Eric Monnin
Docteur en sociologie, professeur agrégé d’éducation physique et sportive à l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM). Responsable du Diplôme d'Université « Communication et Marketing Sportif », champion de France de Judo et ancien membre de l’équipe de France.
Membre de l’équipe du Laboratoire de Sociologie et d’Anthropologie (LaSA EA 3189) de l’Université de Franche-Comté, de l'Académie Nationale Olympique Française, du Programme des Observateurs Indépendants de l'Agence Mondiale Antidopage, du Comité International Pierre de Coubertin et du comité de lecture de la revue de sciences sociales humaines et sociales « Interrogations »
Ses recherches portent principalement sur l’histoire des Jeux Olympiques d’été et d’hiver, les pratiques et les représentations liées à l'olympisme et l’éducation olympique Cet objet d’étude l’a conduit à plusieurs reprises à organiser des semaines olympiques en milieu scolaire en collaboration avec le Comité International Olympique et à suivre les préparations des Jeux Olympiques notamment en Norvège, Australie, Grèce et Chine.
La Presse bisontine
L'ouvrage d'Éric Monnin retrace par l'image les victoires et les désarrois des J.O. d'Hiver depuis Chamonix en 1924.
Vice-Président de l'Université de Franche-Comté à l'Olympisme et directeur du Centre d'études et de recherches olympiques universitaires (C.E.R.O.U.), le Bisontin Éric Monnin publie De Chamonix à Beijing, un siècle d'olympisme. La sortie de l'ouvrage résonne avec l'actualité, "car c'est la première fois que l'on va assister à un boycott diplomatique lors de ces prochains Jeux (à Pékin du 4 février au 20 février)" témoigne l'auteur. "Au moins, et c'est la première fois, on ne prend pas les athlètes en otage car n'est pas à eux de résoudre les problèmes."
Le chercheur - qui commentera la cérémonie d'ouverture et de clôture des J.O. pour la chaîne Eurosport - a souhaité dans son livre préfacé par Thomas Bach, le président du Comité international olympique (C.I.O.), retracer l'évolution des Jeux dans un ouvrage richement illustré de 200 photographies ou images d'affiche, 42 tableaux analytiques et 24 chapitres. Il explique comment Pierre de Coubertin est parvenu à convaincre les pays du Nord (les Scandinaves) de s'associer aux Jeux d'hiver. A l'heure de l'immédiateté, Éric Monnin réhabilite d'anciens champions, les rappelle à nos bons souvenirs dans cet ouvrage. Il met l'accent sur les victoires ou les records légendaires, mais aussi en précisant les enjeux des compétitions, le bonheur ou le désarroi des athlètes, Éric Monnin décrit chaque olympiade dans toute sa richesse humaine et sportive. La Chine va-t-elle truster tous les podiums en février 2022 chez elle? "Elle peut se positionner comme le leader mondial des sports d'hiver non pas sur le nombre de médailles mais sur ses équipements (N.D.L.R.: 742 stations de ski et 596 patinoires)" répond l'universitaire. Ce bel ouvrage conviendra aussi bien à un passionné de sport qu'à un historien ou un curieux.
Ouvrages associés :
De Chamonix à Beijing
De Chamonix à Beijing (eBook)
De Chamonix à Beijing (ePub fixe)
Blog Padcal Boniface
Interview d'Eric Monnin :
Éric Monnin, docteur en sociologie, agrégé d’éducation physique et sportive, est maître de conférences à l’Université de Franche-Comté – UPFR Sports. Il répond à mes questions à l’occasion de la parution de son ouvrage : « De Chamonix à PyeongChang : un siècle d’olympisme en hiver », aux éditions Desiris.
Quel était l’objectif de Pierre de Coubertin lorsqu’il a créé les Jeux olympiques d’hiver ?
À l’occasion des XXIIIes Jeux olympiques (JO) d’hiver de PyeongChang, il est intéressant de revenir tout d’abord sur la genèse de cet événement planétaire.
Lors du septième congrès de Lausanne, organisé en juin 1921 par le Comité international olympique (CIO), Pierre de Coubertin, en fin diplomate, met en place une rencontre entre spécialistes des Jeux d’hiver. Finalement, au terme du congrès, on décide de ne pas créer des Jeux d’hiver, pour ne pas froisser les Scandinaves, mais d’organiser tout simplement une Semaine de sports d’hiver en parallèle des Jeux de l’Olympiade. La France en accueillant les Jeux de l’Olympiade à Paris en 1924 organise une Semaine internationale des sports d’hiver à Chamonix.
Devant le succès rencontré, les membres du CIO réunis à Lisbonne pour la 25e session votent trois décisions importantes le jeudi 6 mai 1926 :
- Saint-Moritz est désigné pour la célébration des Jeux d’hiver de 1928 (par vingt-deux voix et une abstention) ;
- L’attribution du titre de 1ers Jeux olympiques d’hiver aux Jeux de Chamonix 1924 est décidée ;
- La durée des Jeux d’hiver est limitée à 8 jours, dont deux dimanches.
Les JO d’hiver sont enfin reconnus en tant que tels, au même titre que les Jeux de l’Olympiade. Après ces querelles d’influence, Chamonix devient la première station de sports d’hiver à organiser cet événement planétaire. Ainsi, 1924 marque le grand début de l’ère des JO d’hiver.
Les Jeux d’hiver pâtissent-ils de leur absence d’universalisme ?
En établissant un rapide comparatif entre les Jeux de l’Olympiade et les JO d’hiver, le constat est facile et sans équivoque. Les Jeux d’hiver ne sont pas universels, mais ils ne sont pas comparables.
Les Brésiliens ont accueilli durant les Jeux de la XXXIe Olympiade, à Rio de Janeiro, 11 238 athlètes (6179 hommes et 5059 femmes), 205 Comités nationaux olympiques (CNO) ainsi que dix athlètes de l’Équipe olympique des réfugiés (EOR) et neuf athlètes olympiques individuels (AOI), 28 sports dont 306 épreuves. Pour les Jeux de Tokyo 2020, le programme olympique augmente avec l’entrée de cinq nouveaux sports (escalade, surf, baseball, karaté et skateboard) pour atteindre 33 sports et 339 épreuves.
