Dictionnaire anatomie

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ANGIOME
Les angiomes sont des tumeurs bénignes dues à l'accumulation sous la peau d'une grande quantité de vaisseaux sanguins.
Ils sont parfois présents dès la naissance (angiomes congénitaux) ou apparaissent plus tard (angiomes acquis).
Ils peuvent être situés sur n'importe quelle partie de la peau. Parfois, la partie visible ne représente qu'une petite partie de la tumeur, le reste atteignant des zones plus profondes.
? Symptomatologie
Les angiomes plans apparaissent sous forme de taches rougeâtres sur la peau. Lorsqu'ils sont plus grands, on les appelle angiomes caverneux. Ils prennent alors la forme d'une tumeur volumineuse de couleur rouge violacé et molle au toucher. Ils sont toujours indolores et peuvent parfois saigner.
? Diagnostic
L'examen de la zone de peau concernée suffit généralement à poser le diagnostic. Dans certains cas, il est nécessaire de réaliser des examens complémentaires (tomographie axiale, résonance magnétique, etc.) pour vérifier l'existence d'une croissance en profondeur.
? Traitement
* Le traitement des angiomes est réalisé pour des raisons esthétiques mais, dans certains cas, il est nécessaire de les éliminer car il arrive qu'ils compriment les organes voisins. On a utilisé pour cela des injections de substances sclérosantes mais on obtient actuellement de bons résultats avec la chirurgie par laser.
ANGLE COSTAL
Point où le corps de la côte s'incurve vers l'avant pour passer de la zone postérieure du thorax à sa paroi latérale. Ce point est généralement proche du tubercule.
ANGLE DE LA MANDIBULE
Angle situé de chaque côté du crâne, au point d'union du corps et des branches de la mandibule.
ANGLE DE TREITZ
Voir : ANGLE DUODÉNO-JÉJUNAL (OU ANGLE DE TREITZ)
ANGLE DUODÉNO-JÉJUNAL (OU ANGLE DE TREITZ)
Angulation orientée vers le bas que forme l'intestin grêle pour passer du duodénum au jéjunum.
ANGLE SPLÉNIQUE DU CÔLON
Angulation du côlon à la hauteur de la rate. Elle marque la limite entre le côlon transverse et le côlon descendant.
ANNEAU CRURAL
Voir : ANNEAU FÉMORAL (OU CRURAL)
ANNEAU FÉMORAL (OU CRURAL)
Orifice ovale reliant la cavité abdominale à la partie supérieure de la cuisse. Il est limité, en haut par le ligament inguinal, à l'intérieur par le ligament lacunaire, en bas par le ligament pectiné et à l'extérieur par l'arcade ilio-pectinée. Les artères et les veines auxquelles il livre passage sont appelées iliaques pour leur partie située dans la cavité abdominale et fémorales pour leur partie située dans la cuisse.
ANNEAU FIBREUX DE LA VALVE MITRALE
Anneau de tissu conjonctif entourant l'orifice par lequel communiquent l'atrium et le ventricule gauches. Il est entouré de fibres musculaires et sert d'insertion aux cuspides de la valve mitrale.
ANNEAU FIBREUX DE LA VALVE TRICUSPIDE
Anneau de tissu conjonctif entourant l'orifice par lequel communiquent l'atrium et le ventricule droits. Il est entouré de fibres musculaires et sert d'insertion aux cuspides de la valve tricuspide.
ANNEAU FIBREUX DES VALVES PULMONAIRE ET AORTIQUE
Anneaux de tissu conjonctif entourant les orifices dans lesquels se trouvent ces valves et servant d'insertion à celles-ci.
ANSE CERVICALE (OU DE L'HYPOGLOSSE)
Union de la branche descendante du nerf hypoglosse et de celles provenant des quatre premiers nerfs spinaux cervicaux.
ANSE DE HALLER
Rameau communicant entre les nerfs glosso-pharyngien et facial. Cette communication n'est pas constante.
