, elle provoque une tumeur chaude et douloureuse au niveau de l'angle interne de l'il, qui peut s'étendre jusqu'à la paupière inférieure et à la joue.
Dans les formes aiguës chroniques, on observe plutôt un larmoiement excessif.
? Diagnostic
Le diagnostic s'effectue par l'étude du tableau clinique et un examen ophtalmologique.
? Traitement
* Les tableaux aigus se traitent avec des antibiotiques et des anti-inflammatoires topiques et systémiques.
* En cas d'obstruction permanente ou d'inflammation chronique, le traitement chirurgical s'impose. - DALTONISME
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Maladie génétique liée au chromosome X, caractérisée par une incapacité de distinguer correctement les couleurs.
Le daltonisme touche un homme sur dix mais il est rarissime chez les femmes.
Il est dû à une altération ou à une absence de certains pigments sensibles à la lumière des cônes de la rétine.
La forme la plus courante provoque une confusion ou un manque de distinction entre le rouge et le vert. Il existe également une forme à l'origine d'une confusion entre le bleu et le jaune.
Dans les cas sévères, on observe une incapacité de distinguer toutes les couleurs. Généralement, il est alors associé à d'autres troubles oculaires.
? Symptomatologie
En règle générale, le daltonisme est asymptomatique.
On le détecte lors d'une consultation ophtalmologique, lorsqu'on effectue des tests pour évaluer la perception des différentes couleurs.
Il peut être à l'origine de confusions lors de l'identification de certaines couleurs.
? Diagnostic
Le diagnostic est établi à l'aide de tests spéciaux de la vision des couleurs, tels que le test d'Ishihara.
? Traitement
* Il n'existe aucun traitement disponible. - DE QUERVAIN
- Voir : TÉNOSYNOVITE STÉNOSANTE DE DE QUERVAIN
- DÉCOLLEMENT DE LA RÉTINE
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Séparation de l'épithélium pigmenté de la rétine du feuillet interne ou de la rétine neurosensorielle.
Il existe trois formes cliniques. Le décollement rhegmatogène est le plus fréquent. Il survient suite à un trou ou une déchirure dans la rétine, produit par une dégénérescence de la rétine périphérique, qui permet le passage de liquide dans l'espace sous-rétinien et la séparation des feuillets de la rétine. Il survient plus fréquemment chez les myopes, les personnes âgées, après des traumatismes oculaires, chez des personnes qui ont une histoire familiale de décollement de la rétine et chez les personnes ayant été opérées de la cataracte.
Le décollement par traction est dû à l'exercice de tractions ou à la formation de membranes fibreuses entre le corps vitré et la rétine, qui tirent sur celle-ci. On l'observe notamment en cas de rétinopathie diabétique.
Le décollement exsudatif est consécutif à un processus inflammatoire, vasculaire ou tumoral de la choroïde, feuillet du bulbe de l'il contenant les vaisseaux qui alimentent la rétine.
? Symptomatologie
Le patient souffre de photopsies, ou vision de points lumineux, généralement à la périphérie du champ visuel, et de myodésopsies, ou impression de voir « des mouches voler ». Ces symptômes sont associés à une perte progressive du champ visuel.
? Diagnostic
Il est impératif d'effectuer un examen ophtalmologique complet, avec un fond d'il qui permet de voir directement la rétine.
? Traitement
* Une fois la zone de décollement localisée, on utilise la cryocoagulation ou la photocoagulation au laser pour recoller la rétine.
* Si la déchirure est importante, il peut être nécessaire d'utiliser un implant de silicone pour rapprocher la rétine de la choroïde.
* La vitrectomie consiste à dégager le tissu fibreux qui tire sur la rétine. Le corps vitré peut être supprimé et remplacé par une solution saline, du gaz ou de l'huile de silicone. On utilise cette technique dans les cas de décollement sévère.