Concernant les derniers JO d’hiver à Sotchi, seulement 2780 athlètes (1659 hommes et 1121 femmes) représentant 88 Comités nationaux olympiques (CNO) ont concouru dans 7 sports dont 98 épreuves. Pour les Jeux de PyeongChang en 2018, le CIO a ajouté au programme olympique six nouvelles épreuves (curling double mixte, mass-start en patinage de vitesse, épreuve par équipes nationales en ski alpin et big-air en snowboard) pour compter désormais 102 épreuves dans les 7 sports traditionnels (biathlon, bobsleigh, curling, hockey sur glace, luge, patinage et ski).
Lorsque Pierre de Coubertin rénove les Jeux antiques en 1894, le programme comporte plusieurs sports, dont le patinage et l’alpinisme. C’est aux Jeux de la IIe Olympiade à Londres en 1908 qu’Ulrich Salchow devient le premier champion olympique de l’histoire des JO d’hiver (non institués à cette époque).
En 1926, Coubertin obtient gain de cause avec la reconnaissance des JO d’hiver et Chamonix première édition. Le Baron déclare : « Les Jeux d’hiver avaient victoire complète. Nos collègues scandinaves convaincus et convertis s’étaient ralliés sans restriction. J’en étais heureux, ayant toujours souhaité voir cette annexe hivernale dûment légalisée, mais je me reproche d’avoir alors laissé pénétrer dans mes codes, sous le titre de charte des Jeux d’hiver, un texte qui pourra créer des embarras. Il eût fallu au contraire interdire tout numérotage à part et donner à ces concours le numéro de l’olympiade en cours ».
À la lecture de cette citation, nous pouvons facilement penser que pour le CIO et le Mouvement olympique l’essentiel est de permettre à chaque sport et à chaque athlète de prendre part aux Jeux de l’Olympiade ou aux JO d’hiver.
Pour autant, l’universalité des Jeux de l’Olympiade permet aux villes hôtes, aux sportifs… d’avoir une médiatisation beaucoup plus importante et en parallèle des retombées financières.
Y a-t-il d’autres exemples de Jeux d’hiver ayant un impact géopolitique comparable à celui qu’on observe actuellement entre les deux Corée pour les JO de Pyeongchang ?
Prenons l’exemple de la RDA et de la RFA.
À la suite de la Seconde Guerre mondiale, la conférence de Postdam en juillet/août 1945 partage l’Allemagne en quatre zones (Français, États-Unis, URSS et Grande-Bretagne) tout comme la capitale du IIIe Reich, Berlin, enclavée désormais dans la zone soviétique. Ce découpage et cette nouvelle carte de l’Allemagne conduisent à la « guerre froide » avec une bipolarisation du monde et un affrontement idéologique. À la suite du coup de Prague, en juin 1948, les Occidentaux (Français, États-Unis, et Grande-Bretagne) décident d’accélérer le redressement économique et politique de leur zone qu’ils unissent. L’Allemagne occidentale devient un rempart qui se dresse contre les Soviétiques et le communisme. En réponse, Staline décide de fermer les frontières ferroviaire et routière qui conduisent à Berlin-Ouest. Le président américain Truman décide d’organiser un pont aérien pour ravitailler et obtient au bout de onze mois, en 1949, la fin du blocus. À la suite de la crise de Berlin, l’Allemagne se divise en deux avec la création de la République fédérale d’Allemagne (RFA) et de la République démocratique allemande (RDA).
À l’occasion de la commission exécutive du CIO, qui se tient à Paris le 19 octobre 1949, le président Sigfrid Edström annonce que le Comité olympique allemand de l’Ouest, dont le siège se situe à Bonn et présidé par le Duc Mecklenburg, vient d’être fondé. À la session de Copenhague, en mai 1950, les membres du CIO reconnaissent provisoirement et sous certaines conditions le Comité olympique ouest-allemand. Le 8 mai 1951, à la 45e session de Vienne, le CIO le reconnait définitivement. La même année, la RDA fonde son Comité olympique national (CNO) et demande sa reconnaissance au CIO. Pour envisager une participation à l’Olympiade d’Helsinki (1952), une conférence tripartite entre la commission exécutive du CIO, la RFA et la RDA est organisée à Lausanne en 1951. Un accord est signé entre les Allemands de l’Est et de l’Ouest. Les meilleurs athlètes seront sélectionnés dans l’Équipe allemande unifiée (EAU). Cet accord doit rester en vigueur jusqu’à la réunification définitive de l’Allemagne d’avant-guerre. Malgré cette bonne volonté affichée à Lausanne, l’année suivante aucun Allemand ne se rendra en Finlande.
Le 9 mai 1955, la RFA adhère à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN). En réaction, l’URSS fonde, le 14 mai de la même année, le Pacte de Varsovie (accords militaires) avec sept pays communistes d’Europe de l’Est, dont la RDA. Le Comité national est-allemand interpelle le CIO, réuni à Paris pour sa session annuelle, afin de solliciter sa reconnaissance en se basant sur les accords de Lausanne (1951). Le CIO valide cette reconnaissance par 27 voix contre 7 sous condition d’avoir une EAU qui possède en commun le même hymne (« Hymne à la joie » de Beethoven), la même tenue et le même drapeau (anneaux olympiques sur fond noir, rouge et or).
Durant trois olympiades (1956, 1960 et 1964) et trois JO d’hiver (1956,1960 et 1964), cette EAU est officiellement invitée par le CIO à prendre part aux compétitions olympiques. À la suite de l’Olympiade de Tokyo, en 1965, le CIO reconnaît définitivement le comité national d’Allemagne de l’Est à la session de Madrid.
L’Olympiade et les JO d’hiver de 1968 seront des Jeux de transition pour les deux CNO. Deux équipes distinctes prendront part aux Jeux, mais avec un hymne, une tenue et un drapeau identiques. La véritable indépendance interviendra dès les JO d’hiver d’Innsbruck jusqu’aux Jeux de la XXIVᵉ Olympiade à Séoul.