ANSE DE HENLE
Tube rectiligne faisant suite au tube contourné proximal et comportant une partie descendante, qui pénètre dans la médullaire rénale, et une partie ascendante, qui retourne en direction du cortex. La fonction de ce mécanisme consiste à sélectionner les produits obtenus par la filtration glomérulaire, permettant ainsi l'utilisation d'une partie d'entre eux (eau, glucose, sodium, potassium, etc.).
ANSE DE L'INTESTIN GRÊLE
Anses formées par l'intestin et qui sont repliées sur elles-mêmes à l'intérieur de la cavité péritonéale. Elles sont comprimées pendant la grossesse, en raison de l'augmentation du volume de l'utérus.
ANSE DE L'INTESTIN GRÊLE (ILÉUM)
L'iléum correspond à la troisième partie de l'intestin grêle et fait suite au jéjunum. Ses anses sont repliées sur elles-mêmes à l'intérieur de la cavité péritonéale, aux parois de laquelle elles sont reliées par le mésentère. L'iléum débouche dans le gros intestin, au niveau du cæcum.
ANSE DE L'INTESTIN GRÊLE (JÉJUNUM ET ILÉUM)
Le jéjunum et l'iléum constituent les deuxième et troisième parties de l'intestin grêle. Ils sont repliés sur eux-mêmes, formant ainsi les anses intestinales, logées à l'intérieur de la cavité péritonéale et reliées à ses parois par le mésentère.
ANSE DE L'INTESTIN GRÊLE (JÉJUNUM)
Le jéjunum correspond à la deuxième partie de l'intestin grêle et fait suite au duodénum. Ses anses sont repliées sur elles-mêmes à l'intérieur de la cavité péritonéale, aux parois de laquelle elles sont reliées par le mésentère. Le jéjunum se prolonge par l'iléum.
ANSE SUB-CLAVIÈRE
Branche nerveuse partant du ganglion cervical moyen du tronc sympathique et aboutissant dans le ganglion cervico-thoracique en décrivant une courbe en avant de l'artère sub-clavière.
ANTHÉLIX
Saillie parcourant le pavillon de l'oreille (ou auricule) en avant de l'hélix et correspondant au cartilage du même nom.
ANTICORPS
Les anticorps sont des protéines plasmatiques du groupe des gammaglobulines, qui sont fabriquées, sur ordre des lymphocytes B, en réaction à la présence d'une substance que l'organisme ne reconnaît pas.
ANTIGÈNE
Les antigènes sont des substances que l'organisme ne reconnaît pas en tant que substances lui appartenant et qu'il identifie donc comme des intruses, dans la mesure où, normalement, elles ne se trouvent pas dans l'organisme. Un seul antigène peut stimuler la création de différents anticorps, grâce au déterminant antigénique.
ANTITRAGUS
Saillie triangulaire située sur le pavillon de l'oreille (ou auricule), en face du tragus, dont il est séparé par une incisure.
ANTRE PYLORIQUE
Section la plus inférieure des trois parties qui composent l'estomac (fundus, corps et antre pylorique). Elle se distingue par sa forme d'entonnoir, dont la partie supérieure se prolonge par le corps de l'estomac, et dont la partie inférieure débouche sur le pylore.
ANTRUM
Cavité située à l'intérieur du follicule mûr. L'antrum est rempli de liquide folliculaire sécrété par la thèque interne et entoure l'ovule.
ANUS
Sphincter, ou valvule, constituant la partie terminale de l'appareil digestif, qu'il fait communiquer avec l'extérieur. Il forme la limite postérieure du périnée. Grâce à un système musculaire formé de deux anneaux, un sphincter anal interne et un sphincter anal externe, l'anus peut s'ouvrir ou se fermer à volonté et permet la défécation, c'est-à-dire l'expulsion des fèces, ou bol fécal.
AORTE
Vaisseau sanguin de gros calibre sortant du ventricule gauche et se dirigeant vers le côté supérieur gauche, vers l'arrière, puis vers le bas, jusqu'à l'abdomen, après avoir traversé le diaphragme. Sa partie incurvée est appelée arc de l'aorte. C'est par l'aorte que sort du cœur le sang riche en oxygène avant d'être distribué dans tout l'organisme et que partent les artères desservant la tête, les membres supérieurs et inférieurs et les organes thoraciques et abdominaux. L'impulsion transmise au sang de façon intermittente à partir du ventricule est perceptible dans les artères : c'est le pouls artériel.
