Le pâté fait recette avec Marie-France Bertaud
Challans - La romancière, connue pour ses livres et son blog de cuisine, ravive nos madeleines de Proust. Son Petit traité du pâté est à savourer, à la lecture et à table.
1. Parce qu'il ne s'agit pas d'un simple livre de cuisine.
Pas de photos des plats, pas de listes d'ingrédients introuvables, pas de recettes en surnombre comme dans beaucoup de livres de cuisine. « Dans tout ce qui est publié, Il n'y a pas que du bon. Sans compter ce que l'on trouve sur Internet, fait fort justement remarquer Marie-France Bertrand. Il faut vraiment faire un tri. » La collection des Petits traités « se lit en même temps qu'elle se déguste ». On y trouve des références historiques ou des anecdotes, en introduction aux recettes. Le tout, traité toujours avec humour. Les livres, de petite taille, se glissent aussi bien dans un sac à main que dans le tiroir de la table de chevet. Des petits dessins monochromes et une mise en page sur papier brut leur donnent un côté suranné.
2. Parce que la plume de Marie-France Bertaud est un délice.
À n'en pas douter, Marie-France Bertaud a du talent. Ses romans Les Amants de la rivière rouge, en 2019, puis Le tourbillon des illusions, début 2021, ont rencontré un beau succès. Son Petit traité du pâté profite bien sûr de sa plume légère, usant de fins jeux de mots. L'autrice est également bosseuse, « Je ne choisis pas la facilité avec cette collection, avoue t-elle. Le livre m'a demandé un gros travail de recherches, dans des ouvrages ou sur lnternet, autant pour les introductions que les recettes.
3. Parce qu'on y trouve des recettes inédites
Pâtés, terrines, rillettes ; avec ou sans cuisson ; traditionnelles, régionales ou étrangères ; avec ou sans viande ; simples ou plus élaborées… Des 57 recettes proposées par Marie- France Bertaud, environ la moitié sont de sa création. « Je ne veux pas d'un livre écrit par les autres, explique-t-elle. Si tout le monde donne sa recette, c'est trop simple. » Alors, elle a mitonné, mijoté, concocté, terriné chez elle, durant le confinement. Puis elle a testé sur ses amis, la famille. Des cuisiniers lui ont également offert quelques recettes, comme Olivier Helibert, charcutier en Bretagne, ou encore Sylvain Bourmaud, chef du restaurant Calllebolles, à Challans. « Les recettes sont faites pour être transmises, estime-t-elle. C'est du partage, on ne doit pas les garder pour soi. »
4. Parce que rien que l'intitulé des recettes nous interpelle.
On a tous en mémoire une terrine. madeleine de Proust qui restera comme « les rillettes de mamie » ou « le pâté de lapin de maman Lulu », Marie-France Bertaud nous fait découvrir, aujourd'hui, la terrine brûle-pif au rhum et fruits rouges, les rillettes de compète de mon poteau Julot le maquereau, le pâté en croûte coin-coin iodé de Sylvain, le petit potiron et ron et ron aux champignons et noisettes, ou encore les rillettes de bulots à l'andouille ou les plerogi aux myrtilles du général Dourakine.
Merci le retour des jours gris et pluvieux car voici venu le temps du bon vieux hachoir en fonte d'aluminium avec sa manivelle et sa molette qui permet de le fixer à la table de la cuisine. C'est beaucoup plus qu'une antiquité, qu'une relique, qu'un moulin à histoires, c'est le font baptismal d'une nourriture fondamentale, essentielle : le pâté. Nous, on vous le dit : s'il n'existait pas, la vie ne vaudrait sans doute pas le coup d'être becquetée.
On peut se passer de beaucoup de choses dans la gamelle (caviar, champagne, chocolat, oui, même le chocolat...) mais pas de pâté. Sans lui, pas de tartine de minuit à la fenêtre des hauts plateaux parisiens, pas de mâchon de 10 heures avec un gorgeon de blanc («Le vin est un liquide rouge sauf le matin quand il est blanc», dixit le poète Charles Cros), pas d'entrée, ni de hors-d'oeuvre dans le «menu du jour» qui ne vous coûte pas une blinde ; pas de quatre-heures entre deux stères de bois à rentrer pour la Godin d'hiver ; pas de dînette gourmande avec une rougette parfumée par l'échalote ciselée.
Dépucelage culinaire
Ainsi le pâté est de tous les instants du mektoub. En traversée solitaire comme en bande d'aminches et en duo fripon. Alors quand reviennent le temps de la buée sur les vitres de la cambuse et des premières gelées blanches, on convoque le hachoir et le cochon comme si c'était la toute première fois, quand on eut le droit de tourner manivelle. Avec un mélange d'appréhension et d'émotion digne d'un premier rendez-vous. Tous les ans, on revit le même dépucelage culinaire. Tout remonte : la ruelle humide et froide conduisant au marché couvert où l'on achetait les ingrédients de la terrine familiale ; le hachoir que l'on remontait de la cave dans son torchon gras d'huile de table pour éviter la rouille ; le petit surin pour éplucher les aulx ; les parfums de la gnôle et des quatre-épices. Et puis la chair crue du pâté qu'il fallait goûter pour vérifier l'assaisonnement avant de la mettre dans la terrine et de la cuire au bain-marie dans le four.
Madeleine de Proust
«Les parfums du pâté de campagne sont ma madeleine de Proust», écrit Marie-France Bertaud dans son Petit Traité du pâté (1), à qui l'on doit déjà un délicieux Petit Traité du haricot (2). Courrez acheter ventre à terre les deux tant ces livres nourris de savoirs et de goûts se révèlent indispensables aux fourneaux comme dans la bibliothèque gastronomique. Marie-France Bertaud explore toutes les formes du pâté dont l'histoire est aussi longue et riche que la sublime recette de «l'oreiller de la belle Aurore», véritable monument patrimonial dédié aux farcissures giboyeuses d'automne. Marie-France Bertaud nous entraîne ainsi dans l'Antiquité quand «l'empereur romain Néron raffolait du pâté de foie de gélinotte, qu'il servait lors de ses banquets démesurés. Dans le De re coquinaria d'Apicius, au IVe siècle, on peut lire la recette d'un foie gras gavé aux figues (jecur ficatum), émincé avec un roseau, trempé avec du garum, pilé avec du poivre, de la livèche et deux baies de laurier, puis grillé une fois qu'il est entouré d'une crépine».
William Shakespeare
L'histoire du pâté est loin d'être un long fleuve tranquille sur lequel vogueraient les terrines. Dans son chapitre «Amour, gloire et pâté», Marie-France Bertaud nous conte un épisode saignant : «Soyons gores pour commencer et entrons de plain-pied dans la mythologie grecque, peu avare de récits transgressifs sur le cannibalisme et la sexualité. Ce thème, William Shakespeare (1564-1616) s'en est emparé pour l'explorer dans sa tragédie Titus Andronicus ou la Très Lamentable Tragédie romaine de Titus Andronicus. Il faut avoir le coeur bien accroché car on assiste à un banquet particulièrement sanglant au cours duquel Tamora, reine des Goths puis impératrice, et Saturninus, l'empereur, festoient d'un pâté fait de la chair et du sang des propres enfants de la reine Tamora, sacrifiés auparavant par le général romain Titus et sa fille Lavinia. Cette dernière se venge ainsi de son viol et de ses mutilations, mais elle sera aussi sacrifiée ensuite par son père !» Foin de massacres au hachoir dans les recettes du Petit Traité du pâté mais une évidence rappelée par son autrice : «Le pâté est consensuel. Tout le monde s'accorde pour lui trouver toutes les qualités.» Il y en a pour tous les goûts dans ce bouquin généreux et lumineux : du «pâté d'ermite aux noix du Périgord» (vegan) aux «rillettes de joue de porc à la Kriek» en passant par la «terrine de chabichou du Poitou aux échalotes confites» et les «petits pâtés de Pézenas».
Ce week-end, tentez donc la «terrine de campagne familiale» de Marie-France Bertaud.
Il vous faut : 400 g de gorge de porc ; 300 g d'échine de porc ; 300 g de foie de porc ; 4 gousses d'ail hachées ; 3 oignons ciselés ; un bouquet de persil haché ; 10 cl de crème épaisse ; 3 oeufs ; 5 cl de cognac ; 2 cuillères à café de sel (maximum 20 g au kilo) ; 1 cuillère à café de poivre noir ; 1 cuillère à café de quatre-épices ; 3 feuilles de laurier ; 1 branche de thym ; une barde de lard.
Coupez grossièrement les viandes en morceaux et passez-les au hachoir à grille fine. Réunissez-les dans un grand saladier avec le persil, les gousses d'ail, les oignons, la crème, les oeufs, le cognac, le sel et les épices. Amalgamez à la main le tout avec soin.
Disposez la moitié de la barde dans le fond de la terrine et couvrez avec la préparation. Posez dessus les feuilles de laurier, la branche de thym et couvrez en croisillons avec le reste de barde de lard découpé en lanières larges.
Faites cuire au bain-marie à four préchauffé 180 degrés pendant deux heures. Laissez la terrine reposer au minimum une journée avant de la consommer. Elle sera encore meilleure après deux jours.
Marie-France Bertaud conseille de déguster sa terrine avec un «vin rouge AOC Fiefs vendéens Mareuil cépage : négrette».
Deux ostéopathes vous invitent à revoir vos postures à chevalRédigé le Mercredi 3 novembre 2021
Deux ostéopathes vous invitent à revoir vos postures à cheval
Que le cavalier classique en couverture de cet ouvrage ne rebute pas les cowgirls ou cowboys les plus à cheval sur la tradition western ! Ce qui compte ici ce sont les postures, les bons gestes à acquérir, les positions à corriger. Bref, c'est ce qui se passe à l'intérieur des corps, celui du cheval et celui de la cavalière ou du cavalier.
Frédéric Brigaud et Joséphine Lyon, les auteurs, sont tous les deux ostéopathes. Leur objectif est de partager leurs connaissances pour donner au lecteur les moyens d'interagir efficacement avec sa monture en toute situation, comprendre la gestuelle à mettre en oeuvre afin d'optimiser la relation cavalier/cheval mais aussi de préserver son corps et celui de sa monture, en connaissant ses limites. Au final que chacun y gagne en confort donc en plaisir et en performance.
La dépêche du MidiRédigé le Mercredi 14 juillet 2021
La dépêche du Midi
Ces mots ont une drôle d'histoire.
En enfilant un pyjama, imaginiez-vous que ce mot emprunté aux Anglais venait en fait de leurs lointaines colonies, par l'ample pantalon nommé« pay-jamai »? Ou que la nausée indique à la fois l'envie de vomir, mais aussi, en grec ancien, le navire agité qui la provoque ?
Le jeune érudit ariégeois Hugo Blanchet, enseignant chercheur à l'université de Bordeaux, et la graphiste de même origine, sa compagne Anouck Ferri, publient un abécédaire illustré de ces mots voyageurs choisis parmi les plus usités. De budget, provenant d'une bourse gauloise, à zizanie qui pourrait « être la plus ancienne appellation connue du blé » devenue mauvaise herbe en ancien français, en passant par glamour associé à... grammaire, ce dico un peu dingue voyage déjà dans les librairies françaises autour du monde. Juste retour des choses !