La chute du mur de Berlin (1989) va accélérer la réunification de l’Allemagne (1990). En 1992, Albertville, ville hôte des JO d’hiver, accueille la toute première équipe du nouveau Comité olympique allemand
L'esprit du judo
Ceinture noire 3e dan qui fréquenta le groupe France juniors à la fin des années 1980. Eric Monnin est aujourd'hui agrégé d'EPS et maître de conférences à I'UFR STAPS de l’universite de Franche-Comté (responsable du département combat), spécialiste reconnu du mouvement olympique international à l'occasion des Jeux olympiques d'hiver de Pyeongchang (Corée du Sud, du 9 au 25 février prochains) où il interviendra dans différentes villes sud-coréennes pour promouvoir la francophonie, il présentera l'ouvrage dont il est l'auteur « De Chamonix à Pyeongchang. un siècle d'olympisme en hiver », préfacé par Thomas Bach et Jacques Rogge président et président d'honneur du CIO. Contexte historique, victoires et records légendaires, enjeux des compétitions toute l'histoire des sports d'hiver y est racontée, à grand renfort d'archives du CIO.
En direct n°274
Saviez-vous que le bobsleigh est une discipline olympique depuis 1924 pour les hommes, et depuis 2002 seulement pour les femmes ? Que le pentathlon d'hiver n'a fait l'objet que d'une démonstration aux Jeux Olympiques, en 1948 ? Que PyeongChang, en république de Corée, qui a emporté l'organisation des prochains Jeux Olympiques d'hiver en février 2018, ne l'avait ratée que de quelques voix en 2014, au profit de la russe Sotchi ? Outre le nombre incalculable de réponses qu'elle apporte pour damer le pion à ses adversaires au Trivial Pursuit, la dernière édition de l'ouvrage Un siècle d'olympisme en hiver retrace pour les curieux et les passionnés de sport la formidable aventure des jeux d'hiver depuis leur naissance à Chamonix en 1924. Une épopée marquée par des étapes comme St Moritz, Oslo, Innsbruck, Grenoble, Calgary. Lillehammer ou encore Vancouver.
Résultats des athlètes, palmarès par pays ou gains des retransmissions télévisées, les données chiffrées sont pour chacune des olympiades scrupuleusement consignées en vis-à-vis d'informations historiques détaillées sur l'organisation des manifestations, l'évolution du concept des Jeux ou encore les déboires des équipes.
La joie, les larmes, la performance, la rigueur, l'enthousiasme ... , toutes les émotions attachées à un tel évènement se lisent entre les lignes et dans les images d'une grande beauté, signées par le CIO, le Comité international olympique siégeant à Lausanne. C'est avec la reconnaissance de cette institution de référence qu'Éric Monnin, enseignant à l'UPFR Sports de l'université de Franche-Comté, publie ce nouvel opus déjà traduit en coréen, fourmillant d'informations et empruntant à ses travaux de recherche menés au laboratoire C3S.
Traces écrites News
« Dans le contexte géopolitique actuel, il est important d’aller aux Jeux de PyeongChang, en Corée du Sud »
EDITION/DOUBS. Les événéments en Corée du Nord jettent un trouble sur les prochains Jeux Olympiques d'hiver qui se dérouleront début 2018 à PyeongChang en Corée du Sud.
Sportif de haut niveau, le bisontin Eric Monnin, docteur en sociologie et maître de conférence à l’Université de Franche-Comté, est devenu l’un des grands spécialistes des JO. Il vient de publier "Un siècle d'Olympisme en hiver"*. Rencontre.
• Pourquoi cette passion pour les JO d’hiver, vous qui étiez judoka ?
Eric Monnin : Lorsque Pierre de Coubertin a créé le CIO (Comité Olympique), le 23 juin 1894, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, il fonde en même temps le programme des Jeux. Ce qui est incroyable, c’est qu’il y voit de l’alpinisme, du patinage de vitesse… des pratiques d’hiver. C’est ce qui m’a interpellé. Jusqu’en 1920, les villes organisent les deux, Jeux d’été et Jeux d’hiver. Mais en 1896, à Athènes, ce fut impossible, il faisait trop chaud en Grèce et il n’y a pas eu de Jeux d’hiver.
Ma passion de l’olympisme m’était venue sur le site d’Olympie, en colonie de vacances, quand j’étais étudiant. Le site est extraordinaire et j’imaginais très bien les athlètes. Aujourd’hui, je travaille beaucoup avec mes étudiants sur cette idée « d’un esprit sain dans un corps sain », c’est le vecteur éducatif des JO pour promouvoir l’éducation parfaite de l’homme.
• Pour vous, quelles sont les évolutions majeures des JO d’hiver ?
L’évolution majeure est qu’aujourd’hui on essaie d’aller vers la parité hommes-femmes. L’hiver, on y arrive davantage que pour les Jeux d’été. En termes d’activités, de disciplines, il y a parité totale.
Les femmes sont demandeuses et, dans le cheminement des compétitions internationales, elles ont acquis un niveau permettant de leur faire une place aux JO. Le saut à ski leur est ouvert depuis ceux de Sotchi (Russie) et désormais, pour toutes les nouvelles pratiques ou toute modification de pratique, la parité est nécessaire.
• Quels moments ont marqué l’histoire des Jeux d’hiver, selon vous ?
Entre les deux guerres et jusqu’aux Jeux de 1936, chaque pays organisateur a la possibilité d’organiser les jeux d’été et d’hiver. Ainsi, en 1924, il y a Paris et Chamonix, en 1932 Los Angeles et Lake Placid, en 1936 Berlin et Garmisch Parkenkirchen. En 1928, Amsterdam, qui ne disposait pas de montagnes à proximité, n’avait organisé que les Jeux d’été, ceux d’hiver avaient eu lieu à Saint-Moritz, en Suisse.
La deuxième chose qui me semble marquante, c’est la stratégie que Pierre de Coubertin a dû déployer pour faire admettre les Jeux d’hiver face aux jeux du Nord, que les pays nordiques organisaient entre eux.
Les Jeux de Grenoble, en 1968, furent un moment important aussi. On était en pleine Guerre Froide et la France devait montrer sa puissance. Autre fait marquant, pour nous, en Franche-Comté : les exploits de Sylvain Guillaume et Fabrice Guy en 1992.
• Comment se présentent les prochains JO d’hiver, à PyeongChang, qui se déroulent en Corée du Sud ?
Le site est à 40 ou 50 kilomètres de la Corée du Nord, il y a donc toujours une incertitude, mais je pense qu’il est important d’y aller. Je suis persuadé que tout va bien se passer. J’y suis allé en avril, tout est prêt, d’un modernisme incroyable et avec des facilités d’accès. L’état d’esprit des Coréens est d’accueillir le monde entier le plus correctement possible.