AORTE
Voir : ANÉVRISME DE L'AORTE
AORTE ABDOMINALE
Lorsque l'aorte traverse le diaphragme et pénètre dans l'abdomen, elle prend le nom d'aorte abdominale. Elle se ramifie ensuite pour desservir les structures intra-abdominales (artères phréniques, rénales, mésentériques supérieure et inférieure, artère cœliaque, etc.). Elle finit par se dédoubler pour former les artères iliaques communes droite et gauche (ou artères iliaques primitives).
AORTE ASCENDANTE
Tronçon initial de l'aorte sortant du ventricule gauche dans le sens ascendant, pour décrire ensuite une courbe vers la gauche et devenir l'arc de l'aorte. L'aorte ascendante est séparée du ventricule gauche par un système valvulaire appelé valve de l'aorte.
AORTE DESCENDANTE
Tronçon de l'aorte prolongeant l'arc aortique et parcourant verticalement le médiastin en descendant dans la cavité thoracique et en passant entre le cœur et la colonne vertébrale.
AORTE THORACIQUE
Vaisseau sanguin de gros calibre, dans le prolongement de l'arc de l'aorte, qui naît au niveau du cœur et parcourt verticalement la cavité thoracique, en émettant des branches chargées d'irriguer les organes de cette zone. L'aorte thoracique passe derrière l'œsophage et descend parallèlement à celui-ci pour se prolonger au-delà du diaphragme, devant les corps vertébraux. Lorsqu'elle traverse le diaphragme et passe dans l'abdomen, elle reçoit l'appellation d'aorte abdominale. Le long de son parcours, elle forme les branches œsophagiennes, bronchiques, médiastinales et intercostales.
APEX
Saillie dressée verticalement sur la partie externe de la tête de la fibula, donnant insertion à un tendon du biceps fémoral.
APEX COCCYGIEN
Dernières vertèbres coccygiennes recouvertes d'un fascia, donnant insertion à différents muscles de cette région.
APEX KÉRATINISÉ DE LA PAPILLE
Sur leur face supérieure, les papilles linguales présentent une extrémité durcie ou kératinisée qui les rend plus résistantes au frottement des aliments.
APLASIE MÉDULLAIRE
Dysfonctionnement de la moelle osseuse caractérisé par la diminution du tissu hématopoïétique (responsable de la production des cellules sanguines), non provoqué par la présence de tumeurs, de fibroses (tissu cicatriciel) ou d'autres processus invasifs et associé à une diminution des cellules sanguines.
Trois mécanismes causaux peuvent être à l'origine de la maladie : des altérations des cellules germinales de la moelle osseuse, des altérations du tissu vasculaire et du tissu de support de la moelle osseuse ou des altérations de la régulation de l'hématopoïèse.
L'anémie de Fanconi (AF) et la dyskératose congénitale font partie des causes génétiques de la maladie. La plupart des aplasies médullaires sont idiopathiques (d'origine inconnue). Elles sont parfois associées à des médicaments (chloramphénicol, sulfamides, thiazides, etc.), des toxines, des radiations ou des virus (hépatite, herpès, parvovirus B-19).
? Symptomatologie
Le tableau évolue généralement de manière lente et progressive. Les symptômes sont provoqués par la diminution de tous les types de cellules sanguines (pancytopénie). La réduction de la concentration d'hémoglobine et du nombre de globules rouges se traduit par un syndrome anémique (fatigue, irritabilité, palpitations, maux de cœur, céphalées et dyspnée - sensation de manque d'air).
La diminution des plaquettes (thrombocytopénie ou thrombopénie) peut donner lieu à des hémorragies cutanées, nasales, gingivales ou rétiniennes.
Les symptômes engendrés par une diminution des globules blancs (leucopénie) comprennent des infections à répétition et des ulcères des muqueuses.
Aucune splénomégalie (augmentation du volume de la rate) n'est observée.
? Diagnostic
Le bilan sanguin fait apparaître une diminution des trois lignes cellulaires (globules rouges, plaquettes et globules blancs).