* Les patients présentant des rétines avec des zones de dégénérescence périphérique doivent être traités de manière préventive par photocoagulation au laser. - DÉCUBITUS DORSAL
- Position d'une personne étendue sur le dos, à l'horizontale.
- DÉCUBITUS LATÉRAL DROIT
- Position d'une personne étendue sur le côté droit, à l'horizontale.
- DÉCUBITUS LATÉRAL GAUCHE
- Position d'une personne étendue sur le côté gauche, à l'horizontale.
- DÉCUBITUS VENTRAL
- Position d'une personne étendue sur le ventre, à l'horizontale.
- DÉFÉCATION
- Les déchets (substances non digérées) produits tout au long du processus digestif et stockés dans le rectum (bol fécal) sont expulsés de l'organisme sous forme de fèces par l'anus, par le biais d'un mécanisme volontaire : la défécation.
- DÉFICIT EN GLUCOSE-6-PHOSPHATE DÉSHYDROGÉNASE
- Voir : ANÉMIE HÉMOLYTIQUE
- DÉGÉNÉRESCENCE MACULAIRE
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Trouble dégénératif de la macula. La macula est la partie centrale de la rétine, riche en cellules photoréceptrices, qui permet à l'il de percevoir les détails les plus fins dans le centre du champ visuel.
La dégénérescence maculaire liée à l'âge est une cause importante de baisse de l'acuité visuelle dans le monde.
Elle se caractérise par la destruction partielle de l'épithélium pigmenté de la rétine, susceptible d'aboutir à des dépôts de matériel desséché et à une atrophie de la rétine (forme sèche, ou atrophique) ou à la formation de nouveaux vaisseaux et membranes produisant des exsudats et des hémorragies (forme exsudative). Dans un cas comme dans l'autre, on observe une atrophie de la macula.
Les autres causes de dégénérescence maculaire sont la choriorétinopathie séreuse centrale, la membrane épirétinienne, la dégénérescence maculaire juvénile, etc.
? Symptomatologie
Elle se caractérise par la baisse progressive de l'acuité visuelle centrale, les zones périphériques du champ visuel n'étant pas affectées. Le texte écrit sur une feuille apparaît flou, les lignes droites semblent déformées et le centre de l'image est encore plus distordu que le reste.
? Diagnostic
Le diagnostic est effectué par un examen ophtalmologique. La grille d'Amsler est très utile. Il s'agit d'un quadrillage formé par des lignes droites, que le patient perçoit comme tordues ou ininterrompues.
? Traitement
* Dans les cas de forme sèche, on peut administrer des compléments de zinc dans l'alimentation. La photocoagulation au laser ou une thérapie photodynamique sont indiquées pour les formes exsudatives. - DÉGLUTITION ET PROPULSION
- Une fois les aliments mastiqués et imprégnés de salive, le bol alimentaire formé dans la bouche est avalé (par une action volontaire) et, en passant par l'sophage, se dirige vers l'estomac. Dès lors, les phases successives du processus digestif sont réalisées de façon involontaire jusqu'à la défécation, phase finale et volontaire. Le bol alimentaire progresse de la bouche vers l'estomac, poussé par des contractions réflexes, brusques et intenses, des muscles de la paroi sophagienne. La déglutition et la propulsion ne durent pas plus de 2 ou 3 secondes.
- DÉMENCE
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Détérioration chronique des fonctions mentales supérieures (langage, mémoire, pensée et raisonnement, etc.), acquise (non présente à la naissance) et prolongée, qui atteint un degré tel qu'elle rend difficile la réalisation des activités de la vie quotidienne.
En règle générale, elle est due à un processus dégénératif généralisé.
Les principales causes de démence sont la maladie d'Alzheimer, la démence par infarctus multiples, l'alcoolisme, l'hypothyroïdie, un déficit de vitamine B12, la maladie de Pick, la maladie de Parkinson, une infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), etc.
? Symptomatologie
Les symptômes se manifestent généralement de manière lente et évolutive.