• Traces Ecrites News parle généralement d’économie et de vie des PME. Quels liens voyez-vous entre les Jeux et le monde économique ?
En Corée, où j’ai été reçu par l’ambassadeur de France, on pense que ces Jeux sont l’occasion de tisser des liens et de développer la francophonie. Il y a là-bas Samsung, LG, Hyundai… qui sont des leaders mondiaux. Nous sommes en Asie et ça peut être un appel d’air pour la France. Beaucoup de régions de France développent des liens avec les grands leaders.
Et puis il y aura Paris en 2024. Ce seront les premiers Jeux organisés sous l’agenda olympique 2020, avec l’obligation de laisser un héritage pour la jeunesse, des structures qui resteront. Nous allons vers une “écologisation” des pratiques. Le Centre de droit et d’économie du sport de Limoges, qui avait réalisé une estimation très crédible des retombées économiques de l’Euro 2016, a évalué celles de Paris 2024 à 10,7 milliards d’€ et à 250.000 emplois créés.
Article à lire ici
La presse bisontine n°191
Maître de conférences, ancien sportif de haut niveau, le Bisontin Éric Monnin publie un ouvrage abondamment illustré où il décrit chaque olympiade.
Préfacé par Thomas Bach (président du Comité international olyrnpique) et Jacques Rogge (président d'honneur),le livre d'Eric Monnin "De Chamonix à Pyeong Chang" retrace I'histoire des premiers J.O. d'hiver (1924 à Chamonix) aux prochains à Pyeong Chang, en Corée-du-Sud.
Maître de conférences à l'Université de Franche-Comté, docteur en sociologie, agrégé d'éducation physique et sportive, Éric Monnin publie un ouvrage qui fait revivre une page de l'histoire des sports d'hiver, de I'Antiquité à nos jours, et des Jeux olympiques d'hiver. En rappelant le contexte historique, en mettant l'accent sur les victoires ou les records légendaires, mais aussi en précisant les enjeux des compétitions, le bonheur ou le désarroi des athlètes, le Bisontin décrit chaque olympiade dars toute sa richesse humaine et sportive.
Abondamment illustré de documents d'archives du Comité international olympique, riche dlnformations sur les participants et les résultats de toutes les olympiades, "De Chamonix à PyeongChang - Un siècle d'olympisme en hiver" est un portrait vivant, par I'image et le texte, d'un siècle d'olympisme.
L'ouwage d'Éric Monnin éclaire le cheminement historique qui a fait des Jeux olympiques d'hiver une rencontre exceptionnelle entres athlètes du monde entier.
Revue Olympique
Cette publication retrace l'histoire des Jeux Olympiques d'hiver de la première édition de 1924 à Chamonix jusqu'aux Jeux Olympiques de 2014 à Sotchi. Eric Monnin, maître de conférence à l'Université de Franche-Comté et expert du Mouvement olympique nous décrit les plus belles performances de ces compétitions hivernales. Il nous révèle de nombreuses anecdotes passionnantes dans un style très vivant. Tout en privilégiant une approche historique, l'auteur ne néglige pas pour autant l'aspect émotionnel indissociable à la compréhension de toute compétition sportive. Ainsi, au fil des pages, on revit le bonheur et le désarroi des athlètes. Richement illustré de documents d'archives du Comité International Olympique, ce livre offre une lecture très agréable qui s'adresse à tous ceux qui souhaitent parfaire leurs connaissances des sports et des Jeux Olympiques d'hiver.
Le Point
La bible des JO d'hiver.
Anthologie. Petites et grande histoire(s), photos et affiches piochées dans le fonds iconographique du CIO, tableaux récapitulatifs ... tout y est. Alors que se sont clos les Jeux de Sotchi, cette réédition augmentée de l'ouvrage d'Eric Monnin est indispensable. Florilège.
Lake Placid, 1932. Les premiers Jeux d'hiver américains sont un fiasco. Peu de concurrents et la neige manque. Pour sauver la compétition, on décide au dernier moment de faire venir des trains chargés d'or blanc de la frontière du Canada.
Saint-Moritz, 1948. La première retrans-mission des Jeux se fait, en différé, sur une chaîne américaine, qui affrète quotidiennement un avion spécial entre la Suisse et New York. Oslo, 1952. «Pourlapremièrefois, la flamme olympique arrive aux Jeux olympiques.
Salt Lake City, 2002 : hommage aux victimes du 11 Septembre. piques d'hiver.( ... ) Elle est allumée dans la province de Telemark, plus précisément dans le village de Morgedal, dans la maison natale de Sandre Nordheim, grand sauteur surnommé "l'Homme volant" ... »
Sapporo, 1972. Karl Schranz, skieur légendaire qui a osé prêter son image à des fins publicitaires, n'est pas autorisé à participer à ces JO japonais. Il arrêtera là sa carrière sportive.
Salt Lake City, 2002. La cérémonie d'ouverture «est marquée par des symboles forts, riches en émotions». Le drapeau américain retrouvé dans les ruines du World Trade Center est brandi. Des athlètes pompiers et policiers new-yorkais s'avancent dans le stade silencieux.
L'Express
Préfacé par Jacques Rogge, le président du Comité International Olympique, ce livre d’un universitaire bisontin retrace toute l’histoire des Jeux Olympiques d’hiver depuis sa toute première manifestation, à Chamonix en 1924 jusqu’à Sotchi, dont la cérémonie d’ouverture vient à peine de s’achever. Sous l’égide de Pierre de Coubertin, ces Jeux n’ont pas été simples à mettre en place, les pays scandinaves voyant cela d’un très mauvais oeil ( ils avaient déjà leurs propres jeux intitulés « Jeux du Nord » avec, en première ligne, la Norvège et la Suède ). Finalement, les premiers jeux d’hiver purent avoir lieu en 1924, à Chamonix. Pourquoi la France ? Parce qu’il était convenu à l’époque que le pays organisant les jeux d’été organiserait également les jeux d’hiver. Du 24 janvier au 5 février s’affrontèrent pour la première fois 258 athlètes représentant 16 nations, avec au programme 16 épreuves, où le patinage se taille la part du lion ( patinage de vitesse avec le 500m, 1500m, 5000m et 10000m, et patinage sur glace ), le ski nordique et le saut à ski complétant les podiums, pour un total de 43 médailles distribuées.