La REf (magazine de la Fédération française de l'ÉquitationRédigé le Mardi 13 juillet 2021
La REf (magazine de la Fédération française de l'Équitation
Tout un programme concocté par les ostéopathes DO, Frédéric Brigaud, spécialiste de biomécanique humaine, et Joséphine Lyon, cavalière spécialisée en ostéopathie équine. Ils présentent à deux voix dans une vidéo leur livre qui propose au cavalier d’affiner la connaissance de sa gestuelle pour l’optimiser en phase avec la biomécanique du cheval.
L’ouvrage cherche à donner les clés pour analyser sa gestuelle, prendre conscience des gestes adaptés et inadaptés et trouver des solutions pour corriger les erreurs.
Une somme qui part de rappels anatomiques et scientifiques pour faire le tour du sujet, élément par élément, bassin, bras, jambes, tronc et colonne vertébrale, avec en ouverture
les fondamentaux et pour conclure les chapitres sur Posture et équilibre du cheval, puis Préparer, entretenir et équilibrer son corps, ce qui fait le tour du sujet.
Grand prix magazine juillet/août 2021Rédigé le Jeudi 1 juillet 2021
Grand prix magazine juillet/août 2021
Quel cavalier n'a pas rêvé d 'une pratique de l’équitation fluide, efficace, sans heurt et sans douleurs?
Cet ouvrage rédigé par Frédéric Brigaud, spécialiste en biomécanique du sport, et Joséphine Lyon, ostéopathe exerçant à Paris depuis 2011, offre des clés pour analyser sa gestuelle et développer une gestuelle équestre, afin d'optimiser la relation avec le cheval et de se préserver des blessures.
Ce livre de plus de trois cents pages aidera tout cavalier à corriger, stabiliser et renforcer sa posture, à développer une dynamique corporelle en adéquation avec la pratique de l’équitation, qui exploite au mieux l'ensemble des ressources biomécaniques du corps, à améliorer l’équilibre et l'interaction du couple cavalier/cheval, et à intégrer le confort du cheval à la discipline. Aussi, des QR codes permettent d 'accéder à des vidéos illustrant différentes techniques et exercices à reproduire en selle.
Courrier de la Guilde des terroirs (juillet-août 2021)Rédigé le Jeudi 1 juillet 2021
Courrier de la Guilde des terroirs (juillet-août 2021)
(…) Comme toute grande séductrice, la tomate fait feu de toutes les facettes de sa personnalité : fraîche et naturelle ici, épicée ou sophistiquée, entière, pelée, ou en jus. La tomate est pluriel, tout comme les anecdotes qui accompagnent sa diffusion. Partons pour un voyage dans l'univers de la tomate.
Voici un livre entièrement consacrée à la tomate. Son auteur, d’aucuns disent à présent autrice (!), détaille le sujet grâce à un travail de recherche impressionnant. Sa quête de poissons fossiles, liée à son parcours professionnel de paléontologue au CNRS, dont elle est aujourd’hui Directrice de recherche honoraire, a conduit Mireille Gayet en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie et de là … en Amérique du Sud. Sa confrontation avec la tomate était inévitable !!! (…)
Mireille Gayet développe avec simplicité, mais non sans érudition, cette épopée de la tomate travers une série de thèmes : De l’incompréhension linguistique chez les conquistadors entre la tomate et le tomatillo des Aztèques ; De l’adoption d’un légume à la réputation sulfureuse ; De l’histoire survolée de sa découverte européenne. L’ouvrage traite encore De la beauté de fruits polymorphes aux couleurs de l’arc-en-ciel et souligne que la tomate cerise est une ancêtre qui ne s’est pas fait oublier. L’ouvrage aborde par ailleurs à la « réflexion sur une définition qui fait débat dans les chaumières » : la tomate : fruit (botaniquement parlant) ou légume (selon le droit douanier des Etats-Unis) ?
Après une introduction explicative bien documentée sur l’origine géographique, l'histoire et la grande diversité (à travers les différentes espèces, formes et couleurs) de ce fruit-légume, Mireille Gayet rend compte de son autre passion pour la cuisine et la gastronomie. Le Petit trait de la tomate développe une série de questions générales, avec tous les conseils et astuces nécessaires pour leur bonne compréhension. Faut-il émonder, monder, peler ou éplucher les tomates ; De la nécessité de conserver un fruit d’été devenu incontournable en hiver ; De la différence entre une tomate séchée et une tomate confite ; Des conserves qui servent de condiments… Puis, le livre décline un grand nombre de recettes classiques ou originales, salées ou sucrées, expliquant les mille manières de cuisiner les différentes variétés de tomates (rouge, verte, jaune, noire… ; ronde, aplatie, côtelée, pruniforme,…). Cuisine française ou du monde,... il y en a pour tous les goûts. Un voyage des sens avec : des sauces et condiments (Sauce capuliato ; Vrai coulis de tomates à l’ancienne ; ketchup maison, Chutney à la tomate rouge ; Sauce cocktail ; Sauce vierge à la tomate, …), des soupes et potages (gaspacho Andalou ; Soupe chinoise à la tomate et à la fleur d’oeuf,…), des petites bouchées (Tomates cerises en sucette, …), des entrées (Clafoutis aux tomates cerises,…), des salades (Salade caprese ; salade juive tunisienne Makbouba,...), des pâtes et sauce tomate - une rencontre curieusement tardive (Spaghettis - la sauce tomate à l’italienne ; Tagliatelles à la bolognaise,…), des pizzas (vraies pizzas napolitaines ; pizza napoletana margherita,…) ; des beignets, croquettes, boulettes (Beignets de tomates à la menthe ; Croquettes de poulet aux tomates confites ; Cromesquis aux tomates confites et à la ricotta,…), des plats de tomates et de viande (Tomates farcies familiales aux restes de viande,…), des plats de tomates et de poisson (Poisson à la sauce Dugléré,…), des plats végétariens (Salsa la mode aztèque ; Ratatouille niçoise…), des desserts et sucreries (Gâteau aux tomates vertes et aux abricots ; Tomates frites au lait-de-poule ; Confiture de tomates, …), des jus et cocktails (Jus de tomate maison ; Bloody Mary, …), etc.
De chapitre en chapitre, comme autant de haltes, au fil d'un tour du monde haletant, le Petit trait de la tomate de Mireille Gayet dévoile au lecteur, gourmand et curieux, la belle et tumultueuse histoire de ce végétal.
On vous propose de préparer pour ce week-end une «nage de fraises aux épices» dénichée dans l’éblouissant Petit traité du poivre de Sylvie Jobbin-Le Moal, un voyage culturel et gustatif dans le monde immense des poivres. Dans sa recette, elle utilise des baies roses qui sont injustement appelées «poivre rose» alors qu’il s’agit en réalité d’un faux-poivrier. Elle explique : «L’arbre (Schinus molle, poivre rose, faux poivrier ou encore poivrier d’Amérique) est originaire d’Amérique du Sud mais il a été introduit dans différentes régions du globe comme Madagascar, La Réunion, l’Espagne, le sud de la France, etc. En Floride, cet arbre est interdit car il envahit facilement les zones peu forestières et a fini par détruire la flore locale. Vous pouvez en planter dans votre jardin, à condition d’habiter dans une zone assez chaude : plantez un pied mâle et un pied femelle si vous voulez avoir des fruits.»
Mis en place par le graphiste David Rault et par Olivier Deloye, enseignant à l’école SupdePub de Bordeaux, Typex (Typographie expressive) est un événement annuel de trois jours. Son objectif : faire que se rencontrent les typographes et les étudiants en graphisme pour échanger sur les questions essentielles sur le dessin de caractères d’aujourd’hui. Cet ouvrage retranscrit les quatre tables rondes annuelles, de 2015 à 2019. On y retrouve donc les propos des intervenants :
Christophe Badani, Jean-Louis Gauthey, Julien Priez, Jean Alessandrini, Jack Usine, Lionel Orient Dutrieux, Jean-Baptiste Levée, Alain Beaulet, Thierry Fétiveau, Julie Morel, CédricGatillon, Benoît Bodhuin et Massin (1925-2020), dont ce fut l’une des dernières interventions.
Il était une fois une boule cabossée et terreuse devenue reine des cuisines du monde entier. Le conte de fées avait pourtant mal commencé pour la pomme de terre: quand elle est arrivée en Europe par l'Espagne en 1562, on s'entichait plutôt dμ cacao ou de la canne à sucre. L’Eglise, qui ne percevait pas d'impôts sur les racines, la qualifiait même de «nourriture pour cochons». On préférait lui attribuer des vertus médicinales: Philippe II en offrit au pape Pie IV pour soigner sa goutte. Le saint homme disparut quelques mois plus tard, mais la patate lui a survécu. En cuisine plutôt que dans la boîte à pharmacie.
Venue de loin - elle est née en Amérique du Sud, au pied de la cordillère des Andes-, elle s'acclimate partout. Sa famille compte des milliers d'espèces, sauvages ou hybrides, engendrées par les particuliers qui les replantent dans leurs champs. En France, dès le XVII• siècle, elle est dans toutes les régions. En Suisse et en Allemagne, on en fait déjà du schnaps et de la vodka. Son succès ne tarde pas à attirer les vaniteux: « Contrairement à ce qu'il prétendait, Parmentier n'a pas découvert la pomme de terre en Allemagne, rectifie Pierre-Brice Lebrun, écrivain gastronome belge, d’un Petit Traité de la pomme de terre et de la frite (Le Sureau). En revanche, il en a planté en plein Paris sur la plaine des Sablons, pour donner aux pauvres l'envie d'en manger.» À tel point que la légende associe toujours ce pharmacien militaire du XVIIIe siècle au produit, qui a même donné son nom à un fameux plat à base de purée et de viande hachée (hachis parmentier).
Sautée, soufflée, frite, vapeur, farcie...
Aujourd'hui, on en trouve dans tous les pays du monde du nord au sud: « Comme les pâtes, les pommes de terre sont universelles, constate Pierre-Brice Lebrun. Avec la mondialisation des fast-foods, la Chine est même devenue le premier pays consommateur.» Et pour cause: ce tubercule présent toute l'année cache sous son apparence anodine des trésors pour les cuisiniers.
Sa pulpe caméléon adopte toutes les textures: en purée (jusqu'à la recette fameuse de Joël Robuchon, très technique et très beurrée), sautée à la poêle, frite dans l'huile, roulée en gnocchis, à la vapeur (tiède, avec un hareng), gratinée au four (dauphinois), sous la cendre, farcie, en tartiflette et même montée en gâteau. Les déclinaisons sont infinies. Populaire et chic, la pomme de terre trouve sa place dans le frigo d'un étudiant fauché comme sur les tables étoilées.
À la table du Bristol, Eric Frechon a par exemple marié le caviar à une mousseline fumée au haddock. Guillaume Gomez, l'ancien chef de l'Élysée, estime que « c'est un
légume merveilleux et abordable, qui témoigne de la valeur du terroir français et de nos producteurs».
