Seyhan Argun
Femme actuelle Jeux
"Saviez-vous que le mot « corbillard » tire son origine de la ville de Corbeil-Essonnes ? Que « hécatombe » n'a rien à voir avec « tombe » ? Qu'au XIXe siècle, Thomas Edison avait inventé un instrument pour capter les émanations sonores des fantômes ?
Cimetière, crypte, embaumement, catacombes, macchabée, mausolée, obsèques, zombie… Loin d'être funeste, ce livre décrypte de façon légère et érudite le vocabulaire d'un sujet pas facile à aborder : la mort."
Olivier Calou
Femme actuelle Jeux
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Abécédaire illustré des mots de la fin
Abécédaire illustré des mots voyageurs
Ouest-France
(…) "Il s'agit ici de prendre la Mort au mot et d'en décrypter le vocabulaire, de A comme « aître » à Z comme » zombie ».
Une rare et belle occasion de se laisser guider dans le labyrinthe étymologique de « catacombes », de découvrir les origines « d'échafaud » sans risquer de perdre la tête, ou de fantasmer sur les fantômes, sur une même racine…
Olivier RENAULT
Ouest-France
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Abécédaire illustré des mots de la fin
eBook : Abécédaire illustré des mots de la fin
Nouvelle République
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Docteur en langues et littératures anciennes, agrégé de grammaire, linguistique, chercheur postdoctoral à l'Université de Bordeaux Montaigne et aujourd'hui chercheur indépendant, l'argentonnais Hugo Blanchet publie Abécédaire des mots de la fin.
Il s'agit d'un ouvrage sans précédent, publié en mars dernier, réalisé par Hugo Blanchet en collaboration avec une chercheuse en thanatologie, Juliette Cazes et un illustrateur, Seyhan Argun. Une cinquantaine de mots en rapport avec la mort y font l'objet de développements étymologiques, historiques, archéologiques, anthropologiques et sociologiques. L'approche est à la fois érudite et légère, répondant à des questionnements humains souvent tabous. L'Abécédaire des mots de la fin est le deuxième titre de ce que l'auteur souhaiterait voir devenir une série collaborative, lui qui se dit passionné par les «histoires d'étymologie » et attaché au « versant de vulgarisation » de son travail de chercheur. « Je le nourris de mon bagage d'études », déclare Hugo Blanchet.
Le début d'une série d'"abécédaires" commencée en 2021
L'idée de l'abécédaire lui est venue en 2018 : « Je me sentais isolé dans mes recherches, j'ai voulu partager des chroniques étymologiques sur les réseaux sociaux». Contre toute attente, 22.000 personnes l'ont suivi sur X (anciennement Twitter) et une maison d'édition. L'Atelier Perrousseaux, l'a alors contacté, très intéressé par ces questions de langue française. Il en est sorti, en 2021, son premier Abécédaire des mots voyageurs, explorant l'étymologie de termes français aux origines insoupçonnées, souvent teintées d'un réel exotisme.
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Ouvrage associé :
Arrête ton char
"Après nous avoir accompagnés sur les rivages des mots voyageurs _ c'était l'occasion de suivre les allers-retours des mots entre les contrées qui les faisaient vivre _ Hugo Blanchet nous propose son 2e abécédaire illustré, cette fois-ci autour des mots de la fin. Ce doux euphémisme pointe avec respect une réalité qui nous concerne tous : la mort. Pourtant cet ouvrage est plein de vie : la vie des mots et l'histoire qui les accompagne, la vie dès la couverture par le dessin d'une danse… macabre.
Hugo Blanchet est accompagné, pour cette nouvelle exploration, par Juliette Cazes, experte des pratiques funéraires anciennes et contemporaines à travers le monde, que vous connaissez peut-être déjà à travers son média sur la thanatologie, Le Bizarreum, et par Seyhan Argun qui a réalisé les illustrations et qui offre à chaque chapitre des dessins à la manière de gravures en noir et blanc.
De A à Z, nous découvrons ou redécouvrons des mots désuets, comme l'aître, ou plus techniques comme le catafalque, des mots qui renvoient à des pratiques ancrées dans l'histoire comme la dilaceratio, mais surtout beaucoup de mots du quotidien. Nous traversons les lieux de la mort comme le cimetière, la crypte, les catacombes, le mausolée, posons notre regard sur le cadavre, le cercueil, le corbillard, le linceul. Accompagnés du fossoyeur et du thanatopracteur, nous assistons aux obsèques, à une mise en bière, à une inhumation, tout en observant le deuil. Nous croisons des personnages hauts en couleur comme le fantôme, la faucheuse, la momie ou le zombie, qui ont leur propre rubrique, mais aussi une galerie de portraits, de Cronos à Saint Maclou, de Charon à la Santa Muerte, de Victor Hugo à Jim Morrison.
L'originalité de l'abécédaire est que chaque mot est raconté par trois voix : celle d'Hugo Blanchet retrace l'histoire du mot, celle de Juliette Cazes, l'histoire les pratiques funéraires, et celle de Seyhan Argun interprète visuellement les mots.
Hugo Blanchet revient systématiquement sur l'origine essentiellement gréco-romaine (mais pas seulement) des mots relatifs à la mort dans la langue française, tire le fil de leur évolution, notamment de sens. Les mots en appellent d'autres, et toutes les occasions sont bonnes pour faire de réjouissants petits détours linguistiques. Saviez-vous que la mise en bière n'a rien à voir avec le breuvage, que le mot décès est lié à l'idée d'un départ et cadavre au fait de tomber ?
Et Juliette Cazes de tirer ce fil jusqu'à nous en donnant une définition actuelle, nourrie de références littéraires, anthropologiques, sociologiques, historiques, archéologiques et d'anecdotes parfois surprenantes. Nourrie aussi de la réalité funéraire que l'autrice pratique au quotidien, qui dépasse le soin du corps du défunt, car la mort, c'est aussi tous les vivants qui l'accompagnent, qui l'accueillent et qui la célèbrent.
Les illustrations de Seyhan Argun mettent en scène les mots les uns après les autres sur une pleine page. L'être humain y est omniprésent, le trait est réaliste, le sujet souvent déroutant. Ces pauses visuelles sont autant de temps de recueillement, car c'est aussi un miroir que l'on nous tend.
L'ouvrage, à la croisée de ces approches, a donc une portée philosophique.
Sans bagage nécessaire pour entrer dans la lecture, ce livre est aussi destiné à tous les amoureux des mots, y compris aux professionnels du milieu funéraire, qui, selon Juliette Cazes, gagnent, dans leurs discours aux familles, à maîtriser les mots qu'ils emploient.
L'avant-propos nous met en garde sur le côté non exhaustif de cette liste. Le titre nous invite à réfléchir au mot "fin" pour parler de la mort. En exclusivité, je donne le mot de la fin aux auteurs qui ont accepté de nous livrer leur définition."
Le mot "fin" commenté par les auteurs du lire est à consulter dans l'artcile même :
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