Sans surprise, la Norvège et la Finlande se taillent la part du lion, la France réussissant à obtenir une seule médaille de bronze grâce au couple formé par Andrée Joly et Pierre Brunet, en patinage à deux. Andrée et Pierre Brunet, ce nom ne vous dit peut être rien mais ils obtiendront la médaille d’or quatre ans plus tard, à Saint-Moritz, puis lors des olympiades suivantes, à Lake Placid, aux États-Unis. Andrée et Pierre Brunet, qui s’installeront ensuite dans le Michigan pour créer une école de patinage qui formera, entre autres, l’américaine Carole Heiss, championne olympique en 1960, et l’américain Hamilton Scott, champion olympique en… 1984 !
Et l’on en apprend ainsi, tout au long de ce livre remarquablement documenté et agrémenté de multiples photos tirées des archives du CIO. Les jeux de 1936 à Garmisch-Partenkirchen en Allemagne, jeux présidés par Hitler où la norvégienne Sonja Henie rafla une troisième médaille d’or consécutive en trois jeux consécutifs ( performance jamais égalée à ce jour !). Des jeux qui voient également l’apparition pour la première fois des épreuves du combiné alpin ( descente + slalom ). Et l’on enchaîne avec les jeux de 1948 à Saint-Moritz, où Barbara Ann Scott la canadienne survole le patinage artistique, et où le ski alpin commence à prendre une plus grande importance ( et où Henri Oreiller le français remporta deux médailles d’or et une médaille de bronze, propulsant le France pour la première fois au 5e rang des nations ). Et je pourrais continuer ainsi encore longtemps, mais je vous laisse découvrir par vous – même cette remarquable histoire des Jeux Olympiques d’Hiver, qui se poursuit jusqu’aux jeux de Sotchi ( je citerai simplement Christine Goitschel et sa médaille d’or en 1964 aux Jeux d’Innsbrück, les Jeux de Grenoble en 1968 avec le triomphe de Jean-Claude Killy, ou encore la formidable remontée de Sylvain Guillaume aux jeux d’Albertville en 1992 ).
Bref, un livre passionnant où l’on apprend beaucoup !
vu du Doubs
Jacques Rogge, le président d'honneur du Comité international olympique, a reconnu en lui un véritable ambassadeur du mouvement olympique et lui a remis, le 6 août 2013, la prestigieuse médaille Pierre-de-Coubertin. Une distinction immortalisée par une photo qu'Eric Monnin affiche en page 4 de son nouvel ouvrage, "De Chamonix à Sotchi, un siècle d'olympisme en hiver", pour illustrer la préface, en page 5 signé de Jacques Rogge lui-même. Publié quelques semaines avant l'ouverture des Jeux organisés dans le Caucase russe, le septième livre sur l'olympisme fait de cet ancien judoka agrégé d'éducation physique, docteur en sociologie et maitre de conférences à l'université de FrancheComté, un spécialiste confirmé du sujet.
Les valeurs de l'olympisme le passionnent depuis longtemps mais le vrai déclic date de 1984,l'année où, en colonie de vacances en Grèce, il découvrit Olympie. • J'y suis retourné une quinzaine de fois. Là se réunissent environ 200 nations. J'y envoie maintenant certains de mes étudiants suivre une formation de troisième cycle sur le sport et l'environnement olympique.
« Les JO d'hiver, ce sont des jeux familiaux»
Publiée par les Editions DésiIris cette troisième édition augmentée de son ouvrage sur les JO d'hiver, dont la première était parue en 2002, pour ceux de Salt Lake City, est une mine d'informations sportives, statistiques, historiques, iconographiques, sociologiques. Une bible pour tout public.
En page 38 de ce beau livre, au chapitre consacré aux JO de Garmisch-Partenlcirchen, en 1936,l'ancien compagnon de tatami de David Douillet - ils étaient en équipe de France ensemble - montre l'équipe française réparant son bobsleigh. "C'est ça qui m'intéresse dans les JO, cet amateurisme. Les JO d'hiver, ce sont des jeux familiaux. Avec Jason Lamy-Chappuis, par exemple, c'est tout Bois-d'Amont qui vibre. Ces sportifs qui font des prouesses physiques amènent une certaine forme de fraîcheur, il n'y a pas d'histoire d'argent qui pourrit tout. •
La philosophie originale de l'olympisme, qui vise un monde universel et pacifiste, motive plus que jamais cet imposant sportif devenu chercheur. Pour ce septième ouvrage, il a pisté les documents sources, étudié procès-verbaux et comptes rendus de commissions, et pioché dans les archives photos du CIO.
Traduit en russe et déjà réédité au pays de Poutine- qui consacre 36 milliards d'euros à l'organisation de ces Jeux alors que ceux de Vancouver avaient coûté 5 milliards -. l'ouvrage montre les différentes phases des JO d'hiver : idéologiques jusqu'en 1936, politique jusqu'en 1984, économique jusqu'en 2000 et un peu de tout ça depuis. Une somme d'informations et une maîtrise du sujet qui font de lui, depuis quelques semaines, la star des médias ...