« Nous en avions en permanence huit variétés différentes en cuisine », précise t-il. Des agrias ou des amandas pour les pommes soufflées, dont les tranches fines plongées dans l'huile se séparent pour former un beignet creux, des charlottes pour les fameuses pommes moulées, qui ont produit leur petit effet au « déjeuner des grands chefs » organisé à l'Élysée en 2019. En 2017, on a aussi servi à Donald Trump du porc noir de Bigorre avec des pommes paille, faites à partir des belles de Neuilly-Plaisance, cultivées en Seine-Saint-Denis.
« Un rapport très fort à l'enfance»
La palette de goût est des plus diversifiées selon les variétés, plus ou moins amidonnées ou sucrées: on choisira la bintje pour les frites ou la charlotte pour les pommes sautées, les petites rattes du Touquet pour leur caractère mais aussi la pompadour, la bonnotte, l'amandine, la monalisa, la roseval, la vitelotte ou la belle de Fontenay… Certaines ont une belle longueur en bouche, d'autres jouent les seconds rôles avec brio: " C'est un support aromatique génial qui rend un simple plat exceptionneI, estime Vivien Durand, le chef du Prince Noir à Lormont (Gironde). Elles sublime tous les arômes, comme une éponge. J’adore particulièrement !celle qui est cultivée dans le village voisin, Eysines.»
Lui qui vénère les pommes landaises (à la graisse de canard) a aussi inventé une recette iodée, à partir de rondelles que l’on glisse sous un poisson avant de le servir. Alors qu’il maîtrise les très techniques pommes soufflés (par exemples au homard!). Vivian Durand angoisse quand il sert une simple purée : « Parce que les plats de pommes de terre ont un rapport très fort à l’enfance, chaque client a comme repère le souvenir divin de celle de sa mère ou de sa grand-mère… la comparaison est intenable ! »
11 millions de tonnes chaque année
Dans cette galaxie « patatière », les frites tiennent une place à part. Les bâtonnets sont un des dix plats les plus populaires au monde. Onze millions de tonnes sont consommées chaque année. « Pour un Belge comme moi, la frite, ce n'est pas que de la pomme de terre, c'est un concept, c’est artistique, explique Pierre-Brice Lebrun. Pour nous, c'est un repas à part entière, pas un accompagnement. Et on les déguste dans les friteries, pas au restaurant. Elles doivent croustiller à l'extérieur et fondre à l'intérieur. » D'où la recette qu'il nous propose.
On peut préférer, dans un tout autre genre, le pâté bourbonnais. La cuisinière et auteure Anne Etorre n'a jamais eu autant de succès sur Instagram qu'avec cette tourte aux patates, à la crème et au comté. Sa recette du bonheur est à la portée de tous: dans un moule beurré, on étale une pâte feuilletée et on alterne des couches de pommes de terre amandine taillées sur deux millimètres, de pulpe d'ail noir mélangée à de la crème crue sel e! poivre, de comté râpé et de persil ciselé. On recouvre d'un deuxième cercle de pâte feuilletée et on pince les deux pâtes ensemble. On badigeonne de jaune d'oeuf, on fait un trou pour l'aération et on enfourne
1 h 15 à 180 °C. Son conseil? Des pommes de terre de taille égale pour une cuisson homogène. De quoi retrouver la patate.
Les Nouvelles de l'Institut de la Gastronomie Française n°4 - Printemps 2021Rédigé le Lundi 22 mars 2021
Les Nouvelles de l'Institut de la Gastronomie Française n°4 - Printemps 2021
Le poivre, épice universelle, « or noir » (pour certains ; pas nécessairement les planteurs), « perle noire » de la cuisine… mais, victime de son succès, sa qualité ou son emploi laissant souvent à désirer. Devenu un produit banal, le « roi des épices » n'a souvent pour lui que son piquant, alors qu’il peut donner tellement plus. Le Petit traité du poivre (14x22, 160 p., 14,90 €, illustrations évocatrices d’Agnès Doney) dresse les points de repère pour savoir reconnaître un bon poivre et savoir l’utiliser. Qu'il soit blanc, vert, rouge ou noir, grand « cru » ou non, cultivé ou sauvage, variété locale ou pas, Piper nigrum, le fruit d'une liane grimpante vertigineuse de la famille des pipéracées, donne des baies (grains regroupés formant une grappe) dont le degré de maturité, le terroir, le traitement… concourent à faire la différence. Mais attention prévient Sylvie Jobbin-Le Moal : bien qu'elles n'appartiennent pas à la famille des pipéracées, certaines épices sont communément appelées « poivre », en raison d'un goût ou d'une forme assez comparable. C'est le cas du poivre rose, du poivre de Cayenne, de Sichuan, de la Jamaïque, de Selim, de Tasmanie…
Poivrer c’est voyager ! Au chapitre des voyages, le Petit traité du poivre offre des excursions passionnantes, dans le temps et l’espace. On traverse les océans et les déserts pour vendre ou acheter le poivre, on revisite les cités qui se sont faites la guerre pour en posséder le contrôle... Le chemin est long, car depuis des milliers d’années le poivre accompagne l’humanité pour ses rites religieux, ses parfums, ses remèdes traditionnels et ses cuisines. La culture du poivrier, originaire de la côte Ouest de l’Inde (État du Kérala), s’est répandue dans une grande partie de l’Asie du Sud-Est, principalement au Vietnam, en Indonésie, Malaisie, au Sri Lanka, en Chine... mais aussi en Amérique du sud (Brésil…) et en Afrique,…). Comme le vin, le café ou le thé, le poivre a ses grands crus qui n’ont aucun secret pour Sylvie Jobbin-Le Moal : poivre blanc du Penja (Cameroun), à la fois puissant et suave, lampong d'Indonésie, associant des notes de bois, de cuir et de brioche à des saveurs acides rappelant le poivre vert, poivre sarawak de Malaisie aux notes réglissées et aux parfums de sous-bois, sans oublier le fameux MG1 de Malabar. C’est ainsi qu’un jour, sa rencontre avec Joseph, producteur de poivre en Inde (au Kérala), puis la découverte qu'il existe plus de 2 000 espèces de poivres au monde, ont ouvert à Sylvie Jobbin-Le Moal une porte vers d’autres pays, de nouvelles cultures et même l'Histoire et vers un univers infini d'anecdotes, d'expressions, de parfums, de goûts et de recettes pour s’éveiller à la voie de la gastronomie.
L’usage du poivre est en effet trop souvent confondu avec l’art militaire du camouflage. Or, comme toutes les épices, le poivre doit se faire sentir sans chercher à dominer. Sylvie Jobbin-Le Moal expérimente un poivre, tente un mariage, ose une cuisson. Et, l’alchimie tient ses promesses. Elle réussit une belle équation gourmande, nées par déduction ou par hasard, ou par transposition d’un autre plat. Cuisinière à part entière ou entièrement à part (?), l’auteur (l’autrice !) a le mérite de nous faire partager nombre de ses recettes (salées et sucrées) originales. Prouvant ainsi qu’elle n’était pas moins qualifiée que d’autres sous prétexte qu’elle a été nourrie de livres d’agronomie plutôt que de recueils de gastronomie. Ses emprunts aux sources historiques et sa géographie des recettes séduisent. Sa cuisine n'a pas peur des apports étrangers et lointains, au contraire, elle se construit en partie sur eux. Tentative après tentative, on sent que cette manipulatrice de saveurs a peaufiné telle ou telle recette jusqu’à en trouver la formule idéale. Mais un livre qui ne donnerait que des recettes serait perdu pour une consommation juste et éclairée. Aussi ajoute-t-elle tours-de-main, conseils et astuces, comme : grains de poivre entiers en début de cuisson, mais poivre moulu en fin de cuisson. « Poivrez en fin de cuisson, car seule la pipérine piquante résiste à la chaleur, tandis que tous les parfums présents dans les huiles essentielles s’envolent ; il est donc inutile, voire criminel de poivrer en début de cuisson ». Ainsi s’exprime cette pepper addict qui a fait du poivre et des épices son métier, en ouvrant il y a plus de dix ans un magasin Des épices à ma guise (44150 Ancenis), dans lequel « elle ne passe pas une seule journée sans avoir une nouvelle recette à tester ou sans avoir envie de découvrir un nouveau poivre ».
Epicez-vous la vie avec Le Petit traité du poivre de Sylvie Jobbin-Le Moal, exploratrice de saveurs. Elle en sera d'autant plus savoureuse ! Un livre intéressant, bien écrit, instructif et agréable à lire.
Elle révèle les secrets du poivre dans un livre épicé
Tout juste sorti aux éditions du Sureau, le Petit traité du poivre, écrit par Sylvie Jobbin-Le Moal, spécialiste des épices installée à Ancenis, donne l'eau à la bouche.
Ouvrir le Petit traité du poivre, c'est comme prendre un grimoire dans un format intimiste, précieux. Papier fin, illustrations, recettes et secrets. sont au rendez-vous du dernier ouvrage de Sylvie Jobbin-Le Moal, épicière, fondatrice des Épices à ma guise, en. 2010, à Ancenis-Saint-Géreon.
Signée aux éditions du Sureau, dans la collection des petits traités, l'auteure y confie le fruit de ses recherches, avec comme objectif de « redonner ses lettres de noblesse à une perle noire, devenue banale dans nos cuisines».
Une histoire veille de 5000 ans
Apprendre à reconnaître un bon poivre et l'utiliser à bon escient, telle est la promesse de l'ouvrage. Mais on y découvre aussi l'histoire de l'épice la plus consommée au monde depuis 5 000 ans. « Le poivre a un temps coûte plus cher que l'or et a occasionné le premier tour du monde en bateau. Il a mené l'histoire mondiale pendant des milliers d'années, s'enthousiasme Sylvie Jobbin-Le Moal. On a des traces d'utilisation du poivre avant les Égyptiens pour des utilisations culinaires. Les Égyptiens l'ont aussi utilisé pour des rituels. On a, par exemple, retrouvé des grains de poivre dans des momies. »
Sylvie Jobbin-Le Moal voyage régulièrement à la recherche des grands crus et a même travaillé dans une plantation en Inde, découvrant ainsi des savoirs faire qui font la différence « avec les immondes poudres grises qu'on trouve dans les poivrières en plastique. D'ailleurs, le poivre gris n'est qu'une invention marketing. Cela n'existe pas,. ce n'est jamais que du poivre noir moulu ! »
Autour d'un vocabulaire proche de. celui de la parfumerie et des familles olfactives comme les hespéridées, les fougères, les floraux, les mentholés ou les boisés, Sylvie Jobbin-Le Moal invite le lecteur au voyage, sur les traces de la petite graine. « Ce qui différencie un poivre blanc, noir ou rouge, est le moment de la cueillette », explique-t-elle.