La plupart du temps, on observe une perte progressive de la mémoire, une baisse de la capacité de concentration, une altération du jugement et de la capacité de résolution des problèmes, des hallucinations, une incapacité de reconnaître des personnes ou des objets pourtant familiers, des troubles du sommeil, une désorientation, des problèmes moteurs, une incapacité de s'habiller ou de se laver, des changements de la personnalité, une incontinence urinaire ou fécale, etc.
? Diagnostic
Le diagnostic de démence nécessite la présence des signes cliniques suivants : une détérioration de la mémoire, une aphasie (détérioration du langage), une apraxie (incapacité d'exécuter certains mouvements pour répondre à un ordre ou par imitation), une agnosie (incapacité de reconnaître un stimulus visuel, tactile ou auditif) ou un trouble des fonctions exécutives. Le déficit doit être d'une intensité suffisante pour avoir des répercussions sur le travail et/ou les activités sociales, et doit représenter une détérioration par rapport à l'état précédent.
Le diagnostic ne doit pas être établi si les symptômes se présentent lors d'un syndrome confusionnel aigu.
Le diagnostic étiologique peut nécessiter, entre autres choses, une évaluation du métabolisme et de la fonction hormonale, la détermination du taux de substances toxiques dans le sang, l'étude des images du cerveau obtenues par tomographie axiale assistée par ordinateur ou par une IRM (imagerie par résonance magnétique), un encéphalogramme et une analyse du liquide cérébrospinal.
? Traitement
* La majorité des cas de démence sont irréversibles. Le traitement consiste à contrôler les symptômes et à éviter les complications.
* Il est essentiel de prendre les mesures nécessaires afin de détecter les causes réversibles comme l'hypothyroïdie, l'insuffisance surrénale, un déficit en vitamine B12, une encéphalopathie hépatique, etc. - DÉMENCE MULTI-INFARCTUS
- Voir : DÉMENCE PAR INFARCTUS MULTIPLES DÉMENCE MULTI-INFARCTUS DÉMENCE PLURILACUNAIRE
- DÉMENCE PAR INFARCTUS MULTIPLES DÉMENCE MULTI-INFARCTUS DÉMENCE PLURILACUNAIRE
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Type de démence en rapport avec une pathologie vasculaire cérébrale.
La démence par infarctus multiples est une conséquence d'épisodes multiples d'infarctus cérébraux, généralement consécutive à une embolie cérébrale bilatérale.
L'encéphalopathie sous-corticale artériosclérotique, ou maladie de Binswanger, est un type de démence vasculaire associée à l'hypertension artérielle et à l'artériosclérose. Elle se manifeste par une démyélinisation diffuse de la substance blanche dans les zones sous-corticales qui, sur la tomographie axiale assistée par ordinateur, apparaissent comme des zones de basse densité (leucoaraïose).
? Symptomatologie
Elle touche plus fréquemment les hommes après 65 ans.
En règle générale, il existe des antécédents d'accidents vasculaires cérébraux ou d'accidents ischémiques transitoires (AIT).
La détérioration cognitive est variable. Elle dépend de la gravité et de la localisation des infarctus et peut survenir brutalement.
On observe tout d'abord une détérioration de la mémoire récente. Ensuite, le tableau symptomatique de la démence apparaît : altération du jugement, hallucinations, troubles de la personnalité, apathie, confusion, etc.
? Diagnostic
Les critères diagnostiques de démence vasculaire comprennent :
- la présence de critères diagnostiques de démence ;
- l'existence d'une pathologie vasculaire cérébrale documentée par une histoire clinique et l'étude d'images de cerveau (tomographie axiale assistée par ordinateur ou IRM - imagerie par résonance magnétique) ;
- l'existence d'une relation temporelle entre ces trois éléments inférieure à trois mois.
? Traitement
* Le plus souvent, aucun traitement spécifique n'est nécessaire. Des mesures d'hygiène et une médication à base d'antipyrétiques ou d'analgésiques sont utiles.