Le diagnostic est confirmé par une biopsie médullaire, obtenue par une ponction-aspiration de l'os (généralement des crêtes iliaques).
? Traitement
* Le traitement de support consiste en des transfusions de globules rouges ou de plaquettes.
* La greffe de moelle osseuse permet la guérison dans la majeure partie des cas. Elle est dite syngénique lorsque le donneur et le receveur sont génétiquement identiques (jumeaux monozygotes), allogénique lorsque le donneur et le receveur sont génétiquement différents, ou autologue lorsque la moelle provient du patient (autogreffe). La moelle à transplanter est obtenue par une ponction-aspiration des crêtes iliaques. Après avoir administré un traitement anti-rejet au patient, on injecte la moelle du donneur par voie intraveineuse. Les cellules vont s'implanter dans les cavités osseuses et commencent à fonctionner normalement après un délai de deux à quatre semaines.
* Pour les patients qui ne sont pas candidats à la greffe, des traitements alternatifs comme les corticoïdes, les immunoglobulines et certains immunosuppresseurs existent.
APNÉE OBSTRUCTIVE DU SOMMEIL
Arrêt complet du flux respiratoire pendant dix secondes ou plus. On appelle hypopnée la baisse du flux respiratoire de plus de 50%, accompagnée d'une diminution de la saturation en oxygène d'au moins 4%.
L'apnée du sommeil est caractérisée par la répétition de processus d'asphyxie et d'éveil.
Elle se produit par apposition de la langue et du palais mou contre la paroi postérieure du pharynx, avec occlusion du rhinopharynx et de l'oropharynx. L'obstruction est associée à des facteurs anatomiques tels qu'une macroglossie (grosse langue), une hypertrophie des tonsilles palatines, une obésité et des facteurs fonctionnels comme une diminution du tonus musculaire au cours de la phase de sommeil paradoxal.
Lorsqu'une altération transitoire de l'impulsion nerveuse destinée au centre respiratoire survient, des apnées centrales du sommeil se produisent.
? Symptomatologie
Le phénomène est fréquent chez les hommes obèses d'âge moyen et chez les femmes ayant atteint la période postménopausique.
Le patient produit des ronflements intenses, interrompus par des épisodes d'apnée, qui, souvent, ont des conséquences sur sa vie familiale.
Une somnolence diurne, une baisse de l'attention et de la mémoire, des sautes d'humeurs et une impuissance sexuelle sont les conséquences d'un sommeil fragmenté.
Des arythmies cardiaques, survenant surtout le matin, et des maux de tête, sont des manifestations fréquentes de la maladie.
? Diagnostic
Le diagnostic est confirmé par une polysomnographie, qui consiste à enregistrer différents paramètres physiologiques au cours du cycle éveil-sommeil.
Le rapport entre le nombre d'apnées et d'hypopnées et la durée totale du sommeil génère un indice apnée-hypopnée. Les valeurs supérieures à 10 sont considérées comme pathologiques.
? Traitement
* Si le tableau clinique est léger, des solutions comme une perte de poids, l'arrêt de la consommation d'alcool et de sédatifs, ainsi que l'utilisation de dispositifs intra-oraux, peuvent être utiles.
* Les cas graves nécessitent des dispositifs qui génèrent une pression positive continue dans les voies respiratoires grâce à des masques spéciaux, connus sous le sigle anglais CPAP (Continuous Positive Airway Pressure, ventilation spontanée en pression positive continue).
* Pour les cas très graves, qui ne réagissent pas au traitement, une correction chirurgicale (uvulo-palato-pharyngoplastie) et, plus rarement, une trachéotomie peuvent être nécessaires.
APONÉVROSE DORSO-LOMBAIRE
Voir : FASCIA THORACO-LOMBAL
APONÉVROSE FÉMORALE
Voir : FASCIA LATA (OU APONÉVROSE FÉMORALE)
APONÉVROSE INTEROSSEUSE ANTÉRIEUR
Voir : FASCIA INTEROSSEUX PALMAIRE (OU APONÉVROSE PALMAIRE PROFONDE, OU APONÉVROSE INTEROSSEUSE ANTÉRIEURE)