Chacun, selon sa provenance, a des atouts particuliers : « Le malabar noir est l'ancêtre de tous les poivres. Issu de l’Inde, il est allé. partout même au Brésil. Il est très vif et très précis. Le poivre sauvage de Madagascar est beaucoup plus floral, légèrement parfumé, moins piquant. C'est un bon poivre pour . débuter. Alors que le cubèbe, d'Indonésie, a des notes d'eucalyptus avec beaucoup de fraîcheur, le poivre de Kampot, cambodgien, a une très bonne réputation car la cueillette est très précise, presque grain par grain. »
Sucré, salé
Au travers de recettes, l'auteure rappelle qu'il s'utilise tant pour les mets sucrés que salés: « Au Moyen Âge, la cannelle allait dans le salé comme dans le sucré. Le poivre aussi. Il va sur tout, magnifiant sans jamais dénaturer. » Le Petit traité du poivre donne l'eau à la bouche. Il regorge aussi de conseils et personne ne pourra plus ignorer, après sa lecture, qu'un poivre ne s'utilise qu'en fin de cuisson, afin de préserver les arômes et éviter l'évaporation des nombreuses huiles essentielles qu'il contient.
Atabula : la sélection Atabula de janvier 2021Rédigé le Vendredi 22 janvier 2021
Atabula : la sélection Atabula de janvier 2021
S'il vit aujourd'hui son heure de gloire dans les cuisines du monde entier, le poivre n'a pas toujours été une baie utilisée à des fins culinaires. Depuis des millénaires, il accompagne les rites religieux, parfume et soigne les civilisations du monde entier. Dans son petit traité qu'elle consacre à cette baie qui rythme désormais nos assaisonnements, Sylvie Jobbin-Le Moal relate l'histoire de cet « or noir ». Dans les quelque 160 pages de l'ouvrage, elle explique également comment reconnaître un bon poivre et comment l'utiliser sciemment pour permettre à ce produit de retrouver toutes ses lettres de noblesse.
étapes (janvier-février 2021) Rédigé le Vendredi 1 janvier 2021
étapes (janvier-février 2021)
Dix ans après la neuvième édition, David Rault et Michel Ballerini proposent une réédition, revue et augmentée, des Régles de l'écriture typographique du français par Yves Perrousseaux. L'ouvrage se scinde en trois parties. Un bref historique de l'écriture occidentale présente la naissance de l'alphabet, l'histoire de Gutenberg ou encore l'arrivée de la typographie numérisée. La seconde partie, plus conséquente, explique les règles élémentaires de composition typographique.
De l'emploi des majuscules à celui des guillemets, de l'écriture des nombres à l'utilisation des espaces et de la ponctuation, le livre aborde toutes les questions qui se posent quand on saisit un texte.
Enfin, le dernier chapitre avance quelques conseils pratiques et illustre les différents types d'espaces, les approches et les signes de correction.
Ouvrage didactique et pratique, ce guide tient compte de l'évolution des logiciels et des règles ou des habitudes qui ont pu en découler. Il s'adresse tant aux graphistes réalisant des maquettes qu'aux étudiants rédigeant un mémoire ou une thèse.
CaractèreRédigé le Vendredi 1 janvier 2021
Caractère
Ce livre s'adresse à celles et ceux qui ne possèdent pas, ou très peu, de connaissances typographiques nécessaires pour composer correctement un article, une brochure ou une publication.
En trois parties - historique de l'écriture, principales règles de l'écriture typographique
et quelques informations pratiques, ce guide propose aussi un index qui permettra
de faciliter sa recherche sur les majuscules ou minuscules, l'emploi du romain ou de l'italique ou encore les chiffres et les nombres, ou les règles sur les espaces et les tirets. À noter également des chapitres sur la fabrication du papier, l'invention de la typographie par Gutenberg ou encore les majuscules accentuées.
Dans sa 10e édition, ce livre est rigoureux tout en étant convivial, notamment en mettant certaines lettres en rouge pour une meilleure lisibilité.
Les Nouvelles de VersaillesRédigé le Mercredi 21 octobre 2020
Les Nouvelles de Versailles
Un petit livre de 60 recettes, autour des lentilles, pois cassés, pois chiches et autres haricots, est réédité. Légumes secs & légumineuses, je vous aime est l'un des nombreux best sellers publiés sous la plume de la Virofaysienne Béatrice Vigot-Lagandré.
Un ouvrage à prix tout doux, 10 euros, petit format 14x22, à la couverture plastifiée, idéale pour l'ouvrir en cuisine et c'est bien là le but d'un tel petit livre. Vertus alimentaires
La belle mise en page de l'éditeur, Le Sureau, est servie par des dessins originaux, qui rendent ce livre de cuisine agréable à parcourir pour les yeux aussi. Des dessins signés Colette Lagandré, artiste peintre.
Une réédition, après celle de 2007, qui rassemble des recettes courtes, aisées à entreprendre. « Pas plus de 30 minutes, avec des produits faciles à trouver », précise l'auteure.
Un préambule signé Anne Hudson, un petit dossier sur les légumes secs, permettent de découvrir les vertus et ce que sont ces aliments, un temps bannis des assiettes. « Accusés à tort de faire grossir, ils redeviennent aujourd'hui très tendance. Les chefs n'hésitent plus à les mettre à leur carte et les nutritionnistes les recommandent chaudement », souligne Béatrice Vigot-Lagandré.
Salade de haricots blancs au fenouil et parmesan, crème de lentilles et saucisse fumée, houmous, falafels, ce livre re gorge d'idées à cuisiner sans se prendre la tête. Aubergines, je vous aime, du même auteur, connaît sa troisième réédition.
Sur le même principe, toujours au Sureau, il permet de découvrir une aubergine qui se plaît aussi autrement qu'en ratatouille.
Depuis 20 ans, Béatrice Vigot-Lagandré s'est attaquée aux légumes, aux fruits, aux recettes qui font du bien, aux yaourts, à la pâtisserie ou aux recettes d'Asie. Près d'une cinquantaine d'ouvrages pour cette touche-à-tout qui a commencé sa carrière loin des fourneaux. Journaliste culinaire
« Des études de langues étrangères appliquées, un DESS de commerce international, m'ont conduit à travailler 10 ans, à La Défense, dans le transport international. Un secteur qui m'a toujours beaucoup déplu », confie Beatrice Vigot-Lagandré. « Je voulais travailler dans le journalisme », ajoute-t-elle. Courgettes, je vous aime, accepté par Le Sureau en 2001, permet à la Viroflaysienne d'entamer une totale reconversion professionnelle. Le livre sera dans le top 15 des livres de cuisine en 2001.
«Anne Hudson m'a donné ma chance pour devenir son assistante sur Gourmet TV, grâce à elle j'ai réussi cette reconversion. Je travaille actuellement pour Cuisine Actuelle, les sites cuisineactuelle. fr et 750 g, tout en poursuivant mon activité d'auteur», souligne cette journaliste.
Fan de fruits et légumes frais, amatrice compulsive de fromage et de chocolat, Béatrice Vigot-Lagandré privilégie les produits locaux, de saison, qu'elle trouve le plus souvent au marché de Versailles.
Emmanuel Fèvre
Les conseils d'un pro pour devenir un hôte parfait Son livre «L’art d'être un hôte parfait» vient de sortir en E-book. David Chenuet, habitant de Saint-Guinoux, nous livre quelques conseils...
À l'ère de Cyril Lignac dans nos cuisines, il y a encore un aspect à ne pas négliger pour que le tableau culinaire soit complet : l'art d'être un hôte parfait. Et ça tombe bien, David Chenuet, hôtelier-restaurateur de métier, a concocté dans son petit foyer de Saint-Guinoux un livre pour nous apprendre les secrets d'une réception digne de ce nom. Des années de notes
Ce livre est le fruit de dix années d'expérience professionnelles dans la région Centre mais aussi à Cancale ou Saint-Malo. « Je notais tout sur un petit carnet : mes idées, les conseils judicieux de chefs, ce que je pouvais constater... Au bout d'un moment il était tellement fourni que j'ai pensé que ça pouvait devenir un livre ! »
Ni une ni deux, notre hôtelier de 34 ans envoie ses précieuses notes à une maison d'édition spécialisée dans les cuisines, et reçoit un accord enthousiaste. Des grands chefs en préface
Le livre, sorti en ebook, a été préfacé par Régis Marcon, Georges Blanc et Éric Guérin, des grands chefs étoilés. David Chenuet n'en est pas peu fier, lui qui leur a envoyé son ouvrage « pour voir. » «Il faut toujours tenter ! La preuve : ils ont été touchés par mon livre. »
Et alors, quelques conseils pour être « un hôte parfait » ? David Chenuet nous en livre cinq pour nous donner l'eau à la bouche :
⁃ D'abord prendre son temps, bien réfléchir au menu que l’on veut faire.
⁃ Aussi cuisiner de saison. Dans le livre, nous trouverons des tableaux avec les fruits et légumes de saison. Des fromages aussi. Et même des viandes, car oui, notre auteur nous l'apprend : même les viandes ont des saisons !
⁃ Ne pas négliger l'art de la table : faire une petite déco, avec des épis de blé, de la mousse ramassée en forêt par exemple.
⁃ Savoir faire un accord met et vin.
⁃ Et enfin, utiliser une jolie vaisselle. Car bien sûr, tout est toujours plus régalant dans un verre à pied.
Pour le reste, 60 pages de conseils attendent les hôtes en devenir.
"Marie Harel, dite inventrice du camembert, est-elle au cœur d'un complot sexiste ?" Un article de l'Obs avec Rue89 retrouver en ligne (pour les abonnés). Où il est question d'une enquête liée à notre auteur-investigateur, pourfendeur des mythes culinaiRédigé le Samedi 27 juin 2020
"Marie Harel, dite inventrice du camembert, est-elle au cœur d'un complot sexiste ?" Un article de l'Obs avec Rue89 retrouver en ligne (pour les abonnés). Où il est question d'une enquête liée à notre auteur-investigateur, pourfendeur des mythes culinai
"Marie Harel, dite inventrice du camembert, est-elle au cœur d'un complot sexiste ?"
Un article de l'Obs avec Rue89 retrouver en ligne (pour les abonnés).
Où il est question d'une enquête liée à notre auteur-investigateur, pourfendeur des mythes culinaires, le susnommé Pierre-Brice Lebrun, qui s'est intéressé au lien entre Marie Hatel et l’invention du camembert : est-il le fils de brie ou normand de souche ? a-t-il été créé dans le pêché ? est-il né dans le secret ? et si tout cela n'était – encore – qu'une légende commerciale ?
Lisez l'article et surtout son ouvrage hyper-documenté qui a nécessité des années de recherches, le célèbre et indispensable Petit traité du camembert, récompensé du Prix Terroir du 8e Grand Prix Figaro du Livre Gourmand 2017 (qui le considère comme l’un des dix meilleurs ouvrages culinaires de l’année)
Au cœur de Taris, la librairie « Appétit » est la caverne d’Ali Baba pour les amateurs d’objets culturels liés à l’univers gourmand. Livres, photos, déco, ustensiles, peintures... tout ce qui touche au beau et au bon y a sa place. Les équipes de cette librairie en liberté vous proposent leur sélection à dévorer :
LE BON SAVOIR
Tout le monde connaît l'histoire du petit bonhomme de pain d'épice qui criait tue-tête : « cours, cours, cours aussi vite que tu peux ! Tu ne pourras pas m'attraper! ». On connaît peut-être moins les origines de ce délice au miel et la cannelle. Est-il un pain ? En aucun cas. Est-il un gâteau? Pas plus. Alors... qu'est-ce que le pain d’épice? Mireille Gayet explore dans ce petit traité toutes les régions du globe où le pain d'épice est à l'honneur, fait le récit de son histoire et propose près de 100 recettes, des plus traditionelles aux plus originales.