EP&S 359
Préfacé par Jacques Rogge, cette troisième édition, enrichie et mise à jour, relate en texte et en images - de Chamonix (1924) à Sotchi (2014) - l’histoire des Jeux olympiques d’hiver. Une telle rétrospective, qui «redonne vie à des moments inoubliables d’excellence sportive et d’émotions que des athlètes du monde entier nous ont offerts », est une véritable somme.Les disciplines représentées sont décrites avec minutie selon leur statut (épreuve officielle ou de démonstration), leur année d’apparition, leur éventuelle suppression ou leur rétablissement (comme le skeleton en 1948, le bobsleigh en 1964 ou le curling en 1998). De nombreux tableaux récapitulatifs
permettent de visualiser un ensemble de données ou d’informations relatives aux modes de désignation des villes ou des pays d’accueil, à la répartition des médailles obtenues par comités, au montant des droits de diffusion, aux audiences (médias et spectateurs), aux contrôles antidopage ou bien encore à la participation féminine, aux cérémonies d’ouverture et de clôture (derniers relayeurs, porte-drapeaux, défilés, discours officiels, etc.).Abondamment illustré de documents d’archives, chacun des vingt-deux chapitres se veut exhaustif, qu’il s’agisse de l’organisation des compétitions, des dotations en infrastructures et en équipements, des conditions météorologiques, des palmarès ou des records établis. Les aspects géopolitiques ne sont pas non plus négligés, de même que les perspectives historiques ou socio-économiques. On y découvre ainsi, au-delà des portraits de personnalités ou de dirigeants éminents, les querelles d’influences et le poids des lobbies, la montée du professionnalisme, les rivalités Est-Ouest, la question du financement, celles du dopage ou de la protection des sites et de l’environnement, etc. Une place importante est également réservée aux champions de légende. En fin de volume, une sélection de références bibliographiques est proposée afin d’approfondir l’une ou l’autre de ces pistes. Cet ouvrage, dense et solidement étayé, est d’une lecture agréable : il ravira tous ceux qui souhaitent mieux connaître les coulisses et les moments-clés de ces différentes olympiades et du « rêve blanc » qui leur est associé.
La Montagne et Alpinisme
Abondamment illustré de documents d’archives du Comité international olympique, riche d’informations sur les participants et les résultats de toutes les olympiades, ce livre est un portrait vivant, par l’image et le texte, d’un siècle d'olympisme.
L'Est républicain
Besançon Attention, expert !
Pas sûr qu'un seul autre Comtois connaisse mieux le "mouvement olympique" qu'Eric Monnin. Et pas certain qu'il ait un autre "challenger" en France.
Du reste, le CIO (Comité international olympique) le lui rend bien. Son président Jacques Rogge a remis tout récemment au Bisontin une distinction de prestige: la médaille Pierre de Coubertin. Une sorte de Graal pour cet ancien de l'équipe de France de judo. Agrégé d'éducation physique et sportive, docteur en sociologie et maître de conférences à l'U-Sports de Besançon ("la fac de sports de l'Université de Franche-Comté). Cette médaille c'était en août dernier. Et à ce moment-là, Eric Monnin n'avait pas encore sorti son dernier ouvrage (son 8e sur l'olympisme), "De Chamonix à Sotchi".
Démesure ?
1924, Chamonix. Au pied du Mont-Blanc, se déroulent les premiers "vrais" JO d'hiver (après quelques tentatives auparavant). Avec 258 compétiteurs (dont seulement onze femmes). À Sotchi (Russie), en février prochain, ils pourraient être 4.000. Répartis dans 86 épreuves. Avec une présence féminine presque 100 fois plus importante qu'il y a 89 ans.
Ce succès ne fait-il pas dans la démesure ? Selon Eric Monnih, le coût des prochains Jeux se montera à... 36 milliards d'euros.
Contre 700 millions à Albertville en 1992. "Sur cette somme, 1,4 milliard sera consacré à la sécurité", précise le Bisontin.
Énorme ? Sotchi (un peu moins de 400.000 habitants) est au bord de la Mer Noire, au pied du Caucase. Les équipements sportifs et hôteliers de cette ancienne station thermale ont longtemps été délaissés. Il a donc fallu construire une grande partie des infrastructures indispensables aux JO.
Et comme la ville se trouve à moins de 50 km de la Géorgie, pays jugé instable les autorités russes déploieront de grands moyens dans l'espoir d'éviter le pire des cauchemars, un attentat.
Mais avant cette question de gros sous, le livre de l'universitaire comtois commence par une évocation historique qui ne manque pas de relief. Ainsi, indique-t-il, c'est en Russie justement, qu'a été trouvée la trace de la plus ancienne pratique du ski (ou ce qui en tenait lieu) de la planète. Sur des gravures rupestres datant d'il y a 12.000 à 14.000 ans.
Le cruling, dès 1607
En l'occurrence, il ne s'agissait pas de pratique sportive mais d'un moyen de déplacement. Quant à la plus vieille discipline de compétition hivernale c'est, eh oui, le pittoresque curling. Avec la création d'un club pionnier en Ecosse, au XVIIe siècle.
Eric Monnin passe ensuite en revue, de façon très détaillée les 21 JO d'hiver déjà organisés. En livrant une foule de statistiques. Tel le nombre de médailles (tous métaux, confondus) obtenues par pays.
La Norvège vire en tête, avec 284 récompenses, devant les Etats-Unis (219) et I'URSS (193, avant qu'elle n'expose en 1991). La France est au 14e (81 médailles) Le chercheur regarde aussi, notamment, le nombre de... journalistes envoyés spéciaux. 88 à Chamonix, pas si mal. 10 800 aux derniers Jeux, à Vancouver (2010). Ah, Vancouver ! Avec le triomphe de "notre" Jason Lamy Chappuis, en combiné nordique. Ah, Albertville (1991) ! Avec le sacre, dans la même discipline, de "nos" Fabrice Guy et Sylvain Guillaume.
Killy n'était pas comtois, mais ses trois médailles d'or à Grenoble (1968) donnèrent un bel élan à tous les apprentis champions des pistes haut-doubiennes. Piquemiette en tête.
Joël Mamet
Sport & Vie mars/avril 2011
Cet ouvrage préfacé par l'actuel président du CIO, Jacques Rogge, retrace avec passion et minutie l'histoire des Jeux olympiques d'hiver depuis leur première édition à Chamonix en 1924 jusqu'à la dernière à Vancouver en février 2010. Soit 21 célébrations qui constituent la trame des vingt et un chapitres. L'auteur y retrace les grands moments sportifs comme les médailles de la patineuse Sonja Henie, du skieur Jean-Claude Killy ou du fondeur Bjorn Daehli. Mais il veille aussi à replacer ces événements dans leur contexte historique et à les éclairer quelques fois de photographies d'époque. Les deux images ci-dessous donnent un bel exemple des transformations technologiques spectaculaires qu'ont enregistrées la plupart des disciplines hivernales. La première date de 1936. Elle montre la victoire du Suisse pierre Musy dans l'épreuve de luge à Garmisch Partenkirchen. La seconde représente le Canadien Duff Gibson qui remporta la médaille d'or à Turin alors qu'il était déjà âgé de 40 ans! Rappelons au passage que le Skeleton (une luge où l'on se place couché sur le ventre) avait fait son retour dans le programme des Jeux quatre ans plus tôt à Salt Lake City. Grâce aux pages consacrées au ski de fond, les amateurs sauront tout des origines de la discipline et des différentes étapes de sa reconnaissance institutionnelle, sur fond de très fortes rivalités entre les délégations. Les aspects politiques et mêmes économiques ne sont pas oubliés. Au fil des pages, on suit les différentes étapes de la marchandisation des jeux.