La Voix de la Haute-MarneRédigé le Vendredi 13 mars 2020
La Voix de la Haute-Marne
Le deuxime livre de Jean-Paul Stéphan, multiple champion du monde de VTT vient d'être publié. Par le biais de 110 mots-clés, le sportif le plus capé du département livre ses secrets.
Avec ses vallons et ses forêts, la Haute-Marne est un petit paradis pour les pratiquants du VTT. C'est donc naturellement que le département accueille en son sein de grands champions de cette discipline. Jean-Paul Stéphan habite Thonnance-les-Joinville. Palmars : sept fois champion du monde et douze fois champion de France masters VTT.
2800 EXERCICES PROPOSES
Le quinquagnaire, par ailleurs professeur agrégé d’EPS au collège de La Noue à Saint-Dizier, vient de publier un second opus sur sa discipline. « Ce livre, c'est la continuation de mon premier ouvrage VTT Rouler plus vite. Il le complète de manière concrète » En effet, par le biais de 110 mots-clés, d'altitude à virage, le champion propose 2800 exercices. Il retrace dans son livre toute son expérience accumulée par des décennies d'entraînements et de courses. Par ailleurs, Jean-Paul Stéphan organise des stages. Il désirait coucher sur le papier les exercices qu'il propose alors.
Originalité de l'ouvrage : de nombreux QR-codes renvoient à des vidéos. Elles durent entre 15 secondes et 9 minutes. La plupart d'entre elles ont été tournées sur le site de la Petite Suisse au-dessus de Poissons ou dans la salle de sport de Joinville. « C'est pédagogique, c'est le but », indique l’éducateur. L'ouvrage a déjà été tiré 3000 exemplaires. Le premier livre du Thonnanais, Roulez plus vite, pourtant technique, avait trouvé 6000 acheteurs.
SORTIES VTT POUR LES ENFANTS
Parallèlement, Jean-Paul Stéphan continue s'impliquer activement dans le développement de son sport sur le territoire. Il est toujours président du club sportif de l'UCJV (Union Cycliste Joinville Vallage). De plus, chaque dimanche, le sportif propose des sorties VTT aux élèves du réseau d’éducation prioritaire de Joinville. Pour cette action de solidarité, la fondation Agir de Champagne Bourgogne vient d'octroyer au club une bourse pour l'achat de trois vélos haut de gamme à l'attention des enfants. Jean-Paul Stéphan, un champion toujours la recherche de nouvelles façons de progresser toujours dans le partage.
"Si comme nous, vous avez une passion démesurée pour les fayots, procurez-vous au plus vite le Petit traité du haricot de Marie-France Bertaud. Des cocos, lingots en passant par les mogettes, c’est une véritable encyclopédie de «ce vieux briscard de la gastronomie» qui remplit nos assiettes et régale nos papilles depuis la nuit des temps, de l’Afrique à l’Asie en passant par l’Europe méridionale. Le récit captivant de Marie-France Bertaud est ponctué de moult recettes dont le «Lobio géorgien de Mtskhéta» »
Un article à retrouver intégralement dans Libération (pour les abonnés)
Nouvel opus dans la collection « Histoire de l’écriture typographique » – après ceux sur Roger Excoffon ou François Boltana – la vie et l’oeuvre de Morris Fuller Benton mettent en lumière l’importance de son travail dans l’histoire de la discipline. En quarante ans de carrière, ce typographe prolifique produisit plus de 200 caractères, dont les iconiques Franklin Gothic ou Century Schoolbook. Grâce à son approche transversale, Olivier Chariau parvient à exposer clairement le contexte historique et technique qui aboutira à l’avènement de la typographie moderne, dont Morris Fuller Benton sera l’un des principaux porte-drapeaux au début du XXe siècle. L’ouvrage, richement documenté, rend les lettres de noblesse au typographe, dont les caractères ornent, aujourd’hui
Que recouvre l’expression « rapport texte-image » que nous utilisons si souvent pour parler de graphisme, d’illustration ou de bande dessinée ? À. travers son ouvrage, Gaby Bazin interroge la polysémie du terme en dressant un inventaire où les différentes disciplines apportent des réponses complémentaires. Le phylactère – la bulle de bande dessinée – lui sert de fil conducteur pour construire sa réflexion, qui met en regard des pratiques allant de l’époque médiévale jusqu’à nos jours. Il est l’élément pivot qui permet de représenter la parole dans l’espace de la page en permettant la cohabitation du texte et de l’image. Lettrages & phylactères est un ouvrage réjouissant et didactique, où les images de Robert Massin dialoguent avec celles de Chris Ware ou de Julie Doucet.
Après avoir publié VTT Rouler plus vite en 2008, Jean-Paul Stéphan professeur agrégé EPS, multiple champion de France et du monde VTT masters, animateur de nombreux stages) récidive en 2019 avec VTT Exercices, qui est destiné à tous les vététistes désireux de progresser, et tout particulièrement aux encadrants VTT de toutes sortes. L’ouvrage contient plus de 2500 exercices de VTT classés par thèmes rangés par ordre alphabétique (110 thèmes traités) qui font la part belle aux aspects techniques, maniabilité, préparation physique avec et sans matériel, « bike and run », fractionnés ludiques, techniques d’animation de groupe… Originalité de l’ouvrage : l’insertion de 49 QR-Codes qui donnent accès à autant de vidéos de démonstration. C’est donc un « livre augmenté » qui conviendra aux lecteurs… de pages et d’écrans.
Le Républicain LorrainRédigé le Jeudi 21 novembre 2019
Le Républicain Lorrain
En librairie : VTT : un guide référence !
Notre sélection du jour de livres dédiés au sport s'adresse aux vététistes. Amateurs ou confirmés.
Simples amateurs. Vététistes débutants ou confirmés. Éducateurs, professeurs d’EPS, entraîneurs. Que vous cherchiez à améliorer votre technique, à progresser physiquement, à organiser et varier vos entraînements ou encore à animer des séances, ce livre est pour vous !
Un guide signé Jean-Paul Stéphan, sept fois champion du monde et onze fois champion de France masters VTT, qui propose la bagatelle de 2800 exercices. Pratique grâce à son classement en 110 mots clés, cet ouvrage permet de trouver très facilement le thème recherché en plus de conseils diététiques ou liés à la récupération par exemple.
Le tout dans un style « volontairement bref, concis et dynamique ». Pédagogique en somme… Facile d’utilisation, il offre également un complément en images à travers de nombreux QR-codes donnant accès à des vidéos qui présentent les exercices proposés. Idéal pour compléter certaines explications techniques et, surtout, visualiser votre future sortie sur le terrain.
Vélo tout terrrain n°249Rédigé le Jeudi 24 octobre 2019
Vélo tout terrrain n°249
Onze ans après la parution de son ouvrage VTT rouler plus vite, Jean-Paul Stéphan propose, avec VTT Exercices, un livre complémentaire qui contient près de 3 000 exercices pour progresser. L’originalité émane de la présence de 49 QR Codes donnant accès à des vidéos présentant les exercices. Des mots clé (110) permettent de choisir les domaines dans lesquels on souhaite progresser.
Vélo tout terrain n°248Rédigé le Mardi 1 octobre 2019
Vélo tout terrain n°248
Onze ans après la publication de son livre « VTT, rouler plus vite », Jean-Paul Stéphan (7 fois champion du monde -12 fois champion de France Masters VTT) revient avec une suite, « VTT Exercices » aux Éditions Desiris, basée sur des mots-clés et des exercices. Pour animer une séance d’entraînement ou pour s’entraîner en solitaire, le vététiste ou l’éducateur sportif n’aura qu’à ouvrir le livre à la page du mot-clé correspondant au type de séance souhaitée, avant de piocher dans les différents exercices proposés. Et grâce à la présence de QR-Codes, le lecteur pourra se reporter vers 50 vidéos démonstratives. « VTT Exercices » contient 110 mots-clés, près de 3000 exercices.
De quoi faire pour s’améliorer dans sa pratique de cross-country. Le livre sortira le 8 octobre, au moment du Roc d’Azur. Jean-Paul Stéphan le présentera alors sur le stand.
Jean-Paul Stéphan a toujours le nez dans le guidon et l’envie de faire partager son savoir. Onze ans après la publication de son livre d’entraînement « VTT : Rouler plus vite », le sextuple champion du monde Master et prof agrégé d’EPS reprend la plume en proposant « VTT Exercices », un ouvrage découpé autour de 110 mots-clés et de 2 800 exercices pratiques s’y rapportant. Pour tout savoir sur le lactique, le seuil anaérobie, réchauffement, le foncier, le braquet et bien d’autres points sur lesquels progresser, plongez-vous dans les 288 pages de « VTT Exercices ». Petit plus: des QR-Codes permettent d’accéder à une cinquantaine de vidéos mettant en pratique les théories de maître J-P. Stéphan.
L'Equipe magazine Rédigé le Samedi 28 septembre 2019
L'Equipe magazine
Ouvrage recommandé par l'Equipe magazine dans le dossier Happy Andes
L'auteur de ce livre, le docteur Gérard Guillaume, est rhumatologue, qualifié en immuno-rhumatologie, médecine et traumatologie du sport, nutrition du sport, acupuncture, médecine manuelle et phytothérapie. Il a été consultant à l'Insep et médecin de l'équipe cycliste professionnelle de la Française des Jeux de 1999 à 2015.
Sud Ouest gourmand Rédigé le Vendredi 6 septembre 2019
Sud Ouest gourmand
L’histoire du pain d’épice regorge de vrais et de faux récits. C’est cet entrelacs, qui va de l’Antiquité, à nos jours, que tente de démêler l’auteure. Car les ancêtres du pain d’épice sont multiples. Sa nature, sa forme et sa composition ont évolué au fil du temps, des lieux et de ceux qui l’ont cuisiné. D’ailleurs, est-ce un pain ou une pâtisserie ? En fin d’ouvrage, la centaine de recettes sucrées et salées donne déjà envie d’être à Noël !
Sophie Suraniti - Sud Ouest Gourmand n°45 - septembre 2019
Sortie à l’automne dernier, la nouvelle édition revue et augmentée de ce charmant ouvrage aborde le monde des confitures au sens large, incluant gelées, compotes ou pâtes de fruits.
L’auteur y revient sur l’histoire de la confiture, décrit de manière très complète toutes les manières de faire, les astuces, les erreurs à ne pas commettre, mais surtout
livre plein de recettes pour faire les confitures ou les intégrer dans les desserts et pâtisseries : gelées de tiges de fenouil, flan à la confiture de châtaignes, gelée de framboises à froid ou gâteau basque aux cerises noires, c’est bien simple, on a
envie de tout faire.