On découvre aussi le poids grandissant du professionnalisme. Le chapitre sur Vancouver permet d'ailleurs d'aborder les stratégies des villes candidates et la logique parfois nébuleuse d'attribution. Tableaux, références, résultats: toutes les informations utiles sont données en fin d'ouvrage; qu'il s'agisse de recenser le nombre précis d'athlètes, de pays, de journalistes présents à chaque édition des jeux, de se rendre compte de l'évolution inflationniste des droits télé et des revenus financiers ou de suivre pas à pas l'organisation des contrôles antidopage.
Revue olympique
Les diverses éditions des Jeux Olympiques d'hiver ont été le décor privilégié de nombreux athlètes pour inscrire leurs plus belles performances dans la légende du sport hivernal. C'est ce que nous rappelle ici Eric Monnin, professeur français d'éducation physique à l'Université technologique de Belfort-Montbéliard et ancien champion de judo, au fil des chapitres de son histoire des Jeux Olympiques d'hiver. Il décrit la place essentielle de cette compétition sur la scène sportive internationale, de la première édition tenue en 1924 à Chamonix jusqu'à nos jours. Tout en privilégiant une approche historique, l'auteur n'en néglige pas pour autant l'aspect émotionnel indissociable à la compréhension de toute compétition sportive. En effet, les pages vous font vivre le bonheur et le désarroi des athlètes au cours des diverses éditions des Jeux. Richement documenté par des images d'archives du Comité International Olympique, De Chamonix à Vancouver: un siècle d'Olympisme d'hiver est une lecture qui s'adresse aux curieux, mais également aux passionnés souhaitant parfaire leurs connaissances des sports et des Jeux Olympiques d'hiver.
Every four years since 1924, the Olympie Winter Games have presented athletes with the perfect opportunity to write their best performances into the history books. And this is the subject of this book charting the history of the Winter Games by Eric Monnin, a French physical education teacher at the Technical University Belfort Montbeliard and former judo champion. He describes the key place of the Winter Games in the international sporting world, from the very first edition in Chamonix, France, in 1924, to the most recent in Vancouver in 2010. While the author takes an historicallook at the Games, he does not neglect the emotional aspect, which goes hand in hand with the understanding of any sporting competition. Monnin's book is a real page-turner and readers will be gripped by the highs and the lows experienced by the athletes over the years. Magnificently documented with archive images from the International Olympie Committee, De Chamonix à Vancouver: un siècle d'Olympisme d'hiver is a must-read for anyone who is interested in or passionate about the Olympie Winter Games.
Las diversas ediciones de los Juegos Olfmpicos de Inviemo han sido el entorno que han privilegiado numerosos atletas para inscribir sus mejores actuaciones en la leyenda de los deportes de invierno. Es 10 que nos recuerda el francés Eric Monnin, profesor de educacion fisica en la Universidad Tecnologica de Belfort-Montbéliard y antiguo campeon de yudo, en este libro. Describe ellugar preponderante que ocupa esta manifestacion en el panorama deportivo internacional, desde la primera edicion celebrada en 1924 en Chamonix hasta la fecha. El autor utiliza un enfoque historico, aunque no por ello olvida el aspecto emocional indisociable de cualquier competici6n deportiva. Estas paginas nos hacen revivir la felicidad y las Inquietudes de los atletas en las diversas ediciones de los Juegos. En ellibro se incluyen magenes de archivo dei Comité Olfmpico Internacional. De Chamonix à Vancouver: un siècle d'Olympisme d'hiver es una lectura perfecta para los apasionados por los Juegos Olimpicos de Invierno.
estrepublicain.fr
Le Bisontin Eric Monnin, avec en arrière plan le désormais célèbre Nid d'Oiseau de Pékin, mi-octobre.
C'ÉTAIT L'ÉTÉ 1984. Derrière la carapace du judoka bisontin, futur membre de l'équipe de France junior, taillé à la David Douillet qu'il a côtoyé à l'INSEP, se cache déjà une sensibilité extrême. Éric Monnin, futur professeur agrégé d'EPS, encadre alors un camp de vacances en Grèce. Le détour par Olympie est un passage obligé: «Le coup de foudre. J'ai flashé sur ce lieu mythique qui a depuis bouleversé ma vie».
Depuis ce jour, Éric Monnin, fasciné par l'olympisme, a lu, écouté, travaillé, écrit, regardé, voyagé pour vanter un mouvement qu'il qualifie de mythique par ses origines grecques, d'utopique pour vouloir réunir le monde entier dans la fraternité et d'idéologique parce qu'il est dicté par la fameuse charte olympique. Aujourd'hui sociologue, professeur agrégé d'EPS à l'Institut technologique de Belfort-Montbéliard, Éric Monnin est devenu un expert sur la question. Membre de l'Académie olympique, chargé de mission aux Jeux de Sydney et d'Athènes, il a rejoint l'Agence mondiale antidopage comme observateur et a notamment rédigé quatre ouvrages dont deux sur «Un siècle d'olympisme d'hiver» et un sur «L'olympisme et l'école ?»,un sujet dont il a fait sa thèse de sociologie.
Le Cube d'eau est devenu un parc aquatique ludique pour les gamins : «Avec quelques variantes, les élèves voient positivement l'entrée de l'olympisme dans des programmes scolaires. Je pense qu'il faut puiser dans ses valeurs fondamentales, ses pratiques antiques et nouvelles et tenter de faire une...mixture. Aujourd'hui,grâce aux médias, les jeunes adorent les Jeux. Mais seulement de l'instant T de la cérémonie d'ouverture jusqu'à l'instant T où la flamme s'éteint. Le CIO organise maintenant comme à Singapour, des Jeux pour la jeunesse avec l'apparition de nouvelles disciplines plus attractives».Conférencier (une heure en anglais) au«Lausanne Summit 2010»,organisé en octobre dernier par l'Union mondiale des villes olympiques à Pékin devant cent dix personnalités dont notamment dix-neuf maires des villes olympiques et six des villes candidates aux prochains Jeux, Éric Monnin ainsi insisté sur le rôle de l'olympisme dans le système éducatif: «Aujourd'hui, le CIO demande aux villes candidates un programme d'éducation olympique basé notamment sur les bienfaits du sport sur la santé (combattre l'obésité), l'égalité, l'équité. Les Jeux ne sont que les dixièmes du mouvement olympique»,insiste Éric Monnin.
Le Bisontin affirme même que l'héritage des Jeux est devenu fondamental pour le CIO : «Il offre les Jeux à une ville dans l'espoir qu'elle dynamise son épanouissement urbain, environnemental, éducatif. C'est le cas de Barcelone en 1992, du Piémont avec Turin en 2006, de Pékin. Obtenir les Jeux, n'est plus une finalité mais c'est devenu une stratégie». Éric Monnin est intarissable. Il rappelle que le directeur du CIO précise souvent que pour les Jeux, on a sept ans pour les préparer, quinze jours pour les faire aimer et vingt-cinq ans pour profiter de l'élan pour rayonner : «Quand je me promène aujourd'hui dans le Parc olympique de Pékin avec ses musées, sa verdure, c'est divin. Le Cube d'eau (lapiscine olympique) est devenu un centre aquatique ludique pour les gamins. Une promenade en famille même après 11 heures du soir, autour du fameux Nid d'Oiseau (le stade olympique), est le rendez-vous préféré des Pékinois très fiers de cet espace démocratique. Et que dire des efforts réalisés contre la pollution, du nouveau Pékin incarné par l'aéroport ultra moderne en forme de dragon ou du siège de la télé vision d'état, deux tours de cinquante étages reliées par un pont dans le ciel. Une ville est déclarée olympique un jour, elle est durable pour toujours»...
Le mot de la fin, la phrase du jour. Celle d'un certain Jacques Rogge.
ÉricMonnin a écrit: «De Chamonix à Vancouver»(Editions Desiris) préfacé par Jacques Rogge en 2010 et «L'olympisme à l'école» aux Editions Press eUniversitaire de Franche Comté et d'UTBM en 2008.
Site internet: eric.monnin@utbm.fr
Bio express
1968: Naissance à Besançon
1986 :Membre de l'équipe de France juniors de judo
1996: Professeur agrégé d'EPS et professeur de judo à l'Université de technologie de Belfort-Montbéliard
2007: Reçu avec mention à son doctorat «L'olympisme: pratiques et représentations en milieu scolaire».
Ablock.fr
JO d'Hiver : l'encyclopédie
Vous saurez tout, tout, tout sur l'Olympisme en hiver. Cet ouvrage complet de l'historien et sociologue du sport français, Éric Monnin, retrace un siècle d'olympisme, de Chamonix, en 1924, à Beijing, en 2022.
Contexte historique, enjeux des compétitions, exploits légendaires ou même désarroi de certains athlètes, ce portrait de la plus prestigieuse compétition sportive au monde vit par l'image, les records mais aussi les récits d'humanité.
Ouvrages associés :
De Chamonix à Beijing
De Chamonix à Beijing (eBook)
De Chamonix à Beijing (ePub fixe)
endirect.univ-fcomte.fr : Le CÉROU au centre des Jeux
Les JO d'hiver viennent de se clore à Pékin, ceux d'été se préparent pour 2024 à Paris… Créé en décembre 2019 à l'université de Franche-Comté, le CÉROU multiplie ses activités et sa visibilité grandit au fil du temps et des Jeux qui se succèdent. S'il possède des équivalents dans une vingtaine de pays, le Centre d'études et de recherches olympiques universitaire est la seule structure de ce type en France. Ses missions ? Fédérer le savoir universitaire sur l'olympisme, favoriser les liens entre les acteurs du monde olympique et les chercheurs, mettre en place des enseignements dédiés, organiser des colloques et des rencontres interdisciplinaires, encourager les relations à l'international, relayer la connaissance auprès du grand public…
L'un des événements les plus ambitieux inscrits à son programme aura lieu dans les jours précédant les Jeux de Paris : le CÉROU accueillera le symposium mondial de la recherche, qui traditionnellement se tient à chaque édition des Jeux olympiques. Entre trois cents et quatre cents chercheurs du monde entier sont attendus à Besançon pour cette manifestation.
Directeur du CÉROU, vice-président à l'olympisme de l'université de Franche-Comté, Éric Monnin est un artisan infatigable de la promotion de l'olympisme. S'il intervient naturellement sur le territoire comtois, à divers titres impliqué dans Paris 2024, sa passion et ses missions d'enseignant-chercheur le mènent aussi aux quatre coins du monde. Consultant pour Eurosport depuis plusieurs années, Éric Monnin a commenté les cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux de Pékin pour la chaîne sportive. Signification des emblèmes olympiques, parcours de la torche – il a d'ailleurs été le seul Français à relayer la flamme olympique pour les Jeux de Tokyo –, fonctionnement du CIO, retours historiques…, le chercheur apporte l'anecdote, l'information qui rendent le discours plus riche et plus dynamique. « Cette expérience est une formidable opportunité pour voir de l'intérieur comment sont diffusés les Jeux dans les médias ».
Éric Monnin est aussi l'auteur d'un livre sur les Jeux olympiques d'hiver, qu'il actualise et complète régulièrement depuis sa première édition à l'occasion des JO de Salt Lake City en 2001. Le livre, émaillé de nombreuses photos, retrace l'intégralité du parcours des JO d'hiver depuis leur création en 1924 à Chamonix. Un commentaire sur l'édition de Pékin ? « Les Chinois veulent s'engouffrer dans l'industrie des sports d'hiver, et rattraper la Corée du Sud et le Japon qui ont pris une longueur d'avance en termes d'équipements sportifs, logistiques et numériques lors des Jeux précédents. La Chine ne comptait que huit millions de pratiquants en 2017, elle espère faire grimper ce chiffre à trois cents au moins grâce aux JO de Pékin. »
Ouvrages associés :
De Chamonix à Beijing
De Chamonix à Beijing (eBook)
De Chamonix à Beijing (ePub fixe)