Comment peut on passer à côté de ces évidences... Kinésithérapeute de formation c’est la première réflexion qui m’est venue à l’esprit à la suite de la lecture de ce livre. Frédéric Brigaud nous explique, avec une fine analyse biomécanique mais toujours expliqué de façon à la rendre accessible à tous, comment aborder les troubles posturodynamiques du membre inférieur. Un livre qui permet de comprendre le fonctionnement du corps face aux différentes contraintes inhérentes à nos déplacements de bipèdes sur Terre.
Un livre que tous les Médecins du sport kinésithérapeutes, podologues, entraîneurs et bien sûr les sportifs s’interessant à comprendre le fonctionnement de leur corps devraient avoir dans leur bibliothèque...
Bravo à l’Auteur...
Ce nouvel ouvrage de Mr Brigaud va plus loin que les précédents dont plusieurs parties y sont reprises et approfondies. Davantage que de la théorie, j'ai trouvé à l'intérieur de nombreux exercices. Des exercices d'évaluation tout d'abord (on ne peut améliorer que ce que l'on mesure), mais aussi des exercices et éducatifs pour restaurer petit à petit le fonctionnement optimal de notre corps et de nos articulations. Ce livre est une véritable bible pour quiconque, amateur ou professionnel, qui désire comprendre, prévenir et travailler sa posture. À des fins de prévention ou de correction. Pas de recettes miraculeuses néanmoins, une fois l'origine du "mal" identifiée, il faudra travailler encore et encore. Mais nul doute que les bénéfices de ce travail se feront ressentir durant des années. Un must have pour les sportifs en quête d'efficience, les éducateurs sportifs, les thérapeutes et toute personne qui souhaite être Active et ne pas s'en remettre à la fatalité dans le processus inéluctable de vieillissement qui limitera tôt ou tard notre amplitude gestuelle.
Sur les traces de Zachée
Avec son roman historique Aujourd’hui je viens demeurer chez toi, qui sort ce lundi 15 avril, l’Altkirchois André Braunstedter a choisi de romancer une anecdote de l’Évangile de Luc, dont le personnage principal, Zachée, lui est très familier.
André Braunstedter, 81 ans, est connu à Altkirch pour bien d’autres raisons que ses talents d’auteur, et notamment pour son implication de longue date auprès des Amis du Musée sundgauvlen. Ses nombreuses activités ne lui ont
pas coupé l’envie de se lancer dans une nouvelle aventure, littéraire cette fois. Bien au contraire, elles l’auraient même nourrie.
Alors qu’il vient de terminer l’écriture de ses mémoires de 600 pages (diffusées uniquement à ses proches pour l’instant) lors d’une retraite silencieuse dans les Alpes. Il se dit qu’il n’a finalement peu parlé de sa foi, qui est pourtant selon ses mots « sûre et profonde ».
Un roman tiré de l’Évangile de Luc
André Braunstedter pense alors immédiatement à Zachée, cette figure présente dans l’Évangile de Luc. Collecteur des impôts, comme il le fut lui-même durant de nombreuses années, il éprouve un attachement pour ce personnage dont il se sent très proche. Intendant en Palestine, sous l’occupation romaine, l’homme est très mal vu dans la société.
Dans l’Évangile, il se met dans un arbre, étant trop petit pour voir Jésus à son passage, et ce dernier lui dit alors, choisissant comme souvent la personne ta plus inattendue : « Aujourd’hui je viens demeurer chez toi » une phrase qui est devenue le titre de l’ouvrage d’André Braunstedter. Il a choisi de romancer l’ « avant » et l’« après » de cette anecdote qui l’avait déjà marqué par sa drôlerie et parce qu’elle était écrite « comme une fable de La Fontaine » , alors qu’il étudiait ta théologie et les écritures saintes après le lycée.
Trois ans de recherche
Avant de se lancer dans l’écriture, et bien qu’il soit renseigné sur de nombreux éléments, la profession de collecteur d’impôts par exemple, André Braunstedter se documente pendant deux trois ans, notamment sur la vie en Palestine durant l’occupation romaine.
Il a également fait, auparavant, deux voyages en Palestine, qui l’ont aidé à se représenter très concrètement le théâtre des événements. Cela lui permet par exemple de parler avec précision de la route reliant Jérusalem à Jéricho dont il est question dans le livre. Alimenté p ar ses recherches, vient alors pour lui le processus d’écriture. Retraité mais encore très sollicité, il rédige son roman lors de vacances à la mer ou à la montagne « quand il n’y a pas de sonnerie de téléphone pour me déranger ! », plaisante-t-il. Écrivain du soir, il construit ses pages de 20 h 2 h du matin, et les fait relire aux correcteurs « les plus sévères possibles et qui ne mâchent pas leurs mots » : sa femme et ses enfants.
Rendre l’Évangile accessible à tous
Une fois un point final mis à son roman, André Braunstedter le donne à relire à plusieurs personnes familières de l’Évangile, notamment des prêtres qui découvrent alors un peu plus le personnage de Zachée, jusque-là, à leurs yeux, plutôt antipathique. Il attend surtout l’avis de Mgr. Jordy, évêque de Saint·Claude , qui n’hésite pas à lui écrire sa préface tant il apprécie l’accessibilité du roman.
André Braunstedter le dit lui-même « Si cela pouvait donner à des gens l’envie de lire l’Évangile, j’en serais très heureux. » Un défi qui ne devrait pas être difficile relever pour ce petit livre de 135 pages de belle facture.
En écrivant ce texte, il a aussi beaucoup pensé à une demande qu’on lui faite : si l’on a des preuves de l’existence de Jésus, comment trouver, en revanche, un argument tangible concernant sa résurrection ? André Braunstedter a tenté de répondre à cette question. Mais il l’indique, malicieux : « Il faudra lire le livre si vous souhaitez connaître cette réponse ! »
La phrase
« Si cela pouvoir donner à envie aux gens l'envie de lire l’Évangile, j’en serai très heureux. »
André Braunstedter, auteur du roman « Aujourd’hui je viens demeurer chez toi »
L'ami du peuple hebdo !Rédigé le Dimanche 7 avril 2019
L'ami du peuple hebdo !
Après une scolarité chez les spiritains (de Blotzheim à Chevilly-Larue en passant par Saverne ou Mortain, dans la Manche), André Braunstedter envisageait pendant son jeunesse de devenir prêtre. Sa volonté de fonder une famille a finalement pris le dessus. Après une carrière professionnelle bien remplie, il a consacré une partie de sa retraite à la gestion bénévole du collège des missions de Blotzheim, ainsi qu’à la présidence de l’association desAmis du musée sundgauvien d’Altkirch. Mais à l’âge de 75 ans, il a choisi de prendre plus de temps pour lui, pour se consacrer à d’autres projets. Notamment l’écriture. Et renouer ainsi avec une passion abordée la première fois en 1987, date à laquelle il signait, avec Jacques Vigneron, «Regards sur le Sundgau», un beau livre dont les 6000 exemplaires se sont vendus comme des petits pains.
Après avoir mis sur papier ses Mémoires, rédigé des nouvelles, productions historiques sur les églises d’Altkirch ou de Buschwiller, André Braunstedter s’est attaqué à un genre inédit pour lui : le roman. C’est au cours d’une retraite avec son épouse dans les Alpes que lui vient la révélation : il écrira l’histoire de Zachée.
Le récit entraîne le lecteur dans la Palestine d’il y a 2 000 ans. Zachée, juif collecteur de l’impôt (tributa) et de nombreuses taxes (vectigalia) pour le compte de l’occupant romain, voit son quotidien bouleversé par l’arrivée annoncée de Jésus. Le héros du livre se montre impatient de rencontrer ce prophète venu de Nazareth, celui dont on dit qu’il a changé de l’eau en vin, multiplié les pains et les poissons. Zachée le «pécheur public», le «mauvais juif», «vendu aux occupants romains», n’a pas hésité à escalader un sycomore pour approcher Jésus.
Lorsqu’il aperçu cet homme haut perché, le prophète l’invita à en descendre et eut cette phrase célèbre : «Aujourd’hui, je viens demeurer chez toi». La rencontre proprement dite n’arrive qu’à l’approche du dernier tiers du roman. Et ne dure que quelques pages. Mais cette expérience hors du commun semble marquer à jamais Zachée. Pour rédiger cet ouvrage bien documenté et fidèle aux Ecritures, André Braunstedter s’est appuyé sur de solides études en philosophie et en théologie, et a fait appel à son expérience professionnelle, lui qui a justement travaillé aux impôts, en tant que haut fonctionnaire.
Comme l’a rappelé Mgr Vincent Jordy, évêque de Saint-Claude dans la préface, le talent d’André Braunstedter aura été de «mettre en scène des personnages connus de l’Evangile, en faisant appel aux sources historiques mais aussi aux fruits d’une méditation de la Parole». Ce travail original permet de rentrer d’une manière très vivante dans le récit de la rencontre entre le fils de Dieu et un homme en quête de bonheur. Un témoignage dans lequel beaucoup de lecteurs pourraient se retrouver.
Une sélection de 30 courts extraits des lettres de Henri Le Saux à sa soeur.
Chaque citation est suivie d’un bref essai (de 4 à 5 pages), à la fois informatif et méditatif, sur le parcours de vie, l’expérience intérieure et le message spirituel de Swâmi Abhishiktânanda. Les points de départ sont variés : des lieux (Kergonan, Arunâchala, Shântivanam…), des personnages et des rencontres (Gnânânanda, Monchanin, Râmana Maharshi, Shigeto Oshida…), des événements (étapes de la vie monastique, pèlerinage aux sources du Gange…), des thèmes ou des symboles spirituels (AUM, solitude et angoisse, la grotte du coeur, la Trinité, le désert et la Présence, le Graal…). Ces essais permettent d’étoffer ce qui était signalé en quelques mots dans les notes de l’édition des Lettres : des informations complémentaires, des citations d’autres écrits ou lettres d’Abhishiktânanda, des réflexions contribuent à mettre le message en perspective et à en approfondir la portée spirituelle.
Jacques Sheuer
Le haricot fait toujours recette
Challans - Dans son Petit traité du haricot, la Challandaise Marie-France Bertaud met la légumineuse internationale au goût du jour. Voici cinq infos pour vous mettre l’eau à la bouche.
1. Le haricot, c’est précieux
Qui peut détrôner la graine de Soissons, qui ornée « d’une fine peau laiteuse, délicatement ivoire, dessine une cambrure en forme de rein ? », écrit Marie-France Bertaud. Le haricot maïs du Béarn ou le haricot tarbais ? Ou le coco de Pamiérs qui failli disparaître définitivement et dont quelques graines furent retrouvées en 1998 dans une grange ? Et que dire du haricot du Saint Sacrement ? S’il n’est pas reconnu pour ses qualités gustatives, il s’entoure de légendes telles que certains les conservent encore précieusement. Dans le « tour du monde culinaire et historique », auquel convie ce traité, on apprend que ce légume se décline en 14 000 espèces.
2. Ne jetez plus l’eau des haricots
Voici une astuce qui « ouvre d ‘innombrables alternatives à l’utilisation
des oeufs », explique l’auteure et ça marche aussi avec le jus de pois
chiches. Le liquide de cuisson des haricots offre « les mêmes pouvoirs émulsifiants que les blancs d’oeuf »· De goût neutre, il permet ainsi de faire des meringues, des mayonnaises, des mousses, etc. Pour de meilleures propriétés, il est conseillé de faire réduire le jus de cuisson. Cette eau se conserve huit jours au réfrigérateur.
3. Pour être en forme
Le haricot sec, considéré longtemps comme un féculent, n’est pas à bannir des assiettes de ceux qui veulent garder la ligne. En effet, la légumineuse a des vertus nutritionnelles « immenses », grâce à « ses fibres bonnes pour le transit et l’effet de satiété » · Pour enrichir son argumentation, l’auteur donne une recette de gâteau au chocolat et haricots rouges.
4. Une mauvaise réputation à chasser
Qui ne craint pas sa consommation pour les effets (plutôt gênant) qu’il produit quelques heures plus tard ? Marie-France Bertaud propose deux
solutions pour « alléger ces désagréments » : ajouter dans l’eau de cuisson
« des plantes carminatives, comme la sarriette, l’estragon et la sauge »· Ces dernières poussent très bien dans nos jardins.
« Une cuillère à café de bicarbonate de soude », dans l’eau de cuisson est également préconisée. Avantage : « il attendrit la chair des haricots secs et diminue le temps de cuisson »·
5. Fayot ou mogette ?
La mogette désignait dans l’ouest et le sud-ouest les graines de dolique (de genre Vigna) appelées aussi fèves de haricot. Des textes prouvent que le dolique était cultivé sous Charlemagne. Le terme de fayot provient de fabeolus. La légumineuse, « une fois introduite à Marseille par Catherine de Médicis se gallicanise en fazio, faioul, ou encore fayol ». La culture du haricot d’Amérique s’est étendue début XIXe et s’est substituée à la mogette dolique.
Michèle Besson
extrait de l'article :
Vous pouvez également marier l’huile d’olive avec les fruits de l’hiver, une recette tirée du Petit Traité de l’huile d’olive de Martine Agrech. Il vous faut une pomme ; une poire ; un ananas ; deux bananes ; deux cuillères à soupe d’huile d’olive vierge extra ; une cuillère à soupe de miel ; deux pincées de fleurs de thym ; un jus d’orange ; dix stigmates de safran préalablement infusés dans une cuillère d’eau chaude pendant une heure.
Epluchez les fruits et coupez-les en tranches. Mettez l’huile dans une poêle antiadhésive, chauffez, versez les fruits et faites-les revenir jusqu’à ce qu’ils caramélisent légèrement. Ajoutez le miel, l’infusion de safran et la fleur de thym. Cuisez deux à trois minutes. Répartissez encore chaud dans des coupes et arrosez avec le
jus d’orange. Vous pouvez servir ces fruits avec une boule de glace à la vanille.
(2) Petit Traité de l’huile d’olive de Martine Agrech
Voilà un bouquin sympa qui a l'énorme avantage d'être disponible en papier. Ou, tout de suite, en PDF (...et donc lisible sur un Mac ou un iPad).
Que les choses soient claires, je ne suis pas un fan des typos de Roger Excoffon pour la bonne raison que je ne les connaissais pas en détail, pas réellement séduit par leur graphie, leur architecture. Mais le gros apport d'un tel bouquin est de faire tomber tous les a priori...
C'est en discutant avec Brice You qui est un fanatique intégral de ce typographe que j'ai commencé à jeter un oeil sur ces typos. C'est Brice à nouveau qui m'avait signalé le premier livre en PDF de David Rault, Guide pratique de choix typographique (voir cette chronique sur urbanbike) qui m'a permis de mieux cerner le personnage parmi tant d'autres créateurs.
Aujourd'hui, je ne suis pas encore passé à l'acte (utiliser du Excoffon dans mes propres missions) mais, à tout le moins, je le découvre plus encore et la sortie de ce livre, Roger Excoffon, Le gentleman de la typographie, vient agréablement compléter le peu que je savais sur ce personnage.
Ce bouquin a une singularité, celle de faire parler pas mal de personnes qui l'ont connu dont Yves Perrousseaux (qui vient juste de le rejoindre pour, je leur souhaite, continuer leurs longues discussions), Robert Massin et bien d'autres.
D'ailleurs, Jean-François Porchez écrit exactement, je le confesse, ma perception d'il y a encore quelques mois...!
À mes débuts, alors étudiant, durant la fin des années 1980, les Mistral, Banco et Choc étaient dans le panier des alphabets ringards qu'il ne fallait pas employer pour autre chose que de s'amuser à reproduire la vitrine provinciale d'une boucherie, d'un boulanger ou d'un coiffeur. C'était en tout cas le message des graphistes en vue de l'époque, des professeurs de graphisme, des journalistes, etc. Pour reprendre un discours léger, mais bien rodé dans le milieu des agences et des studios de l'époque : les alphabets d'Excoffon n'étaient pas modernes.
C'est tout l'intérêt du livre de David Rault, remettre dans son jus, son époque le travail de cet autodidacte, le restituer et nous le faire découvrir...
Bref, je ne vais pas en dire plus.
Si vous êtes graphiste, ce second opus de David Rault doit impérativement rejoindre son Guide pratique de choix typographique -- que vous avez, rassurez-moi, à portée de clavier ou de main...!
Seul petit point auquel on s'habitue très vite, le livre est en anglais et français et il vous faudra parfois sauter une page pour poursuivre votre lecture...
Ecrit par une kInésithérapeute et une psychomotricienne, cet ouvrage d'anatomle en rapport avec le mouvement" montre comment le bassin de la femme bouge et se transforme, notamment lors de l'accouchement, en fonction des positions et des mouvements (mouvements du rachis et des membres Inférieurs en particulier) (1)
Les premiers chapitres font cheminer le lecteur pas à pas dans la compréhension de l'anatomie du bassin, statique et en mouvement Les nombreux dessins anatomiques du bassin sont souvent replaces par "transparence" sur le dessin du corps de la femme, ce qui permet d'intégrer d une façon concrète les notions exposées Dans les chapitres suivants, les auteures intègrent la descente du fœtus dans le bassin, puis l'analyse des diverses positions d'accouchement. Enfin, les différents mouvements que la femme peut effectuer pendant le travail et l'accouchement sont envisagés, avec la description de leurs conséquences sur le bassin. Des propositions concrètes de postures sont présentées, sans néanmoins être dogmatiques.
Tout au long de cet ouvrage, les illustrations, principalement des dessins réalises par l'une des deux auteures, sont claires et précises. Des propositions pratiques afin de repérer les éléments d anatomie sur soi-même, les imaginer ou expérimenter l'effet de positions sur la configuration du bassin, sont ajoutées a maintes reprises. Un Index des mots utilisés renvoyant a leur définition est placé en fin d'ouvrage, suivi d'une page de bibliographie.
Cet ouvrage précis et facile à lire peut être utile aux professionnels de la naissance. Ils peuvent aussi mieux comprendre et expliquer l'anatomie en rapport avec les mouvements du bassin, dont les notions sont difficiles a bien percevoir Les futurs parents peuvent aussi y trouver des conseils et des Informations pour mieux connaître le corps de la femme et mieux se préparer à l'accouchement.
Question Parents
Cet ouvrage aborde toutes les aspects, physiologiques et pratiques du chant prénatal. Il en explique le pourquoi et le comment, à chaque étape de la grossesse. Les ateliers de chant prénatal proposent des exercices originaux basés sur la voix et la respiration qui permettent aux femmes enceintes de s'approprier pleinement de leur grossesse et cet événement majeur et unique qu'est l'accouchement.
Graphos (blog)
Les éditions Atelier Perrousseaux, qui nous ont déjà gratifiés de deux superbes volumes d’une Histoire Typographique qui est devenu un ouvrage de référence incontournable sur le sujet, viennent de faire paraître un nouvel ouvrage sur un sujet fort peu traité par les historiens de la typographie, j’ai nommé la « lettre française d'art de main » ou « lettre façon d'écriture », plus connue sous le nom de « lettre de civilité ». À la frontière de la typographie et de la calligraphie, ces lettres sont calquées sur une des cursives de l’époque et servaient à imprimer notamment des manuels éducatifs. On les composait dans ce caractère bien particulier en se disant qu’il était plus facilement lisible à l’âge où l’on apprend à lire et à écrire justement cette cursive scolaire. En dehors de l’ardu problème typographique qui consiste à rendre par des rectangles de plomb toutes les subtilités d’une cursive avec ligatures, trait continu et caetera, ces lettres sont très esthétiques et loin, dans leurs formes, des caractères romains et italiques auxquels une typographie plus classique nous a habitués et plus proches d'une cursive gothique que nous étudierons bientôt chez Graphos.
Découvrez donc dans cet ouvrage les liens qui ont perduré tardivement entre typographie et calligraphie, les influences réciproques (si, si) entre ces deux modes de production du texte écrit, cela vous donnera bien des idées et des modèles desquels vous inspirer pour calligraphier ce caractère un peu oublié du corpus calligraphique habituel. Les nombreuses illustrations sont accompagnées d’un texte remarquable de Rémi Jimenes qui met parfaitement en valeur à la fois la naissance, l'évolution et l’utilisation typographique de ce caractère mais aussi les influences de et sur la calligraphie de cette cursive, bien loin des modes d'inspirations qu’y puiseront plus tard Hermann Zapf ou Alan Blackman.
Bref, pour une fois un ouvrage qui met en lumière les nombreuses interrelations entre typographie et calligraphie et une bien belle source d’inspiration pour nous autres scribes.
>[Sylvie Litté]
La sortie du beau livre de Rémi Jimenes sur les caractères de civilité était attendue avec impatience par de nombreux bibliophiles. Il vient heureusement compléter la série d’ouvrages d’Yves Perrousseaux sur l’histoire de la typographie.
La tâche était ambitieuse, aucun ouvrage en langue française de cette ampleur n’avait encore couvert le sujet, un comble pour un art typiquement français !
Sa lecture est un vrai plaisir ; on y apprend des tas de choses sur les « lettres françaises d’art de main », des origines à ses développements successifs (je dirais même ses mutations) jusqu’au XIXe siècle. On savait le style de ces caractères dérivé des écritures de chancellerie. Une nostalgie de copiste, pourriez-vous penser, que nenni ! Il s’agissait, au contraire, d’une volonté délibérée des humanistes de la Renaissance de « faire moderne » et d’affirmer la grâce et le caractère (c’est le cas de le dire !) des lettres françaises sur les italiennes.
Si Geoffroy Tory, le précurseur, défend la langue française, qui n’a rien à envier en beauté à la latine, c’est pourtant aux caractères romains qu’il s’attache à fixer les justes proportions. Il avait bien envisagé de traiter en parallèle des lettres françaises: « Si j’eusse pu trouver mention par écrit de nos susdites lettres de forme et bâtardes … je les eusse mis en ordre selon leur due proportion ». Et oui, seulement, il ne risquait pas d’en trouver en 1529, le bougre, puisque c’est Robert Granjon, en 1557, qui, le premier, publia un ouvrage en cursive gothique !
A l’origine de toute typographie il y a une écriture manuscrite que le graveur prend pour modèle, le style italique de Griffo des éditions aldines cherchait aussi à se rapprocher de l’art inimitable de la main. Mais les caractères de civilité se rapprochent plus fidèlement encore de la souplesse des lettres cursives ; à l’origine, ce sont des variantes de la gothique bâtarde (ce qui est plutôt paradoxale car l’écriture gothique n’était plus à la mode depuis quelques décennies, au point que Pétrarque écrivait déjà qu’elle avait été inventée pour autre chose que pour être lue !). Ensuite, il faut un modèle, les Maitres d’écriture royaux sont de bons candidats ; Pierre Habert, calligraphe et valet de chambre du Roi, a pu inspirer Granjon, tandis que Pierre Hamon, calligraphe réputé, a inspiré Philippe Danfrie.
Il faut avoir l’œil exercé pour distinguer tel type à tel autre, mais comme les autres ouvrages de la série, celui-ci est très pédagogique et il vous donne l’inventaire des différents types, comme ceux de Granjon, par exemple : les capitales, les bas de casse, les ligatures, les finales. Voilà l’art de main décodé !
Cette nouvelle typographie sera contrefaite malgré le privilège dont bénéficie Granjon pour 10 ans, et se diffusera rapidement, en France mais aussi à l’étranger, notamment dans les pays du Nord. Pourtant, le caractère de civilité ne parviendra jamais à supplanter les lettres romaines. Il est d’un usage plus difficile pour l’imprimeur, et le crénage des types les rend fragiles à la presse.
Ce que le livre de Rémi Jimenes montre bien c’est la fortune en dent de scie de cette typographie. A la mode de 1560 à 1620, elle disparait presque complètement au XVIIe siècle, pour revenir en force au début du XVIIIe siècle. Seule exception confirmant la règle, le météore Pierre Moreau, qui invente une nouvelle typographie tirée des arts de la main, selon une démarche proche de celle de Robert Granjon. Mais il appartient à la corporation des Maitres-écrivains et non à celle des imprimeurs et son expérience sera vite brisée par ces derniers.
Le gothique cursif s’offre donc un come back tonitruant dans les années 1730 grâce à Jean Baptiste de la Salle, le fondateur des Ecoles Chrétiennes, qui publie en 1703 Les Règles de la Bienséance et de la Civilité Chrétienne. Cette fois le pli est pris, il deviendra difficile ensuite de publier un livre de civilité qui ne soit pas composé avec ces caractères, sauf bien plus tard, lorsque les éditeurs ne verront plus de motifs à suivre un style que plus personne n’utilise et ne lit facilement. C’est l’âge d’or de la civilité, plus de 200 ouvrages ont été comptabilisés entre 1703 et 1863 !
Les lettres sages et bien alignées de Granjon et de ses suiveurs étaient principalement réservées aux textes officiels, aux ordonnances, privilèges et autres épitres dédicatoires, mais le Gothic Revival de la période suivante touchera surtout les éditions populaires et la production de colportage : mauvais papier, souvent manipulés par les enfants, reliures modestes (si on excepte le maroquin bleu de Duru pour l’exemplaire du Baron Pichon des Règles de la Bienséance !). Ces manuels faisaient coup double, celui d’enseigner les règles de savoir-vivre en même temps que l’écriture manuscrite. L’ouvrage montre bien les cousinages entre la typographie de civilité et les manuels de calligraphie destinés à enseigner l’art de bien former les lettres, la ronde et la bâtarde.
On regrette juste que cette partie consacrée aux productions proprement calligraphiques des Maitres-écrivains, les Louis Senault, les Honoré-Sébastien Roillet, etc, ne soit pas plus développée. Sans doute par ce que leurs ouvrages étaient plus souvent gravés que typographiés.
A la fin de l’ouvrage un appendice donne un inventaire utile des principales éditions de livres scolaires rédigés avec des caractères de civilité, depuis les Règles de la Bienséance de JB de la Salle, pour qui voudrait commencer une collection de ces impressions pittoresques.
Impossible de traiter sur une seule page, fut-elle internet, de toute la richesse du livre de Rémi Jimenes, Le mieux reste de le lire. Bon, je vous laisse, et j’y retourne…
Il est bien trop rare que les éditeurs modernes –entendons, les éditeurs d’aujourd'hui– accordent suffisamment d’importance à la «mise en livre» des manuscrits qui leur sont confiés. Pourtant, les travaux d’histoire du livre montrent bien non seulement que le texte ne saurait exister seul, mais que le livre en tant qu’objet apporte au lecteur, par les dispositifs matériels qu’il met en œuvre, bien autre chose que le seul texte. «Mettre en livre» avec compétence et élégance un livre qui traite précisément d’un aspect de la «mise en livre», à savoir l’histoire du caractère typographiques, est tout particulièrement bien venu.
On ne peut par conséquent qu’être reconnaissant à l’éditeur Atelier Perrousseaux de l’ouvrage que Rémi Jimenes a consacré aux Caractères de civilité d’avoir réussi à nous offrir un livre dont l’élégance formelle se combine avec un contenu textuel de qualité. L’étude de la typographie et des caractères reste trop peu développée en France, et encore mal intégrée aux travaux d’histoire générale du livre –une exception remarquable étant bien évidemment celle du Musée de l’imprimerie dirigé par Alan Marshall à Lyon. L’exposition d’Écouen sur Geoffroy Tory et son Champfleury constitue aussi, en ce moment même, une excellente occasion d’approcher ce domaine.
Rémi Jimenes, doctorant au CESR de Tours, définit les caractères de civilité, alias lettre française d’art de main, comme « une typographie gothique reproduisant l’écriture cursive qu’employaient les hommes de plume français au milieu du XVIe siècle » (p. 10). Histoire et civilisation du livre donnera de cet élégant volume un compte rendu circonstancié, mais le sommaire que nous publions ci-dessous donne une bonne image d’un contenu présenté à la manière d’une pièce de théâtre classique.
Les diverses éditions des Jeux Olympiques d'hiver ont été le décor privilégié de nombreux athlètes pour inscrire leurs plus belles performances dans la légende du sport hivernal. C'est ce que nous rappelle ici Eric Monnin, professeur français d'éducation physique à l'Université technologique de Belfort-Montbéliard et ancien champion de judo, au fil des chapitres de son histoire des Jeux Olympiques d'hiver. Il décrit la place essentielle de cette compétition sur la scène sportive internationale, de la première édition tenue en 1924 à Chamonix jusqu'à nos jours. Tout en privilégiant une approche historique, l'auteur n'en néglige pas pour autant l'aspect émotionnel indissociable à la compréhension de toute compétition sportive. En effet, les pages vous font vivre le bonheur et le désarroi des athlètes au cours des diverses éditions des Jeux. Richement documenté par des images d'archives du Comité International Olympique, De Chamonix à Vancouver: un siècle d'Olympisme d'hiver est une lecture qui s'adresse aux curieux, mais également aux passionnés souhaitant parfaire leurs connaissances des sports et des Jeux Olympiques d'hiver.
Article paru dans Le Point n°2009 du 17 mars 2011 !
Aricle dans la revue Plume mars-mai 2011
Madame Vigot-Lagandré présentée par le journal l'Indépendant ! Honneur aussi aux légumes !
Article de "La Marseillaise"
Le Pays de Forcalquier-Montagne de Lure est ancré dans l'histoire de la typographie. Le village de Lurs y accueille «Les Rencontres Internationales de Lure», créées en 1952 par MaximilienVox et, plus récemment, la Communauté de Communes a été labellisée «Pays du Livre et de l'écriture», dans le but de fédérer les professionnels du livre et de leur donner les moyens d'exercer leur activité. Après avoir habité Forcalquier, YvesPerrousseaux est maintenant installé à Reillanne: «Actuellement à la retraite, j'occupe mon temps, avec un plaisir certain,à réaliser une Histoire de l'écriture typographique, en plusieurs tomes, de Gutenberg ou 20' siècle». Le Bas-Alpin explique qu'«une telle démarche n'avait pas été réalisée depuis les travaux de FrancisThibaudeau au début des années 1920. Je veux transmettre, d'une façon didactique, ce patrimoine culturel mal connu, en France du moins,qui a fixé à travers les époques,les modes et l'évolution des techniques, la pensée de l'homme dans le livre et d'une façon plus générale dans l'imprimé». L'ensemble de cette Histoire de l'écriture typographique, en plusieurs volumes,est conçu pour proposer une vision générale et complète du sujet. C'est en quelque sorte une véritable encyclopédie de la typographie,et c'est une première dans le monde.«De gros problèmes de santé m'ont fait perdre plus de deux ans,continue YvesPerrousseaux. Mais que les lecteurs se rassurent : le troisième volume vient de paraître, le quatrième est en préparation,il sera consacré au 19e siècle...»
L'atelier Perrousseaux l'éditeur vient de s'offrir une cure de jouvence et arbore, désormais un nouveau logo, remis à jour de la première livrée créée par YvesPerrousseaux à la fin des années 1960,dans le que l'on retrouve toujours le hibou,vénérable emblème de la maison. Ce changement n'est pas uniquement cosmétique, puisqu'il préfigure la nouvelle ligne éditoriale de Perrousseaux pour 2011. En effet,outre les ouvrages de typographie et de graphisme qui continuent d'être le cœur de la collection, l'année qui vient verra arriver également deux nouvelles sous-catégories au sein du catalogue: Bandes dessinées et Internet. La collection Bandes dessinées présentera des ouvrages d'analyse et de réflexion autour du 9"art, point de convergence logique des thèmes chers à l'atelier Perrousseaux (l'image et le langage) ; les deux premiers titres,Entre l'élite et la plèbe de Jean-NoelLafargue et L'espace blanc entre les cases de StéphaneDeschamps, sortiront en fin d'année 2011. L'autre nouveauté, la collection Internet, aura pour but d'éditer des ouvrages de typographie adaptés et destinés aux développeursWeb, répondant clairement à des problématique en perpétuelle évolution. Les deux premiers titres, qui traiteront de la Lisibilité de la typographie sur Internet et des Grilles & de la macro-typographie de la page Web, signés respectivement par AurélienFoutoyet et Anne-SophieFradier, seront publiés à la fin 2011.
Topoguide du corps humain
Article paru dans "Décision santé" du mois de décembre 2010
LE LIVRE DU MOIS
Comment palper le corps
Loin des traités anatomiques à la française, voici un ouvrage d'un nouveau genre. Il ne vise pas l'exhaustivité. L'objectif pédagogique est plutôt d'apprendre au lecteur à repérer, puis à palper les différentes structures. L'ensemble des viscères et organes sont donc écartés. En revanche, le lecteur est conduit peu à peu à reconnaître les différents systèmes musculaires et squelettiques.
À la manière des sentiers de randonnées, il s'agit ici d'explorer le corps humain à la manière d'un territoire inconnu. Au-delà de nombreuses astuces pédagogiques, la lecture est largement aidée par 1200 dessins. Si l'ouvrage est destiné en priorité à des ostéopathes et autres massothérapeutes, il sera utile à de nombreux soignants curieux de ces nouvelles thérapies.